Journal des bonnes nouvelles du 03 juillet 2016

Interdiction de la pêche au-delà de 800 mètres de profondeur.
Après des années de lutte, les associations de protection de la mer ont obtenu de l’Europe, le 30 juin, l’interdiction de la pêche au-delà de 800 mètres de profondeur. Il reste à universaliser cette mesure indispensable pour la santé des fonds marins.

Sivens : la justice annule le projet initial de barrage
Ce vendredi 1er juillet 2016, le tribunal administratif de Toulouse a annulé trois arrêtés fondateurs du premier projet de barrage de Sivens. Une victoire juridique de taille qui remet en cause sur le fond l’utilité du projet de retenue d’eau de Sivens.

Plainte de Areva contre la Coordination antinucléaire du Sud-est : Procès fixé au 30 août à Paris

Les Français majoritairement hostiles aux accords transatlantiques TAFTA et CETA

Bonnes nouvelles pour le programme de réintroduction du Condor
268 condors volaient dans la nature en 2015, et cette année-là, le nombre de naissances a dépassé pour la première fois le nombre de décès.

Le trou dans la couche d’ozone diminue
Selon des chercheurs, depuis l’an 2000, le trou dans la couche d’ozone a diminué de plus de 4 millions de km2, soit environ la moitié de la superficie des États-Unis.

La Catalogne vote l’interdiction des corridas
Percée électorale des défenseurs des animaux en Espagne
Les sacs plastiques fins ne seront plus distribués en caisse
La transition énergétique ferait gagner presque 4 points de PIB en 2050

Voir l’e-quotidien du 1er juillet

dites NON à la prolongation de 10 ans du réacteur nucléaire Bugey 3 qui fonctionne depuis 37 ans et 9 mois

Pour Bugey 3

Non à la prolongation jusqu’en 2024 de ce réacteur vieux de déjà 37 ans et 9 mois.


Le réacteur n° 3 de la centrale nucléaire du Bugey a eu sa première divergence en août 1978 et il a été raccordé au réseau électrique en septembre 1978. A ce jour, ce réacteur fonctionne donc depuis 37 années et 9 mois et l’ASN veut le prolonger jusqu’en avril 2024, c’est à dire jusqu’à 44 années et 7 mois. Il y a là de l’inconscience et l’ASN fait prendre le risque à notre région de subir un accident grave avec des conséquences comme à Tchernobyl ou Fukushima. Cette décision est criminelle et j’exige l’arrêt définitif de ce réacteur ainsi que ceux de Bugey 2, Bugey 4 et Bugey 5.


Cette décision de prolongation de ce réacteur jusqu’à 44 ans et 7 mois est insensée car elle fait courir un grave risque d’accident. L’ASN veut-elle faire disparaitre des milliers d’emploi (déjà plus de 6000 emplois à moins de 10 km du site nucléaire), faire évacuer des millions de personnes (Lyon à 30 km), tuer l’économie française (plus d’axe nord-sud par routes, autoroutes, voies ferrées, plus d’aéroport Lyon Saint Exupéry, …). Soyons raisonnable, il faut fermer de suite ce réacteur et les trois autres, d’autant que la loi de transition énergétique diminue la part du nucléaire dans la production électrique française et que pour cela il faut fermer une dizaine de réacteurs d’ici 2025. Actuellement trois réacteurs sont à l’arrêt et notre région n’a pas encore manqué d’électricité, donc on peut arrêter de suite cette centrale.


Selon l’article L593-19 du Code l’Environnement, le réexamen de sûreté effectué au-delà de la 35e année de fonctionnement d’un réacteur électronucléaire entraîne la proposition de dispositions par l’exploitant. Celles-ci ne doivent être soumises à la procédure d’autorisation par l’ASN qu’après enquête publique. Il se trouve que le réacteur Bugey 3 a eu son troisième réexamen de sûreté après 35 années de fonctionnement, puisqu’il a été raccordé au réseau électrique en septembre 1978 et que le rapport de bilan de l’examen de sûreté date du 6 février 2014, soit à 35 ans et 5 mois de fonctionnement. Il est donc nécessaire que les dispositions proposées par l’exploitant soient préalablement soumises à enquête publique avant toute décision de l’ASN.


