Soutien au Pr Séralini “procès pour diffamation” du 25 septembre 2015 à Paris

POUR INFORMATION ET DIFFUSION AUTOUR DE VOUS

Venez nombreux au grand rassemblement devant le Tribunal de Grande Instance, 4 boulevard du Palais – Paris 75001, ce vendredi 25 sept. à 12h45 (Place du Châtelet ou Place Luis Lepine), pour accompagner et soutenir Gilles-Eric Séralini.
Pendant la durée du procès, nous nous réunirons sur la péniche Daphnée, à 5 min. à pied du TGI près de Notre Dame. Elle est réservée jusqu’à 20h ! Venez nombreux soutenir le Pr Séralini !

Miguel Garcia – membre du Conseil Scientifique du CRIIGEN

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HISTORIQUE :

Suite à l’article scientifique publié en septembre 2012 par l’équipe du Pr Séralini dans la revue Food and Chemical Toxicology concernant une étude de toxicité chronique à long terme du Roundup et d’un OGM tolérant le Roundup (maïs NK603) donné à des rats, celui-ci a suscité de nombreuses réactions, parfois très violentes. Le Pr Séralini soutenu par le CRIIGEN a donc décidé de porter plainte pour diffamation contre le site internet « La Lettre du Cotentin», édité par Daniel Dubost le 25 octobre 2012 et le journaliste Jean-Claude Jaillette du journal Marianne paru le 29 septembre au 5 octobre 2012.
Le premier qui a été Maître de Conférences à l’Université d’Angers et de Caen, maintenant à la retraite, a traité le Professeur Gilles-Eric SERALINI de “fou dangereux, ce gredin de la science”, “ce bouffon scientifique”, “le Guignol de l’Université de Caen, mon Université, “J’exigerais qu’il soit rayé des cadres et interdit d’exercer dans la fonction publique. Une procédure d’internement pourrait s’en suivre. (…).” et le second l’accuse de « fraude scientifique ».
D. Dubost et J-C Jaillette ont démontré dans leurs écrits une animosité patente à l’égard des travaux du Professeur Séralini et de son équipe de chercheurs. Le premier, prenant en référence dans ces propos le blog “les imposteurs” et le HCB, et le second, qui n’en est pas à son premier procès pour diffamation est l’auteur du livre « Sauvez les OGM », paru en mai 2009 aux Editions Hachette Littérature, dont la quatrième page de couverture ne laisse planer aucun doute possible sur ses positions favorables aux OGM puisqu’il y écrit : « Passer à côté de ce que laissent espérer les OGM serait suicidaire, à défaut d’être criminel. » !!
Affaire Séralini/Marianne :
La date de plaidoiries a été fixée au 25 septembre 2015 à 13 heures 30
Affaire Séralini/Dubost est reportée en oct. 2016
Lieu : Tribunal de Grande Instance de PARIS – 17ème chambre correctionnelle
4 Boulevard du Palais – 75001 Paris

Pétition : Science et conscience
Devant l’incroyable levée de boucliers suscitée par la publication de Gilles-Eric Séralini et de son équipe dans le journal Food and Chemical Toxicology, nous, membres de la communauté scientifique, tenons à affirmer les points suivants.
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/science-conscience-535.html

une autre pétition de soutien à GE Séralini à l’initiative de 130 ONG est disponible
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/lettre-ouverte-ministres-ogm-sante-publique-516.html

Beg-Meil : Menaces sur un protecteur de l’environnement

Le 26 avril 2015, une randonnée était organisée sur le sentier côtier de Beg Meil , ouvert quelques mois plus tôt aux forceps par une action citoyenne. Afin de sensibiliser les promeneurs, des panneaux posés entre 9h30 et 12h30  ont été positionnés sur le parcours.

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Les gendarmes de Fouesnant alertés par (?) ont saisi une partie de ces pancartes sans nous en avertir.
Il faut rappeler que ces travaux ont été réalisés sans aucune autorisation administrative et sont illégaux au regard du plan d’occupation des sols de la ville de Fouesnant.
http://fouenenavant.free.fr/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=57&Itemid=78

En effet, nous sommes dans une zone protégée et seuls des aménagements végétalisés étaient permis pour préserver l’intimité légitime des propriétaires.
 
