Le compteur Linky d’ERDF, conférence de Marc CENDRIER (Robin des toits)

Pour 5 milliards d’euros, ils nous doivent plus que la lumière : la transparence !

Dans une dépêche de l’AFP, datée du 07 octobre 2015 au soir, ERDF affirme, à propos du compteur Linky « Il n’émet aucune onde radio (…). Il utilise une technologie connue depuis les années cinquante appelée le courant porteur en ligne (CPL), qui permet d’envoyer des informations dans les câbles du réseau électrique classique et existant »
Selon Edf, Linky « ne représente aucune menace pour la santé… ». La fourniture et la pose seront totalement gratuites pour le client.

Pour l’association nationale Robin des Toits*, les compteurs sont dangereux pour la santé, qu’il s’agisse des ondes générées vers les concentrateurs ou du courant CPL injecté par Linky dans le circuit électrique et qui rayonne dans tout le logement. Malgré les dénégations des opérateurs, ces compteurs mettent en danger la santé de la population et particulièrement celle des enfants car ils sont plus sensibles et vulnérables face à ces ondes et rayonnements classées par l’OMS “cancérigènes possibles” et interdits dans les crèches.
« La charge financière du mécanisme est imputée à la collectivité des consommateurs, via la contribution au service public de l’électricité (CSPE) payée dans la facture d’électricité », rappelle l’UFC Que Choisir ( n°2 déc. 2015).
En réalité, le remplacement des compteurs actuels par des compteurs prétendus “intelligents” est une très lucrative opération dont la mise en œuvre a été obtenue par le lobbying de grands groupes industriels auprès des élus nationaux et européens.
De plus, depuis 2001, les compagnies d’assurances excluent de leur  police d’assurance en responsabilité civile “tous les dommages, frais et dépenses de quelque nature que ce soit causés directement ou indirectement par, résultant de ou liés de quelque manière que ce soit aux champs électromagnétiques”.

Le compteur Linky bientôt chez vous… Venez en débattre
* www.robindestoits.org/

Le compteur Linky d’ERDF bientôt chez vous…Un compteur intelligent ? Ou  Un non-sens économique, écologique et sanitaire ?

Conférence – débat Jeudi 25 février 2016
Avec Marc CENDRIER , fondateur de l’association nationale Robin des Toits
Salle des Fêtes du Faouët (56) à 20h précises. Accueil à partir de 19h30

Organisé par Le collectif Interre-actions ( interre-actions@sfr.fr) &  Cyberacteurs

Participation libre et solidaire aux frais d’organisation

Cyberaction. Non au compteur LINKY : un non-sens économique, écologique et sanitaire

http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/compteur-linky-sens-economique-eco-1084.html

Journal des bonnes nouvelles du 09 février 2016

AGRICULTURE – OGM – RECHERCHE – SANTE

Genève interdit la culture d’organismes génétiquement modifiés
http://tinyurl.com/gt5s223
Une ferme bio dans les quartiers nord de Marseille
http://tinyurl.com/ztubtdj
Coup d’arrêt à la commercialisation du saumon transgénique

http://www.reporterre.net/spip.php?page=redirect&id_article=8904

Burkina Faso – La fin de la culture du coton OGM Bt pour 2018 ?

http://www.infogm.org/5901-burkina-faso-fin-culture-coton-ogm-en-2018

DROITS HUMAINS

Le groupe de travail de l’ONU sur les détentions arbitraires déclare que la détention de Yara Sallam est arbitraire
https://www.frontlinedefenders.org/node/30465

Guatemala: Libération des défenseurs des droits humains Rogelio Velásquez et Saúl Méndez

https://www.frontlinedefenders.org/node/30475

Algérie: Libération du défenseur des droits humains Hassan Bouras

https://www.frontlinedefenders.org/node/30501

EMPLOI – ECONOMIE

Du vin bio au fil de l’eau : une coopérative tente de relancer le transport fluvial, bien moins polluant
Le préjudice écologique reconnu par la loi
Marée noire du « Prestige » : capitaine, propriétaire et assureur du navire jugés responsables par l’Espagne
http://tinyurl.com/jejya4z
Des pesticides dangereux pour les abeilles interdits à Montréal
http://tinyurl.com/gwr39n7
Victoire ! Au Canada, un accord historique pour la forêt

http://forets.greenpeace.fr/victoire-au-canada-un-accord-historique-pour-la-foret

