Merci Nelson Mandela pour ce que vous avez été et pour ce que vous resterez à jamais.


Le 6 juin 1990, lors de sa première venue à Paris, trois mois après sa libération, j’eus l’immense honneur de rencontrer Nelson Mandela, par hasard. Les Verts au Parlement européen organisaient leur réunion mensuelle à Paris, je ne me rappelle plus le lieu exact, sans doute au Centre des congrès. Dans la matinée du 6 juin, le centre de rencontre vibrait d’un écho incroyable, Nelson Mandela allait y tenir sa conférence de presse dans l’après midi, juste à quelques pas de notre salle de réunion. Après confirmation de cette incroyable info, avec mon amie Renée Conan, toutes deux co-députées, nous fîmes le forcing auprès de notre Groupe, (eh oui), pour qu’une délégation des Verts du PE rencontre Nelson Mandela. Volontaires, nous avons rédigé dans l’urgence une lettre adressée à cet homme exceptionnel pour la leçon de courage et d’humanité qu’il donnait à la classe politique, aux militants des droits de l’homme et au monde entier. Je fus mandatée avec Renée Conan pour lui remettre cette précieuse lettre au nom du groupe des Verts. Nous pensions avoir des difficultés à approcher cet homme que le tout Paris s’arrachait. A notre grande surprise, il accepta de nous rencontrer avant sa conférence de presse dans une salle électrisée par l’événement. Le cœur battant la chamade, les larmes au bord des yeux, nous échangeâmes avec simplicité quelques phrases avec la personne la plus charismatique qu’il m’ait été donné de rencontrer durant ma modeste carrière.
Nous échangions avec un Roi, un prophète, son visage rayonnait de sérénité, ses yeux malicieux invitaient à la paix, tout son être irradiait. Instant magique, instant de grâce gravé au plus profond de mon être.
Merci Monsieur Mandela pour ce que vous avez été pour l’humanité et pour ce que vous resterez à jamais.

Marie Anne Isler Béguin, Vice Présidente Honoraire du Parlement Européen
Présidente de l’Association Cyber @cteurs

Notre Dame des Landes Week end de mobilisation

Week end de mobilisation en Ile de France 6 – 8 déc. 2013

Description
GRAND WEEK-END DE MOBILISATION EN ILE DE FRANCE
les 6, 7 et 8 décembre 2013 contre le grand paris et les grands projets inutiles

LES RENDEZ-VOUS
vendredi 6 : rassemblement-happening en tenue de ski devant le siège francilien d’Auchan, contre le projet Europa City de Gonesse. Rendez-vous à 12h30, métro et RER La Défense Grande Arche, sortie du « CNIT » ou sortie D.

samedi 7 : happening contre le projet de « cluster » et d’urbanisation sur le Plateau de Saclay. À 14h à la station Lozère du RER B ou à 15h au rond- point de Vauve (Palaiseau).

dimanche 8 : déambulation instructive, discussions et concert contre le futur quartier Ivry-Confluences. Rendez-vous à 15h sur l’esplanade Georges-Marrane devant la mairie d’Ivry, métro Mairie d’Ivry.

L’APPEL Les 6, 7 et 8 décembre, refusons les grands projets inutiles et imposés et la logique de métropolisation !
La Coordination pour la solidarité des territoires d’Île-de-France contre le Grand Paris (COSTIF) et les collectifs de soutien à Notre-Dame-des-Landes défendent une autre vision de l’aménagement du territoire.

LES GRANDS PROJETS EUROPEENS
En juillet 2013, le 3e Forum européen contre les grands projets inutiles et imposés (GPII) s’est tenu en Allemagne à Stuttgart, où les habitant -e-s dénoncent la construction d’une nouvelle gare gigantesque. Tout comme l’aéroport rêvé à Notre- Dame-des-Landes, mais aussi, les projets démesurés de centres commerciaux, d’autoroutes ou de lignes de TGV comme le Lyon-Turin, les énormes stades, les incinérateurs et tri mécano-biologiques délirants…

L’ ILE DE FRANCE N’EST PAS EN RESTE
– des centres commerciaux et de loisirs comme le gigantesque projet du groupe Auchan, Europa City, sur les terres agricoles du Triangle de Gonesse (Val d’Oise)
– 7 millions de m2 de bureaux inoccupés en Île-de-France alors que plusieurs millions sont en projet, notamment à La Défense ; des concentrations d’activités dont l’emblématique pôle de compétitivité du Plateau de Saclay construit sur des terres agricoles et qui signerait une déstructuration durable des équipes de recherche
– des quartiers recrées de toutes pièces comme le projet Ivry-Confluences à Ivry-sur-Seine, fait de bureaux et de zones commerciales qui entrainent l’expulsion des classes populaires

NON A LA CONCURRENCE ENTRE LES TERRITOIRES
Nous nous opposons à tous ces projets d’aménagement d’arrière-garde, surdimensionnés, coûteux et complètement décalés par rapport aux besoins des populations locales, destructeurs de terres agricoles. Ils se réclament d’une prétendue utilité publique et misent sur plus d’attractivité internationale de l’Île-de- France avec un renforcement des grands groupes financiers et immobiliers, plus d’hyper-compétitivité, encore plus de concurrence entre les territoires… politiques défendues à l’identique d’un gouvernement à l’autre. Cette vision de l’aménagement est porteuse d’inégalités sociales, de spéculation foncière, d’augmentation des loyers qui relèguent les moins riches toujours plus loin, de gaspillage économique et énergétique et de disparition de terres nourricières.
À ce modèle nous préférons un monde inventé par toutes et tous. Nous sommes capables de produire nos propres quartiers, nos propres territoires, écologiques et populaires, sur la base d’activités relocalisées, de transports en commun de proximité, de circuits courts…
Costif : http://costif.parla.fr/
Collectif IdF de soutien à la lutte de Notre-Dame-des-Landes :
http://www.nddl-idf.org

