Robin des Toits vient de suspendre sa participation au COPIC

Robin des Toits vient de suspendre sa participation au COPIC (Comité d’expérimentation de l’abaissement de l’exposition du public à 0,6 V/m).

Robin des Toits à été à l’initiative de cette expérimentation en 2009, lors du Grenelle des Ondes.

les travaux du Copic – à ce jour – ont montré qu’il était possible d’abaisser l’exposition du public à 0,6 V/m à Paris 14e à condition de multiplier le nombre d’antennes-relais par trois ; à Grenoble en multipliant les antennes par 1,6 ; en revanche, nul besoin d’en rajouter à Kruth (Alsace) ou l’exposition culmine à 0,3 V/m.

Ces résultats sont embarrassants pour les opérateurs, ils valident ce que nous avons toujours déclaré : sur le plan technique ont peu parfaitement avoir une exposition n’excédant pas 0,6 V/m mais que c’est moins rentable pour les industriels puisqu’il faut reconfigurer le réseau d’antennes-relais.

Or l’ANFR (Agence Nationale des Fréquences) souhaite ajouter de “nouveaux objectifs” à notre expérimentation. En clair, tout va être fait pour “dégommer” le 0,6 V/m et nous ne souhaitons pas cautionner cette instrumentalisation de nos travaux.

Par ailleurs la proposition de loi de Laurence Abeille (EELV) vient de passer en commission des affaires économiques où elle a été soumise à une cure d’amaigrissement radicale alors que la ministre de l’Ecologie Delphine Batho, a, de son coté l’intention de proposer un Projet de loi en juin qui pourrait être bien
plus favorable aux opérateurs et pas du tout à la santé publique.

Nous pensons que la ministre va s’appuyer sur les travaux biaisés du COPIC qui seront rendus en juin et qui ont pour objet de gonfler le nombres d’antennes nécessaire à l’application du seuil de 0,6 V/m ; sur le rapport de l’ANSES qui sortira lui aussi en juin (quel timing !) et qui aura très probablement des conclusions beaucoup plus rassurantes que celles du rapport Bioinitiative 2012…
Tout nous laisse penser que son projet de loi préservera les intérêts des industriels, en “abaissant” l’exposition du public à 5 ou 6 V/m en lien avec les objectifs actuels de l’ANFR. 6 V/m est le seuil minimum acceptable pour les opérateurs, il permet de conserver le réseau d’antennes en l’état.

Robin des Toits suspend donc sa participation au COPIC et ce faisant nous “figeons” les résultats actuels qui ont été réalisés de manière fiable.
Nous ne pouvons cautionner un projet à visée exclusivement économique qui se ferait au détriment de la santé publique.

Bien à vous,
Etienne Cendrier porte-parole de Robin des Toits

BILAN 2012

En 2012 vos clics ont été utiles

Vous êtes actuellement 71 000 à recevoir nos messages contre 63 000 à la même époque l’an dernier.

Merci à nos 3 140 don’@cteurs qui nous ont permis de passer le cap des 12 années d’existence.

Merci à nos partenaires qui en nous rendant compte du devenir des actions menées avec eux nous permettent de vous informer à notre tour et de justifier ainsi notre slogan : votre souris a du pouvoir !

Pour autant sur le nucléaire, les OGM, NDDL, les Gaz de schiste etc… les cyber @ctions et pétitions qui restent en ligne montrent que nous avons plus que jamais besoin de votre mobilisation en 2013

La poursuite et le développement de nos activités dépendra de notre capacité commune à vous convaincre de passer du clic au chèque ou au paiement en ligne.

Bonne lecture

Alain Uguen
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quelles bonnes nouvelles ?

Pour les moments de doute sur l’utilité de continuer à participer à nos actions, une petite récapitulation des bonnes nouvelles qui montrent qu’aussi dérisoires que puisse paraître ces mobilisations, elles contribuent à faire évoluer notre planète dans plus de bon sens.

16/01 Birmanie : Libération des prisonniers politiques : une étape majeure vers la réconciliation
Le gouvernement a confirmé qu’après la décision du Conseil d’État d’annuler la clause de sauvegarde prise par la France en 2008 pour interdire la culture du maïs transgénique MON810, il maintient son opposition à cette culture.

20/01 Birmanie : Aung San Suu Kyi a déposé sa candidature aux élections …
Le géant de la chimie BASF stoppe sa production d’OGM en Europe

13/02 Un arrêt historique : Le Conseil d’État reconnaît que le droit à l’hébergement d’urgence est une liberté fondamentale
Monsanto condamné

02/03 Le bisphénol A désormais interdit dans les emballages d’aliments
LA COUR ADMINISTRATIVE D’APPEL DE LYON DONNE RAISON AUX OPPOSANTS AU PROJET D’INCINÉRATEUR DE CLERMONT-FERRAND

13/03 Le Japon achève sa campagne baleinière avec un butin décevant
Chaîne humaine : une mobilisation historique pour la sortie du nucléaire !

19/03 interdiction du maïs OGM
La toute première ville à l’unanimité débarrassée des champs électromagnétiques est espagnole
Pesticides: La toxicité du Roundup de Monsanto doit être réévaluée

05/04 Jean Pascal militant non violent hospitalisé contre son gré est libre
Le combat des paysans contre les OGM a porté ses fruits, selon un rapport
OGM : La Pologne va interdire la culture du maïs MON 810
Le Cruiser tueur d’abeilles bientôt retiré du marché

13/04 Hydrocarbures en Méditerranée : le permis Rhône Maritime n’est pas renouvelé

07/05Le Japon stoppe le dernier réacteur nucléaire
Monsanto condamné à rembourser des milliards aux paysans brésiliens
Ezedine Eroussi ainsi que les quatre grévistes de Fès (Mohamed Ghaloud, Mohamed Zeghdidi, Mohamed Fetal, Ibrahim Saidi) sont libres mais dans un état de santé difficile à imaginer.
Projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes : Fin de la grève de la faim au bout de 28 jours

24/05 Le Parlement européen a adopté le 10 mai une résolution qui demande à l’Office européen des brevets de mettre un terme au brevetage des méthodes de sélection conventionnelles des plantes et des animaux

03/07Assemblée nationale : Claude Bartolone baisse son indemnité de 30 %
Le gouvernement interdit définitivement le Cruiser OSR pour protéger les abeilles
Hôpital. Le projet de rocade vers Inzinzac-Lochrist enterré
https://www.cyberacteurs.org/blog/journal-des-bonnes-nouvelles-du-3-juillet/

21/07 maternité porcine : Nous n’avions pas tort !
Gaz de schiste : Delphine Batho confirme l’interdiction de la Fracturation Hydraulique
https://www.cyberacteurs.org/blog/journal-des-bonnes-nouvelles-du-23-juillet-2012/

30/07 Grâce à la mobilisation, il n’y aura pas d’épandages aériens de pesticides dans le Lot !
Mahmoud Sarsak footballeur enfin libre
https://www.cyberacteurs.org/blog/journal-des-bonnes-nouvelles-du-30-juilet-2012/

10/08 Une étude scientifique démontre les effets néfastes de mélanges de certains pesticides couramment utilisés.
VICTOIRE CAPITALE POUR LES PEUPLES INDIGENES
Equateur vs Chevron : 19 milliards de dollars de dommage environnemental
https://www.cyberacteurs.org/blog/journal-des-bonnes-nouvelles-du-10-aout-2012/

