Thierry Morfoisse. «Que justice soit faite»

16 mai 2015 à 06h35/ Marina Chélin /
Déterminé à aller « jusqu’au bout », le comité de soutien à la famille de Thierry Morfoisse, le transporteur d’algues vertes décédé en 2009, a élevé le ton, ce vendredi à Guingamp. Le 27 mai, il espère bien obtenir une contre-expertise auprès du tribunal. « Il ne faut pas une justice d’État mais une véritable justice pour reconnaître que Thierry Morfoisse (1) est mort à 48 ans dans l’exercice de son travail, à cause de la nocivité des algues vertes ».

André Ollivro

André Ollivro

La voix forte et portante, dans les allées du marché de Guingamp, André Ollivro, tel un crieur public, a interpellé les badauds, hier matin. Objectif : faire signer la pétition « pour que la justice rétablisse la vérité sur les circonstances du décès et que celui-ci soit reconnu en accident du travail ». André Ollivro, qui est l’animateur principal du comité de soutien (2) à la famille Morfoisse (les parents et la fille de Thierry Morfoisse), connaît bien son sujet. Il a déjà fait plier l’État en gagnant le procès des marées vertes en 2009.  

Pas une décision de « type Bugaled-Breizh» 

Cette fois encore, il a prévenu : il ira « jusqu’au bout ». Et l’action d’hier, à Guingamp, doit peser dans la balance, « pour que le 27 mai, ce ne soit pas une décision de ” type Bugaled-Breizh ” qui soit rendue ». En effet, la famille de Thierry Morfoisse, qui craint de voir un non-lieu prononcé, a demandé une contre-expertise à la justice.

Car, « dans les derniers documents d’expertise que j’ai eus en main, le pool d’experts continuait à dire qu’il ne savait pas si Thierry Morfoisse avait vraiment été exposé », s’agace Claude Lesné, médecin et ancien spécialiste de la toxicité des polluants aériens au CNRS.  

« Il y a eu une mise en danger de la vie d’autrui »

Un avis que Claude Lesné n’hésite pas à qualifier « d’absolument innommable ». « J’ai eu l’occasion d’aller sur le site où étaient traitées les algues, peu après le décès de M. Morfoisse. Tout le monde savait qu’elles étaient en putréfaction très avancée. C’était extrêmement nauséabond et personne ne le contestait à l’époque. Donc, qu’il ait été exposé, c’est évident », assure le médecin.

Yves-Marie Le Lay, le président de Sauvegarde du Trégor, est, lui aussi, en colère. « Il y a eu une mise en danger de la vie d’autrui sur les plages pour tous les Bretons qui s’y sont promenés innocemment », s’exclame-t-il. Cette mise en danger de la vie d’autrui avait fait l’objet d’une plainte en 2009. Depuis le dossier traîne. J’ai beau le relancer, personne ne me répond. On voit bien que sur ces jugements par intoxication par l’hydrogène sulfuré des marées vertes, la consigne c’est ” silence radio “. Eh bien, nous, nous voulons ouvrir le poste radio ! ».  

Un tour de Bretagne pour se faire entendre

Symboliquement, le comité a dévoilé une plaque portant le nom de Thierry Morfoisse et la mention « Mort au travail le 22 juillet 2009, intoxiqué par les algues vertes ». André Ollivro et ses amis de lutte n’ont pas fini de se faire entendre. Quel que soit le jugement rendu le 27 mai, ils sont décidés à se lancer dans un tour de Bretagne des plages polluées. « Une campagne d’explications pour aller raconter ce qui se passe et comment des juges ne font pas leur travail au pôle de santé publique », explique Claude Lesné. « C’est une forme de mobilisation pour que l’on fasse savoir que, six ans après, ce dossier n’a toujours pas donné lieu à des investigations correctes et que la justice n’est pas rendue pour la famille Morfoisse ». « Nous irons également porter nos pétitions à Matignon », a averti André Ollivro.
1.Thierry Morfoisse est décédé le 22 juillet 2009, à Binic, alors qu’il effectuait des transports d’algues vertes.
2. Le comité de soutien compte une soixantaine d’associations, dont Eau et Rivières de Bretagne, Côtes-d’Armor Nature Environnement, Sauvegarde du Trégor et Sauvegarde du Penthièvre, etc.