VELORUTION – DAOULAS – BREST samedi 7 décembre – 9h30
Kilt (Kernevoden Inititives Locales de Transition ) regroupe des associations et des personnes qui demandent une prise en compte réelle de la transition Énergétique – C’est à dire la diminution de l’utilisation du pétrole.
Nous assistons partout à une non prise en compte de la nécessité de diminuer l’effet de serre provoqué par les émissions de CO2 (produit par la combustion des produits pétroliers, du charbon, du gaz …).
En outre les territoires sont trop dépendants du pétrole et perdent leur capacité de production locale ainsi que la possibilité de s’adapter aux crises énergétiques ou de raréfaction prévisible.
Enfin, les recommandations de tous les scientifiques et les géographes se rejoignent : le temps est venu de dire NON à la DESTRUCTIONS DES TERRES AGRICOLES. Ces terres permettent de produire localement une nourriture de qualité, ( supprimer en) limitant les transports routiers en maintenant et en créant des emplois de qualité …
Les transports peu chers et non polluants ont été délaissés depuis 30 ans – Pour preuve rien n’a été fait pour favoriser le Train – Le Ferroutage (Les camions sur des trains) – ni le cabotage (transport maritime Local ). Au lieux de faire ces efforts, on préfère surtaxer l’activité économique de façon inéquitable.
Nous demandons une vraie transition – un changement dans les prises de décisions locales et nationales dans ces domaines. Nous voulons signaler que ces projets “tout pétrole” ne sont plus adaptés au 21 siècle – Nous devons utiliser l’argent public, gaspillé ainsi, pour faire un réel effort sur les économies d’énergie et la rationalisation énergétique des territoires.
Donc, une fois n’est pas coutume, le “Tous à Vélo” mensuel se transforme en VELORUTION.
Nous irons “Tous à vélo” à Brest – Samedi 7 décembre – 11h – à la manifestation pour soutenir les associations qui ne veulent pas des Grands Projets Inutiles et Imposés – Comme l’aéroport de Notre Dame de Landes – la centrale à Gaz de Landivisiau – la voie de lanrinou – la ZAC de Daoulas etc…
Départ : Place du marché de Daoulas – 9h30 – Loperhet mairie 10h00 – Kervenal PLougastel 10h30 – arrivée à Brest pour le défilé à 11h Pas que des bonnets rouges : des casques de toutes les couleurs et des vestes Fluo ;)))
www.kilt.infini.fr

samedi, 7 décembre 11:00 Rassemblement à Brest (29)
Lieu Départ de la place de la Liberté à brest
Description En lien avec la journée des Grands Projets Inutiles Imposés
A pied, à vélo, en tracteur… on y va tous en choeur !

Départ à 11h00 de la place de la Liberté puis rassemblement (stands, cabane, pique-nique, …) en bas de la Place de la Liberté (à partir de 12h).

AG de Sème ta ZAD à Notre Dame des Landes
Date sam., 7 décembre, 15:00 – 18:00

Lieu La Chateigne – ZAD – Notre Dame des Landes

Dimanche 8 Décembre à Quimper
On a besoin de renfort pour l’action contre les grands projets inutile qui aura lieu dimanche prochain de 14h a17h.
D’abord dans un premier temps rassemblement a Kerlic (future clinique privée Quimpéroise) pour la pose de deux panneaux.
Ensuite direction au dessus de la voie express pour exprimer (banderolles) à la population qu’ont ne veut pas de l’aéroport de NDDL.
Entre Nantes et Brest 40 ponts vont être investis au même instant (c’est énorme).

A ceux qui sont en stand by depuis un moment (et s’est votre droit ont a tous bcp donné l’hiver dernier).
Mais là il va falloir ce bouger avant que ça nous pète a la figure car l’Europe a déblocqué le budget pour construire l’aéroport (en partie mais vinci a le reste)
On a besoin de vous! ensemble on est une force contre eux!
Kerlic: Au rond point de Fly a Gourvily prendre direction Brest passer sous le pont de la voie express puis au rond point suivant prendre la 1ére à droite direction Penhoat, Stangala.
En face de vous une grande maison à louer prendre à droite direction kerridoret (longer la voie express faire 300 – 400 métres et vous y étes!

Journal des bonnes nouvelles du 29 novembre 2013

Victoire ! Fuite d’uranium sur le site du Tricastin : le pollueur Areva-Socatri définitivement condamné
L’Assemblée vote la reconnaissance du vote blanc… après les municipales… mais n’aura toujours pas d’influence sur l’élection : Les députés ont en effet refusé de l’inclure dans les suffrages exprimés.
Résolution de l’ONU en faveur des défenseurs des droits de la femme.
Greenpeace : le dernier membre de l’« Arctic-Sunrise » libéré
Paludiers de Saint Armel : Procédure suspendue le temps de la médiation
Affaire Hess Oil : le Ministre de l’écologie dit NON et assume son choix

Toutes ces lueurs d’espoir sont visibles dans la revue de presse du jour.

Bonne fin de semaine

PACTE D’AVENIR de la BRETAGNE Position et propositions des associations de protection, de connaissance, et d’éducation à l’environnement de Bretagne

Ce document est accessible en pdf pour une lecture plus facile

Le pacte d’avenir pour la Bretagne est une chance majeure à saisir pour engager notre région sur la voie de la transition écologique et du développement durable.
Nos 16 associations bretonnes, représentantes de la société civile, acteurs de la démocratie mais aussi de l’économie sociale et solidaire dans les territoires, au cœur du pilier environnemental du développement durable, souhaitent aujourd’hui réagir vivement d’une seule et même voix à votre proposition de Pacte et contribuer à faire du Pacte d’Avenir l’outil d’une nouvelle prospérité, économique, sociale et environnementale.
Comme tous les bretons attachés à leur territoire, nous sommes sensibles aux difficultés qu’éprouve présentement notre région. Nos associations reconnaissent la nécessité d’une action d’urgence pour répondre aux désarrois individuels et collectifs de salariés touchés directement par la crise de l’agroalimentaire. Mais le pacte d’avenir, élaboré de façon trop précipitée, ne peut se contenter de mesures conjoncturelles pour répondre à la crise structurelle qui frappe certaines des activités de notre région.
Nous présentons dans ce document à la fois :
– une demande de nos associations pour que le pacte d’avenir ne soit pas signé en l’état et que le
travail et la concertation sur les enjeux et les piliers 2 et 3 soient poursuivis.
– des remarques et propositions qui visent à alimenter le pacte d’avenir pour en faire un véritable pacte partagé, au service de l’indispensable transition écologique, sociale et territoriale de notre Région.