Loi biodiversité : interdiction des cotons-tiges en plastique et des magnets publicitaires
Des enfants font condamner un État trop peu engagé pour le climat
Bruxelles ouvre une procédure contre la centrale à gaz de Landivisiau
Permis de recherche gaz de schiste (Montélimar) : S. Royal fait appel

http://www.enerzine.com/12/19041+permis-de-recherche-gaz-de-schiste-montelimar—s-royal-fait-appel+.html

Doubs : la commune de Larnod ne “like” pas le compteur électrique Linky

http://france3-regions.francetvinfo.fr/franche-comte/doubs/doubs-larnod-ne-pas-le-compteur-electrique-linky-918449.html

Ils refusent le nouveau compteur d’ERDF

http://www.ladepeche.fr/article/2016/02/03/2269013-ils-refusent-le-nouveau-compteur-d-erdf.html

Maroc: une centrale solaire géante inaugurée dans le Sahara

POLITIQUE – SOCIETE

Les travaux de la convivialité ont joyeusement commencé à la Zad de Notre-Dame-des-Landes
Brest: procès d’un couvoir pour broyage de poussins

Des milliers de manifestants contre la prolongation de l’état d’urgence policier

La loi sur la lutte contre le gaspillage alimentaire adoptée au Parlement
http://tinyurl.com/j7vl9s2

8 signes qui montrent que les américains changent doucement leur manière de manger pour améliorer leur santé
http://tinyurl.com/z4jqh2v

 

Journal des bonnes nouvelles du 1er février 2016

OGM

Genève interdit la culture d’organismes génétiquement modifiés

NDDL

Ségolène Royal sur Notre-Dame-des-Landes : “On ne fera pas d’évacuation par la force”









La ministre de l’Ecologie a annoncé, dimanche 31 janvier sur France 5, avoir demandé la réalisation d’un rapport pour évaluer les projets “alternatifs ou complémentaires” à la construction de l’aéroport.
Nouvelle chanson pour Notre Dame des landes

GAZ DE SCHISTE

Gaz de schiste : Ségolène Royal fait appel d’une décision favorable à Total

NUCLEAIRE

SÛRETÉ NUCLÉAIRE La centrale de Saint-Laurent au tribunal

La com’ mensongère d’EDF retoquée !

LINKY
La municipalité de Roscanvel (en face l’Ile longue) informe les habitants que la pose des compteurs électriques Linky dans la commune est repoussée.

Boues Rouges

A Marseille, « colère rouge » contre les boues rouges

PRIMAIRE

Nicolas Hulot, plus forte cote d’avenir à gauche selon un sondage pour le JDD

Primaire: Cambadélis appelle ses troupes à convaincre Mélenchon

Une nette majorité de Français en faveur d’une primaire à gauche

Primaire à gauche : Hulot et Piketty, 2 noms-surprises qui circulent

Projet de décret affichage publicitaire

Message de Pierre-Jean DELAHOUSSE, président de Paysages de France, GRENOBLE le 29 janvier 2016

Chères amies, chers amis (si vous me permettez ce terme),

Plus que jamais, nous avons besoin de serrer les coudes pour répondre à ce coup de force téléguidé par le lobby des afficheurs, mais relayé par un gouvernement jusqu’à présent aux ordres.

Car le comble est que ce dernier obtempère sans même connaître le dossier, sans même que la moindre évaluation des conséquences qu’auraient les mesures envisagées n’ait été faite.

En effet, tout démontre que, contrairement aux allégations du gouvernement, ces mesures auraient non seulement des effets catastrophiques sur notre environnement, mais également des effets calamiteux sur le plan économique !

Le ministre Macron est-il à ce point incompétent ? Ou alors se moque-t-il des citoyens ?

Comment peut-il aller jusqu’à répondre n’importe quoi, quand le Président de la République et le Premier ministre lui demandent de répondre à Paysages de France ?

Car le ministre Macron trouve le moyen, dans la lettre qu’il a adressée récemment à l’association, d’accumuler de grossières contrevérités https://drive.google.com/file/d/0B00A_17bQp3cOVJ1bnFvNTFuNG8/view.

Lisez le dernier communiqué de Paysages de France et vous comprendrez tout : http://paysagesdefrance.org/spip.php?article911

Je tenais donc aussi à remercier les milliers de citoyennes et de citoyens qui participent actuellement à cette cyberaction http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/consultation-publique-cours-denonco-1094.html et expriment leur indignation.