20/08 La Birmanie décrète l’abolition de la censure sur les médias
Belo Monte : un tribunal brésilien ordonne l’arrêt du chantier
Agrocarburants : Shell se retire des terres Guarani
Intisar Sharif Abdallah a été libérée le 3 juillet.
Abus de pouvoir des supermarchés : L’Union Européenne doit désormais prendre ses responsabilités !
protestation contre les arrestations en Inde : les militants ont été relachés
https://www.cyberacteurs.org/blog/journal-des-bonnes-nouvelles-du-20-aout-2012/

19/09 le chef de l’Etat a annoncé la fermeture de la centrale de Fessenheim à la fin de 2016
Agriculture: Jean-Marc Ayrault maintient le moratoire sur les OGM

01/10 Erika ou la victoire du préjudice écologique
L’étude du CRIIGEN relance le débat sur les OGM et le round-up
https://www.cyberacteurs.org/blog/journal-des-bonnes-nouvelles-du-1er-octobre-2012/

18/10 Plougasnou. Menace sur le projet du port de plaisance
Pesticides. Trois bulbiculteurs renvoyés devant le tribunal
Le Parlement européen s’oppose farouchement à la chasse à la baleine
Le procès des deux militants de Greenpeace renvoyé
La reconnaissance du 17 octobre 1961
La spéculation sur les matières premières alimentaires nuit à la réputation des banques
http://www.cyberacteurs.org/quotidien/equotidien.php?id=679

30/11 le Pasteur Youcef Nadarkhani libre !
La Palestine État observateur à l’ONU
Le Sénat adopte l’« amendement Nutella »…
Affamer les makis de M’Bouzi était illégal
https://www.cyberacteurs.org/blog/journal-des-bonnes-nouvelles-du-30-novembre/

20/12 OGM: après Séralini, l’Europe va mener des études à deux ans
Pollution radioactive à la centrale de Golfech : victoire contre EDF
Interdiction du Bisphénol A dans les contenants alimentaires :
https://www.cyberacteurs.org/blog/journal-des-bonnes-nouvelles-du-20-decembre-2012/

27/12 Lobbying du syndicat mixte sur les réseaux sociaux : l’appel d’offres polémique abandonné
http://www.cyberacteurs.org/archives/bilan.php?id=554
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Quelles cyber @ctions cette année 2012 ?

Vous avez reçu 106 messages (100 en 2011) avec 61 cyber @ctions (= en 2011) et 26 journaux des bonnes nouvelles

le record cyber@ction 453 : sauvons les apiculteurs
 8500 participants en 36 heures

Environnement 26
452 :Sauvez la hêtraie de Zilbeti,
453 : sauvons les apiculteurs
455 : Elevages : la dérèglementation se poursuit,
456 : Pour un dimanche sans chasse,
457: Linky : Big Brother entre chez vous
460 : OGM appliquez et renforcez la loi
469 : URGENT : Consultation publique, 4 projets relatifs à la chasse. Exprimez-vous
472 : Stockages d’eau pour l’irrigation : deux décrets dangereux pour l’environnement,
474 : Pour un débat sur l’écologie,
476: annulation de la corrida d’Alès,
478 : La corrida ne fait pas partie du patrimoine culturel de la France,
479 : Effet cocktail : il est urgent d’agir !
483 : le changement climatique, c’est maintenant !,
487 : En avant pour l’eau publique à Est Ensemble !
488 : STOP AUX SUBVENTIONS A LA POLLUTION
492:Tarifs progressifs : une belle innovation, mais le diable se cache dans les détails !
496 : Pour sauver la Vanoise menacée,
497 : Faisons tomber les masques du CRAD 40 !
502 : CAP 2017 : Sauvons le BN
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/cap-sauvons-bn-534.html
503 : Non au projet d’introduction massive d’OGM au Mexique
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/projet-introduction-massive-ogm-mexique-536.html
506 : Pour sauver le loup menacé
509 : POUR un report du vote sur le paquet brevet
510 : INSUFFIS-ANSES des Etudes de toxicité sur les OGM
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/insuffis-anses-etudes-toxicite-ogm-547.html
511 : NDDL Lobbying du syndicat mixte sur les réseaux sociaux
l’appel d’offres polémique abandonné
512: Protégeons André Ollivro
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/protegeons-andre-ollivro-551.html

Nucléaire 4
458: sortons du chauffage électrique nucléaire
SUPER ACTION CONTRE LE NUCLEAIRE le 11 MARS : Chaine Humaine dans la vallée du Rhone + Bo rdeaux + Le Faou (29
473 : UN RÉF ÉRENDUM POUR ABOLIR LA GUERRE NUCLÉAIRE !
482 : Fukushima : Evacuez les enfants !,

Gaz de schiste 7
459 : STOP GAZ D E SCHISTE ! (RHÔNE-ALPES NORD)
461 : APPEL A UN CONSENSUS EUROPEEN contre les gaz et huiles de schiste à l’échelle de l’Union Européenne,
462 préservons la biodiversité de la Méditerranée,
467 Gaz de schiste Non merci à l’hypocrisie !,
470 consultation s ur les demandes de permis exclusifs de recherches d’hyd rocarbures Exprimez-vous !,
493 : abrogation fracturation hydraulique,
499 : REJET EXPLICITE de la demande de « Permis Rhône Maritime

Droits de l’etre humain 10
464 Russie : libé rons les Pussy Riot, ces activistes qui ont défié Poutine
468 hospitalisatio n sous contrainte d’un militant non violent
477: Sauvons le capitaine Paul Watson d’une extradition vers le Costa R ica
480: Sauvons Intisar Sharif Abdallah de la lapidation
481: la liberté pour Mahmoud Sarsak,
484 : protestation contre les arrestations en Inde
486 : Cumul des mandats : Mesdames, messieurs les élus montrez l’exemple,
491 : Justice pour Mumia Abu-Jamal,
501 : pour sauver l’aide alimentaire européenne
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/sauver-aide-alimentaire-europeenne-533.html
504 : Pour un accueil digne des exilés
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/accueil-digne-exiles-537.html

Solidarité internationale 12
454 :Michelin ne doit pas construire cette usine en Inde !
463 Stoppons les financements de l’Union européenne en faveur des gran ds barrages dans les pays du Sud !,
465 SAUVONS LES FORETS BULGARES
466 : OGM moratoire polonais sur la culture du maïs MON 810
471 : Gangjeong doit rester un lieu de paix !,
475 sauvons des ba rrages la forêt pluviale de Bornéo,
485 : Indonésie : Adidas, l’envers de la médaille,
495 : libération de tous les prisonniers d’opinion sahraouis,
498 Brésil : Non au projet d’amendement menaçant la restitution des territoires aux indiens
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/bresil-projet-amendement-menacant-restitution-territoires-indiens-527.html
505 : Promulgation de la Loi des Victimes au Mexique
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/promulgation-loi-victimes-mexique-538.html
508 : NON à l’Accord de libre-échange entre l’UE, la Colombie et le Pérou
513 : EQUATEUR : Noboa, répression syndicale et évasion fiscale, la saga continue ! http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/equateur-noboa-repression-syndicale-evasion-fiscale-saga-continue-553.html

5 Cyber manif

11 février 2 Cyber Manifestations : NON A LA HONTE FRANCAISE
JUSTICE POUR EUX – NON A LA CRUAUTE ENVERS LES ANIMAUX
Action nationale : 5 minutes contre le nucléaire !
Rassemblement de soutien à Sylvain Fresneau et Clément, opposants au projet de Notre-Dame-des-Landes,
Cyber Manif Contre la vivsection

Messages associatifs

LE POINT SUR NOTRE LUTTE CONTRE LA VIVISECTION par Oikos Kai Bios

Nous avons recueilli plus de 24 600 signatures pour l’ensemble de nos pétitions contre l’expérimentation animale.
En un an, deux cents lettres-type ont été distribuées lors de nos actions et envoyées aux autorités concernées. Comme nous l’indiquons sur notre site , seul Bruno LE MAIRE avait répondu à tous les courriers

Appel de la Vanoise : Yves Paccalet fait le point
https://www.cyberacteurs.org/blog/?p=548

Pétition : Soutien aux 11 de Wetteren
Les juges rendent impossible un procès équitable des libérateurs de champs OGM –
voir dans les commentaires de la pétition

Contribution 2013

Paiement sécurisé en ligne

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Cyber @cteurs est une association qui paie deux permanents un pour animer les cyber @ctions et faire le travail d’information et un deuxième pour tenir à jour le site et améliorer les outils.