1- Un pacte qui, en l’état, ne répond pas aux enjeux et ne pourra pas permettre la nécessaire transition de la société bretonne
Vous nous avez présenté un pacte d’avenir reposant notamment sur trois piliers :
1- Des mesures d’urgence, en matière d’accompagnement des salariés concernés par les plans sociaux et des territoires principalement touchés par des restructurations économiques, no-
tamment dans le Finistère ;
2- Le plan pour l’agriculture et l’agro-alimentaire en Bretagne dont l’élaboration est d’ores et
déjà engagée ;
3- Un volet de soutien à la compétitivité des entreprises et des territoires, notamment par
l’accélération du Contrat de plan Etat-Région.

Ces trois piliers pourraient s’articuler autour de huit enjeux :
1- « répondre à l’urgence : accompagner les mutations sociales et industrielles et soutenir
l’investissement public » ;
2- « conforter la Bretagne comme une grande région productive » ;
3- « une nouvelle dynamique pour les filières agricoles et agro-alimentaires » ;
4- « conforter la Bretagne comme une grande région maritime européenne » ;
5- « la Bretagne riche de son identité culturelle » ;
6- « la Bretagne région qui parie sur l’intelligence » ;
7- « l’accessibilité de la Bretagne et l’aménagement de son territoire » ;
8- « un pacte de confiance ».

Pour nous, ce pacte d’avenir ne saurait être le simple prolongement de la logique qui a entraîné la Bretagne dans cette crise tant socio-économique qu’environnementale !
Or, outre les mesures d’urgence, nous ne voyons pas apparaitre dans les enjeux de questions environnementales ni de questions sociales.
Pourtant, il est parfaitement clair que :
– L’urbanisation et l’artificialisation des terres continuent à surconsommer les espaces, accentuant encore un peu plus les tensions d’usage sur les ressources et les indispensables fonctions remplies par la nature (régulation hydrologique, épuration naturelle, qualité de l’air, pollinisation, fertilité des sols, production de ressources et d’énergie …). De plus, ces richesses naturelles (et pas seulement culturelles) de la Région sont reconnues, attractives pour le tourisme comme l’habitant, mais de plus en plus dégradées. Ainsi, les marées vertes sont toujours bien présentes sur le littoral breton, avec leurs impacts touristiques et budgétaires sur toute la population. Comment oublier la Nature, ses ressources et ses fonctions, dans le pacte ?
– La Bretagne a divisé par 3 le nombre de ses exploitations en 40 ans et en a perdu encore le tiers entre 2000 et 20101 (Source : Agreste http://www.agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf_R5312RA02.pdf), entrainant des conséquences importantes pour l’environnement et la vie des territoires ruraux. Ainsi, l’agrandissement des exploitations est source de dégradation du bocage qui continue à régresser malgré Breizh bocage … Et pendant ce temps de nombreux jeunes voudraient s’installer en agriculture de qualité et de proximité mais ne trouvent pas de terres … Comment maintenir des agriculteurs ?
– Le dérèglement climatique aura forcément des influences importantes sur la production agricole et forestière, tout comme sur le littoral touché par la montée des eaux. Comment l’anticiper ?
– La Bretagne ne produit pas suffisamment d’énergie par rapport à la consommation. Comment diminuer cette dépendance et mobiliser les ressources dans une logique multifonctionnelle ?
– De plus en plus de bretons sont touchés par des problèmes sanitaires relevant de problèmes environnementaux, et les médias s’en sont fait l’écho ces dernières années. Et n’oublions pas les

très pénibles conditions de travail de nombreux ouvriers dans l’agroalimentaire, mais aussi celles des agriculteurs utilisateurs de la chimie. Comment aller vers un environnement sain, gage de qualité de vie et de travail ?
D’un autre côté, la Bretagne est riche de nombreuses initiatives prises par des citoyens, des acteurs économiques, associatifs, et des collectivités qui cherchent à dépasser ces difficultés pour trouver et promouvoir d’autres façons de faire, dans une logique de mise en avant de nos richesses culturelles et naturelles comme un des piliers de notre développement.
La Bretagne doit pouvoir s’appuyer sur ces forces vives pour reconstruire, reconquérir et développer eu niveau régional comme dans chaque territoire un projet cohérent et durable.
Sortons d’une éventuelle ambiguïté : la prise en compte de l’environnement n’est pas à la source des problèmes profonds que nous traversons, comme quelques-uns le pensent et le disent. Au contraire, nous sommes certains que la Bretagne ne sortira progressivement de cette crise que si nous savons relever ensemble ces différents défis, dans une autre logique cherchant à considérer la nature et l’environnement, leurs fonctions et services, comme des leviers socio-économiques essentiels.
Comme le CESER, instance de réflexion concertée entre de multiples acteurs de la société bretonne, dans son rapport de janvier 2013 nous pensons que le pacte doit s’appuyer sur la notion d’économie de la tran- sition, une économie à la fois plus verte et plus compétitive, en termes de valeur-ajoutée, de productivité, d’innovation économique et sociale, d’emplois, de formation.2
Les échanges développés lors de la réunion du 21 novembre où nos associations ont été invitées montrent que nous avons encore besoin d’échanger, de confronter nos idées et points de vue pour aboutir à un réel « pacte » qui tienne compte du court et du long terme et qui soit réellement partagé par les forces vives et les citoyens de la Région.
Aussi nous demandons :
- Que le premier Ministre ne signe dans les prochains jours que le premier pilier du Pacte concernant les mesures d’urgence, et que les deux autres piliers soient signés après une réflexion plus approfondie et plus sereine.
– Qu’un travail plus approfondi d’intelligence collective et une vraie concertation permettant à tous les acteurs de partager le diagnostic et les orientations de ce pacte sont indispensables pour construire un vrai projet structurant pour la Bretagne.