Il faut arrêter la mascarade de la sûreté nucléaire. L’ASN est sur le point de prendre une décision sur la prolongation du réacteur n° 3 du site nucléaire du Bugey. C’est l’objet de la présente consultation publique. Dans la décision qui nous est soumise, l’ASN ne dit rien des problèmes de pièces non conformes et aux certificats falsifiés par l’usine du Creusot d’AREVA. On peut avoir des doutes sur la fiabilité des contrôles faits par l’ASN. Il est urgent de ne pas prolonger le fonctionnement de ce réacteurs et d’arrêter aussi les trois autres.
Hors ce grave problème, on peut être étonné des décisions qui sont imposées à EDF pour ce réacteur avant le 31 décembre 2016 :
– un dispositif de confinement est installé afin d’éviter une dispersion directe du ciel de cuve du réservoir de traitement et de refroidissement d’eau des piscines (PTR) dans l’environnement en cas d’accident : pourquoi le 31 décembre 2016, alors que pour Bugey 2 c’était avant le 31 décembre 2014 et pour Bugey 4 le 31 décembre 2015 ?
– un dispositif est mis en place afin d’éviter une rupture de confinement en cas de rupture de la barrière thermique d’un groupe motopompe primaire : pourquoi le 31 décembre 2016, alors que pour Bugey 2 c’était avant le 31 décembre 2014 ?
– la mise en place de matériels antidéflagrants dans le bâtiment des auxiliaires nucléaires (BAN) est achevée : pourquoi avant le 31 décembre 2016 alors que pour Bugey 2 c’était le 30 septembre 2014 et pour Bugey 3 le 30 juin 2015 et que l’avis IRSN n° 2011-394 pointait déjà les insuffisances de ce local BAN en matière de résistance au feu et demandait une mise en conformité pour Bugey 2 avant fin 2011 ?
– l’exploitant met en place le déport de la commande de fermeture de la vanne du tube de transfert dans un local protégé des rayonnements en situation accidentelle : pourquoi avant le 31 décembre 2016 alors que pour Bugey 2 c’était le 31 décembre 2013 et pour Bugey 4 le 31 octobre 2014 ?
Lorsque des problèmes de sûreté sont identifiés, les travaux de mise en conformité sont extensibles sur plusieurs années. On a l’impression que l’ASN est plus à la disposition de l’exploitant qu’à assurer la sécurité des citoyen(ne)s.
Il faut arrêter cette mascarade de sûreté nucléaire et fermer définitivement ce réacteur n° 3 ainsi que les trois autres.


Parallèlement à cette consultation, il y a une consultation pour modifier la décision de poursuite du réacteur Bugey 2. Cette modification porte sur le risque de colmatage lié au calorifuge de type Microtherm. Or il est dit que ce type de calorifuge équipe les réacteurs du site de Bugey. Pourquoi n’y a t’il pas de prescription similaire pour le réacteur Bugey 3 ?

Pour Bugey 2

Non à la prolongation de ce réacteur vieux de déjà 38 ans et 1 mois.

Cordialement,
Elisabeth BRENIERE
pour la coordination STOP BUGEY (www.stop-bugey.org)

Voici la déclaration commune du mouvement anti-aéroport lue à la Vache Rit ce dimanche soir suite aux résultats de la consultation.

« Comme l’avait démontré les différentes composantes du mouvement, le cadre, le processus et le contenu de cette consultation étaient fondamentalement biaisés. Celle-ci était basée sur une série de mensonges d’Etat et radicalement inéquitable. Il ne s’agissait pour nous que d’une étape dans la longue lutte pour un avenir sans aéroport à Notre Dame des Landes.