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La cotisation n’a pas bougé depuis notre création en 2000 : elle est de 30 euros. mais chacun-e donne ce qu’il-elle veut ou peut.

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Cyber @cteurs c’est aussi

– une revue de presse quotidienne accessible sur le forum
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– des offres d’emploi mises en ligne par Odette
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WATER MAKES MONEY & VEOLIA

L’an dernier nous avions réalisé une cyber @ction de soutien au film pour obtenir son passage sur ARTE : voir le bilan
Affiche du film "Water Makes Money"

Le 14 février 2013 à 13h30 au Palais de Justice de Paris s’ouvrira le procès en diffamation intenté par le groupe Veolia contre le film Water Makes Money . Toutefois, seuls l’association La Mare aux canards, distributeur français du film, et Jean-Luc Touly, cadre de Veolia et protagoniste central du film, sont poursuivis. La procédure judiciaire du groupe contre les auteurs du film Water Makes Money – les réalisateurs Leslie Franke et Herdolor Lorenz – s’est en effet brisée contre le fait que la filiale allemande de Veolia a renoncé à déposer une plainte en Allemagne.

Le procès débutera par la projection du film. Veolia se dit diffamé par le film et a déposé plainte le 28 septembre 2010. Déjà, avant la première de Water Makes Money, un risque d’interdiction de la sortie du film via l’obtention d’une ordonnance provisoire existait. L’équipe du film a pallié ce danger en organisant une première simultanée dans 150 villes européennes. Le film a pu atteindre un large public et a été projeté publiquement près de 1000 fois. ARTE l’a programmé plusieurs fois et une nouvelle diffusion est prévue pour le 12 février prochain à 22H.

Veolia n’a pas pu empêcher le film et ce sont aujourd’hui La Mare aux canards, petite association qui n’est pas responsable du contenu du film mais uniquement de sa diffusion en France, et évidemment Jean-Luc Touly – qui s’est déjà battu dans beaucoup de procès avec son employeur et les a tous gagnés – qui sont envoyés devant le Tribunal correctionnel.

Lors de l’audience du 14 février 2013, Veolia contestera très probablement l’affirmation de Jean-Luc Touly selon laquelle le groupe lui aurait proposé un million d’euros pour qu’il renonce à publier son livre « L’eau des multinationales : Les vérités inavouables». Les autres passages poursuivis concernent l’utilisation du terme « corruption » et nullement les faits apparaissant dans le film.

La loi allemande empêche d’attaquer les protagonistes et le distributeur du film, seuls les réalisateurs pouvant être poursuivis. Or le groupe ne l’ose pas. Jean-Luc Touly et La Mare aux canards sont menacés de fortes demandes de dommages et intérêts. Et même s’ils sont relaxés en première instance, un groupe comme Veolia pourrait sans problème expédier la procédure à travers toutes les instances possibles…

Pour éviter cela, nous avons besoin entre autres d’un public aussi grand que possible !

– Toute information diffusée dans n’importe quel média, avant ou après le procès, pourra nous aider.
– Suivez l’exemple d’ARTE en organisant de nouvelles projections du film à l’occasion du procès.

Contribuez à ce que le procès du film, Water Makes Money, le 14 février, se déroule sous la surveillance d’un public le plus important possible.

L’équipe de Water Makes Money vous remercie

Le parc national de la Vanoise est menacé, il faut agir pour le sauvegarder

Tensions au cœur du parc national de la Vanoise. Des élus viennent de s’opposer à la nouvelle charte de préservation du site, qu’ils jugent trop contraignante. Les écologistes protestent. Yves Paccalet, militant écologiste, explique pourquoi il y a vraiment danger.

La Vanoise, sa centaine de sommets de plus de 3.000 mètres, ses glaciers sublimes, sa flore de l’extrême, sa faune admirable ! Le “grand jardin des Français”, selon l’artiste Samivel. Mais la Vanoise est à nouveau menacée…

Illustration du Parc de la Vanoise, le 7 février 2012 (TROSSAT/SIPA).

Illustration du Parc de la Vanoise, le 7 février 2012 (TROSSAT/SIPA).

Le premier parc national français a été créé en 1963. Il fête en 2013 son cinquantenaire. Et ce gâteau d’anniversaire risque d’avoir mauvais goût. La cupidité des bétonneurs et la courte vue des conseillers municipaux des communes alentour menacent de saper les principes mêmes de sa protection.

La charte de protection contestée

La loi de 2006, dite “Giran” (du nom du député qui l’a portée), exige de tous les parcs nationaux qu’ils rédigent une charte où soient fixés les objectifs et les règles de l’aire protégée, composée désormais d’un “cœur de parc” (l’ancienne “zone centrale”) et d’une “zone d’adhésion” (l’ex “zone périphérique”). À cette charte doit être annexée une carte des vocations des territoires dans la zone d’adhésion.

Le texte et la carte de la charte de la Vanoise ont été arrêtés voici plusieurs mois par le conseil d’administration. Ils sont soumis à l’enquête publique. Nombre de structures (la Région Rhône-Alpes, le Conseil scientifique du parc, la FRAPNA, etc.) ont répondu : “avis favorable”.

Le Conseil général de la Savoie, présidé par Hervé Gaymard, a pondu un texte ambigu et inquiétant. Tout a dérapé avec les conseils municipaux. Sur les vingt-neuf communes de Tarentaise et de Maurienne appelées à se prononcer, vingt-six ont rendu un “avis défavorable” (“non”), et seulement trois un “avis réservé” (“abstention”).

Les commissaires chargés de mener l’enquête publique ont organisé trois réunions ouvertes à la population – la première à Chambéry (discussions polies), la deuxième à Bourg-Saint-Maurice (en Tarentaise, échanges rudes mais respectueux), la troisième à Lanslebourg (en Maurienne). Mercredi dernier, le 16 janvier, j’étais à Lanslebourg. Je n’ai pas eu peur, conformément à la demande du pape Jean-Paul II. Mais ce fut chaud…

Un climat très tendu

L’assistance était d’environ 200 personnes selon la police et les organisateurs. Comme toujours, je me suis débrouillé pour parler en premier, dès l’ouverture de la discussion. J’ai exposé les raisons pour lesquelles il faut adopter cette charte, née d’un difficile compromis, si incomplète et insatisfaisante soit-elle.

