Nous n’avions pas tort !

Sous le vent, les pieds sur terre
3-Guénaric / 22340 – TREBRIVAN
Tél. 02 96 36 63 63
Nous n’avions pas tort !
Cette maternité collective et industrielle de la SCEA de Ker Anna à Trébrivan (22340) qui nous avait été présentée comme exemplaire pour l’environnement et l’avenir de la profession porcine n’a pas résisté à l’analyse menée par l’association «Sous le vent, les pieds sur terre» et les riverains avec l’appui d’ Eau et Rivières de Bretagne et de la Confédération
Paysanne.
C’est ce que vient de confirmer le Tribunal Administratif de Rennes en son jugement en première instance du 13 juillet 2012 : «Annulation de l’arrêté préfectoral des Côtes d’Armor en date du 14 avril 2010 autorisant la SCEA de Ker Anna à exploiter» une maternité porcine produisant 23.000 porcelets par an avec un plan d’épandage de 400 ha sur le canton de Maël-Carhaix et Glomel.
A Trébrivan, le 17 juillet 2012
Sylvie GOURDON
La Présidente

le PDF du jugement est visible à l’adresse :
http://www.cyberacteurs.org/pdf/Tribunal-Administratif-Rennes-juillet-2012.pdf

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6 réflexions au sujet de « Nous n’avions pas tort ! »

  1. Enfin ! !
    une porcherie de moins en Bretagne !
    Il était temps ! !
    TOUTES LES PORCHERIES DOIVENT FERMER
    Comment est-il possible d’empoisonner toute une région en déversant des urines et selles porcines dans le sol, le sous-sol et la mer……….pour empoisonner’ toute la population……….et la mer, par-dessus le marché.
    Je croyais que les instances européennes avaient interdit ces élevages néfastes, non seulement pour les hommes, mais aussi pour les animaux.
    Moi qui,autrefois aimais les bretons……
    ce n’est plus le cas aujourd’hui….
    Je suis écœurée, outrée, scandalisée
    Comment est-il possible que les “autres bretons”, jeveux dire les non-exploitants acceptent une chose pareille ! Chaque fois que l’occasion se présente,(hier par exemple, dans une réunion de végétariens dont je suis ) ou quand je rencontre un breton,ou quand je passe à la télévision je dénonce ces massacres ignobles
    Ce sont les bons bretons qui doivent faire une grande manifestation pour demander l’arrêt immédiat de ces élevages insupportables
    Au Pays basque, nous sommes opposés à RFF qui voudrait construire une LGV ; nous avons refusé chez nous, sur nos terrains.Notre dernière manifestation a fait beaucoup de bruit (Nous étions 17000 personnes au minimum + les tracteurs,bien sur )
    Vous devez faire de même.
    Nous viendrons vous soutenir,comme nous l’avions fait pour le projet d’ un aéroport dans la banlieue de Nantes.
    A bientôt, donc.
    Maïté berckmans

  2. Coordination Verte et Bleue ASPF Fouesnant BDZE Douarnenez Sauvegarde du Pentièvre Saint-Brieuc
    Sauvegarde du Trégor Lannion Sous le Vent les Pieds sur Terre Trébrivan