Cette lutte se poursuit dès ce soir. Nous savons que les attaques du gouvernement et des pro-aéroport vont se renforcer. De notre coté, nous n’allons pas cesser pour autant d’habiter, cultiver et protéger ce bocage. Il continuera à être défendu avec la plus grande énergie parce qu’il est porteur d’espoirs aujourd’hui indéracinables face à la destruction du vivant et à la marchandisation du monde. Nous appelons tous les soutiens et comités partout en France et au-delà à se mobiliser et à redoubler de vigilance dans les semaines et mois à venir. Il n’y aura pas d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Nous appelons en ce sens, et dans un premier temps, à converger massivement à Notre Dame des Landes pour le rassemblement estival anti-aéroport, les 9 et 10 juillet.»

Enquête publique autour de l’herboristerie en France

Enquête publique autour de l’herboristerie en France

https://docs.google.com/forms/d/1Y1zSZzJZVQIdp1juC5fcgSs77xzf86RUQ_CfEuQwah8/viewform?edit_requested=true

En 2016, un travail parlementaire a été entamé autour du Sénateur Joël LABBE (EELV- Morbihan) afin de proposer une loi qui permette d’encadrer et de pérenniser les métiers de l’herboristerie

Nous soutenons pleinement cette démarche et nous engagerons sans réserve pour tenter de faire valoir au maximum notre vision du métier de paysan-herboriste, à savoir accompagner le public pour des solutions complémentaires, locales et écologiques de santé et pour une certaine autonomie dans la gestion de son hygiène de vie

Dans le cadre de ce travail, nous pensons qu’il est important que vous puissiez exprimer vos pratiques, vos attentes, votre vision du métier d’herboriste afin que la future loi soit la plus pertinente possible.

C’est pourquoi, au lieu des habituelles pétitions, au lieu de vous demander tel ou tel soutien financier ou moral nous souhaitons diffuser une grande enquête nationale par différents réseaux.

Ce questionnaire s’inscrit dans le cadre des recherches menées à l’initiative de la Fédération des PAYSANS-HERBORISTES (www.paysans-herboristes.org) sur les pratiques et les acteurs de la phytothérapie en France. Ce questionnaire restera au seul usage de la fédération et les données éventuellement publiées dans le cadre de travaux de recherche resteront anonymes et utilisées pour des statistiques globales.

Pour les paysans herboristes, Thierry THEVENIN (23) producteur SIMPLES, porte-parole du syndicat Simples

Adresse :

Fédération des Paysans-herboristes

C/O Thierry THEVENIN
11, Mercin 23420 MERINCHAL

Perturbateurs endocriniens : la Commission européenne accepte la définition de l’OMS… formulée en 2002 !

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Perturbateurs endocriniens : la Commission européenne accepte la définition de l’OMS… formulée en 2002 !
Paris, le 15 juin 2016,

Mieux vaut tard que jamais. La Commission Européenne vient de donner une définition des Perturbateurs Endocriniens (PE), ce qu’elle s’était engagée à faire pour Décembre 2013. La Cour Européenne l’avait d’ailleurs condamnée « pour manquement à ses obligations » suite à une plainte de la Suède, soutenue par la France.

Elle reprend aujourd’hui la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé qui avait été formulée en 2002 :

« Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques d’origine naturelle ou artificielle étrangères à l’organisme qui peuvent interférer avec le fonctionnement du système endocrinien et induire ainsi des effets délétères sur cet organisme ou sur ses descendants ».

Elle écarte ainsi l’argument de l’industrie chimique qui voulait introduire la notion de puissance des PE comme un critère de reconnaissance.