À Bourg-Saint-Maurice, la moitié de la salle avait applaudi mon discours – l’autre moitié se réservant d’encourager bruyamment les envoyés des conseils municipaux hostiles au texte. À Lanslebourg, j’ai (en outre) solennellement remis aux commissaires enquêteurs une sortie papier de la liste des plus de 17.000 signataires de l'”Appel pour la Vanoise” que j’ai lancé sur Internet.*

À peine je m’étais avancé vers la tribune, que les huées s’élevèrent : “Vendu !”, “Menteur !”, “Tu devrais avoir honte !”, “Jetez-lui des chaises !”, et ainsi de suite. Je ne crains pas ce genre d’accueil, où une claque organisée s’en donne à plein gosier. J’ai repris le micro pour expliquer les désastres du bétonnage, la nécessité pour les Savoyards d’aimer leur parc national, et l’importance internationale de cet espace préservé.

Les avanies, les quolibets, les violences verbales ont recommencé avec quelques décibels supplémentaires. Je me suis fait traiter de “flemmard qui prenait des vacances sur le bateau de Cousteau pendant que les vrais villageois étaient au travail” ; de “Parigot” et d’”étranger” (la moindre des choses) ; mais aussi de “Tarin” (habitant de la Tarentaise), ce qui, pour un Mauriennais, constitue l’injure suprême.

Au total, une bien belle soirée, enrichissante et sympathique, dans une ambiance de convivialité montagnarde telle qu’on en rêve autour d’une fondue, avec des histoires de dahu…

Un dossier instrumentalisé

Après la remise du rapport des commissaires enquêteurs (dans deux à trois mois), le Conseil d’administration (où je siège comme représentant de la Région Rhône-Alpes) amendera probablement un peu le texte et sa carte. Puis il devra voter l’ensemble, ce qui n’est pas gagné.

Si tel est le cas, la charte fera l’objet d’un arrêté du ministère de l’Écologie, qui a déjà signé ces textes pour les parcs nationaux des Écrins, du Mercantour et des Hautes-Pyrénées (pour les parcs créés après 2006 – Guyane, Réunion, Calanques –, tout est bouclé). Dans la foulée, il faudra recueillir l’avis du Conseil national pour la Protection de la Nature et, in fine, du Conseil d’État.

Avant que les vingt-neuf communes de la zone optimale d’adhésion ne soient appelées à se prononcer définitivement (adhérer ou non ? en vouloir ou pas ?), les conseils municipaux auront quatre mois pour trancher.

La route est longue et le sentier escarpé, dirait monsieur Raffarin ! Y a-t-il une chance pour que les communes changent d’avis sur le texte final ? Difficile à croire. Car tout cela nous conduira à l’automne ou à l’hiver de 2013, quelques semaines avant les élections municipales. Les candidats locaux et leurs équipes se feront un plaisir d’instrumentaliser le dossier “Vanoise”.

Vous avez aimé les calendes grecques, vous adorerez les calendes savoyardes ! Les écolos bornés, vendus, “Parigots”, “Tarins” et pro-loup dans mon genre pourront toujours, sur un air de Renaud, chanter “Laisse béton !” face aux derniers glaciers de la Vanoise…

* nous avons envoyé de notre côté aux commissaires enquêteurs les 6320 participants à la cyber @ction toujours en ligne

TOXICITE CONFIRMEE POUR UN OGM ET POUR LE PESTICIDE ROUNDUP, PLAINTES EN DIFFAMATION AUX CRITIQUES

Remise des données brutes à un huissier

Le CRIIGEN se réjouit de la confirmation des recherches de l’équipe du Pr. Séralini, publiées en septembre dernier sur la toxicité à long terme du principal herbicide du monde, le Roundup, et d’un maïs OGM qui l’absorbe sans mourir, deux produits de la firme Monsanto. Cette étude a été une des plus consultées au monde depuis septembre 2012 (Food and Chemical Toxicology, 50 (2012), 4221-4231). Non seulement elle a été maintenue dans sa publication par une des meilleures revues de toxicologie au monde, malgré des pressions incessantes, mais aussi les réponses détaillées à toutes les critiques viennent d’être publiées par le même éditeur (Food and Chemical Toxicology (2013), en ligne). De plus, l’équipe a de nouvelles données expérimentales qu’elle diffusera bientôt sur le Roundup.

Les critiques négatives émanaient d’une quarantaine de scientifiques ou regroupements (associations, agences de validation des produits…) dont les conflits d’intérêts ont été établis pour une grande majorité d’entre eux, que ce soit directement avec la société Monsanto, ou bien avec les personnes ayant favorisé les autorisations des produits de la firme en question, ou du même type de produits. La plupart de ces personnes ne sont pas de la spécialité, ou ne publient pas dans le domaine de la toxicologie des pesticides ou de l’évaluation des OGM.

Le CRIIGEN et l’équipe de recherche ont reçu le soutien et les critiques positives de plus de 300 scientifiques de 33 pays et 5 continents, qui représentent davantage à notre sens l’ensemble de la communauté scientifique.

Le CRIIGEN se réjouit aussi du fait que l’ANSES, et plusieurs pays dont la France, ont reconnu la nécessité de tests à long terme pour les OGM, et la sous-évaluation des pesticides. Un projet de résolution en ce sens va être soumis au Parlement français. Nous nous en félicitons. Par ailleurs, la Direction Générale de la Santé et des Consommateurs de la Commission Européenne a désavoué l’avis de l’EFSA sur l’absence de nécessité de tests à long terme.

Ainsi, notre étude a révélé les carences des évaluations ayant conduit aux autorisations des produits incriminés, ainsi que le laxisme des agences sanitaires, dont l’EFSA, qui ont commis des fautes professionnelles graves pouvant mettre en danger la vie d’autrui.

Par ailleurs, nous avons déposé fin 2012 des plaintes en diffamation contre les assertions de “fraude” et “données falsifiées” publiées respectivement dans Marianne et La Provence par Jean-Claude Jaillette et Claude Allègre. Nous rappelons que C. Allègre fait partie de l’association de défense des biotechnologies végétales (AFBV) qui a déjà été condamnée avec son président M. Fellous pour diffamation à notre encontre en 2011. D’autres plaintes sont en cours pour propos diffamatoires ridicules et mensongers, alors que toutes les critiques scientifiques s’essoufflent.
Nous allons prendre en 2013 d’autres mesures judiciaires appropriées afin notamment de faire toute la transparence sur les données toxicologiques cachées et laxistes qui ont permis, via les agences sanitaires, d’obtenir les autorisations de commercialisation des produits que nous avons testés, entre autres. Pour donner l’exemple, nous déposons nos données brutes auprès d’un huissier de justice, très solennellement. Nous les rendrons publiques dès que les agences ou Monsanto auront fait de même pour les leurs, et que les gouvernements y auront consenti. Ceci permettra vraiment à l’ensemble de la communauté scientifique de disposer de toutes les données toxicologiques existantes sur ces produits industriels, afin que s’opère une véritable expertise contradictoire et transparente, et non plus une pseudo-expertise biaisée par des groupes de pressions plus soucieux de leurs intérêts que de la santé publique.

François Hollande en VRP des énergies fossiles


Montreuil, le 15 janvier 2012. S’ouvre aujourd’hui le Sommet mondial des énergies futures aux Emirats Arabes Unis. François Hollande y est accompagné du patron de Total, Christophe de Margerie, pour décrocher notamment le contrat d’exploitation d’un champ de gaz corrosif d’une valeur de 10 milliards d’euros. Le Réseau Action Climat et ses associations membres sont consternés par les incohérences du gouvernement, qui d’une main lance un débat sur la transition énergétique en France et de l’autre promeut à l’étranger des investissements dans les énergies fossiles, néfastes pour l’environnement et le climat.