2 CESER de Bretagne, « Faire face aux mutations d’activités et aux restructurations d’entreprises par une anticipation et une adaptation porteuses d’activités et d’emplois en Bretagne », rapporteurs M. Jean HAMON, M. Alain LE MENN et Mme Anne SAGLIO, janvier 2013.

2- Propositions pour contribuer à donner une vision au pacte d’avenir
Qui dit pacte suppose un engagement commun. Qui dit avenir dit que ce pacte doit donner une vision et éclairer des leviers réels pour ne pas refaire les erreurs du passé.
Sur le volet agricole et agroalimentaire, central dans le pacte, la relecture du Plan pour l’Agriculture et l’Agroalimentaire Bretons de 2002 est singulièrement éclairante. Le diagnostic réalisé à l’époque tout comme les propositions formulées restent étonnamment d’actualité. Ce travail a été fourni en 2002 et l’ensemble des acteurs dans une bonne gouvernance y a participé.
Faute d’application de décisions volontaristes et partagées, la Bretagne a perdu 10 ans et se retrouve dans une situation dégradée, totalement insatisfaisante pour les agriculteurs, les salariés comme pour les élus et les citoyens.
Dans le même temps, la Bretagne n’a pas réussi à relever le défi de la transition énergétique et écologique, alors même qu’elle subit ou va subir les nombreux effets liés au dérèglement climatique, au coût de l’énergie et à la dégradation des fonctions écologiques et de la biodiversité, en particulier à travers la surconsommation d’espaces naturels et agricoles.
1- Proposition globale : Pour un pacte d’avenir permettant la transition économique, sociale et environnementale de la Bretagne
Mettre en place une politique de reconquête environnementale, sociale et économique autour d’une approche plus régionale et territoriale de la transition de l’’économie et de l’aménagement de la Bretagne. Nous dénoncerons avec force un Pacte qui serait guidé par les seules logiques de filière et de marché et qui, faute d’une réelle réorientation de la production agricole vers une prise en compte de l’agroécologie, conduirait inévitablement à plus ou moins long terme vers des crises économiques et sociales d’une plus grande ampleur encore.
Les territoires doivent pouvoir disposer de nouvelles compétences pour mieux répondre à leurs enjeux, dans une logique transversale. Cela suppose de mettre en place un plan d’action à deux échelles :
o Une stratégie régionale claire et cohérente, faisant l’objet d’une mise en place et d’un suivi partagés sur une base d’indicateurs économiques, sociaux et environnementaux
o De véritables projets de territoire intégrant dans leur aménagement et leur gestion des piliers agro-écologique, énergétiques et sociaux, en cherchant à mobiliser voire développer des filières locales respectueuses du renouvellement des ressources et de leurs différentes fonctions.

2- Volet agricole et agroalimentaire (pilier 2 du pacte d’avenir)
Tout est dit dans ce court texte issu du site Agreste de Bretagne : « L’agriculture bretonne repose sur l’intensification des productions animales, fourragères et légumières. Mais les exigences environnementales et la contrainte des marchés mettent en évidence les limites de ce modèle de développement. »
Nous défendons ici l’idée que l’environnement ne doit pas être une contrainte mais au contraire un atout pour la Région, à condition de réellement se lancer dans une démarche de transition agroécologique de la production, c’est-à-dire associant une vision agronomique et écologique des espaces agricoles. Nous proposons ici plusieurs leviers à actionner en même temps si nous voulons avancer. Bien entendu, cette démarche nécessitera un accompagnement et un suivi partagés.

Agir sur la production et la demande alimentaire en développant de manière ambitieuse les démarches de valeur ajoutée (pour la production comme pour la transformation) et les circuits de proximité :
1. En tant que première région agricole de France, la Bretagne se doit au minimum de respecterl’engagement national du plan ambition Bio pour doubler les surfaces en agriculture biologique d’ici 2017 et atteindre les 20% d’ici 2020.
2. Développer de manière importante des productions sous signe de qualité (AOP, AOC, IGP indélocalisables et sans OGM) et des filières agroalimentaires liées
3. Initier un plan pour un approvisionnement en circuits courts de la restauration collective, passant par un engagement des collectivités locales, en particulier les métropoles.

Agir sur le foncier : En 10 ans, la Bretagne a perdu le tiers de ses exploitations. D’ici 10 ans, 40% des exploitations agricoles de Bretagne vont changer de main. C’est un enjeu majeur où doit s’inscrire la nécessaire transition agroécologique.
4. Préserver le maintien des exploitations, et prioriser l’affectation des terres libérées à l’installation ou au développement des exploitations agroécologiques.
5. Demander une expérimentation pour une gouvernance équilibrée des SAFER .
6. Définir de véritables critères sociaux et écologiques pour permettre une transmission en adéquation avec les projets de territoire : la future loi d’avenir de l’agriculture devra permettre de développer sur les territoires des politiques d’installation et de reprise des terres qui privilégient des systèmes de production à bas niveau d’intrants et à haute valeur ajoutée et en privilégiant le nombre d’installation plutôt que la taille.
Agir sur les espaces et les paysages : Il est admis par la recherche que le maillage paysager rend de multiples services à la production agricole, en plus des fonctions écologiques sur la qualité de l’air et de l’eau. Or, bocage et zones humides continuent de régresser dans notre région.
7. Conserver et reconquérir le bocage et les prairies permanentes dans les systèmes d’exploitation en redonnant une valeur économique à leur maintien. Maintenir et développer des mesures agri- environnementales répondant à cet objectif.
8. Conditionner les projets énergétiques (bois-énergie, méthanisation) à une évaluation multifonctionnelle et pérenne de la ressource par territoire (ressource bois renouvelable pour bois-énergie, matières carbonées pour la méthanisation).
Agir sur les moyens financiers pour en faire de véritables leviers de la transition agroécologique de notre production
9. Permettre à la Région Bretagne d’expérimenter la gestion de l’ensemble des financements de la PAC , principal levier pour encourager et appuyer les évolutions de l’activité agricole.
4 Source : agreste