© Le Télégramme – Plus d’information sur

<strong>Pétition : Thierry Morfoisse mort en transportant et déchargeant des algues vertes en décomposition

Lire l’entretien avec André Ollivro

consultation suite : la primaire ne fait plus recette !

Message envoyé le 1er avril
Sujet politique au sens premier du terme (gestion des affaires de la cité) :
La précédente consultation (un candidat écologiste au premier tour de la primaire de gauche et de droite ) a donné une majorité pour (63,9%) mais un nombre de votants insuffisant pour être significatif de l’avis majoritaire de l’Association Pensez-vous que l’association Cyber @cteurs qui prône l’idée de primaire pour mettre l’écologie et les citoyens au cœur du débat politique doive porter cette idée pour mettre la nécessité de la transition écologique au cœur du débat de 2017 ?
Au sortir des départementales qui se sont traduites par une 3è claque en un an pour la majorité parlementaire et devant le risque d’éclatement dEELV qui ne ferait qu’ajouter à la dispersion de l’écologie politique et donc à notre incapacité à peser, je vous propose un nouveau vote.
une primaire écologiste pour des listes uniques de l’écologie aux régionales 2015 dont le premier tour servirait de primaire pour la présidentielle et les législatives de 2017.
Pour avoir une chance d’être entendue des dirigeants des 4 à 5000 adhérents d’EELV, votre participation devra être massive.

Pour la précédente consultation Démarches pour obtenir une primaire unique de la gauche et des écologistes Etes-vous vous aviez été plus de 3000 participants et pour à 60%
ou encore 2930 votants en 2010 Quelle est votre position concernant le texte appelant à une primaire écologiste pour préparer les échéances de 2011 (cantonales) et 2012 (législatives), Pour à 76%
Vous pouvez mettre les commentaires que vous souhaitez sur le texte volontairement provocateur de débat. Eh les égo-logistes, désunie l’écologie disparaît : le peuple de l’écologie ne vous dit pas merci.

Merci d’avance de prendre le temps de donner votre avis.

Alain Uguen

message du 12 mai

/// la primaire ne fait plus recette !

101 votes pour une primaire écologiste pour les régionales de la fin de l’année. Si vous avez deux minutes, je suis preneur de vos commentaires pour comprendre ce désintérêt par rapport à une idée que nous avons défendue à de nombreuses reprises parce qu’elle nous semble susceptible de renouveler les pratiques politiques réservées jusqu’ici aux partis politiques qui mobilisent de moins en moins les électeurs. Merci d’avance.

Cyberactions loi expulsion squatts ?

Bonjour,

Est-ce qu’il y aurait matière à lancer une cyberaction pour révision de la loi concernant les squatts, qui ne donne que 48h à quelqu’un pour déclarer que son habitation est squattée, et qui ne peut plus récupèrer son logement si celui-ci est squatté en son absence ? (congés, déplacements, hospitalisation). C’est également valable pour les faux baux de location : des gens s’installe en votre absence dans votre logement, le vide éventuellement et prennent l’abonnement EDF à leur nom, puis produisent de faux baux de location comme justificatifs.

Ci-dessous le mail que j’ai reçu de ma famille concernant une dernière affaire de ce type. J’ajoute que mes anciens voisins ont été victimes il y a une 20aine d’années de ce type de squatt.

Quelle serait la manière d’alerter le gouvernement pour réviser la loi de façon à ce que les citoyens, honnêtes dans leurs pratiques et respectant les règlements et leurs contrats, soient protègés par la société et ses lois et non le contraire ?

A moins que le droit d’habitation donné par le droit de propriété ou de bail n’existe plus ? A moins que la véritable loi soit la loi de la jungle ? ce qu’il faudrait annoncer dans ce cas, et bazarder toutes les règlementations compliquées qui ne servent à rien donc.