A la mi-novembre 2012, le Président de la République, en visite officielle en Pologne, avait déjà emmené dans ses valises les patrons d’EDF et d’Areva pour obtenir de gros contrats de centrales au charbon et nucléaires, tandis que Total commençait à y explorer des gaz de schiste[1]. Le 20 décembre, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait déclaré à quelques journalistes que la France et l’Algérie signeraient prochainement un accord permettant des recherches françaises sur le territoire algérien en vue de l’exploitation des gaz de schiste – déclaration ensuite démentie par la ministre de l’Ecologie, Delphine Batho, mais uniquement sur l’utilisation de la fracturation hydraulique[2]. Par présence aux Emirats, François Hollande recherche aussi de nouvelles perspectives dans le nucléaire.

« La politique d’appui aux investissements fossiles menée en catimini par la France à l’étranger est en totale contradiction avec les annonces du gouvernement au niveau national, et le lancement du débat sur la transition énergétique », alerte Meike Fink, chargée de mission Energie-climat au Réseau Action Climat France (RAC-F).

« Le Président doit-il être le VRP des industries nucléaire, pétrolière et gazière, quand les énergies fossiles sont déjà trois fois plus subventionnées en France que les solutions au changement climatique ?[3] », interroge Lorelei Limousin, chargée de la fiscalité écologique et des transports au RAC-F.

« Au lieu de promouvoir en Europe et dans le monde des investissements dans les secteurs d’avenir, comme les énergies renouvelables et les solutions d’efficacité énergétique, le gouvernement français cautionne que certains pays accentuent leur dépendance aux énergies fossiles, menaçant à la fois le climat et la santé des populations locales », conclut Célia Gautier, chargée des questions européennes au RAC-F.

Contacts :

Meike Fink – Chargée de mission Energie-climat, RAC-F, meike@rac-f.org, +33 1 48 58 89 79.
Celia Gautier – Chargée de mission Politiques européennes, RAC-F, celia@rac-f.org, 33 1 48 58 89 76.
Lorelei Limousin – Chargée de mission Transports et fiscalité écologique – RAC-F, lorelei@rac-f.org, +33 1 48 58 89 77.

[1] http://www.lefigaro.fr/politique/2012/11/16/01002-20121116ARTFIG00563-paris-et-varsovie-divergent-sur-le-gaz-de-schiste.php
[2] http://www.lepoint.fr/science/gaz-de-schiste-batho-contredit-fabius-21-12-2012-1605094_25.php
[3] Rapport de Guillaume Sainteny, « Les aides publiques dommageables à la biodiversité », Centre d’analyse stratégique (2011), http://www.strategie.gouv.fr/content/les-aides-publiques-dommageables-la-biodiversite-note-de-synthese-246-octobre-2011.

Les antinucléaires italiens et français se mobilisent contre un convoi de déchets radioactifs

Communiqué de presse commun du Réseau “Sortir du nucléaire”, du syndicat SUD-Rail et des associations italiennes Legambiente Valsusa, Legambiente e Pro Natura del Vercellese et Global Info Action – 14 janvier 2013

Un train transportant deux conteneurs de combustible usé italien hautement radioactif devrait quitter l’Italie dans les jours à venir pour rejoindre le terminal ferroviaire de Valognes (Manche). Il traversera la France les mercredi 16 et jeudi 17 janvier, passant par 16 départements [1]. Le référé-liberté déposé par le Réseau “Sortir du nucléaire” ayant été rejeté, ce transport dangereux va donc traverser l’Italie et la France sans que les populations ni même leurs élus ne soient informés de son existence et des risques inhérents.

Une fois arrivés à Valognes, ces déchets seront acheminés à l’usine AREVA de La Hague pour y être “traités”. Leur retour en Italie, où aucune solution n’existe pour les stocker, aurait lieu entre 2020 et 2025.

Des deux côtés de la frontière, les citoyens se mobiliseront pour dénoncer le passage du convoi.. Le Réseau “Sortir du nucléaire” publie les horaires et l’itinéraire sur son site.

Un transport à haut risque

Hautement radioactif, le combustible usé, composé majoritairement d’uranium, mais aussi de plutonium et de produits de fission et actinides mineurs, dégage énormément de chaleur et de radioactivité. Ce convoi à hauts risques devrait traverser des zones urbaines densément peuplées.

Les rayonnements radioactifs “Gamma“ émis par les conteneurs “CASTOR” (Cask for storage and transport of radioactive material) se propagent à plusieurs dizaines de mètres du wagon, entraînant un risque pour les personnes se trouvant à proximité, riverains comme cheminots. Inique et obsolète, la réglementation sur le transport des matières radioactives autorise des débits de dose pouvant aller jusqu’à 2 millisieverts par heure au contact du wagon, soit un niveau de radiation environ 20 000 fois supérieur à la radioactivité naturelle [2]. Il est impératif que les pouvoirs publics revoient ces normes de toute urgence.

Par ailleurs, les normes de résistance aux chocs et au feu des “CASTOR” s’avèrent ridiculement basses et ne prennent pas en compte bon nombres de situations qui pourraient se présenter en cas d’accident ferroviaire grave.

Le Réseau “Sortir du nucléaire”, le syndicat SUD-Rail et les associations italiennes rappellent qu’il est conseillé aux agents et au public de se tenir éloignés d’un convoi hautement radioactif stoppé en gare, et incitent les cheminots à exercer leur droit de retrait en cas d’intervention sur ces convois.

Un transport tenu secret

Malgré ces risques, les autorités italiennes et françaises ne fournissent aucune information sur ce type de transports, et taisent leur existence et leur dangerosité pour les riverains, la population et les salariés concernés. Certains services de l’État, les collectivités et les élus locaux, qui devraient être formés et avertis pour pouvoir réagir et mettre en œuvre un plan d’urgence en cas de problème, sont maintenus dans l’ignorance.

La situation a même empiré ces derniers mois ; les autorités mettent tout en œuvre pour qu’aucune information ne puissent filtrer sur l’existence de ces convois, quitte à employer des stratagèmes scabreux pour camoufler ces trains et les faire passer pour des trains classiques. Cela, afin d’éviter les mobilisations qui pourraient attirer l’attention sur l’existence de ces transports et sur leurs risques.

Un transport inutile

L’industrie nucléaire produit chaque année des tonnes de déchets dont on ne sait que faire [3]. Certains pays étrangers, dont l’Italie, envoient le combustible usé issu de leurs centrales – telle une patate chaude – à l’usine AREVA de La Hague pour qu’il y soit “traité“ : l’Hexagone est ainsi régulièrement traversé par ces déchets, qui s’ajoutent à ceux issus des réacteurs français, pour un volume dépassant les 500 convois par an.

Pourtant, loin d’être une solution, le “traitement“ des déchets engendre des risques et des transports supplémentaires. Il contamine de manière irréversible la pointe du Cotentin et la Mer du Nord en rejetant des effluents chimiques et radioactifs dans l’eau et l’environnement. Il est de surcroît inutile : le traitement à l’usine Areva de La Hague ne diminue pas la radioactivité des déchets, mais augmente au contraire leur volume.

Quand le retraitement des déchets italiens à La Hague cache en réalité un stockage en France

Pour l’heure, aucune solution de stockage ou d’entreposage n’existe en Italie pour accueillir ces déchets après leur retraitement en France. À l’occasion du premier transport italien en 2008, l’Autorité de Sûreté Nucléaire avait d’ailleurs rappelé publiquement ses réserves sur ces convois et sur les délais de retour prévus par l’accord entre la France et l’Italie [2]. Ceux-ci doivent retourner en Italie entre 2020 et 2025, ce qui est très tardif. Pourquoi un tel délai de retour qui a pour conséquence de stocker les déchets italiens en France, faute de solution en Italie pour les recevoir ?