Plus nous serons nombreux, plus le refus de nous écouter, si tel devait malgré tout être le cas, serait incompréhensible, indigne et condamnable.

Car ce serait même violer ouvertement la Convention européenne du paysage, ratifiée par la France le 17 mars 2006, qui, dans ses “dispositions générales”, demande aux Etats signataires (38 aujourd’hui) de définir des “objectifs de qualité paysagère” répondant aux “aspirations des populations en ce qui concerne les caractéristiques paysagères de leur cadre de vie” (article 1b) https://rm.coe.int/CoERMPublicCommonSearchServices/DisplayDCTMContent?documentId=090000168008062a

Les paysages sont une composante essentielle du “patrimoine commun de la nation” (loi du 2 février 1995). Les paysages de France sont une composante du patrimoine commun de l’humanité. Notre devoir est donc de faire barrage à ce projet odieux et à ceux qui voudraient envers et contre tout se faire non seulement les complices d’un véritable crime contre l’environnement mais également les complices de délinquants de l’environnement (les dispositions du code de l’environnement n’ont cessé d’être violées depuis 35 ans par nombre d’afficheurs).

Alertez toutes celles et tous ceux que vous connaissez, informez-les : la plupart ne sont pas au courant de ce qui se cache derrière les grandes déclarations faites par les plus hautes autorités de l’Etat dans le cadre de la COP21.

Il y va aussi de la survie de notre démocratie, de plus en plus minée par des pratiques occultes…

2016 : Brennilis, Flamanville Appel à une forte mobilisation des anti-nucléaires

Suite au communiqué du Collectif anti-nucléaire Ouest du 15 janvier 2016 (1), la Fédération anti-nucléaire Bretagne invite les groupes de Bretagne à relayer samedi 30 janvier 2016 dans le plus grand nombre de villes, l’annonce du grand rassemblement des 1er et 2 octobre 2016 à Flamanville afin de faire renoncer à la mise en service de l’EPR et au rafistolage (appelé officiellement « grand carénage ») des réacteurs arrivant à 30 ans d’âge que ce soit à Flamanville, Paluel, Penly et ailleurs.

Nous sommes à un moment clé où près de 3/4 des réacteurs nucléaires français auront plus de 30 ans en 2016 et donc dépassé leur limite d’âge. Le risque de catastrophe est donc imminent. Comme à Tchernobyl et à Fukushima, ce seront des milliers de km2 inhabitables, des centaines de milliers de personnes déplacées, des millions de victimes, des centaines de milliards d’euros volatilisés…

N’acceptons pas que plus de 60 milliards soient injectés dans leur rafistolage, que le chantier de l’EPR de Flamanville dont le prix a triplé pour dépasser les 10 milliards d’euros continue avec les nombreuses malfaçons dont la plus grave est celle de la cuve du réacteur, élément-clé de sûreté.

Mobilisons-nous massivement pour qu’enfin la page du nucléaire soit tournée. Cette technologie est moralement et socialement inacceptable, c’est une énergie de destruction massive

30 ans après l’explosion du réacteur de Tchernobyl et 5 ans après ceux de Fukushima, la Fédération anti-nucléaire Bretagne organise à Brennilis le 23 avril 2016 et à l’Ile Longue (Crozon) le 24 avril deux journées de rassemblement avec films, débats, conférences, marche, fest-noz, vélorution pour l’arrêt immédiat du nucléaire civil et militaire.

(1) http://www.can-ouest.org/communique-du-15012015/

Contacts presse : Chantal Cuisnier : 06 84 14 58 87 / Alain Rivat : 06 65 72 31 66 / Marie Nicolas : 06 72 50 89 14

Un triton dans la mare (fable pour espèces protégées-NDDL)

Par David Derrien

D’hier à aujourd’hui, de jour comme de nuit,  la mare des Fosses Noires n’admet aucune indulgence envers une quelconque aquarelle aquatique. L’obscurité a son domaine, ce trou. Un trou qui, abandonné par l’usage, ressemble davantage à une vulgaire vasière, dont la cavité centrale plonge, à première vue et peut-être à s’y méprendre, à quatre pieds sous terre.