« C’est une décision de bon sens basée sur la science d’aujourd’hui, se félicite André Cicolella, président du RES. Cela va permettre d’amplifier le mouvement de mise en œuvre de la Stratégie Nationale Perturbateurs Endocriniens, c’est-à-dire éliminer les sources reconnues de perturbateurs endocriniens, ainsi définis à partir des expérimentations animales, sans attendre d’avoir la certitude absolue des effets chez l’humain ».

Le RES organise le jeudi 23 juin à 14 h au Palais du Luxembourg un colloque « Vers une dentisterie sans Perturbateurs Endocriniens » qui réunit toutes les composantes de la profession. Cela prouve que la société française est de plus en plus consciente de l’enjeu et est prête à agir.

Contact presse : André Cicolella 06 35 57 16 82

RÉSEAU ENVIRONNEMENT SANTE
47 avenue Pasteur, 93100 Montreuil
http://www.reseau-environnement-sante.fr
tél : 01 80 89 58 37

Ours & fêtes médiévales – STOP

Bonjour,

J’ai pris connaissance par hasard qu’un spectacle d’ours allait se dérouler dans un village voisin courant la prochaine fête médiévale locale d’octobre. Faute de financement à l’évidence, la concrétisation de ce spectacle a été possible par un financement participatif!!

J’ai lancé une pétition début mai, et vu l’ampleur des signataires un article dans le Dauphiné Libéré a été publié. Après lecture, il semble que ni l’association à l’origine de ce “projet”, ni le maire de la commune se sentent concernés, et l’animation est toujours d’actualité. Il y a plus de 44 000 signataires à ce jour.

Je poursuis l’action et j’ai écris une lettre ouverte plus générale à ce sujet. Je vous joins le lien de cette pétition pour prendre connaissance notamment du contexte et de la “mise à jour de la pétition”.

A diffuser, à signer, à faire du bruit, SVP pour qu’enfin ce genre de “spectacle” s’efface de notre paysage au lieu de se développer et de s’y ancrer !

Merci de votre attention et pour votre participation.

 

 

Révélations sur l’impartialité de la COmmission Nationale du Débat Public à propos de Notre Dame des Landes

Un article publié hier par mediapart révèle le “compagnonage” entre le président de la “neutre” et “indépendante” Commission Nationale du Débat Public (CNDP), qui diffuse aujourd’hui son dossier destiné à informer le vote des électeurs de Loire Atlantique pour la consultation du 26 juin, et le paysagiste de l’aéroport de Notre Dame des Landes, artisan clé du projet.

Plus c’est gros plus ça passe ? On savait que M. Notebaert, chargé de mission en 2000 au ministère des Transports au moment où le projet d’aéroport est exhumé, était ensuite devenu directeur du groupe Vinci. On avait appris que M. Hagelsteen, ancien préfet de Loire-Atlantique, puis de la région Pays-de-la-Loire de 2007 à 2009, après avoir fait passer la Déclaration d’Utilité Publique de l’aéroport, avait décroché dans l’année suivante le poste de conseiller du président de Vinci Autoroute. On découvre dans l’article de médiapart ci-dessous, que Christian Leyrit, président de la Commission nationale du débat public a longuement collaboré, échangé et même co-écrit un livre avec une des personnes considérée comme jouant un rôle majeur dans le dispositif de légitimation du projet d’aéroport à Notre Dame des Landes.

On imagine facilement le scandale si il s’était avéré que M. Christian Leyrit ait co-rédigé un livre avec Françoise Verchère, opposante notoire, que celle-ci l’ait engagé à de nombreuses reprises pour mener des projets sur la commune de Bouguenais du temps où elle y était maire, ou que le président de la CNDP ait mis en place une AMAP avec M. Julien Durand porte-parole de l’acipa. Mais à l’inverse, il semble que pour les pro-aéroports et le gouvernement, ce type de connivences soit tout à fait naturel et acceptable. Ceci alors même l’intervention de la CNDP, instance soit disant indépendante et objective, est censée légitimer un processus de consultation pipé où opposants et pro-aéroport ne jouent déjà en aucun cas à armes égales.