    à Madame la Ministre de l’Ecologie du Développement Durable et de l’Energie
    MEDDE-APS
    92055 La Défense cedex
    Madame la Ministre,
    l’annulation de l’arrêté préfectoral autorisant une maternité porcine à Trébrivan en Cente-Bretagne sonne comme un énième signal du dysfonctionnement de l’Etat en Bretagne. Monsieur le Préfet des Côtes d’Armor
    avait alors pour justifier cet arrêté, souligné la qualité environnementale de ce projet, suivi en cela par la quasi-totalité des élus. Or, les juges du Tribunal Administratif de Rennes, saisis par l’association Sous le Vent les Pieds sur Terre de la Coordination Verte et Bleue, ont précisément sanctionné cet aspect du projet infligeant un désaveu cinglant au représentant de l’Etat dans ce département. Une fois encore la justice de la République française disqualifie l’action publique en Bretagne en matière de protection de la ressource en eau, dont la carence a comme conséquences les plus visibles les cyanobactéries en Arcoat et les marées vertes en Armor.
    Et l’action publique ne faillit-elle pas encore dans la mise en œuvre des plans Algues Vertes censés en finir avec cette pollution grave qui touche les plages depuis quarante ans et mis en œuvre par votre prédécesseur ? Nous pouvons le penser à la lecture de leur déclinaison dans les SAGE. En effet, les deux premiers plans signés, à Lannion et Saint-Brieuc ne sont pas encore opérationnels, bientôt trois ans après la décision de les mettre en oeuvre. Les SAGE respectifs concernés peinent encore à recenser les zones humides, condition essentielle de leur réhabilitation. Par ailleurs nous nous interrogeons. Dix fermes pilotes sur 170 exploitations suffiront-elles à stopper drastiquement les fuites d’azote ? Comment des objectifs de 50mg/l d’azote dans les eaux des rivières de Saint-Brieuc en 2027 pourront-ils mettre fin aux marées vertes dans cette baie, alors que des objectifs de 0 mg/l ont été retenus par le Comité Scientifique ? Par ailleurs, malgré un bilan remarquable des connaissances sur le développement des macroalgues, mené sous la direction de M. Chevasus, rapport commandé par votre Ministère et celui de l’Agriculture, nous entendons toujours des organisations professionnelles nier la part de l’azote agricole dans la cause des marées vertes. Comment peuvent-elles alors impliquer les acteurs sur le terrain si elles ne croient pas elles-mêmes en la valeur des actions à entreprendre ? De surcroît, ce déni n’est jamais démenti par une quelconque autorité publique.
    Les seuls effets visibles de cette lutte contre les marées vertes touchent le ramassage sur les plages les plus en vue. Des moyens de plus en plus sophistiqués sont mis en oeuvre. Mais outre leur coût de plus en plus démesuré, ils ne permettront jamais de ramasser ces masses algales dans des parties du littoral inaccessibles pour des engins et pourtant fréquentés.
    Or, grâce à nos associations, aujourd’hui plus personne ne peut et ne doit nier la toxicité des algues en décomposition. Aujourd’hui, sur nos plages, n’importe qui peut être victime de ce gaz mortel qu’est l’hydrogéne sulfuré, comme l’ont été des hommes et des animaux, 36 sangliers, deux ragondins, un blaireau en 2011 dans l’estuaire du Gouessant. En ce 22 juillet nous pensons plus particulièrement à Mme et M. Morfoisse qui voilà trois ans, jour pour jour, ont perdu leur fils, terrassé par l’hydrogène sulfuré des algues vertes qu’il transportait et déchargeait. Ils demandent que justice soit faite pour eux et leur petite-fille, pour éviter aussi que pareil drame ne se reproduise.
    A ces risques sanitaires permanents, il faut rajouter le coût des mesures envisagées qui, si elles n’avaient aucun effet comme tous les plans
    précédents, aggraveraient inutilement la dette publique que votre gouvernement s’est engagé à réduire. En outre, pourraient s’y ajouter les fortes pénalités consécutives à la condamnation de la France par la Cour de Justice européenne.

    Madame la Ministre, parce que nous pensons que le temps n’est plus au déni mais à l’urgence, sanitaire d’abord, financière ensuite, nous vous demandons de tout faire pour restaurer la puissance publique en Bretagne dans le domaine qui est le vôtre. C’est bien faute de cette puissance publique que nos associations se sont engagées dans des recours juridiques et ont sollicité le concours de la Commission européenne et du Parlement Européen. Cette détermination forte n’a jamais signifié pour nous refus du dialogue. C’est ce dialogue introuvable en Bretagne que nous voudrions engager avec vous. Nos associations, actrices de terrain, sont prêtes à vous rencontrer à votre convenance. Elles souhaiteraient toutefois, si possible, le faire sur place afin de vous sensibiliser sur les manquements importants de ces plans Algues Vertes.

    Pour la Coordination : Yves-Marie Le Lay 7 rue de Kermaquer 29241 Locquirec
    lavarenn@yahoo.fr

  3. Bonjour,
    Au-delà de l’urgence sanitaire (j’ai signé la pétition, bien sûr), je m’interroge sur le fait que, pour interdire de telles méthodes d’élevage, on soit obligé d’arguer de la pollution des nappes phréatiques et des plages… La première raison d’arrêter cela est bien d’abord le côté monstrueux des conditions d’élevage des animaux. Appeler “maternité (!!!) porcine” (je ne connaissais pas encore l’expression ! pour les oeufs produits en batterie, on ne parle pas de “maternité aviaire” :-)…) un endroit où on fait naître à la chaîne des animaux qui seront maltraités de la naissance à la mort… Je ne crois pas au végétarisme pour tous, en tout cas l’élevage des “animaux de ferme” ne va pas disparaître du jour au lendemain, mais l’élevage en batterie, lui, devrait être interdit purement et simplement, et rapidement, comme une forme de violence inacceptable (euh, je ne veux pas dire par là qu’il y ait des formes de violence acceptables !), un “crime contre l’animalité” qui est aussi la nôtre…

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