Le lundi 17 août, Vincent Esnault, porte parole de Fouen En Avant, a été convoqué pour répondre des faits suivants et ce 2 jours après avoir co-organisé un rassemblement devant le camping illégal de Bot Conan( tout lien serait fortuit…)

Voir le rappel à la Loi

– apposition d’une publicité dans une zone de protection d’un monument historique ou d’un site classé
– apposition d’une publicité dans un lieu hors agglomération
Article L.581-34 du code de l’urbanisme:
I.-Est puni d’une amende de 7 500 euros le fait d’apposer, de faire apposer ou de maintenir après mise en demeure une publicité, une enseigne ou une préenseigne :
1° Dans des lieux, sur des emplacements ou selon des procédés interdits en application des articles L. 581-4, L. 581-7, L. 581-8, L. 581-15, L. 581-18 et L. 581-19 ;
2° Sans avoir obtenu les autorisations préalables prévues aux sections 2 et 3 du présent chapitre ou sans avoir observé les conditions posées par ces autorisations ou sans avoir procédé à la déclaration préalable prévue à l’article L. 581-6 ou en ayant produit une fausse déclaration ;
3° Sans avoir observé les dispositions particulières prévues par le règlement local de publicité établi en application de l’article L. 581-14.
II.-Est puni des mêmes peines le fait de laisser subsister une publicité, une enseigne ou une préenseigne au-delà des délais de mise en conformité prévus à l’article L. 581-43, ainsi que le fait de s’opposer à l’exécution des travaux d’office prévus par l’article L. 581-31.
III.-L’amende est appliquée autant de fois qu’il y a de publicités, d’enseignes ou de préenseignes en infraction.
S’agissant d’une infraction au code de l’environnement, le rappel à la loi entraine la prise de photo et d’empreintes de la personne…

GA50 recherche lanceur d’alerte pour son café repaire

Nous sommes organisateurs d\’un café repaire dans la Manche où nous convions des personnalités spécialistes d\’un problème social, écologique et politique. Le prochain intervenant sera Roger Lenglet sur les nanotechnologies. Après une heure d\’exposé nous prenons un repas bio et il y a débat. Le public est très divers et très intéressé.
Nous offrons le repas et l\’hébergement, et le transport. Nous assurons le transport vers la gare.
Il n\’y a pas d\’honoraires. Les rencontres ont lieu le premier ou le deuxième lundi du mois à partir de 19 h. C\’est une expérience enrichissante pour tous. Nous cherchons quelqu\’un qui nous parle des lanceurs d\’alerte. Merci de votre réponse,
Bernadette au nom de GA50

NDDL : Menaces sur la zad : quelques points de vue sur la question et une copie de l’interview du sous-préfet

Vu que tout le monde ne lis peut-être pas ouest France, et histoire de partager les mêmes infos, on reproduit ci-dessous l’interview du sous-préfet à propos la zad datant de vendredi. Ces paroles viennent confirmer et préciser les affirmations de Valls cet été après les jugements sur les recours environnementaux : le gouvernement considère les accords grèves de la faim de 2012 et ceux de 2014 comme caducs et n’entend pas attendre les appels en cours pour agir (et ce alors qu’il s’était engagé en 2014 à attendre l'”épuisement” des recours). Ils se préparent à démarrer les travaux et considèrent l’expulsion de la zad comme un préalable nécessaire.

Ceci étant, cela ne sert à rien de s’affoler et ça ne veux pas dire qu’ils vont venir expulser ou démarrer les travaux dans les quelques semaines à venir. Cela ne veux même pas dire néccessairement qu’ils vont lancer une opération de ce type pendant ce quinquennat. Mais cela laisse à penser qu’ils s’y préparent sérieusement et veulent se laisser une possibilité de le faire, si ils sentent le rapport de force en leur faveur. Une fenêtre s’ouvrira peut-être pour eux en ce sens, vraisemblablement dans les premiers mois de l’années 2016 – vu l’agenda politique général (cop21, élections régionales, puis année pré-présidentielle), mais aussi les contraintes techniques liées au défrichage. Cela semble trop tôt pour eux avant et probablement trop tard après. Cela nous laisse donc quelques mois pour refermer cette fenêtre et réfléchir sérieusement à tout ce que l’on doit mettre en place dès maintenant en terme de communication, d’actions et d’initiatives communes pour les faire renoncer à priori et s’épargner une nouvelle opération à l’issue incertaine (incertaine pour nous mais aussi heureusement pour eux). Mais cela implique aussi d’intégrer l’éventualité qu’ils reviennent vraiment et de repenser précisément ce qui se passerait à ce moment là sur le terrain, dans la région et partout en france, et de le mettre en travail avec les comités locaux. On ne peut en tout cas pas imaginer refaire un simple copié-collé de l’automne 2012, notamment parce qu’eux ont appris entre temps et vont tout faire pour ne pas se planter 2 fois et aller jusqu’au bout.