10. Mettre en cohérence les fonds existants pour une politique de l’eau cessant de faire payer toujours plus au citoyen et la politique agricole.
11. Permettre le financement direct d’une agriculture respectueuse sur les secteurs prioritaires pour l’eau potable
Agir sur la formation initiale comme dans la formation tout au long de la vie : développer un programme régional de formation et d’échange de pratiques sur l’agroécologie
12. Renforcer le système de transmission Agrotransfert entre scientifiques et chambres d’agriculture et autres structures d’accompagnement comme les établissements d’enseignement agricole.
13. Assurer un accompagnement technique et financier pour l’utilisation d’outils informatiques performants dans les exploitations agricoles afin de favoriser des entrées agroécologiques (comme cela se pratique dans d’autres pays européens)
14. Développer des outils et ressources d’observation et de diagnostics de la biodiversité dans les exploitations agricoles, en lien avec les pratiques et les aménagements, afin de fournir des outils d’aide à la décision aux agriculteurs, et mutualiser les expériences. Valoriser le rôle fondamental des exploitations expérimentales et des exploitations de lycée agricole dans cet objectif.
Ne pas oublier les algues vertes :
15. Les algues vertes n’auront (hélas!) pas disparu en 2015 à la fin du Plan actuel de lutte contre les marées vertes, aussi il faut absolument prévoir dans le Pacte d’avenir et le prochain contrat de plan État-Région les moyens d’un nouveau plan auquel nous demandons à être associées.
3. Volet transition écologique et énergétique (dans le pilier 3 du pacte)

Volet biodiversité et ressources naturelles
La Nature est un bien commun, essentiel à l’homme et à ses activités. La Bretagne est connue et reconnue pour la valeur de son patrimoine, mais celui-ci est grignoté, fragmenté, fragilisé ce qui en limite progressivement les fonctions écologiques et les capacités d’adaptation aux changements à venir. Il nous faut enfin avoir un grand programme orienté sur la Nature, ses ressources et ses fonctions conçues comme un atout pour la Bretagne, ses territoires et ses habitants.
1. Développer un grand programme de contribution et de mutualisation de la connaissance de la biodiversité bretonne, associant les citoyens.
2. Développer des atlas territoriaux de la biodiversité, mobilisant cette connaissance pour en faire des outils d’aide à la décision pour les territoires visant une gestion économe et fonctionnelle des espaces et ressources.
3. Conforter et développer la protection de la nature remarquable de Bretagne à travers un réseau d’espaces cohérent, support d’une ingénierie écologique innovante et promoteurs d’un tourisme adapté et durable.
4. Développer un plan régional pour l’éducation à la nature, source de qualité de vie, d’apprentissage et de valorisation de notre patrimoine naturel.
5. Développer un programme continu de connaissance du milieu côtier afin de pouvoir développer les énergies marines sans délai et dans le respect de l’environnement
6. Assurer un développement harmonieux des ressources halieutiques et intégrer la relation Terre-Mer
7. Elaborer un Schéma Régional de Cohérence Ecologique ambitieux pour une réelle prise en compte des trames verte et bleue et de leurs apports dans l’aménagement du territoire et pour un ré-équilibrage et une reconquête de la biodiversité entre l’est et l’ouest de la Région.

Volet transition énergétique.
La transition énergétique concerne à la fois la maîtrise de l’énergie (efficacité, sobriété) et le développement des énergies renouvelables pour la Bretagne. Elle doit contribuer à améliorer l’autonomie énergétique de la région. Elle concerne donc l’ensemble de l’économie et des modes de vie en Bretagne. Elle est en lien très étroit avec l’enjeu climatique, et doit donc conduire à la division par 4 des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050 (facteur 4).
Pour cela, nous souhaitons que le plan d’avenir soutienne et conforte les axes suivants :
1- Développement et structuration de filières bois (notamment bois-énergie) en Bretagne, en lien avec la reconquête d’un paysage de bocage sous réserve du point 9 ci-dessus;
2- Consolidation d’un tissu industriel tourné vers les énergies renouvelables (notamment marines)
3- Soutien aux projets de territoires visant la transition et contribuant à l’autonomie énergétique
4- Soutien à la rénovation thermique par la formation des professionnels et les soutiens publics aux actions de rénovation
5- Création d’outils financiers régionaux au service de la rénovation thermique des logements des ménages et des immeubles tertiaires
6- Modernisation du réseau ferré et augmentation de la vitesse sur le réseau existant, densification du réseau ferroviaire, amélioration de la multi-modalité dans la mobilité, investissement rapide dans des rames TER, aujourd’hui saturées
7- Amélioration et développement du fret ferroviaire en Bretagne avec substitution progressive d’une part du transport routier
8- Soutien à la production de véhicules moins ou non émetteurs de CO2 sur la région

Volet transition économique des territoires :
Les collectivités locales tentent d’attirer des entreprises sur leur territoire, mais elles disposent de peu de compétences et de moyens en ingénierie pour concilier développement économique, soutien aux activités et enjeux environnementaux. La Région pourrait conduire une réflexion pour développer des solutions d’appui en ingénierie aux collectivités, par exemple via les pays.