Non seulement le « retraitement » à La Hague ne constitue en rien un recyclage, mais l’envoi des déchets radioactifs à La Hague semble surtout une astuce pour certains pays afin de faire oublier temporairement le problème insoluble de leur gestion. Plus de 20 ans après l’arrêt de son dernier réacteur, l’exploitation de l’énergie nucléaire dans les années 1980 laisse à l’Italie un lourd héritage…

En Italie comme en France une même impasse : on ne sait pas quoi faire des déchets nucléaires

Pour le Réseau “Sortir du nucléaire” et le syndicat SUD-Rail, Legambiente Valsusa, Legambiente e Pro Natura del Vercellese et Global Info Action il faut mettre fin à cette industrie productrice de déchets mortifères, pour lesquels il n’existe nulle part de gestion viable. En France, les autorités souhaiteraient les enfouir à 500m sous terre à Bure dans la Meuse ; en Italie, en attendant de trouver une hypothétique solution, on les envoie en France, afin de repousser la question de leur gestion dans le temps. Il n’y a qu’une solution crédible : arrêter d’en produire en sortant au plus vite du nucléaire.

Le Réseau “Sortir du nucléaire”, le syndicat SUD-Rail, Legambiente Valsusa”, Legambiente et Pro Natura del Vercellese et Global Info Action seront donc mobilisés contre ce transport et appellent à des mobilisations et vigies tout au long du trajet.

Le Réseau “Sortir du nucléaire” publie les horaires sur son site : http://groupes.sortirdunucleaire.org/Horaires-et-trajet

Pour retrouver le suivi du convoi et des éventuelles mobilisations : http://groupes.sortirdunucleaire.org/Transport-a-venir-Sallugia-It-La

Retrouvez également des informations en direct sur notre fil twitter @sdnfr

Notes :

[1] la Savoie, l’Ain, le Jura, la Saône-et-Loire, la Côte d’Or, la Haute-Marne, les Vosges, la Meuse, la Marne, l’Aisne, la Somme, la Seine Maritime, l’Eure, le Calvados et la Manche.
Trajet et horaire ici : http://groupes.sortirdunucleaire.org/Horaires-et-trajet

[2] En 1998, le laboratoire de la CRIIRAD a mesuré, à 50 mètres d’un wagon transportant du combustible irradié, un flux de radiation gamma nettement supérieur à la normale. Le débit de dose gamma neutrons était plus de 500 fois supérieur au niveau naturel, à 1 mètre du wagon. Comme l’a régulièrement rappelé la Criirad, la réglementation autorise ainsi la circulation, en des lieux accessibles au public, de wagons dont le niveau de radiation au contact peut être si importante, qu’en seulement 30 minutes de présence, un individu peut recevoir la dose maximale annuelle admissible pour le public. Voir la note CRIIRAD N°11-20 Risques liés au transport des combustibles irradiés, Valence, 8 février 2011 : http://www.criirad.org/actualites/dossier2011/trains_italiens/risques_transport.html

[3] 1 200 tonnes par an, uniquement pour la France.

Contacts presse :

En France
Pour le Réseau “Sortir du nucléaire” :
Laura Hameaux – 06 85 23 05 11
Sophie Morel – 07 77 85 16 09

Pour SUD-Rail :
Philippe Guiter – 06 28 94 82 99

En Italie
Legambiente Valsusa : + 39 3200514499
Gian Piero Godio – Legambiente e Pro Natura del Vercellese : +39 333 74 50 665
Fabienne Melmi – Global Info Action : +39 3383068158
Chargée de communication :
Charlotte Mijeon – 06 64 66 01 23

En savoir plus : http://groupes.sortirdunucleaire.org/Transport-a-venir-Sallugia-It-La

Journal des bonnes nouvelles du 15 janvier 2013

le chiffre 2012 : 3 140 contributeurs record battu 🙂
merci à tous de nous permettre d’envisager notre 14è année avec sérénité.
Les auteurs de petits dons (inférieurs à moins de 10 euros) ou ceux qui ne l’auraient pas encore reçu et qui souhaitent recevoir un reçu de don déductible des impôts sont invités à se faire connaitre.

EDF abandonne le Projet de stockage souterrain de gaz naturel «Salins des Landes»

Après un peu plus d’un an, le projet vient d’être abandonné. Les raisons officielles sont que les caractéristiques géologiques du diapir ne permettaient pas l’accueil des cavités envisagées. Outre le fait que depuis le début, les géologues du collectif l’aient affirmé, la réalité reste que l’opposition des citoyens relayée par les élus de proximité et les associations a ligué le territoire contre un projet qui mettait en péril son intégrité et son patrimoine. La pétition aura permis aux militants du collectif de donner un signe fort à leurs représentants de l’implication et de la détermination de la population à s’opposer à ce projet inepte.

Pour le collectif citoyens stockage gaz landes

Didier Tousis porte parole

Voir revue de presse du jour.
L’action a été mise en archives

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Cyber@ction « bonus malus écologique des automobiles, pour une prise en compte de l’ensemble des pollutions générées », nous avons reçu une réponse de la Ministre de l’Ecologie.

BONNE nouvelle car, pour six courriers envoyés à quatre ministres du nouveau
gouvernement sollicités, cinq ont été à ce jour ignorés. C’est la première personnalité qui prend en compte notre démarche. Nous remercions Madame Delphine BATHO.
( ?) …mais ce courrier, hélas, n’a pas répondu à nos attentes.
Cette lettre et notre réponse sont publiées à ces adresses http://www.cyberacteurs.org/forum/viewtopic.php?f=24&t=11278&p=14606#p14606 et http://www.cyberacteurs.org/forum/viewtopic.php?f=3&t=11022&p=14607#p14607

La cyber@ction est donc toujours en cours (5058 signatures), et nous remercions cyber@cteurs d’avoir accepté sa prolongation.
Merci de continuer à signer, à diffuser.

Oïkos Kaï Bios

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2 bonnes raisons de participer à la cyber @ction N° 516 : Abandon du permis aurifère

1 Resté silencieux depuis que le gouvernement a accordé un permis d’exploitation à la société Rexma sur le territoire de la commune de Saül, le préfet Denis Labbé a tenu à « remettre certaines choses à leur place » et indique qu’il n’a pas encore pris l’arrêté qui autorise le commencement de l’exploitation minière.
http://www.franceguyane.fr/regions/guyane/rexma-le-prefet-reprend-la-main-149615.php

2 Avis d’enquête publique sur le projet de Charte du Parc Amazonien de Guyane du 11 janvier au 11 février
http://www.guyane.pref.gouv.fr/pag_aep/
Nous ferons parvenir la liste des signataires à la commission d’enquête

Pour signer la cyber action

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cyberaction N° 515 : Evaluation des OGM

Les états membres discuteront de l’évaluation des OGM lors du prochain Comité permanent de la chaine alimentaire et de la santé animale, le 8 février 2013 à Bruxelles. Initialement prévue le 10 janvier, cette discussion aura donc lieu dans près d’un mois et pourrait aboutir à un vote. La présente cyberaction a donc été prolongée afin de recueillir un soutien important sur un sujet de première importance

Pour signer la cyber action

L’Autorité de sécurité des aliments publie ses données sur le maïs transgénique NK603 de Monsanto, dénoncées par le chercheur Séralini.
La publication, par l’Autorité européenne de sécurité des aliments, des données sur le maïs OGM NK603 va “permettre de juger” qu’il n’aurait pas été autorisé “si on avait appliqué les mêmes critères” qu’à l’étude du Pr Séralini,

Voir revue de presse du jour.