L’article de médiapart :

NOTRE-DAME-DES-LANDES ENQUÊTE Notre-Dame-des-Landes: l’impartialité du débat public est mise en cause
9 JUIN 2016 | PAR JADE LINDGAARD

Christian Leyrit, le président de la Commission nationale du débat public, chargée d’informer les citoyens sur le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, a collaboré pendant dix ans avec le paysagiste recruté par Vinci pour son aérogare. Il nie tout conflit d’intérêts, alors qu’il présente ce jeudi une synthèse des débats.

En apparence, toutes les conditions sont réunies pour informer au mieux les électeurs appelés aux urnes le 26 juin, afin qu’ils se prononcent sur l’opportunité de construire un aéroport à Notre-Dame-des-Landes. En conformité avec l’ordonnance prise par le gouvernement, la Commission nationale du débat public (CNDP) doit publier sur son site internet un document de synthèse récapitulant les motifs du projet et ses impacts sur l’environnement à partir du 9 juin, deux jours avant la date butoir. C’est le seul dossier d’information fourni par l’État aux électeurs pour leur permettre de choisir s’ils répondront par « oui » ou par « non » à la question : « Êtes-vous favorable au projet de transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique sur la commune de Notre-Dame-des-Landes ? » Chaque mairie de Loire-Atlantique, seul département dont les habitants sont consultés, doit mettre un ordinateur à disposition de ses administrés. Une version imprimée sur papier pourrait aussi leur être fournie, notamment à destination des personnes âgées.

Dans cette campagne très particulière, sans comptes de campagne, sans affichage ni tractage pris en charge par les pouvoirs publics, où chaque camp se débrouille par ses propres moyens pour déposer des argumentaires dans les boîtes aux lettres du canton et organiser des réunions publiques, le dossier d’information du public revêt une importance particulière. La CNDP a pour mission officielle de veiller au respect de la participation la plus large possible à l’élaboration de certains projets d’aménagement. « Le public est très attaché à la neutralité, à l’impartialité, et à la transparence dans la conduite des procédures », explique sa charte de déontologie.

Mais l’actuel président de la Commission est-il aussi impartial qu’il devrait l’être ? Ingénieur des Ponts, ancien préfet, Christian Leyrit, 67 ans, a occupé le poste de directeur des routes au ministère de l’équipement entre 1989 et 1999. Pendant cette décennie, il a régulièrement fait travailler un paysagiste et plasticien de renom, couronné par plusieurs récompenses internationales, Bernard Lassus. Cet homme est aussi le paysagiste du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Il a co-conçu la plateforme aéroportuaire qui a valu à Vinci de remporter la concession en 2010. Avec l’architecte Jacques Ferrier, son nom est le seul cité dans les documents diffusés par le groupe de BTP. On le retrouve ici dans un communiqué de presse annonçant l’obtention de la concession. Ou encore dans la notice sur le futur aéroport du Grand Ouest réalisée par Nantes métropole, l’agglomération membre du syndicat mixte aéroportuaire du Grand Ouest.