Ceinturée de plantains et de roseaux, la mare échappe au palabre des alentours et n’offre un repos qu’aux sangsues fangeuses et autres phytophages qui décortiquent le feuillage. Sa tempérance est aidée en cela par l’abondance de brume nécrophage. Et quand bien même la brume retirerait sa robe fadasse, beau présage à la chaleur de passage, la pluie surgit soudaine et, étouffe la lumière dans des nappes souterraines.  L’eau croupissante ajoute à l’inhospitalité de la mare. A part l’agitation désordonnée de quelques gerris en patrouille, qui rident sa toilette, ajoutant à son air un grand âge, l’eau semble, elle-même, sédimentée par le désœuvrement. Les rigueurs de l’hiver en veulent pour leur compte et attribuent une apparence cadavérique, voire mortifère, à l’atmosphère. Le seul avantage qui se soustrait de la gelée, pour le coup salutaire, est l’envahissement freiné des salicaires.

L’ambiance appartient au silence abyssal de la mare. Nulle envie pour l’homme de lézarder à ses côtés. Nul besoin de porter les lèvres au sel de sa surface. Qui fut alors cet intrus qui vint tritonner dans un tel marais ? Qui osa interrompre l’ineffable volonté antédiluvienne de la mare de se taire et se terrer ?  Pourtant, et s’étant bien gardée d’attirer le passant, la mare devint, malgré elle, le décorum d’un drame. Mais, après tout, n’était-ce pas là son devoir ? Voici son récit.

Aux bords intérieurs de la Bretagne, à la jonction des bassins versants de la Vilaine et de la Loire, le bocage nantais exhibe sa pilosité naturelle par des landes préservées. Les talus et les haies se tissent en mailles et s’étirent loin, dans des lignes courbées, souvent chevauchés par des chênes pédonculés. Servantes, les rivières Isac et Hocmard serpentent à travers les champs, selon la soif des occupants, abreuvant avec parcimonie les plus gourmands.  L’habitat sauvage s’apparente à une zone de refuge pour des espèces d’une grande rareté, disséminées dans les prairies humides et le bas marais, qui, selon les cas, rivalisent harmonieusement pour conserver certaines d’entre elles.

Le triton à crête et son homologue marbré, migrant au gré de leur existence, convoitaient de s’y établir, coexistant, indifférents, avec ceux qui croassaient à l’accueil de la mare. Les pratiques de procréation du triton ne revêtent aucune fantaisie, hormis une révélation rêvée pour un naturaliste tel qu’Arthur d’Isle du Dréneuc, en 1858 : le croisement sexué de la crête et du marbré donna naissance à un hybride, le triton de Blasius. Dévoiler sa population serait vain car les accouplements furent fortuits et probablement la résultante d’un interdit encombrant les désœuvrés en mal d’actes hardis.

Clandestinement, le triton de Blasius s’établit au lieu-dit les Fosses Noires, dans les parages de Notre-Dame-des-Landes. Amphibien, il fit bien, au fil des saisons, de confondre son corps d’un noir verdâtre sur sa tranche supérieure et d’un aspect jaunâtre sur la frange inférieure. La nature l’a bien doté. La crête, dressée tout le long de l’arête dorsale, lui confère un air rebelle : intimider le prédateur est le rôle de cet attribut idéal.  Plus que belligérant, le triton de Blasius s’affirme résistant. Il ne lui en faudra d’ailleurs pas moins pour affronter un serf émérite, le laborantin.

Le laborantin est employé par l’Université d’Angers via le Groupe Écologique et de Conservation des Vertébrés. Ce laboratoire mena, en toute discrétion, une étude financée par l’Aéroport du Grand Ouest sur la biologie des populations de tritons et l’efficacité des éventuelles mesures compensatoires. Tout le secteur prévu pour l’implantation de l’infrastructure aéroportuaire fut passé au peigne fin. Denis Defage, le laborantin, et son équipe d’étudiants, procédèrent à des relevés de populations, annotèrent les lieux de repos et de reproduction, cartographièrent l’ensemble des mares. Une seule échappa à leur vigilance, la mare des Fosses Noires. Par là même, le triton de Blasius qui ne figurait sur aucun inventaire, fut ignoré. Les visiteurs pénétrèrent pourtant dans les Fosses Noires. Le manque de discernement et, à défaut d’acuité, la mare resta occulte à leurs yeux d’initiés. Peut-être était-ce le trop plein de zèle ou l’enveloppe épaisse remise par Vinci qui anima Denis Defage, mais le laborantin se montra plus coriace, plus aguerri et certainement plus présomptueux. Sa fouille l’emmena loin dans les Fosses Noires. La minutie était son meilleur outil et son allégeance sa meilleure ambulance.