Il faut s’attendre aussi à vivre une période préparatoire où ils vont chercher sérieusement à nous diviser et à faire monter une animosité d’une partie des gens des bourgs, mais aussi plus généralement de la population de ce pays face à nous, par tout un tas de moyens répugnants et de grosses manipulations (en mode reportage M6, montée en épingle de faits divers and co, coups de pression divers et variés). Cette guerre de la com’ et cette mobilisation des élans réactionnaires est une clé de la réussite de leur opération et un préalable nécessaire pour eux pour agir. On peut parier sur le fait qu’ils ne pourront rejouer dans le contexte de Notre Dame ce qu’ils ont su faire au Testet avec l’engagement de la FNSEA à leur coté. On peut estimer à ce titre que la lutte contre l’aéroport et le soutien à la zad peut toujours suciter des mobilisations massives en notre faveur. Mais on ne doit pas penser tout cela acquis : cela reste toujours à (re)construire en multipliant les points de rencontre dans les semaines à venir, en étant plus malin.e.s qu’eux et en ne tombant pas dans leurs pièges.

En espérant que l’on puisse se retrouver ensemble dans les jours à venir, mobilisé par ces enjeux décisifs, et les mettre en échec une nouvelle fois. On imagine que tout le monde ne sera pas d’accord avec cette analyse, mais on espère bien que ça fasse réagir.

Des occupant/e/s.

ps : Leur marge de maneuvre va aussi sûrement dépendre des délais d’expulsion obtenus par les locataires et paysans historiques sur la zad. Le juge des expros vient le 22, il y a une assemblée extraordinaire à ce sujet (à priori le jeudi 17 au soir) pour décider ce qu’on fera à ce moment là. On devrait pouvoir comprendre plus clairement ce qu’il en est des procédures à ce sujet dans les jours prochains.

L’article :NDDL. Pression sur la ZAD de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes
– 11 Septembre Ouest-France

Dans une interview exclusive à Ouest-France, le nouveau sous-préfet en charge du dossier Notre-Dame-des-Landes précise les intentions de l’Etat.

Stéphan de Ribou est le nouveau représentant de l’État en charge du dossier Notre-Dame-des-Landes. Arrivé à Nantes en mai, le sous-préfet, ancien commissaire au redressement productif en région Bretagne, se consacre totalement au projet de transfert de l’actuel aéroport nantais dans le bocage, à 25 km au nord-ouest de Nantes.

Dans une longue interview à Ouest-France du vendredi 11 septembre (édition papier Loire-Atlantique, et édition numérique), le sous-préfet évoque la volonté affirmée par Manuel Valls de redémarrer le projet, gelé depuis trois ans, et de lancer les travaux après évacuation des occupants de la zone.

Les huissiers sont de retour dans la ZAD (zone à défendre selon les opposants) pour relancer des procédures d’expropriations.

Un accord de 2012, qui protégeait de l’expulsion les habitants de la ZAD en situation légale, est désormais caduc, estime Stéphan de Ribou. Le dernier arrêté préfectoral nécessaire avant travaux, la dérogation à la protection du campagnol amphibie, sera bientôt signé. « Tout le monde se met en ligne pour être en capacité d’y aller quand le top sera donné ».Le chargé de mission ne donne pas de date. Mais il indique que l’État n’attendra pas le résultat d’un probable recours contre l’arrêté. « Cela voudrait dire perdre encore un an, et sans doute nous renvoyer après l’élection présidentielle », fait-il remarquer.

Compte tenu du calendrier politique, la fenêtre d’une éventuelle intervention pourrait se situer entre la fin décembre et le début mars, analysent des opposants qui reconnaissent sentir monter la pression. Avant, il y a les élections régionales et la conférence sur le climat. Personne n’imagine, dans cette période, une opération de maintien de l’ordre, complexe et de grande ampleur, à fort retentissement national.
Et après le 10 mars, en raison de contraintes environnementales, il sera trop tard pour les travaux de défrichage.