La dimension paysagère est capitale dans le projet d’aérogare, car elle fonde en partie l’argumentaire du constructeur sur son respect de l’environnement naturel dans lequel il veut construire. Lors d’une rencontre en 2012 au Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) – dont le vice-président est alors Christian Leyrit –, Bernard Lassus explique : « Le terrain de Notre­-Dame-des-Landes est chahuté. Le champ visuel est en permanence occupé et obturé par des écrans de haies. En revanche, la piste est vaste et grande. Il nous faut donc étudier les problèmes de terrassement. Nous ferons une double pente par rapport à la piste : la piste sera horizontale et le bocage restera mouvementé, comme il l’est actuellement. » Il ajoute : « J’ai formulé un certain nombre de propositions, notamment que le système de haies puisse être reproduit dans les parkings. Nous avons prévu un certain nombre de haies. Celles­-ci sont susceptibles d’accueillir des oiseaux. Or les oiseaux sont préjudiciables à l’aéroport. D’une certaine manière, il nous faut sauver les haies, tout en évitant les oiseaux. Pour cela, j’ai proposé de construire des haies artificielles et de ne choisir que des plantes dont les oiseaux ne sont pas friands. » Loin d’être cantonné à un rôle strictement décoratif, le « paysage » conçu par Bernard Lassus a une influence directe sur l’apparence, l’organisation et le fonctionnement du projet d’aérogare. Lors du même colloque, Bernard Lassus ne s’en cache pas : « Le rôle du paysagiste va donc jusqu’à la gestion économique. J’espère bien que nous trouverons une solution pour l’aéroport de Nantes. »


Vue d’ensemble du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
C’est ce même homme dont Christian Leyrit déclare en 2012 (voir ici) : « Dans mes anciennes fonctions de directeur des routes, j’ai établi avec lui un compagnonnage de près de dix ans. Bernard Lassus s’est montré un conseiller particulièrement efficace. Il a permis à toute une génération d’ingénieurs travaillant sur les infrastructures d’avoir un regard différent. »

En 1997, la direction des routes du ministère de l’équipement, tenue alors par Christian Leyrit, lui remet le « Ruban d’or », une récompense officielle, pour sa réalisation d’une aire de repos de 7 hectares, les « Carrières de Crazannes ». Quatre ans plus tôt, il avait déjà reçu un « Ruban d’or » de l’administration dirigée par son ami Leyrit pour deux aires de repos de 65 hectares à Nîmes-Caissargues. À partir de 1990, un an après l’entrée en fonctions de Christian Leyrit à la direction des routes, Bernard Lassus devient officiellement « Conseil en paysage auprès des directeurs des routes ». Il joue aussi le rôle d’« expert en paysage de la mission d’évaluation pour le viaduc de Millau » et est membre du jury de la grande œuvre, en partie conçue par Christian Leyrit.

Les deux hommes s’entendent si bien qu’ils signent un livre ensemble en 1994 : Autoroute et paysage, un ouvrage collectif réunissant les interventions d’un colloque « pour une meilleure perception et une meilleure compréhension par le grand public de l’élément autoroutier et son impact sur l’environnement ». Pour Bernard Lassus, toujours devant le CGEDD en 2012 : « Le fond de l’action paysagère, c’est le terrassement. Christian Leyrit a joué un grand rôle dans le domaine du paysage et le développement paysager. Je souhaite qu’un jour, l’on s’intéresse à ce que la direction des routes et le ministère ont fait pour le paysage. Je tiens à le rappeler. »

Compte tenu de ce compagnonnage de dix ans, et des liens professionnels privilégiés tissés entre ces deux hommes, au point qu’ils parlent l’un de l’autre en des termes très élogieux, Christian Leyrit était-il la meilleure personne pour présider le processus d’information du public au sujet de Notre-Dame-des-Landes ? Peut-il garantir « la neutralité » et « l’impartialité » réclamées par sa propre institution ? Il n’a en tout cas pas fait preuve de toute la transparence que demande sa charte de déontologie, n’ayant à aucun moment signalé cette longue collaboration avec le co-concepteur du projet d’aérogare.