Comme beaucoup d’étudiants en master de biologie, Defage connaissait la thèse selon laquelle, une autre espèce d’amphibien, du nom de « triton de Blasius »,  jusque là seulement, et prétendument découverte par Du Dréneuc, s’adonnait avec mesure aux joies de la prolifération. Seul, le naturaliste du 19ème siècle pu attester de la présence du triton de Blasius dans ces contrées marécageuses. Les paris, des plus audacieux, concluaient que cela relevait de la légende ou du fantasme de quelques chercheurs en mal de reconnaissance, Du Dréneuc tentant de dissimuler l’incommodante malchance de verser dans une carrière de crapahuteur crotté. Defage, souffrant certainement du peu d’empathie que soulevait sa condition, s’il jalousait les découvreurs, enviait les légendes. Les légendes entravent les consciences d’un mystère aussi épais que la brume des Fosses Noires. Elles se confinent dans les mémoires travesties, et, se destinent à épouser, œcuméniques, l’œuvre mystique des dieux.

Quelles que fussent ses motivations, Denis Defage parvint, après avoir franchi la palissade de roseaux, aux abords du trou d’eau. Les premiers examens de la mare ne soulevèrent guère chez le laborantin de brins d’entrain. La banalité de l’envol de la libellule, surprise, ou l’apathie indécente de la physe, peina le peu d’enthousiasme qui le fuyait. Il s’assit, agacé. Posa la sacoche près de lui, perturbé. Trifouilla la face émergée de la vase avec ses bottes, tracassé. S’immobilisa un bref instant, sidéré. Déplia prestement les jambes, décidé. Pencha le buste en avant et se mit à rire avec une jubilation qu’il ne se connaissait pas. Le triton de Blasius se montrait enfin ! L’animal, dérangé dans sa retraite, n’avait pour sursis que la poudre d’escampette. C’était sans compter sur la dextérité de Defage, tout excité, à l’idée d’entériner les exposés de Du Dréneuc, considéré, à tort, comme un excentrique ou, au pire, un affabulateur, mais surtout de se prêter au supplice de dissection du fameux Blasius, afin d’étaler au vu et au su de tous les curiosités spécifiques au spécimen. Defage saisit le triton de la main droite. De la main gauche tenta d’ouvrir la sacoche. Un regard à droite, puis un regard à gauche.  La seconde boucle résiste. Un regard à droite, puis un regard à gauche. La main gauche est fébrile tandis que, mouillée, la droite semble virile. Un regard à droite, puis un regard à gauche. Le temps à la main gauche de se soulager du labeur, le triton de la main droite a fugué comme un voleur. Defage se fige, foudroyé. Defage fulmine, se fourvoie. Il met la main droite dans la gauche et, tout en serrant le poing contre le front, se maudit. Les yeux fermés et sur les genoux, il reprend ses esprits. Il reviendra, c’est promis. Maintenant que la mare et le triton sont l’objet de sa convoitise, il reviendra, c’est écrit. Le triton, se pressentant trituré, trouva refuge dans les tréfonds de son trou. A l’affût il vit le vilain s’éloigner pour, au final, ne plus former qu’un voile. Dans l’immédiat, le danger s’est effacé. Mais s’il revenait ? Et peut-être plus nombreux ? C’est certain !

Si le dialogue est indigent entre le triton et le laborantin, les insectes, s’invectivant peu, s’échangent leur savoir sibyllin. Il en est un qui peut transformer l’eau en vin. Ce savoir, prisé par les sangsues, consiste à soulager leur sac du sang confisqué à un cadavre. Pour recueillir le liquide, un réceptacle est préférable. Ca tombe bien, dans sa précipitation, le laborantin a laissé choir sa gourde d’eau, encore pleine, dont le bouchon à visser a éclaté, conséquence du choc sur le sol. Le triton de Blasius, après avoir détaillé ses mésaventures aux sangsues de la mare, n’ordonne rien, confiant dans le sort réservé à l’eau de la gourde.