L’interview :

Avant les travaux, le préfet de région doit prendre un arrêté dérogeant à la protection du campagnol amphibie. La consultation se termine le 11 octobre. L’arrêté sera-t-il pris dans la foulée ?
Il nous faudra d’abord un peu de temps pour prendre en compte les remarques et observations. Ensuite, le préfet sera en mesure de signer l’arrêté. Je suis incapable de vous dire quand. Forcément avant le début des travaux.

Y a-t-il un délai légal ?
Pas à ma connaissance.

On peut donc temporiser jusqu’après l’élection présidentielle…
Je ne le pense pas. Depuis les jugements du 17 juillet (N.D.L.R. : opposants déboutés de leurs recours dans le volet environnemental), un certain nombre d’orientations fortes ont été données par le Premier ministre. Tout le monde, aujourd’hui, se met en ligne pour être en capacité d’y aller quand le top sera donné.

L’arrêté campagnol est-il un signal fort de la volonté du gouvernement de passer à l’action ?
Le signal fort, c’est quand le Premier ministre dit : « Le projet doit reprendre ». Ensuite il y a d’autres signaux montrant qu’on redémarre. L’arrêté campagnol, mais aussi la relance de la procédure d’expropriations. L’huissier est passé vendredi dernier (1). Légalement, cela nous permettra de procéder aux expulsions le moment venu. La procédure avait été gelée par l’accord qui avait mis un terme à la grève de la faim de 2012.

Vous considérez comme caduc l’accord qui protégeait de l’expulsion les habitants et paysans en situation légale ?
Oui, toutes les actions juridiques à la base de l’accord ont été jugées.

Le gouvernement est donc bien décidé à engager les travaux ?
C’est clair. Le Premier ministre l’a dit, redit, il l’a écrit. Il n’y a pas d’ambiguïté sur sa volonté.

Cela implique l’évacuation préalable de la Zad ?
Oui, pour que les entreprises puissent travailler en sécurité, et pour mettre fin à cette situation, assez étonnante, d’illégalité. J’ai rencontré les maires de toutes les communes autour. Favorables ou opposés au projet d’aéroport, ils sont unanimes pour dire qu’il faut évacuer les zadistes, et vite.
Avez-vous reçu des instructions pour préparer l’opération ?
Personnellement non, car ce sont des choses qui sont mises en place au niveau national.
Une idée des échéances ?
Il est très difficile de répondre. Il y a le calendrier politique, les contraintes fixées par les arrêtés environnementaux… Je ne sais pas exactement quand le feu vert sera donné.

Compte tenu de la complexité de l’opération, sera-t-il fait appel à l’armée ?
C’est impensable. Ce n’est pas son métier, et l’armée est très occupée sur d’autres terrains. De mémoire, sa dernière utilisation en maintien de l’ordre remonte à la guerre d’Algérie. Ici, cela doit rester une opération de maintien de l’ordre que le Premier ministre veut exemplaire.

L’arrêté campagnol amphibie va faire l’objet d’un recours. Vous n’attendrez pas le résultat comme ce fut le cas pour les autres arrêtés du volet environnement ?
L’engagement du gouvernement d’attendre que les recours soient jugés avait été pris dans un autre cadre, celui de l’accord de 2012. C’est fini. On en est complètement sorti. Et puis attendre le résultat d’un nouveau recours, cela voudrait dire perdre encore un an, et sans doute nous renvoyer après la présidentielle. On est dans la manoeuvre dilatoire d’opposants qui ont perdu cent cinquante-quatre recours.

(1) Sont concernés les occupants légaux de trois maisons situées au coeur de la ZAD (La Rolandière, les Fosses-Noires, Saint-Antoine). Celles-ci n’avaient pas été rasées lors de l’opération de l’automne 2012.

Stéphan de Ribou : Âgé de 62 ans, cet ancien officier d’infanterie, sous-préfet hors cadre chargé de mission a été nommé à Nantes pour s’occuper du dossier Notre-Dame-des-Landes. Homme de terrain, accessible, il connaît bien l’Ouest pour avoir été, entre autres, sous-préfet de Lannion, directeur de cabinet du préfet de Région Bretagne, commissaire à la réindustrialisation en Poitou-Charentes, et pendant trois ans commissaire au redressement productif en Bretagne.