Je pense à des mesures concrètes dans la forme qui permettraient d’incarner le fait que le droit au logement va en premier lieu au propriétaire ou au locataire si le bien est loué, avec :

1) Ré-affirmer l’inviolabilité de la propriété privée, et rétablir les priorités d’habitat d’un logement

2) Capacité de déclarer un squatt à tout moment, sans contrainte de délai

3) Encadrement rigoureux des résiliations de contrats d’électricité ou tout autre abonnement « prouvant » que vous habitez un endroit : résiliation à la demande du détenteur lui-même avec tout élément de contrôle d’identité. PB : les squatteurs ont accès à tous les dossiers et papiers conservés dans l’habitat, y compris ordinateurs, donc peuvent simuler tout ce qu’ils veulent.

è Ou plutôt :

– Prioriser les éléments de preuves d’appartenance de l’habitat :

o Documents d’identité et photos / personne physique

o Témoins du voisinage

o Bailleurs dans le cas des locations

o Etc …..

4) Reporter toutes les responsabilités du squatt sur le legislateur tant qu’il ne donne pas son feu vert et n’expulse pas les squatteurs. Pourquoi un habitant est-il responsable de tout accident lié à son logement alors qu’il ne peut plus en disposer ? (pas le droit légal) je trouve cela particulièrement injuste et inique. Incompréhensible. De non-droit.

Cordialement,

Elizabeth

Ce n’est pas la première fois que cela se produit, Certains destinataires de ce message se rappellent de Pierre et Marguerite XXXX (nos anciens voisins, retraités pas bien riches par ailleurs) gravement blessés dans une explosion, qui ont eu leur maison squattée par une quinzaine de personnes pendant leur hospitalisation, plus d’un an de procédure pour les faire évacuer et tout était cassé. Non seulement ils ne pouvaient pas rentrer chez eux ni faire des travaux, mais comme à la suite de l’explosion la maison était très endommagée, la police leur a dit qu’ils étaient responsables s’il y avait un accident !!! Et encore, c’était dans les années 1990, bien avant la loi de 2007 qui a encore plus plombé le circuit. On est tombés sur la tête. ça peut nous arriver à tous quand nous partons en vacances. J’ajoute : que nous soyons locataire ou propriétaire.

Le principe de la loi de 2007 est qu’on a … 48 heures … pour demander à déloger quelqu’un qui squatte chez vous. N’importe quoi !!! Il faut faire abroger d’urgence cette loi stupide et dangereuse.

Pétition (voir le lien ci-dessous)
Maryvonne T – à la rue – doit récupérer sa propriété squattée
Depuis 18 mois, la maison de Maryvonne T est occupée par des squatteurs, rentrés en effraction chez elle, qui font valoir le droit au logement opposable (loi de 2007) pour rester dans les lieux.
Maryvonne T se retrouve aujourd’hui à la rue, hébergée d’urgence chez son fils, alors qu’elle est propriétaire de la maison au 94 rue de Châtillon, à Rennes.

Une propriété qui a été dévastée par cette dizaine d’individus, qui ont détruit les cloisons, qui ont tagué la façade et qui vivent dans l’insalubrité la plus totale.Pour se protéger d’une éventuelle expulsion, ces derniers ont même installé des tessons de bouteille de verre aux entrées, ce qui est totalement illégal.

Jamais contrôlés , jamais identifiés, jamais inquiétés, ils se réfugient aujourd’hui derrière la loi qui permet à des individus d’habiter la maison d’autrui, violant au passage le préambule de la constitution qui garantit l’inviolabilité de la propriété privée.

Ces individus doivent être expulsés immédiatement ! Il y a urgence pour Maryvonne, qui n a plus d’endroits où aller et qui devra en plus faire face à l’intégralité des travaux de rénovation, ces marginaux n’étant pas solvables.

Avec la mobilisation de tous, nous pouvons faire pression sur la mairie de Rennes pour qu’elle fasse procéder à l’expulsion des squatteurs, mais également à leur contrôle d”identité qui permettrait à l’avocat de Maryvonne T de les attaquer au pénal.