Remarque sur la simplification :
Le Pacte d’avenir contient un volet de simplification réglementaire et administrative.
Si nous pouvons partager l’objectif de faciliter la mise en action, nous nous posons la question du sens donnée à cette simplification, dont nous voyons en ce moment les premiers effets à travers la remise en cause de certaines règles environnementales, sur les seuils liés aux élevages par exemple.
Là encore, la simplification ne peut être envisagée que sous conditions :
– Elle ne doit pas se traduire par l’affaiblissement des réglementations environnementales et sociales qui, ne l’oublions pas, ont permis d’élever le niveau de qualité des projets et constituent les seuls outils dont nous disposons pour contrer ou faire modifier des projets aux impacts importants.

Cet affaiblissement constituerait un blanc-seing donné à la poursuite du modèle actuel, avec toutes les conséquences sociales, environnementales et financières (ces impacts ne sont jamais gratuits pour la société) que cela implique. C’est pour nous un recul inacceptable.
– Elle peut et doit permettre de faciliter l’innovation et l’action dans notre région, et nous prendrons ici quelques exemples :
o Faciliter l’accès et l’utilisation des fonds européens. Les expériences d’autres pays montrent combien ils se situent dans une logique de soutien aux porteurs de projet, en particulier associatifs, plutôt que dans une seule logique de guichet et de contrôle. La Bretagne a, dans la période 2007-2013 rajouté des complexités aux dispositifs qui le sont déjà. Nos associations ont rédigé un document de propositions à ce sujet afin de faciliter et favoriser l’action associative. Nous sollicitons par exemple :
 La mise en place d’une ingénierie coordonnée et cohérente d’aide et de soutien des porteurs de projet
 La mise en place d’outils financiers et administratifs spécifiques pour les porteurs associatifs (avances de trésorerie suffisantes, soutien administratif, …)
o Bien définir et clarifier les procédures et fonctions entre les différents niveaux de collectivités et de territoires, pour les rendre plus lisibles et visibles pour les citoyens et les acteurs socio-économiques.
o Mobiliser les connaissances acquises par la mutualisation : pour exemple, les connaissances sur la biodiversité ne sont pas accessibles pour les collectivités, ne facilitant pas leur prise en compte en amont des projets, générant ainsi un risque de recours en justice.
– Construire ce volet simplification en toute transparence avec l’ensemble des collectivités, des partenaires économiques, sociaux et environnementaux et de la société civile.
Un contrôle effectif de ces paramètres est indispensable.
Associations du collectif :
Le 22 novembre 2013
• Bretagne Vivante – SEPNB
• CANE (Cotes d’Armor Nature Environnement)
• Cohérence
• Eau et Rivières de Bretagne
• FCBE (Forum Centre Bretagne Environnement)
• FRC (Fédération Régionale des Chasseurs)
• GMB (Groupe Mammalogique Breton)
• GRETIA (Groupe d’Etude des Invertébrés Armoricains)
• IVINE (Ille et Vilaine Nature Environnement)
• LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux)
• REEB (Réseau Education à l’Environnement de Bretagne)
• SGMB (Société Géologique et Minéralogique de Bretagne)
• UBAPAR (Union Bretonne pour l’Animation des Pays Ruraux) Environnement
• UMIVEM (Union pour la Mise en Valeur Esthétique du Morbihan)
• URCPIE (Union Régionale des Centres Permanents d’Initiatives pour l’Environnement)
• Vivarmor Nature

Annulation de l’arrêté préfectoral de reconstruction du barrage des Plats, dans la Loire

C’est une très bonne nouvelle, et elles ne sont pas si nombreuses par les temps qui courent.
Grâce à l’excellent travail des juristes de la Frapna Loire, des Fédérations de Pêche de la Loire et de la Haute-Loire, le Tribunal Administratif de Lyon a annulé l’arrêté préfectoral pour la reconstruction du barrage des Plats sur la Semène. L’ouvrage, en chantier depuis le printemps, est pour partie reconstruit.

Si le “Syndicat des Barrages”, qui a imposé cette reconstruction sans débat public veut le relancer, il devra refaire l’enquête publique, en respectant cette fois-ci la nécessité de transparence et d’ouverture à la société civile. Il devra aussi prendre en compte la demande sociale grandissante pour plus d’informations sur les enjeux en matière d’aménagement du territoire et intégrer les contraintes de gestion durable de la ressource en eau imposée par la Directive Cadre sur l’Eau de l’Union Européenne et sa transposition dans notre pays.

Pour le Collectif Loire Amont Vivante, qui regroupe une dizaine d’ONG du département et qui combat depuis 2006 le principe de reconstruction d’un ouvrage en tous points inutiles, sur la plus belle rivière du département de la Loire et en plein Parc Naturel Régional du Pilat, cette décision est l’aboutissement d’un long travail.

Plus d’infos sur :

http://www.zoomdici.fr/actualite/Le-tribunal-administratif-annule-l%E2%80%99autorisation-de-rehabiliter-le-Barrage-des-Plats-id133347.html?PHPSESSID=8055911a7f2a5e967b062600fb5cb270#

Nous vous donnons par ailleurs le lien du film d’animation “Libérons les fleuves” qu’a réalisé Natacha Bigan, avec le soutien du WWF-France.

Restant à votre disposition,

Cordialement,

Martin Arnould
WWF
Chargé de programme Rivières Vivantes

Bon plan logement : La Carte des Colocs

Je fais partie de l’équipe “La Carte des Colocs” ( www.lacartedescolocs.fr ), un site que nous avons développé pour permettre aux étudiants et à toute personne de trouver un logement facilement et gratuitement partout en France (coloc’ ou logement vide). Le développement du site a été un travail acharné d’un an. Nous l’avons lancé il y a maintenant 3 mois, et le succès est plutôt au rendez-vous. Nous ne sommes pas dans une démarche d’enrichissement, le site est et restera gratuit.