Phytoépuration : focus sur le fécal

Par dédé l’Abeillaud

C’est à travers l’exemple qui va suivre que le constat apparaît encore plus accablant : l’immobilisme politique en matière d’environnement est un indicateur flagrant de l’absence de volonté locale d’emprunter les chemins vertueux de la transition écologique pourtant plus que jamais nécessaire. C’est aussi parce que l’association “A quoi ça serre” s’est saisie du projet de restructuration de la station d’épuration de Plougastel-Daoulas (29) que ces évidences sembleraient devoir se matérialiser en faveur de changement profond et passif à l’instar de décisions coûteuses, polluantes et inefficaces. Mais le cas de la commune est bien plus symptomatique d’une gestion générale des deniers publics inappropriés quand il s’agit de rompre avec des habitudes d’attribution des marchés publics à ceux-là mêmes qui font la pluie et le beau temps comme la compagnie des Eaux du Ponant, fervent partisan du bétonnage et du tuyautage pour justifier son statut faussement appelé “Société publique locale” et conserver une exclusivité autour du profit de l’eau, la rendant incontournable techniquement. La duplicité entre la capitalisation de l’argent public et le politiquement complaisant ne fait pas de doute. La recherche d’une économie des moyens n’est pas à l’ordre du jour, il faut avant tout rentabiliser l’activité du maître d’ouvrage unique afin de garantir un système orienté, engagé dans un tourbillon de dépenses non maîtrisées puisque de plus en plus gigantesques, avec en sus la fâcheuse propension à dévorer de l’espace (Quand on pense aux ressources mises en oeuvre au départ pour expliquer ensuite que les coûts prévisionnels ne seront pas ceux initialement prévus, il y a de quoi effectivement avoir le vertige).
Le cas de figure de la station d’épuration de la commune n’échappe pas à la règle. Des millions d’euros des contribuables seront déversés dans l’anse de la rivière du Caro, à travers la construction d’un émissaire (tuyau), au demeurant loin de régler les problèmes des restachoù fécaux selon un agent assermenté de la police de l’eau (Onema) qui avoue dixit : “Le caro est de toute façon foutue”. Si le dicton dit que l’argent n’a pas d’odeur il ne s’applique pas à Plougastel où il sent la flatulence.
Pourtant, des élus locaux, trop rares et certainement moins dispendieux que le maire de Plougastel, ont fait le choix de la “maîtrise des dépenses” dans la durée. Confrontés au scepticisme, à la mauvaise foi, à la passivité ou au laisser faire, les adhérents de l’association n’ont d’autres choix que d’exposer des cas de figure de gestion communale réfléchie qui fonctionnent. Suite à l’initiative de Béatrice BREDEL, adhérente d”AQCS” qui a rencontré Jean-François BOISARD, maire d’une commune de l’Yonne, Saint Privé (89), l’association entend démontrer que le passage à des actes vertueux n’a rien de démesuré, certainement pas issus de pensées oniriques.
Station d’épuration de St Privé, visite guidée par Béatrice BREDEL
De même que St Privé, chaque commune dépend d’une agence de l’eau spécifique en fonction du bassin versant, c’est-à-dire le fleuve ou la rivière… dans lequel va être rejetée l’eau pure issue de la STation d’EPuration (STEP). Celle de St Privé, qui a 12 ans d’ancienneté (dimension 300 m2), a été mise en oeuvre par l’agence de l’Eau de Seine-Normandie. AupaIMG_3118ravant la commune disposait d’une STEP classique qui assainissait les eaux usées de 150 foyers. Dans l’hypothèse d’une augmentation du nombre d’habitants la STEP a été dimensionnée afin de pouvoir subvenir à l’assainissement des eaux usées de 300 foyers.
Le site de phyto-épuration se situe à 500 m. à vol d’oiseau du village. Il est composé de 2 bassins principaux et d’un dernier bassin excentré où pousse des roseaux.Toute la station fonctionne de façon autonome mais nécessite un suivi régulier. Tous les deux/trois jours un basculement des valves est programmé. Il s’agit d’orienter les eaux usées vers des répartiteurs (tuyaux inox). Cette opération s’effectue en quelques minutes, mais permet surtout à l’employé municipal de vérifier le bon fonctionnement de la station.
Il passe à peine 1/2 d’heure sur le site. Une fois par an, à l’automne, la coupe des roseaux se fait de façon manuelle, et non pas mécanique, afin d’éviter d’abîmer le réseau de tuyaux inox qui, eux, répartissent les eaux usées sous les végétaux.
Le fonctionnemeIMG_3122nt se résume à amener les eaux usées dans le premier bassin. L’eau épurée une première fois se déverse dans le second bassin, où elle finit d’être assainie. Un troisième bassin retient l’eau qui est rendue pure au fossé.
En raison de la position géographique du village qui se situe en bordure du Loing, c’est à dire en aval, il a fallu investir dans des pompes de relevage.Tous les réseaux ultérieurs ont pu être conservés. L’eau provenant des habitations est stockée en utilisant les infrastructures existantes (bassins) de l’ancienne station. Le contrôle de l’eau rejetée est effectué tous les 3 mois par l’Agence Régionale de la Santé, et en fonction de l’équilibre biologique une prime symbolique au résultat est attribuée (1000 euros/an).