Avec la mobilisation de tous, nous pouvons faire pression pour que la justice accélère la procédure administrative d’expulsion.

Avec la mobilisation de tous, nous pouvons exiger de la mairie de Rennes une solution d’urgence pour loger Maryvonne T, une bretonne, que l’on prive de ses droits quand on les offre à d’autres…

Mobilisez-vous ! Mobilisons-nous !
Le Collectif des Bretons pour Maryvonne.

Journal des Bonnes Nouvelles du 07 mai 2015

Nous fêterons demain 70 ans sans guerre entre la France et l’Allemagne alors que dans la même période (1870 – 1940), nous avions connu 3 conflits sanglants. A l’heure où les populismes nationalistes montent partout en Europe, il est bon de s’en souvenir.

à retrouver avec plein d’autres infos dans l’e-quotidien du 7 mai

Le statut des intermittents va être sanctuarisé
Climat: la bataille de Paris est gagnable, juge Pascal Canfin, les énergies renouvelables gagnant peu à peu le match contre le charbon.
Gaz de schiste : le Danemark bloque un chantier de Total à cause d’un produit chimique interdit
Audi met au point un nouveau carburant à base d’eau et de CO2

avec aussi
* Indonésie : nouveau sursis pour Serge Atlaoui

qui doit inciter les retardataires à signer la cyberaction N° 700: Serge Atlaoui condamné à mort

* VICTOIRE : LA JUSTICE DE PENNSYLVANIE ABROGE LA LOI PRIVANT LES PRISONNIERS DE LEUR DROIT D’EXPRESSION ! Mais MUMIA EST TOUJOURS DANS UN ÉTAT DE SANTÉ TRÈS PRÉOCCUPANT
qui doit inciter les retardataires à signer la cyberaction N° 696: Mumia Abu-Jamal : la vérité sur son état de santé

* Hollande appelle en Arabie saoudite à l’abolition de la peine de mort
qui doit inciter les retardataires à signer la cyberaction N° 673: Libérez Raef Badaoui condamné à 1000 coups de fouet

* La condamnation de la France par la CEDH relance l’affaire Borrel

Nous rappelle d’une de nos premières cyberaction : 155 : Appel pour la vérité sur l’assassinat du juge Borrel

Audition publique au Parlement européen pour l’Initiative citoyenne européenne STOP VIVISECTION

Audition publique au Parlement européen pour l’Initiative citoyenne européenne STOP VIVISECTION

L’audition publique, très attendue, de l’Initiative Citoyenne Européenne (ICE) Stop Vivisection, suite au million de signatures recueillies en Europe, aura lieu le :

Lundi 11 mai 2015 de 15h à 18h30

au Parlement européen à Bruxelles – Salle JAN 4Q2 (Bâtiment Jozseff Antall)

Toutes celles et ceux qui ont soutenu l’initiative sont invités à participer : une salle comble ce jour-là témoignera de la volonté des citoyens européens de voir la suppression de l’expérimentation animale au profit de l’utilisation systématique de méthodes dites substitutives, plus fiables et plus pertinentes pour l’homme.

Des décisions importantes en matière de progrès médical, de préservation de notre environnement et d’éthique animale peuvent découler de la suite que donnera la Commission européenne à cette initiative.

Pour assister à l’audition, vous devez impérativement vous inscrire via ce lien: http://www.opinio.europarl.europa.eu/opinio/s?s=secured_eci_stop_vivisection, 100 places étant réservées au public, par ordre d’enregistrement.

 Evénement Facebook : https://www.facebook.com/events/778551438918631/

29 ans après Tchernobyl, Youri Bandajevski alerte la seconde génération

Publié le : 25/04/2015

Vingt neuf ans après l’explosion de Tchernobyl, les radiations touchent encore 6 à 7 millions de personnes dans les territoires contaminés, selon le médecin Youri Bandajevski. Emprisonné dans son pays d’origine, la Biélorussie, pour avoir mis en évidence les risques sanitaires de la radioactivité, en particulier pour les enfants, puis libéré après une campagne d’Amnesty international et de la CriiRad*, il sonne l’alarme encore une fois sur les dangers des radiations.