Joint par Mediapart, Christian Leyrit répond d’abord ne pas être en conflit d’intérêts au sens de la loi relative à la transparence de la vie publique, selon laquelle : « Constitue un conflit d’intérêts toute situation d’interférence entre un intérêt public et des intérêts publics ou privés qui est de nature à influencer ou à paraître influencer l’exercice indépendant, impartial et objectif d’une fonction. » Le président de la CNDP explique : « Je n’ai jamais eu le moindre intérêt dans le cabinet de Bernard Lassus. On a fait un livre, on a collaboré il y a vingt ans, il vit sa vie. » Et ajoute : « Cela fait 17 ans que je n’ai jamais eu le moindre contact avec lui. »

Il y a au moins eu ce colloque au CGEDD, « Paysage global et territoires », le 7 mars 2012, à la Grande Arche de La Défense, où ils se sont rendu hommage l’un à l’autre, lui indique Mediapart. Christian Leyrit reconnaît alors : « Est-ce que l’ai rencontré depuis dix-sept ans ? Peut-être deux, trois fois. Mais en quoi ceci me lie à quelqu’un qui a fait des plans pour Vinci ? » Ce compagnonnage de dix ans pourrait-il ébrécher son impartialité, même inconsciemment ? « Franchement, soyons sérieux, nous répond-il. Dans toute cette mission sur Notre-Dame-des-landes, je n’ai pas pensé une seule fois à Bernard Lassus. Suis-je impartial ? Évidemment ! Je fais la chasse aux conflits d’intérêts. » Il ajoute enfin que la CNDP est une instance collégiale : « Je n’en suis qu’un élément. »

À Nantes et dans les villages proches de la zone concernée par le projet d’aéroport, la polarisation de l’opinion publique est à son comble. Pour consulter les électeurs, le gouvernement a choisi des modalités contestées par des opposants au projet, qui ont déposé des recours devant le juge local et devant le Conseil d’État. Les antagonismes entre les deux camps sont tels qu’aucun débat public contradictoire n’a pu être organisé – seule une émission de Télé Nantes a pu réunir partisans et opposants au projet, le 7 juin. Dans ces conditions, difficile de comprendre que la CNDP, et le cabinet de Manuel Valls qui l’a mandatée, n’aient pas été plus vigilants sur les garanties visibles de son impartialité.

Les bons cyber comptes font les bons Cyber amis

Vous trouverez ci-dessous les comptes 2015 de notre association

L’an dernier, vous avez été plus nombreux à contribuer (2929) et les comptes s’en ressentent puisque l’année n’a été que légérement déficitaire malgré une augmentation de la masse salariale ( 2 stagiaires accueillis, 4 mois de formation de mon successeur, augmentation de mon salaire en prévision du départ en retraite) Merci à vous

Comme vous pourrez le constater, la situation est saine. Les conséquences de vos décisions concernant la proposition du bureau ne seront visibles que sur les comptes 2016.

Pour l’instant 936 d’entre vous ont apporté leur contribution annuelle. Mais 1993 cotisants de 2015 et environ 6000 des années antérieures ont encore 7 mois pour le faire.

Et notre nombre d’abonnés est à la hausse puisque nous en comptons 80 600 à ce jour sur nos différentes listes de diffusion contre 72 400 à la même époque l’an dernier.

Nous avons toujours besoin de votre soutien aussi minime soit-il pour poursuivre notre travail de mise en synergie de réseaux et d’associations.

Merci à tous de nous donner ainsi les moyens de notre autonomie au service des associations qui oeuvrent sur le terrain de la protection de l’environnement, des droits de l’être humain, de la solidarité internationale et de la paix.

Amicalement

Alain Uguen

Comment adhérer ou nous soutenir ?

La cotisation est de 30 euros depuis 16 ans que l’association existe.
mais chacun-e donne ce qu’il-elle veut ou peut

Il est possible de cotiser

1 en ligne en cliquant sur ce lien

2 par chèque

L’adresse : Association Cyber @cteurs C/O Alain UGUEN
152 rue F.Pelloutier 29000 Quimper

Les chèques à faire à l’ordre de Cyber @cteurs

3 par virement

Normalement avec le numéro IBAN et code BIC ci-dessous, tu dois pouvoir un virement direct de banque à banque