Les coûts engendrés à la mise en œuvre ainsi qu’à l’entretien et l’usage
Une grande partie de la mise en œuvre a été subventionnée par L’agence de l’eau permettant :
– de procéder à l’achat d’un terrain (un terrain en dénivelé a permis d’économiser sur le terrassement),IMG_3119
– de creuser des bassins,
– de mettre en place des tuyauteries,
– d’acheter des roseaux.
La municipalité a dû toutefois investir dans 2 pompes de relevage de 6000 euros chacune (investissement indispensable en raison de la position géographique du village) dont une pompe installée pour la configuration maximale à 300 foyers. En 12 ans la municipalité a seulement racheté une centaine de roseaux de remplacement. Les coûts liés à l’entretien sont donc pratiquement inexistants.
La question de la phyto-épuration s’est posée dans la commune lorsque la station classique avait besoin d’être redimensionnée (agrandie). Selon le maire de St Privé : “Toutes les communes alentour ayant opté pour un agrandissement classique sont en déficit sur les questions d’épuration, tandis que St Privé ne l’est pas”.
Sa conclusion ne souffre pas d’ambiguïtés. « Il s’avère en dernier ressort que le choix d’une méthode d’assainissement n’est pas un choix économique pour tel ou tel système, car les coûts sont sensiblement les mêmes, mais relève avant tout d’une politique environnementale volontariste».

Pour une gestion intercommunale des résidences secondaires.

A l’heure où l’arrivée des montants des impôts locaux fait se poser la question du choix entre augmentation des impôts ou réduction des services.
Immobilier : gare à la hausse continue des impôts locaux

A l’heure où la pression migratoire grandit aux portes de l’Europe et où se pose la question de l’accueil des migrants.

Ne faut-il pas poser la question des résidences secondaires inoccupées une grande partie de l’année ( voire toute l’année dans les cas de successions qui durent) ?

Une telle gestion gagnant-gagnant collective d’un parc de logements particuliers pourrait
a) du point de vue de la collectivité
– apporter des recettes supplémentaires aux collectivités
– créer des possibilités de logements pour des saisonniers qui ont parfois du mal à trouver à se loger…
– créer des emplois locaux liés à la gestion des ces logements : nettoyage, entretien, accueil..
– permettre de faire des propositions à petits prix pour des publics à petits budgets en moyenne ou basse saison
– apports supplémentaires pour l’économie locale

b) du point de vue des propriétaires
possibilité de financement : affecter la part du produit des locations soit pour les travaux d’entretien courants géré par la collectivité soit pour constituer un fond pour des travaux de rénovation énergétique.
Gestion sécurisée d’un service qu’ils ne peuvent pas faire eux-mêmes quand leur résidence secondaire est trop éloignée de leur habitation principale ou qu’ils n’ont pas le temps de s’en occuper

Nous vous proposons d’interpeller les maires pour que ce sujet soit au centre des élections régionales, la Région ayant compétence en matière de tourisme pourrait créer une délégation spécifique sur le sujet pour creuser la faisabilité avec des collectivités pilotes

Le texte pourrait être

Monsieur le Maire,

Plutôt que l’alternative augmenter les impôts ou réduire les services aux habitants, nous suggérons de proposer à vos concitoyens propriétaires d’une résidence qu’ils n’occupent pas à longueur d’année qu’il la mette à la disposition de la collectivité qui en assurera la gestion selon une formule gagnant-gagnant définie par contrat entre les deux parties.
La collectivité disposerait ainsi d’un parc de résidences temporaires utilisable s pour des locations de vacances ou de travailleurs saisonniers…
Les propriétaires qui conserveraient la priorité de jouissance de leur bien pourraient décider d’affecter la part du produit des locations soit pour les travaux d’entretien courants géré par la collectivité soit pour constituer un fond pour des travaux de rénovation énergétique.