D’emblée, il annonce la couleur.. «Là où vivent encore les victimes, personne ne voudra entendre parler de mes dernières études. »

Alors qu’il était le plus jeune professeur de médecine de l’ancienne URSS et qu’il était promis à un brillant avenir, Youri Bandajevski s’installe à Gomel, à 130 kilomètres de Tchernobyl. C’est alors que survient la catastrophe. Il décide d’étudier les conséquence de la radiation sur la santé humaine et publie plusieurs études qui feront référence, mais qui irritent le pouvoir biélorusse. Il est arrêté et condamné à 8 ans de prison dans un procès truqué. Ce n’est qu’avec le soutien d’Amnesty International, de l’Union européenne et, en France du comité de soutien créé par le Criirad qui sera finalement libéré, après 6 ans de détention..

Réfugié en France dont il a acquis la nationalité, Youri Bandajevski n’a pas dit son dernier mot.. Ses travaux continuent de déranger, dans les pays directement concernés par la catastrophe comme pour de nombreux collègues scientifiques. Adulé par certains, complotiste pour d’autres, les polémiques que suscitent ses positions tranchées ont au moins l’intérêt de montrer que le bilan de Tchernobyl est encore loin d’être fait. En particulier pour la «deuxième génération», née après la catastrophe mais exposée aux éléments radioactifs renfermés dans les sols et la nourriture des zones contaminées.

En 2013, une analyse a ainsi montré que les champignons sauvages pouvaient contenir jusqu’à 4700 bq/kg alors que le seuil autorisé est fixé à 500. Si un simple échantillon ne peut pas à lui seul refléter tous les facteurs de la contamination, ces résultats étaient inquiétants.

D’autant plus que l’inoffensivité des « faibles doses », Youri Bandajevski n’y croit pas. Surtout lorsqu’elles agissent en permanence sur un enfant : la période de croissance présentant à l’en croire « un terreau fertile au développement de pathologies plus graves par la suite. » Le médecin est catégorique : « il faut bien se rendre compte de l’importance et du danger que représente la radioactivité en elle-même. Pour moi, la seule norme possible, c’est le degré 0. »

Ses dernières recherches, réalisées entre 2014 et 2015, tentent justement de démontrer le rapport entre l’exposition au césium 137 et au strontium et les dysfonctionnements cardio-vasculaires chez les jeunes de 3 à 17 ans (donc, nés après la catastrophe).

Bandajevski explique : « sur les 3088 enfants que nous avons examinés, 81,9 % présentaient des troubles cardiovasculaires, parmi lesquels 5,6 % étaient même atteints du cancer de la thyroïde ». Hypertension, hypotension, arythmie, tachycardie, bradycardie et syndrome métabolique sont autant de pathologies qui ont été recensées, en particulier chez les garçons qui se montrent apparemment plus fragiles face à la radiation que les filles.

« Le taux de césium de ces enfants rentrait dans le cadre des normes de santé, dans 90,6 % des cas. » Le verdict de Bandajevski : « Les doses les plus infimes peuvent s’avèrer agressives pour le corps humain. La situation est même pire en Biélorussie et à Minsk, où j’ai pu étudier 500 cas de troubles cardiaques avec des résultats plus graves encore. En l’absence de contrôle du taux de radionucléides contenus dans les produits, la contamination est continue. »

Si les résultats de ses recherches ne font pour lui aucun doute, ils peinent pourtant encore à convaincre la communauté scientifique: non seulement par leur caractère controversé, mais aussi parce qu’ils ne correspondent pas aux standards des études scientifiques.

Qu’on le croie ou non, il n’en reste pas moins déterminé à poursuivre son combat pour Tchernobyl. Dernièrement, il a même réussi à obtenir des financements grâce à l’aide de Michèle Rivasi, députée européenne EELV et fondatrice de la CRIIRAD, pour continuer ses recherches sur les anomalies génétiques et le système endocrinien.