Le triton ne s’était pas leurré. Le lendemain, aux aurores, le laborantin revint seul. De peur de se faire abuser, Defage entreprit de ne pas divulguer ce qui pouvait faire sa renommée. Tandis qu’il s’apprêtait à poser des appâts, sensés éveiller l’appétit du lézard, Defage reconnut la gourde oubliée. Intrigué par l’odeur semblable à du vin, il la porta à la bouche. Comment dire ? Oui, c’est tout à fait ça, c’était à ravir ! Dans l’euphorie de l’orgie, Defage s’enivra. A tel point que l’alcool le fit sombrer dans un sommeil profond. Le réveil fut douloureux, des jambes jusqu’au sommet du crâne. L’obscurité ambiante, nappée de surcroît par un sinistre brouillard, dissimulait à Defage la mutation de ses pieds en nageoires. Il voulut se relever. Ne trouvant, cependant, aucune assise solide, le triton tituba dans le trou. La panique s’empara du laborantin. La vase aussi. L’eau s’agrippa au triton par des fers agrégés de gouttelettes.  Les roseaux ne furent pas en reste et s’assemblèrent en forme de voûte pour couvrir ce départ. Le triton eut beau se débattre, le dénouement n’avait comme issue que la mare. Une mare dont la cavité centrale plonge, à première vue et peut-être à s’y méprendre, à quatre pieds sous terre.

Epilogue

Une enquête de police fut diligentée. Les moyens de recherche, équipe cynophile, drones, gardes mobiles en faction autour de Notre-Dame-Des-Landes, déployés par le Préfet de Loire-Atlantique, s’avérèrent improductifs. La disparition de Denis Defage ne s’expliquait pas.

Un temps, des partisans de la Zone A Défendre, la ZAD, furent suspectés, car des altercations avaient déjà eu lieu dans le passé avec des équipes de naturalistes, rémunérés par l’Aéroport du Grand Ouest de Vinci. Les accusations et les incarcérations eurent comme résultat une recrudescence des affrontements entre les forces de l’ordre et les activistes écologiques.

Au bout de deux ans l’affaire dite du « triton », référence aux notes mystérieuses retrouvées chez le laborantin, fut classée. La Population, saisie par l’ampleur du drame, contraignit le Président de la République à décréter, dans une allocution télévisée, l’abandon du projet de l’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes.

Savoir-faire agro écologique innovant d’André Goudin

Savoir-faire agro écologique innovant d’André Goudin

Suite aux conséquences négatives d’une agriculture très intensive, la transmission du savoir-faire de mon père, avec son coup de main ancestral de paysan innovant, m’a permis progressivement de me reconvertir à la bio, sans le savoir et sans le vouloir, alliant économie, agronomie, autonomie, diversification, respect de l’environnement. Mes diverses expériences ont façonné ma compétence de terrain, basée sur l’observation, l’écoute, le bon sens, la logique, l’imagination…

Malgré des terres de qualité médiocre, desséchées sur les buttes, humides et très argileuses en bas, situées au Cœur de Brocéliande, près de carrières, comparées avec des productions intensives, les résultats de ma réorientation en agrobiologie m’amènent aux résultats suivants :

  • une économie de tracteur soit 50% d’heures en moins,
  • un revenu/ha de surface fourragère + 45 % sur l’intensif (réf. Etablissement Départemental de l’Elevage 35),
  • un poids moyen des carcasses bovines + 10 %,
  • une résistance des céréales aux maladies + 6 à 15 fois (réf. Service Ministère de l’Agriculture),
  • une commercialisation des génisses en direct à une boucherie 25 % de plus-value.

Les résultats d’expériences pragmatiques de ma ferme m’ont amené par passion à la création et mise au point de techniques et de produits 100% naturels, (aliment complet et minéral pour animaux, fertilisant, traitement et multiplication de semences anciennes) et mécanique, alliant économie, qualité, autonomie, diversification…

Après avoir quitté ma ferme, j’ai été embauché pour mon savoir-faire et la vente d’un brevet d’un fertilisant 100% naturel ayant un effet azoté minéralisant et stimulant pour tous types de plantes, par une société développant des fertilisants.

Des scientifiques, connaissant mon savoir-faire pour la création de produits naturels, m’ont encouragé à répondre à un appel à idée innovante. Suite à ma réponse de cet appel, mon idée a été avéré innovante, ce qui m’a motivé pour créer plusieurs produits naturels. J’ai été sollicité pour des essais des deux produits suivants :

  • un nouveau fertilisant que j’ai créé pour tous types de plantes, différent de l’initial,
  • un produit d’enrobage pour protéger tous types de semences, qui a un effet répulsif contre les oiseaux puis un effet fongique et stimulant de la plantule.