Compétence tourisme
 – confirmation de l’idée d’une collectivité « chef de file » pour le tourisme au 1er janvier 2016 : la Région. La compétence tourisme demeure néanmoins partagée entre les 3 échelons de collectivités, mais la région est nommée « chef de file ». Etre « chef de file » signifie que la région devra organiser les « modalités de l’action commune des collectivités territoriales et de leur groupement en matière de tourisme ».

Les lumières de Sein

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À la pointe sud de la Bretagne, l’île de Sein, déjà marquée dans son histoire par les nombreux naufrages qui ont endeuillé la proximité de ses côtes, le restera aussi dans la mémoire patriotique française. Dès 1940, 128 Sénans furent les premiers à répondre à l’appel du Général de Gaulle pour le rejoindre en Angleterre.

Voici que ses habitants se voient confrontés à un autre conflit, certes plus local, pour régler son compte éventuellement à Edf et son emprise sur l’électricité, qui alimente leur îlot.

Avec ses digues brisées, terrains balayés par les galets, trombes d’eau giflant toits et façades des maisons, Sein commence à redouter les tempêtes à répétition qui la frappent. Ici plus qu’ailleurs, avec une altitude moyenne de 1,50 m, les perturbations climatiques ne relèvent plus de la prévision scientifique mais de la réalité.

Tempêtes à répétition

Et cette montée des eaux, palpable, plonge la petite communauté, au caractère breton bien trempé, dans un bien regrettable conflit picrocholin. De toutes les îles du Ponant, Sein, la plus exposée, n’étant pas reliée au réseau, repose pour ses ressources énergétiques de 3 groupes électrogènes, brûlant du fioul, gérés par Erdf, installés dans le phare.

Fragilité, pollution

C’est le gardien qui en a la charge et c’est précisément lui, qui a mis le feu aux poudres, en prenant conscience de la fragilité de ce seul équipement, aussi de la pollution en CO2 qu’il génère (une panne a encore eu lieu en août).

«  Nous devrions être un modèle de développement en énergie verte, comme le sont d’autres îles européennes d’étendue similaire », avance-t-il.

Objectif 100%

Un projet prend forme. Avec ses 120 habitants l’hiver, l’île a tous les atouts naturels pour la libérer de ses groupes électrogènes, du vent , du courant marin, du soleil, y compris lorsque la population se multiplie par 10 l’été. En juillet 2013, une société voit le jour, Ile de Sein Énergies (Idse), avec 66 associés, dont une quarantaine domiciliés sur cette rude langue de terre. Elle vise un objectif de 100% de renouvelable.

La voie allemande

Un « horsain » la rejoint ? Patrick Saultier », qui a déjà mené à bien une réalisation de parc éolien citoyen à Plélan, près de Rennes, avec 80 investisseurs et en 4 années, en résultat positif aujourd’hui.

À l’occasion, il va se ressourcer en Allemagne, à Schönau, en Forêt Noire, l’un des meilleurs exemples d’une commune, totalement dégagée du fournisseur régional, qui produit sa propre électricité verte et parvient même à la vendre à 140 000 autres foyers allemands.

Monopole et lobbying

Dans un premier temps, Edf campe sur son monopole. En raison de son caractère aléatoire, la production alternative ne pourrait dépasser 30% de la production totale.

Puis elle dépêche des cadres venus de Paris pour une réunion publique et l’évocation d’un programme de1 à 5 éoliennes érigées sur l’île, bénéficiant d’un champ de batteries, qui couvrirait 50% de ses besoins.

Une discrète subvention permet de rallier, semble-t-il, l’ancien maire, d’abord favorable au changement.

Amendement en panne

Le débat entre temps a gagné Paris, avec l’aller-retour entre Sénat et Assemblée nationale d’un amendement (à la loi sur la transition énergétique), visant à donner aux îles de moins de 2000 habitants la possibilité d’opter pour un autre opérateur qu’Edf.

Rejeté par les députés, de retour sur la table du Sénat, sans suite pour l ‘instant, bien à la manière hexagonale, alors même que Ségolène Royale, trublion habituel, soutient le droit pour tous les territoires insulaires de monter des projets d’autonomie énergétique.

Zizanie au village

« Tour tourne maintenant autour de ce problème règlementaire », déclare Patrick Saultier au « crapaud »

Mais les initiateurs d’Idse n’imaginaient peut-être pas les tensions nées du débat. Une journaliste de Libération constate que le sujet, dans les rues comme dans les bars, est tabou. « Les gens ont du mal à communiquer, ils voudraient que ça bouge mais pas trop », lui déclare le boulanger.