Domiciliation : Crédit Mutuel de Bretagne CCM QUIMPER ERGUE ARMEL

clé IBAN : FR76 1558 9293 1303 8560 8354 008

BIC : CMBRFR2BARK

Les prélèvements faisant l’objet d’une taxation par la banque : mieux vaut préférer le virement dont chacun garde la maitrise.

destruction des espèces non indigènes d’animaux classés nuisibles

Eau et Biodiversité
– La consultation Projet d’arrêté ministériel pris pour l’application de l’article R. 427-6 du code de l’environnement et fixant la liste, les périodes et les modalités de destruction des espèces non indigènes d’animaux classés nuisibles sur l’ensemble du territoire métropolitain est ouverte sur le site Internet du Ministère du Développement durable. Cliquez sur le lien pour y accéder :

Consultation Notre Dame des Landes du 26 juin Nous avons toutes et tous une bonne raison de dire NON !

appelle ton pote du 44

Parce que le projet de Notre Dame des Landes, vieux de plus de 50 ans, ne répond plus aux besoins de nos territoires ;

Parce qu’aucune compagnie aérienne ne demande le transfert de l’aéroport Nantes Atlantique, primé meilleur aéroport régional européen en 2012, et parce que cet aéroport non saturé peut être optimisé et modernisé rapidement (hall et parkings) comme l’a reconnu le Ministère de l’Environnement ;

Parce qu’un nouvel équipement ne crée pas le marché et qu’un simple transfert du sud au nord de Nantes ne créera pas 3000 emplois durables, comme annoncé par les promoteurs du projet, mais accentuera surtout le déséquilibre économique de l’agglomération nantaise ;

Parce que ce transfert artificialiserait plus de 900 hectares de terres et supprimerait au moins 200 emplois agricoles et liés ;

Parce que la disparition des terres agricoles ne nous permettra pas demain de nourrir nos enfants (l’équivalent d’un département disparait tous les 7 ans en France). Au rythme de 20 millions d’hectares urbanisés par an dans le monde, dans 100 ans, on aura consommé l’équivalent des terres arables du globe (source FAO) ;

Parce que le site de Notre Dame des Landes se situe entièrement sur des zones humides, riches en biodiversité et protégées par plusieurs conventions internationales ;

Parce que l’Union Européenne a engagé un contentieux contre la France concernant le respect des aspects environnementaux du dossier ;

Parce que conserver Nantes Atlantique génèrera quatre fois moins d’émissions de gaz à effet de serre et que le moderniser coûterait entre deux et dix fois moins cher que de construire un nouvel aéroport à Notre Dame des Landes ;

Parce que les zones impactées par le bruit aérien diminuent, à Nantes comme ailleurs, grâce aux nouveaux avions moins bruyants et parce qu’elles peuvent encore être réduites grâce à différentes mesures (trajectoires, pénalisation des avions les plus bruyants…) ;

Parce que Nantes Atlantique est classé dans la catégorie A en matière de sécurité, sans aucune restriction, et que le survol de Nantes se fait avec les mêmes garanties de sécurité qu’à Toulouse, Marseille, Paris, Londres, Bruxelles… ;

Parce que nous voulons que l’argent public soit utilisé pour l’intérêt général, parce que chaque euro dépensé doit être un euro utile et qu’une expertise commandée par la ministre de l’Environnement conclut que le projet de nouvel aéroport à Notre Dame des Landes est surdimensionné ;

Parce que l’impératif de la préservation de notre planète s’impose à tou.te.s ;

Parce que, dans la lignée de toutes les autres étapes de ce dossier, cette consultation est entachée d’un déficit de démocratie : consultation locale pour un projet national, information déficiente, inégalité de moyens…

Parce que, même en dehors de Loire-Atlantique, nous nous sentons toutes et tous concerné.e.s par ce projet d’intérêt national porté par l’Etat ;

Pour toutes ces raisons, nous sommes opposé.e.s à ce projet

et appelons les habitant.e.s de Loire-Atlantique à

voter NON

le 26 juin prochain !