Des tests préliminaires d’évaluation du potentiel d’effets ont été effectués, une étude économique a été réalisée, ce qui a donné des résultats prometteurs. Concernant la réalisation des essais « produits traitement de semences », trois ou quatre produits ont été sélectionnés dont le mien. Des essais grandeur nature sur céréales ont été expérimentés comme répulsif corvidés. A ma grande surprise, au premier essai mon produit donnait un résultat avec une très bonne efficacité, une réduction de la consommation en semences de presque 100%. Le résultat du premier essai de mon produit semences était supérieur aux concurrents. Ça n’a pas été le cas des essais suivants, mais j’ai des doutes, je n’ai pas eu l’autorisation de participer à ces essais, ni d’obtenir de réponses précises à mes questions.

Je suis propriétaire de mes deux inventions, fertilisant et traitement semences, protégés auprès de l’INPI « Institut National de la Propriété Industrielle ». D’autres produits sont en cours d’élaboration mais il n’est pas évident et cela demande du temps d’innover équitablement !

Je vous ai livré l’histoire ce que je vis actuellement. Je pensais que mon savoir-faire aurait pu contribuer à apporter une petite pierre au respect de l’environnement…

 

 

La primaire des gauches et des écologistes pour nous c’est oui mais législative

« Si la primaire est présidentielle cela confortera les candidats partidiaires en se privant de l’effet populaire. Si la primaire est législative, cela mettra en œuvre davantage de personnes et pourra créer une vraie dynamique citoyenne. »

Chers cyber-ami-e-s,

Le précédent sondage sur le sujet “Appel pour un nouveau Pacte écologique qui passe par une Primaire de l’Alliance Citoyenne pour une Transition Ecologique” a recueilli trop peu de votes (368) pour être significatif. Mais il reste ouvert au vote (juste en dessous de la dernière consultation).

Depuis il y a eu l’appel au débat et pour une primaire des gauches et des écologistes. il serait dommage de ne pas profiter de cet appel au débat pour proposer notre version. Comme nous l’avions fait en 2008 lors du débat sur une liste écologiste unique aux européennes ou en 2010 sur la primaire socialiste je vous propose donc de voter sur le principe que Cyberacteurs participe aux débats en proposant que la primaire porte sur les législatives et non la présidentielle.

http://www.cyberacteurs.org/sondages/index.php

Là encore l’association ne sera engagée que si votre participation est significative (au-delà du millier de participants). Merci de votre vote quel qu’il soit.

Alain Uguen

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Texte proposé sous forme de pétition envoyée aux initiateurs de l’appel au débat et pour une primaire des gauches et des écologistes

La primaire des gauches et des écologistes pour nous c’est oui mais législative

Nous nous réjouissons de voir que 10 ans après que nous ayons commencé à plaider pour la nécessité de la primaire vous nous rejoignez pour accélèrer la prise de conscience des enjeux écologiques et permettre de redonner aux citoyens une envie de politique et la possibilité de choisir à la fois les candidats et le programme.

Sur le choix de la forme de primaire

« Pragmatiques et imaginatifs » dites-vous : croyez-vous vraiment que François Hollande qui veut changer les chiffres du chômage pour pouvoir se représenter en utilisant l’effet de déport en trompe l’oeil de 500 000 chômeurs de la case A à la case D se résoudra à s’abaisser à participer à une primaire ?
Et quand bien : même vous écrivez « Nous refusons les renoncements. » et « Il n’y a pas de fatalité à l’impuissance politique » et dans le paragraphe qui suit vous renoncez à une inversion possible du calendrier en écrivant « tout reste suspendu à l’élection présidentielle-reine. »
Les mêmes causes produisant les mêmes effets
«l’exercice devenu plébiscite produira un super-candidat qui s’affranchira de toute responsabilité envers les citoyens mobilisés derrière lui. » d’autant plus facilement que c’est lui qui choisira sa majorité législative par distribution des candidatures aux législatives.
Pour construire « une coalition de projet et un contrat de gouvernement. », il faut, selon nous, faire une primaire législatives et non une primaire présidentielle. Pour lutter contre l’effet plébiscitaire, il faut inverser le calendrier et inviter les citoyens à voter pour des listes et des projets plutôt que pour des individus.