Notre Dame des Landes : appel aux naturalistes

Des dizaines de milliers d’individus et des dizaines d’associations s’investissent dans la lutte contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (organisation de manifestations, recours juridiques, expertises, matériel, etc.).
L’un des aspects les plus scandaleux du projet est la destruction de 2000 hectares de bocage et de zones humides miraculeusement préservés et, avec elles, d’une foule d’espèces protégées.C’est une richesse « incompensable » et la communauté naturaliste ne peut que s’attacher à le montrer concrètement en réalisant des inventaires et leur valorisation.
Des naturalistes et leurs associations ont jeté les bases d’un collectif qui va :
– Réaliser des inventaires naturalistes en lien avec les opposants vivant sur place.
– Coordonner les inventaires sur des groupes d’espèces.
– Valoriser les résultats aussi largement que possible.
– Utiliser les résultats pour alimenter les dossiers juridiques.
– Peser sur les travaux de la commission scientifique.
En pratique :
Organisation

Un regroupement des naturalistes aura lieu le 2e dimanche de chaque mois à 9 heures devant l’église de Notre-Dame-des-Landes.
Le premier rendez-vous est prévu le dimanche 13 janvier. Des opérations ponctuelles pouvant avoir lieu à tout moment en fonction des disponibilités et des besoins propres à chaque groupe.
Huit groupes de travail ont été constitués :
Amphibiens, chiroptères, botanique, oiseaux, reptiles, entomologie, haies, réseau hydrographique. Il y a deux référents par groupe. Tous les rendez-vous seront donnés sur le blog ou au travers de listes de diffusion. Des fonds de cartes, des fiches d’inventaires et des éléments sur les inventaires existant seront mis à disposition des participants.
Communication
Un blog naturalistesenlutte sera conçu comme la vitrine des naturalistes au travail. Il sera proposé à toutes les associations concernées de mettre sur leur site un lien visible vers le blog. Les contributeurs pourront disposer d’un code d’accès.
Les équipes naturalistes pourront être accompagnées dans certains cas d’un photographe et d’un journaliste. Les documents réalisés alimenteront le blog, des articles militants et des articles destinés à la presse.À côté de l’actualité purement militante, il s’agit de proposer une « actualité naturaliste » de Notre-Dame-des-Landes et de montrer l’explosion de la vie dans une zone humide.
Vous trouverez au fil des jours des informations sur le blog. http://naturalistesenlutte.overblog.com/ Contact :naturalistesenlutte@gmail.com

Lettre ouverte à François HOLLANDE

MASSON Thierry
Officier Pilote de Ligne
5 impasse de la Sensive
44115 Haute Goulaine
avec le soutien de la coordination des opposants
Monsieur François HOLLANDE
Président de la République française
55 rue du Faubourg Saint Honoré
77008 PARIS 8e

Lettre ouverte à François HOLLANDE

Haute Goulaine, le 3 janvier 2013
Monsieur le Président,

Si je n’ai pas ordinairement vocation à m’inscrire dans une logique contestataire, et encore moins rétrograde, je souhaiterais vous faire part de mon étonnement lorsque nous parlons du transfert de l’aéroport Nantais qui fonctionne parfaitement vers une future structure à Notre-Dame-des-Landes, ce dans le périmètre de mes compétences, fort de mon expertise technique d’officier Pilote de Ligne exerçant à ce jour depuis près de 25 ans à transporter des passagers, dont 10 années de Commandant de bord avec 18000 heures de vol, pour le compte de notre Compagnie Nationale.

Ce projet est loin de garantir un niveau opérationnel compte tenu de son architecture future déjà dépassée, à la viabilité relevant d’hypothèses hautes sans prise en compte de la technicité et de la fragilité du modèle économique et industriel lié à la spécificité du Transport Aérien, qu’aucun organisme aussi sérieux que l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale ou l’Agence Internationale du Transport Aérien n’aurait osé imaginer. Cependant, l’enquête conduisant à la déclaration d’utilité publique de février 2008 l’a validé.

L’aéroport de Nantes-Atlantique répond à la totalité des critères les plus stricts imposés à notre secteur d’activité. Sa croissance est certes constante, forte de ses 3,2 millions de passagers. Mais c’est en termes de mouvements d’avions que se calcule et s’anticipe avant tout le dynamisme d’une telle plateforme. A Nantes il y a une quasi stabilité avec environ 50000 mouvements de vols commerciaux par an. L’augmentation du nombre de passagers revient à une meilleure performance grâce à l’optimisation du remplissage de chaque vol où les compagnies aériennes assurent au jour le jour l’activité aéroportuaire avec un emport moyen ici de 75 passagers (moyenne nationale 90).

Pour cette activité, il faut faire un distinguo entre les lignes régulières qui ont une croissance conforme aux performances des autres aéroports régionaux similaires de France ou des pays voisins, et les vols charters ou lowcost, uniquement liés à la saisonnalité de cette activité, qui ”tirent” vers le haut l’activité de Nantes Atlantique, saisonnalité significative seulement 6 mois par an !

Par ailleurs, la sécurité de Nantes Atlantique correspond aux performances détaillées par des normes les plus strictes rédigées par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (191 états membres, 1200 compagnies aériennes). Celles-ci, reprises en France par le Ministère des Transports et la Direction Générale de l’Aviation Civile, ont classé Nantes Atlantique en catégorie A, c’est-à-dire sans aucune particularité référencée de type environnemental, contrainte de survol en tous genres, obstacles, espaces à particularités type industriel, militaire ou zone à sensibilités remarquables.

Voici de quoi faire taire définitivement les détracteurs de l’Aéroport actuel arguant maladroitement, vraisemblablement par méconnaissance, d’une nécessité absolue de transfert.

Son hypothétique saturation peut être anticipée à tout instant compte tenu de la surface aéroportuaire actuellement disponible avec de multiples extensions imaginables comme cela se fait partout en Europe mais aussi en France lorsque l’on constate une croissance significative en cours ou à venir. C’est ce qui se produit sur bon nombre d’aéroports nationaux et internationaux avec des extensions des aérogares et/ou des parkings avions. Localement citons Bordeaux, Marseille, Nice, Lyon, etc… La liste n’est pas exhaustive.

Sa dangerosité un moment soulignée relève surtout de l’agitation médiatique alors qu’aucun constat sérieux ne l’a un instant indiquée au regard de l’ensemble des références aéronautiques sur cette question sensible. Localement, les organismes de surveillance et de suivi sont adroits et efficaces, l’Autorité de Contrôle des Nuisances Aéroportuaires parfaitement opérationnelle à ce jour. De nouvelles techniques de survol ont été ébauchées par des ingénieurs de l’Aviation Civile, démontrant que nous pouvons envisager à moindre coût des améliorations significatives dès lors que nous aurons surpassé le ”syndrome Notre-Dame-des-Landes ” celui qui semble actuellement nous dicter de ne rien faire à Nantes Atlantique puisque Notre-Dame-des-Landes pourrait être réalisé dans les années à venir…

Si dangerosité potentielle il y avait, que faire du principe de précaution que l’on sait applicable à tout instant, et suspendre sine die l’activité de notre aéroport actuel ?