Notre site est à disposition de toutes les personnes en quête de logement et nous souhaitons qu’il aide le plus de monde possible !

Nous vous écrivons en pensant que vous porterez peut-être intérêt à cette initiative, qui s’inscrit dans une démarche de solidarité. Si le concept vous plait et que vous y trouvez un intérêt, nous serions heureux de collaborer avec vous, d’une quelconque manière.

Bonne journée à vous,

Thibaut EHRHART
www.lacartedescolocs.fr

CAF et garde alternée

Ensemble faisons bouger la CAF !

Les couples séparés sont de plus en plus nombreux.
Voir … sont devenu la norme !
S’il y a enfant(s), la garde alternée est le plus souvent choisie.

En cas de garde alternée,
l’enfant ne peut apparaître que sur un seul dossier CAF
, celui du père ou de la mère !
La loi est ainsi faite !
L’un des parents est forcément lésé ! Rien n’y fait !

Cas concret :

  • – Un enfant naît d’un couple. Le couple séparé l’enfant se trouve sur le dossier CAF du père.
  • – Le père a un deuxième enfant d’une autre union et peut donc bénéficier des “allocations familiales”.
  • – La mère n’a qu’un enfant et ne peut pas bénéficier des “allocations familiales” car celles-ci ne sont données qu’à partir du deuxième enfant.
  • – La CAF sait que l’enfant est en garde alternée et ne verse donc que la moitié des “allocations familiales”, qui lui sont dues, au père.
  • – La mère qui avait droit aux “allocations vacances” (VACAF) quand l’enfant était sur son compte CAF n’y a plus droit !
  • – La mère a des “allocations logement” comme si elle était seule, son enfant n’est pas pris en compte !

Ce n’est qu’un exemple, il y en a sûrement beaucoup d’autres avec des variantes de problèmes !

J’aimerais pouvoir faire une pétition pour que les choses bougent plus vite !

J’ai déjà contacté :
– Antenne CAF locale
– CAF principale
– CAF nationnale (Paris)
– Député
– Président de la république.

Rien ne bouge pour le moment !
Et ça risque d’être très long ! Voir très très long !!!

Tous ensembles nous aurions plus de poids !

Je cherche un collectif (ou autre idée) pour faire avancer le shmilblik.

Merci d’avance à toutes les bonnes volontés !

PS : pour les impôts, l’état a su s’adapter très rapidement !
       On peut déclarer une garde alternée.

Sophie

Rebaptisons l’écotaxe

En ces temps de ras le bol fiscal le mot taxe est honni et rejaillit négativement sur le terme éco : alors qu’il s’agit de réorienter l’économie dans le sens d’une transition énergétique en taxant la pollution et en faisant payer aux camions l’utilisation des routes qu’ils fréquentent, le terme écotaxe laisse entendre que c’est de la faute de l’écologie.

Nous faisons donc appel à votre imagination pour sortir une expression alternative pour remplacer le terme écotaxe : l’écotaxe est morte vive la pollu-taxe, le Polluthon, le transporthon, le climathon, le tempethon….???
Votez pour notre première liste de noms

Pour la cyber @ction que nous lancerons sans tarder, nous choisirons celle qui arrivera en tête mais sur ce blog il sera possible de continuer à en proposer d’autres (dans les commentaires) que nous soumettrons ultérieurement à la sagacité de nos abonnés. Notre ambition est modeste : attirer l’attention sur le fait qu’il conviendrait de changer de nom sans avoir la prétention de détenir le bon mot : le gouvernement a des moyens que nous n’avons pas pour mettre des communicants sur le coup si notre message concernant ce nom est entendu même avec une proposition moins performante.

Alain Uguen

Argentine : une enquête révèle la dangerosité des produits de Monsanto sur la population (Associated press)

Voici une traduction/synthèse de l’enquête de Associated Press sur Combat Monsanto :

“L’agriculteur Fabian Tomasi n’a jamais été formé pour utiliser des protections lorsqu’il maniait des pesticides. Aujourd’hui, à l’âge de 47 ans, c’est un squelette vivant.” C’est ainsi que débute l’enquête de l’agence américaine Associated Press (en anglais ici) sur l’utilisation intensive de produits agrochimiques en Argentine. Diffusé le 20 octobre, le reportage pointe le manque de régulation dans l’usage des pesticides associés au OGM, en particulier le Roundup de Monsanto, et ses potentielles conséquences sanitaires sur les habitants des campagnes argentines, régulièrement « douchés » par ces pesticides sur leur lieu d’habitation, à l’école et au travail, les agriculteurs et leur famille étant également les premières victimes…

“L’Argentine est aujourd’hui le troisième producteur mondial de soja. Une situation rendue possible par les graines transgéniques fournies depuis 1996 par le géant américain de l’agrochimie Monsanto” rapporte le Nouvel Obs. Mais l’usage de ces produits chimiques sort parfois du “cadre légal”, affirme Associated Press et une explosion de l’usage des pesticides depuis l’arrivée des OGM.

Selon Ap « progressivement, les mauvaises herbes et les insectes ravageurs sont devenus résistants, alors les agriculteurs ont augmenté les doses, multipliant par neuf la quantité de pesticides répandue dans les champs argentins, passant de 34 millions de litres en 1990 à plus de 312 millions de litres aujourd’hui. Dans l’ensemble, les agriculteurs argentins appliquent environ 4,3 kilos de concentré agrochimique par acre, soit plus de deux fois ce que les agriculteurs américains utilisent, selon une analyse des données gouvernementales et industrielles sur les pesticides. » Par ailleurs, « le glyphosate, élément-clé de l’herbicide Roundup de Monsanto, est utilisé à surface équivalente jusqu’à dix fois plus en Argentine que sur le sol américain » ajoute les enquêteurs.