Si la primaire est présidentielle cela confortera les candidats partidiaires en se privant de l’effet populaire. Si la primaire est législative, cela mettra en œuvre davantage de personnes et pourra créer une vraie dynamique citoyenne.

Le premier tour permettra de mesurer le rapport de forces entre les différentes listes en présence (listes qui pourraient être citoyennes autant que partidaires). Sur la base de ce rapport de forces une assemblée de 279 délégués élus à la proportionnelle aura le week end qui suivra pour se mettre d’accord sur un projet et sur une répartition des circonscriptions. Cet accord ou les 2 projets d’accords ayant le plus de suffrages seront ensuite proposés au vote du second tour 15 jours après le premier.

Sur le choix du calendrier

D’accord avec vous qu’« En 2016, nous ne pouvons pas faire ce cadeau à la droite de la laisser seule conduire un débat devant l’ensemble des Françaises et Français sur l’avenir de notre pays. nous proposons « que la primaire des gauches et des écologistes, notre primaire, se tienne au même moment » mais pas suivant le même calendrier que celle de la droite, car c’est cette rupture, par le fait de donner priorité au Parlement sur l’Exécutif et priorité à la recherche d’un programme commun de gouvernement, qui apportera « un souffle puissant au débat démocratique dans notre pays. » et une plus value certaine à cet exercice par rapport à celui de la droite.
Car c’est le nombre de participants à l’une ou l’autre des primaires qui aura de fortes incidences sur la qualification pour le second tour et partant sur l’élection.
En choisissant de se calquer à tout point de vue sur la primaire de la droite cela favorisera la droite. En optant pour une rupture de forme et de calendrier cela peut au contraire avoir un effet dynamique.

UNE IDEE FRAICHE POUR LA PLANETE : LE CROCUS (RESUME)

Buts : capturer le CO2 pour diminuer l’effet de serre, préserver l’eau douce et les grands équilibres, tout en nourrissant un maximum d’êtres vivants et en assurant des emplois aux humains.

Principes :

– cette monnaie est créée par l’ONU au sein de laquelle une nouvelle « branche » est créée : le Fonds monétaire organique (FMO) ;

– sa masse monétaire est l’exact reflet de la biomasse saine des terres émergées ; c’est à dire d’une part la nature sauvage, et d’autre part les terres cultivées vertueusement (sans engrais ni produits chimiques de synthèse donc SAUF : monoculture, élevage intensif, OGM) ;

– les pays volontaires perçoivent tous les ans des crocus correspondants à l’augmentation de leur biomasse saine, certifiée par la communauté scientifique mondiale ;

– chaque gouvernement reverse les crocus exclusivement aux personnes physiques qui cultivent la terre (petits paysans ou salariés agricoles) et/ou protègent la biodiversité ;

– seules ces personnes sont autorisées à échanger des crocus, soit contre la monnaie de leur pays, soit contre la monnaie locale sociétale de leur collectivité locale ;

– et tout cela par quel miracle ? Sur l’impulsion des citoyen(ne)s du monde (vous, moi, les autres) via une gigantesque pétition sur internet.

Le slogan est tout trouvé : « Ensemble construisons un monde verdoyant » « Juntos construir un mundo verde » « Together build a green world ».

En étant suffisamment nombreux et si le « buzz » se fait partout, dans les familles, les associations, sur les réseaux sociaux, dans les milieux informés, dans la presse libre, on n’a pas fini d’entendre parler du crocus car… notre souris a du pouvoir !

Hélène Nivoix

voeux de Marche en Corps

Une image de joie et d’espérance en ce nouvel An, pour accompagner nos voeux de Bonheur et de prospérité pour 2016 !

Marche en Corps

Depuis 2013, Marche en Corps se mobilise pour organiser des marches et des actions de sensibilisation pour l’Abandon de l’excision.
Nous avons besoin de vous !
Aidez nous à faire connaitre nos actions …transférez à tous vos contacts ce lien https://fr.ulule.com/bamako-nara/

Notre objectif , traduire en Anglais,Peulh, Bambara, Soninké les DVD réalisés en 2013, et intensifier la sensibilisation auprès de la diaspora qui a déjà contribué à faire évoluer le mentalités ici et là bas !
Vidéo d’abandon de l’excision à Daraja-Ballé avec Marche en Corps au Mali en Novembre 2015

Nous ne doutons pas de votre soutien …. diffusez notre Crowdfunding

Toute l’équipe de Marche en Corps vous remercie