Sur l’aspect logistique, faut-il le rappeler, l’aéroport de Nantes Atlantique possède ce dont bon nombre n’ont pas la chance d’être dotés à savoir des servitudes type ligne de tramway à proximité immédiate, voies ferrées jouxtant les aérogares actuelles, réseaux routiers performants ouverts vers l’océan proche ainsi que vers les axes routiers en direction de Paris, Bordeaux, la Bretagne immédiate, la Normandie toute proche. Ici satisfecit total concernant le Schéma de Cohérence Territorial local ! Nous ne sommes pas enclavés !

L’aéroport de Nantes Atlantique, classé depuis de très nombreuses années au 10ème rang des aéroports Français, c’est-à-dire dans le ventre mou de ces aéroports de province, a et aura une vocation avant tout régionale tant aux niveaux Français qu’Européen. Les compagnies aériennes régionales ont remis le trophée ERA Award 2011-2012 du meilleur aéroport européen à l’équipement pour Nantes-Atlantique.

Le réseau de lignes aériennes est dicté par la demande. Ce sont les compagnies aériennes qui nous l’indiquent et décident de venir se poser à Nantes à la seule condition que cette clientèle passagers soit au rendez-vous. Les capitales économiques à desservir sont limitées par cette demande et seule l’offre des vols vacances fluctue en fonction des choix économiques rentables et rémunérateurs pour les opérateurs de l’aérien. Un aéroport ne dicte pas l’offre, c’est le marché qui l’oriente, offre construite à partir de situations d’origines structurelles ou conjoncturelles.
Ce sont l’Observatoire des politiques et stratégies des transports en Europe ainsi que le Comité National des transports qui nous chiffrent cet état ainsi que les éventuelles perspectives de croissance reprises par les services de notre Aviation civile, ici en France ! Un aéroport répond toujours à un besoin mais ne génère pas ce besoin.

Quid alors de cette fameuse croissance pour Notre-Dame-des-Landes à 9 millions de passagers en 2065 et quelles perspectives à moyen ou long terme ?

L’ensemble des experts indiquent qu’il y aura croissance, mais résolument limitée à la Chine, à l’Inde et au Moyen Orient, régions formidablement émergentes. Peu ou pas sur le continent nord Américain et encore moins en Europe. En cause, la relation directe entre économie du transport aérien et PIB de nos états/région (diagnostic sinon repris par la DGAC). L’IATA annonce que sans croissance durable et supérieure à 2%, la ressource financière pourrait être exsangue. Les coûts carburant impactés par le prix du pétrole et les quotas de CO2 pour l’aérien intégrés aux accords de Kyoto feront du dynamisme économique et industriel un eldorado ou un… fiasco. A l’heure actuelle, toutes les compagnies aériennes mettent en place des plans d’adaptation avec réduction de leurs effectifs et leurs moyens matériels, en les minorants par exemple pour Air France -12%, pour Lufthansa -17%, Air Portugal -20%, British Airways et Ibéride – 25%, Alitatlia -28%, Scandinavian -44%, Ryannair immobilisant plus d’un quart de ses avions au sol…

Enfin, ces mêmes compagnies, traditionnelles ou émergentes, se rassemblent, créent des synergies en fusionnant et se centralisent sur des plateformes uniques, le cas est valable dans toutes les capitales européennes et au delà.

Dès lors, la mise en perspective de projet d’Aéroport du Grand Ouest avec une nouvelle plateforme dotée de 2 pistes, qui plus est non parallèles, étonne. Pourquoi 2 pistes ? Pourquoi la plus grande des deux, avec ses 2900m de long par 45m de large, limitatifs au regard des dimensions et des performances pures des avions gros porteurs n’est-elle pas plus grande que celle existant déjà à Nantes-Atlantique, pistes qui plus est non dotées de taxiways parallèles alors qu’aucun autre aéroport de cette catégorie n’a été créé en Europe avec une telle configuration depuis… Orly en 1973 ? Ces premières questions révèlent une méconnaissance significative du fonctionnement d’un aéroport ! Force est de constater qu’une seule piste astucieusement dotée de sorties rapides et d’une bande de roulement parallèle suffirait à absorber les flux espérés. La preuve n’est plus à faire qu’une aérogare correctement dimensionnée et optimisée peut traiter des dizaines de millions de passagers. Le nombre de futurs postes de stationnement avions à Notre-Dame-des-Landes est revu à la baisse vis à vis de l’existant à Nantes-Atlantique, les servitudes liées aux débarquements/embarquements des passagers se paupérisent, les contraintes des roulages des aéronefs vont s’imposer malgré la spécialisation des pistes annoncées…
De plus, il n’y a aucune garantie sur l’emploi puisque selon la règle observée, en tout cas si l’on se conforme aux usages, cet aéroport drainera en moyenne tout au plus 700 emplois directs par million de passagers, classique en France comme en Europe pour un aéroport de province.

Enfin, nombre d’aéroports aux santés financières exécrables sont sous utilisés compte tenu de leur dimensionnement, je pense notamment au troisième aéroport parisien de VATRY avec 52000 passagers/an et une piste de 3850m; que dire de Clermont Ferrand, Epinal, Metz-Nancy Lorraine, Tours, Poitiers, Bergerac, etc… La liste est malheureusement encore longue !

Si l’art de la politique est de prévoir pour gouverner, anticiper pour s’adapter, les approches intellectuelle, industrielle et pragmatique de ce projet d’aéroport devraient être de ces rendez vous à ne pas manquer. Quelle que soit l’attractivité en cours ou à venir pour nos belles régions de l’ouest, qui va parier sur des vols transcontinentaux entre Los-Angeles, Singapour, Sydney ou Dubaï vers Notre Dame des Landes ? Que va devenir le bassin industriel existant au Sud Loire avec l’unité de production d’Airbus si l’aéroport de Nantes-Atlantique, comme le prévoit la Déclaration d’Utilité Publique, est transféré vers le nord Loire ? Et si Nantes-Atlantique n’était plus déplacé ? Quelle place manque-t-il aujourd’hui à Nantes pour rester en connexion parfaite avec l’Europe immédiate ou le Monde tout proche ?

Rien n’indiquant que nos concitoyens et notre nation aient besoin d’une telle infrastructure, il est urgent de mettre en place les conditions raisonnables d’un moratoire pour revisiter les demandes et perspectives sérieuses du marché potentiel, les besoins et demandes des compagnies aériennes, ainsi qu’une cohérence industrielle, a fortiori économique et sociale.

Au regard des règles liées à l’aménagement du territoire, il n’a jamais été constaté qu’un aéroport allait générer une économie nouvelle, particulièrement lorsque l’outil correspondant existe déjà et reste sous utilisé, une efficacité améliorée et optimisée permettrait de ne pas grappiller, gaspiller de nouvelles ressources financières et foncières colossales dont on sait pertinemment que nous devons jour après jour en faire l’économie.

Dans les meilleurs délais, je vais m’impliquer en me rapprochant de la Commission de Dialogue mise en place à l’initiative de Monsieur le Premier Ministre, adossé au Collectif de pilotes de Ligne doutant de la pertinence du projet d’aéroport à Notre Dame des Landes, pour expliquer en détail les sérieux doutes de notre profession vis à vis de ces choix techniques et stratégiques particulièrement discutables.

Espérant ne pas avoir été trop long tout en restant suffisamment détaillé dans ces explications, je reste, Monsieur le Président, soyez en certain, à votre entière disposition, et je renouvelle la demande d’entretien que la coordination des opposants souhaite avoir avec vous depuis 4 mois.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de mon profond respect.

Thierry Masson