« Nous savons désormais qu’il existe un lien évident entre les troubles cardiaques et les pathologies endocriniennes, mais sa nature précise nous échappe encore », explique le scientifique. À ce jour, 200 enfants ont pu être étudiés : « C’est peu, concède-t-il, mais c’est un début. Il nous faut plus de personnes pour établir des résultats plus probants. »

S’il met tant d’énergie à vouloir prouver le bien-fondé de ses recherches, c’est pour que pour l’ensemble des personnes vivant sur les zones contaminées obtiennent le statu de « victimes ». À ce jour, la deuxième génération n’est toujours pas reconnue comme telle, alors qu’elle a reçu Tchernobyl en héritage

Pauline Pouzankov

* et de cyber @cteurs

EPR : les graves défauts avoués en avril 2015 étaient-ils connus avant la pose des cuves à Flamanville et Taishan ?

– L’Observatoire du nucléaire rend public un document estampillé “Ne pas diffuser en dehors d’EDF” qui montre que EDF avait de sérieux doutes sur les cuves des EPR au moins dès 2011

– La cuve a-t-elle été introduite dans le réacteur EPR de Flamanville en janvier 2014 (*) alors que ses défauts étaient connus d’EDF, Areva et de l’Autorité de sûreté nucléaire ?

– De même, les cuves des deux EPR de Taishan ont-elles été livrées en cachant aux Chinois la gravité des probables défauts de ces cuves ?

– Pourquoi l’information est-elle révélée publiquement aujourd’hui seulement ? Les dirigeants précédents de l’ASN, Areva et EDF ont-ils tenté d’enterrer la vérité ?

– Le document montre aussi que des erreurs ont été commises lors de la fabrication de couvercles de cuve pour de nombreux réacteurs du parc actuel

Ce n’est qu’en avril 2015 que l’état de la cuve du réacteur EPR en chantier à Flamanville a été révélée au grand jour (**) par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) alors que, comme le montre un document EDF rendu public aujourd’hui par l’Observatoire du nucléaire, la gravité de la situation était connue d’EDF, Areva et de l’ASN au moins depuis août 2011.

Estampillé “Ne pas diffuser en dehors d’EDF”, daté du 2 août 2011, le document explique que “Lors de la fabrication du couvercle de la cuve de l’EPR de Flamanville 3, Areva NP a mis en évidence qu’une utilisation inappropriée de gabarits avait conduit à l’élimination d’une couche trop importante de beurrage au niveau des soudures des adaptateurs de couvercle de cuve. La réalisation de soudures sur une épaisseur de beurrage trop faible (…) est susceptible d’engendrer des défauts dans le métal de base”.

Même s’il ne s’agit pas à ce moment là des mêmes défauts que ceux qui seront reconnus en avril 2015, comment croire que EDF, Areva et l’ASN ignoraient que les cuves des EPR présentaient possiblement, voire probablement, de graves défauts. De fait, des questions cruciales se posent :

– Pourquoi la cuve a-t-elle été tout de même introduite dans le réacteur de Flamanville, en janvier 2014 (*) ? Y a-t-il eu une volonté de masquer la gravité de la situation ?

– De même, les cuves des deux EPR de Taishan ont-elles été livrées en cachant aux Chinois la gravité des probables défauts de ces cuves ?

Il est aussi légitime de se demander si c’est à la suite des récents changements de dirigeants à la tête de l’Autorité de sûreté (départ de M. Lacoste en décembre 2012), d’Areva (départ de M. Oursel en octobre 2014) et d’EDF (départ de M. Proglio en octobre 2014 aussi) qu’il a finalement été décidé de révéler la vérité ?

En clair : les dirigeants précédents avaient-ils décidé de cacher la vérité (à l’opinion publique et aux industriels chinois), et de démultiplier de fait le risque d’accident nucléaire, afin de ne pas compromettre le peu de crédibilité que conservait encore l’industrie nucléaire française ?

On notera d’ailleurs que, dans sa communication du 7 avril 2015, l’ASN explique pudiquement qu’elle “a été informée par Areva” de la situation, mais sans dire quand et surtout sans dire que cela aurait dû être fait (ou a été fait) depuis plusieurs années.