Trou noir

Une bonne partie de la population accorderait sa confiance à Edf. Certains arguent que des efforts ont déjà été faits, ampoules basses dans les maisons, changement de l’éclairage public, un programme d’Hlm autonomes.

« La peur du trou noir », suggère les « autonomistes ». Ils aimeraient déjà changer mentalités et comportements pour mieux adapter la production à une demande spécifique.

Trop de verrous

Ne seraient-ce que des panneaux solaires installés sur les toits appropriés pour répondre aux 25% de courant servant à chauffer l’eau des douches durant le pic estival.

L’île pourrait être un laboratoire idéal pour de telles initiatives. Encore faudra-t-il faire sauter nombre de verrous, autant règlementaires que psychologiques. Idse pour l’instant fourbit les armes de la rentrée.

 

Article du site “le crapaud”

http://lecrapaud.fr/

Collectif Le Peuple des Dunes en Trégor point extraction de sable

Mes chers amis,

Nous avons rencontré le ministre Macron en Février et en Avril dernier à Bercy : il est favorable à ce projet comme on pouvait s’y attendre. Il compte apporter des garanties comme par exemple :

· – le volume : au lieu des 400 000 m3 prévus initialement, il s’agirait de prélever annuellement 50 000 m3 la 1ère année, 100 000 la seconde, 150000 la 3 ème et 250 000 m3 ensuite. Quels que soient les volumes extraits, les conséquences seront exorbitantes et irréversibles
· – pas de prélèvements de mai à septembre pendant la saison touristique ; cela est inutile puisque le repos biologique du poisson se situe de février à Avril
· – limiter le périmètre d’exploitation à 1.5 km2 par rotation de 5 ans dans le périmètre de 5 km2
· – mise en place d’un comité de suivi. Ceci est aussi un leurre car l’administration qui a donné un avis favorable à ce projet sera membre du comité de suivi. Comment croire que cette même administration qui a amené le ministre à prendre une décision favorable pourrait alerter le ministre en lui demandant de tout arrêter parce qu’elle s’est trompée !
· – Etablissement d’un état initial et d’une étude socio-économique avant tout commencement de travaux ce que nous réclamons depuis le début de ce dossier. Si le protocole recommandé par l’ifremer est appliqué, il faut 2 à 3 ans d’observations !
· – “Obligation” pour la CAN de commencer les études sur la dune située à 40 km des côtes et de rendre les études à Macron dans deux ans.

Tout ceci, est destiné à “habiller” la décision favorable du ministre : nous refusons toute extraction dans la baie de Lannion et c’est pourquoi, nous avons claqué la porte du ministère le 14 avril dernier, ce qui n’a pas eu l’heur de plaire au ministre. Si par malheur, ce bateau venait sur le site, aucune autorité (préfet, ministre) ne le stopperait !
Nous avons pu faire intervenir l’agence des aires marines protégées pour apporter son expertise, ce que nous refusait Macron et son administration.
Le 08 juin dernier, M. Macron, lors de sa visite à Lannion, a annoncé qu’il signerait le décret ministériel pour fin juin ; à ce jour, il n’a pas signé.
En Janvier 2013, nous avions constitué avocats pour commencer à constituer les dossiers à déposer devant la justice administrative. En mai 2015, Lannion Trégor Communauté a choisi le même cabinet d’avocats. Nous travaillons activement ensemble pour déposer les dossiers devant la justice administrative.
La première requête sera relative au décret ministériel -que le ministre aura signé- qui sera déférée devant le Conseil d’Etat ; puis le préfet signera l’arrêté d’ouverture des travaux que nous déférerons devant le Tribunal administratif de Rennes accompagné d’un référé-suspension
Le 24 janvier dernier, 7 000 personnes sont venues nous soutenir lors de la manifestation que nous avons organisée à Lannion. Macron s’en fout ! Nous sommes soutenus par les citoyens, de nombreux élus et parlementaires costarmoricains et finistériens, les associations de protection de l’environnement, les professionnels de la mer, les responsables économiques : cette autorisation serait un déni de démocratie.

Restons mobilisés !

Alain Bidal
Président du Collectif Le Peuple des Dunes enTrégor
Maison des associations
22560 Trébeurden
Tél.: 02.96.23.67.60 06.32.21.76.03
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