Une situation qui s’accompagne de nombreux excès dans l’usage et l’application des herbicides comme le Roundup, parfois à l’encontre même des règlements nationaux comme l’a documenté l’AP dans son reportage. Il apparaît que dans bien des endroits, les règlementations sont ignorées par les agriculteurs et que des pesticides soient régulièrement utilisés à 30m de zones d’habitation ou d’écoles, alors que la distance minimum de sécurité prévue par la loi est de 500m. Un périmètre de sécurité arraché les habitants après plusieurs années de lutte contre les autorités.

Malformations chez l’enfant, cancer chez l’adulte

Le reportage photo qui accompagne l’enquête révèle les cas troublants d’enfants malformés, comme la petite Camila Veron, deux ans, née handicapée à Avia Terai. “Les médecins m’ont dit que l’eau a pu provoquer cette situation, à cause des poisons qu’elle véhicule”, relate sa mère. Dans la province de Chaco, l’agriculture industrielle a explosé dans la décennie qui a suivi l’arrivée des procédés biotechnologiques. Parallèlement, le risque de naître avec des malformations a quadruplé, selon l’agence de presse américaine

Encore à Avia Terai, commune agricole où 31% des habitants ont un membre de leur famille souffrant du cancer. En comparaison, à Charaidai, un village d’éleveurs de la même région, ce chiffre se limite à 3%. “Il peut s’avérer impossible de prouver qu’un produit spécifique a provoqué une affection “, note Associated Press, notamment du fait des effets cocktails d’accumulation de plusieurs molécules dans le corps.

La population est la première à s’être alarmée de la situation, suivant l’exemple de Sofia Gatica, ayant perdu son bébé suite à une malformation rénale, elle s’est battu pour réunir des données médicales. Rencontrée par les journalistes de l’Associated Press, cette femme a finalement obtenu des études de toxicologie sur les enfants de sa province : 80% d’entre eux avaient dans la corps des résidus de pesticides confirme l’Agence de presse.

Déni d’Etat et pression industrielle

Le professeur d’université Damian Verzenassi a mené une étude sur 65.000 personnes démontrant que le taux de cancers à Santa Fe est deux fois plus élevé que la moyenne nationale. “Ce peut être dû aux produits biochimiques”, affirme-t-il, dénonçant l’absence d’études approfondies sur la question. Dès 2009, suite à d’autres études alarmantes, la présidente Cristina Kirchner avait mis en place une commission nationale sur la question, mais ces membres ne se sont jamais réunis depuis 2010. Le lobby des « soyeros », le grand producteur de soja argentin, étant très puissant dans le pays, où 10% de la manne financière de l’Etat provient des exportations de soja transgénique.

Suite à la publication du reportage international de l’AP, Monsanto a réagit en indiquant : « Si les pesticides sont mal utilisés en Argentine, alors c’est dans l’intérêt de tout le monde, le public, le gouvernement, les fermiers, l’industrie et Monsanto, que le mauvais emploi de ces agents chimiques soit arrêté ». Reste que pendant ces années où l’usage de pesticide a exploseé en Argentine, la firme de St Louis s’est abstenue d’appeler à la modération, préférant compter ses bénéfices. Sans surprise, le porte-parole de l’entreprise a réfuté la corrélation entre l’utilisation de pesticides et l’augmentation des maladies.

Par ailleurs, Monsanto continue d’affirmer que le glyphosate est sur, oubliant de rappeler que la formule du Roundup ne se limite pas uniquement à son principe actif. L’herbicide Roundup en formule complète n’a jamais été testé par les autorités en dehors des données fournies par Monsanto sur son produit. Il existe cependant des études indépendantes menées par le Pr Carasco en Argentine, ou les Pr Séralini et Bellé en France, indiquant toutes une causalité directe entre l’herbicide et le développement de cancers.

D’après une enquête de By MICHAEL WARREN and NATACHA PISARENK pour Associated Press, Argentines link health problems to Monsanto agrochemicals, publiée le 20 octobre 2013. (source originale en anglais)

Retrouvez également le reportage photo sur le Nouvel Obs publié le 24 octobre.

Initiative citoyenne STOP VIVISECTION : le million atteint !

image officielle stop vivisection

Grâce à l’initiative citoyenne européenne STOP VIVISECTION, avec un million de signatures, la Commission européenne est tenue d’examiner la demande des citoyens de mettre fin à toute forme d’expérimentation animale !

Lancée en ligne début 2013, l’initiative est née grâce à la collaboration d’un membre du Parlement européen et d’un groupe de scientifiques reconnus, dénonçant cette pratique obsolète, inefficace et inacceptable tant du point de vue éthique que scientifique.

Stop Vivisection a atteint son objectif, dépassé même :

le 27 octobre 2013, 1.031.639 signatures au compteur !

Un véritable mouvement citoyen s’est formé pour dire NON à l’expérimentation animale. Stop vivisection c’est aussi : 20.000 personnes mobilisées sur le terrain à travers l’Europe (dont 2000 en France) pour recueillir les signatures nécessaires, une activité intensive sur Internet, les réseaux sociaux, plus de 200 ONG qui soutiennent l’initiative et des chercheurs garants des arguments scientifiques.

Très important !

Il reste 5 jours jusqu’au 1er novembre minuit, alors gagnons davantage de signatures encore pour assurer ce million et compenser ainsi les signatures qui seront, c’est inévitable, jugées invalides.

Et, plus nous serons nombreux, plus nous aurons de chances que la Commission européenne agisse dans le sens de notre requête d’une science supérieure, éthique, qui bénéficiera autant aux humains qu’aux animaux.

Site officiel pour signer : www.stopvivisection.eu

Lien direct vers le formulaire de soutien : https://ec.europa.eu/citizens-initiative/ECI-2012-000007/public/signup.do (entièrement sécurisé).

Sources scientifiques : Association Antidote Europe, www.antidote-europe.org

Pour toute question, écrire à : stopvivisectionfrance@gmail.com