La vérité la plus absolue doit être faite non seulement sur l’état réels des réacteurs nucléaires mais aussi sur le déroulement chronologique de cette affaire et les graves rétentions d’information qui ont eu lieu

(*) http://www.areva.com/FR/actualites-10122/epr-de-flamanville-la-cuve-a-ete-introduite-dans-le-batiment-reacteur.html
(**) http://www.asn.fr/Informer/Actualites/EPR-de-Flamanville-anomalies-de-fabrication-de-la-cuve

CRILAN/ Les aciers de l’EPR de Flamanville : Démocratie à la Française ou “Démocrasseuse”?

C.R.I.L.A.N.
Association loi 1901, agréée au titre de l’article L.141-1 du code de l’Environnement.
Siège social : 10 route d’Etang Val, 50340-Les Pieux-
Tel : 02 33 52 45 59 – www.crilan.fr
Siret n° 442 001 285 00018, Association N° W5000033 ,Code NAF 9499Z

COMMUNIQUE du 20 AVRIL 2015

Les aciers de l’EPR de Flamanville :
Démocratie à la française ou “ Démocrasseuse”?

Le ministère chinois de l’Environnement (NNSA) , sur son site , se permet d’éclairer notre lanterne à propos des aciers de la cuve ( couvercle et fond ) de l’EPR de Flamanville :
“ Les pièces forgées sous pression ont été forgées par Creusot Loire, filiale d’AREVA (…) Ces pièces ont été fabriquées entre fin 2006 et le début 2007”

En démocratie, les lois s’appliquent-paraît-il- à tous, de la même façon. En réalité, pas aux industriels du nucléaire d’Etat puisque les fabrications de ces dites pièces ont été entreprises avant même la fin des procédures légales (Décret d’autorisation de création de l’EPR de Flamanville 11 avril 2007) ! “Certains sont plus égaux que d’autres” aurait dit Coluche reprenant Georges Orwell et sa “République des animaux”.
Ces fabrications de cuves se sont poursuivies en série dans les années suivantes ( Et de 2 pour les Chinois,à Taishan, et de 1 pour les USA (3), et de 1 au moins pour Hinkley Point en Angleterre …et ce, avant toute certitude de la faisabilité de ces projets !)

Une fois de plus l’Etat nucléaire et AREVA se sont précipités, dans une politique du fait accompli et ont anticipé, trop sûrs d’eux-mêmes !

“En décembre 2005, conformément à la législation de l’Union européenne, l’ASN française a publié un décret relatif aux équipement nucléaires sous pression.En 2008, l’ASN a défini les exigences spécifiques relatives à l’évolution des pièces forgées”
De 2010 à 2014, en conformité avec ces dernières un examen rétrospectif des pièces forgées des calottes du couvercle, du fond de cuve a été entrepris.Il a fallu attendre la fin de 2014 pour que les résultats des essais mettent en évidence une teneur en carbone supérieure à celle attendue et des valeurs de résilience inférieures à la limite réglementaire.” expliquent les Chinois
➤Le problème , bien que connu partiellement depuis 2011(4) n’a été révélé publiquement qu’en ce début d’avril 2015 ! Cela n’a pas empêché l’arrivée de la cuve sur le site de Flamanville, le 8 octobre 2013, à grand renfort de gendarmerie et son introduction dans le réacteur en janvier 2014 !!!

JUGES ET PARTIES ?

Qui va devoir décider ou non de la conformité et de la résistance aux accidents de ces pièces ultra sensibles? AREVA ET L’ASN , issus du même Grand Corps des Mines y travaillent et les résultats seront connus à l’automne 2015. Mais où se situe réellement l’indépendance de ces expertises ?
Madame ROYAL, Ministre de l’environnement ne vient-elle pas de déclarer ce 19 avril ” Que l’EPR n’est pas condamné, qu’il s’agit de simples ajustements de travaux et que selon EDF, l’ouverture serait sans doute retardée d’une année.”
Faut-il rappeler à la Ministre qu’elle fut jadis plus critique, en 1987 lorsqu’elle était solidaire des opposants à l’enfouissement des déchets nucléaires en granit à Neuvy-Bouin ( Deux Sèvres) où surfant sur la vague antinucléaire locale elle avait été élue , pour la première fois députée. Ou encore en 2007, alors que candidate à la Présidence de la République, elle avait déclaré publiquement son opposition à la construction de l’EPR?
Aujourd’hui, elle est Ministre mais que décident réellement les ministres de Gauche comme de Droite, dans une France qui se donne en modèle démocratique au Monde entier ?
La démocratie à la française ne serait-elle pas devenue “Démocrasseuse” ?

3 Projet abandonné depuis…

Avenir Energétique : La charge de la preuve change de camp !

La charge de la preuve change de camp!
10 AVRIL 2015 | PAR BENJAMIN DESSUS

A la lecture du scénario « Vers un mix électrique 100% renouvelable en 2050 » de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) qu’a révélé Mediapart dans son édition du 8 avril 2015, on comprend bien pourquoi les services du ministère de l’écologie et de l’énergie ont tout fait pour qu’il reste le plus longtemps possible dans un tiroir. Certes, d’autres, notamment Négawatt et Global chance, avaient montré depuis plusieurs années qu’une sortie du nucléaire au profit des renouvelables était non seulement possible mais souhaitable en termes économiques et environnementaux. Mais il ne s’agissait guère que d’experts « indépendants » qu’on pouvait soupçonner de parti pris écolo. Mais si l’Ademe, appuyée d’un centre d’études du propre sérail du corps des mines (Armines Persée), se met à justifier en détail ce genre de scénario, la menace devient sérieuse.

L’Ademe démontre en effet, chiffres à l’appui, que l’idée d’un système électrique totalement renouvelable à l’horizon 2050 est non seulement techniquement, mais aussi économiquement crédible : des coûts d’électricité de 11,5 à 12 centimes d’euro par kWh (contre 9,1 centimes actuellement) qui risquent fort de se révéler inférieurs à ceux associés à une poursuite de la politique nucléaire actuelle. On sait bien effet aujourd’hui grâce au dernier rapport de la Cour des comptes que la réhabilitation du parc (pour 10 ou 20 ans supplémentaires) va augmenter les coûts de 3 à 4 ct/kWh sans pour autant régler l’épineuse question du renouvellement du parc qui restera néanmoins indispensable dans 20 ans. Et les nouveaux malheurs de l’EPR, dont la cuve n’inspire pour le moins pas confiance, vont encore plomber son coût, si jamais il voit le jour, ce qui paraît de plus en plus improbable.

Dans ces conditions, il ne suffit plus de nier l’existence d’une politique crédible, différente de la politique actuelle, il va falloir démontrer que la politique actuelle est la meilleure…

En effet si une politique tout renouvelable est possible, avec ses avantages évidents en termes d’environnement, d’indépendance énergétique et d’emploi, on voit mal pourquoi on s’obstinerait dans une politique dont les risques environnementaux (accident majeur, déchets etc.) et industriels sont d’une autre ampleur.

C’est maintenant aux services du ministère, soit d’apporter la preuve que le scénario de l’Ademe ne tient pas la route, soit de montrer les avantages d’une poursuite de la politique actuelle.

En tentant de réduire l’Ademe au silence, le ministère de l’écologie ne chercherait ils qu’à gagner le temps nécessaire à la mise en place d’une programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) dans la continuité de la politique passée, au besoin avec quelques inflexions ?

Ce serait une grave erreur, car, si, finalement, c’est la perspective d’un système électrique à dominante renouvelable qui doit finalement l’emporter à long terme, c’est dès la prochaine programmation pluriannuelle énergétique (PPE) qu’il faut en prendre acte. Nous n’avons pas le loisir de perdre cinq ans de plus avant de prendre les mesures qu’imposerait cette nouvelle orientation, en particulier en termes d’infrastructures de transport et d’économie d’électricité.

C’est donc sans attendre qu’il faut lancer et arbitrer ce débat soigneusement escamoté jusqu’ici par les pouvoirs publics avec la complicité active du lobby nucléaire.

Journal des bonnes nouvelles du 20/04/15

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