Coquelicots. Le mouvement anti-pesticides s’enracine
Quimper. « Nous voulons des coquelicots » : 80 personnes au rassemblement
Coquelicots. Des vœux de santé ? « Interdire les pesticides ! »
Ploneour Lanvern
Arzano – Coquelicots. Douze irréductibles contre les pesticides
St Pol de Léon Pesticides. Toujours plus nombreux à vouloir des coquelicots
Plounéour-Ménez – Nous voulons des coquelicots. 90 participants pour une première
Concarneau – « Nous voulons de coquelicots ». 50 personnes pour le 2 e rassemblement
Plouguerneau – Coquelicots. L’objectif des 5 millions de signatures maintenu
Hanvec – Coquelicots. Un premier pas encourageant
Morlaix – Nous voulons des coquelicots. Une centaine de personnes pour signer l’Appel
Quimperlé – Pesticides. La détermination des Coquelicots s’enracine
cœur de bourg Plougonvelin
Tamm Ha Tamm
En 2008, des plougonvelinois se rencontrent autour d’un projet de pédibus.
Le collectif écocitoyen Tamm Ha Tamm est fondé. Dès 2009 il inscrit le territoire de Plougonvelin dans le projet des villes en transition . En 2010 il coordonne une table ronde sur la problématique des déchets aquatiques , puis crée le jardin partagé, organise plusieurs rassemblements de producteurs bio, des conférences sur les thèmes de la santé, des pesticides, participe à la création d’un groupement d’achat puis à celle d’une AMAP, répond aux sollicitations du cinéma pour des débats, à la communauté de commune du Pays d’Iroise pour la réduction des déchets, à la commune pour avis sur le déploiement du compteur Linky …
Le collectif écocitoyen de Plougonvelin s’inscrit dans l’évolution de la centralité de son bourg
En accord avec les préconisations du CESER, conseil économique social et environnemental de la région Bretagne,
le collectif comprend la capacité des centralités à générer du lien social, à répondre aux besoins de la population et à favoriser un aménagement durable du territoire. Le bureau d’études « Cibles et stratégie » a d’ailleurs fourni à la Mairie les résultats d’une enquête abondant en ce sens.Ce fut un préalable au projet d’aménagement nommé « cœur de bourg ». Ce projet immobilier confié à BMH, Brest Métropole Habitat, prévoit la démolition de plusieurs bâtiments place Général De Gaulle conformément à un permis de démolition acté fin novembre en mairie, et la construction de logements sociaux et accessibles à la propriété, de commerces et d’une maison médicale, dont les permis de construire sont en cours d’instruction.
Cependant, pour faire du principe de centralité un levier de développement et d’attractivité durable des territoires, le projet immobilier cœur de bourg aurait dû être partagé avec les citoyens dans sa forme et dans sa durabilité. Non seulement le collectif affirme que la présentation publique portée conjointement par la Mairie et par BMH le 29/11/18 n’a pu compenser le manque de concertation, mais il relève aussi que la présentation de l’architecte, Mr Fauvet, comporte des incohérences dans l’insertion architecturale et des références douteuses à la charte du patrimoine bâti vernaculaire.
C’est pourquoi nous souhaitons proposer des alternatives aux démolitions de la Fleur de Blé place Général De Gaulle et de l’ancienne école rue Pen ar Bed.
Une chaîne humaine dimanche 6 janvier 2019 : bourg de cœur !
L’entêtement du Maire, Bernard Gouerec, et sa précipitation à boucler un chantier de démolition contestable interpellent. Tout en continuant à travailler sur les formes et le fond du dossier, Tamm Ha Tamm avec l’appui de l’association « Kafe citoyen » appelle les personnes morales et physiques de la commune à se mobiliser en formant une chaîne humaine autour des bâtiments condamnés le dimanche 6 janvier de 11h à midi, place du Général De Gaulle à Plougonvelin.
L’objectif est de montrer l’engagement des Plougonvelinois à défendre son patrimoine bâti, de prévoir enfin un temps d’échange et de parole sur la dispartion du patrimoine bâti vernaculaire. Les bâtiments présentant un intérêt de part leur histoire et appelés à disparaitrer si le chantier municipal se confirme sont l’ancienne école et l’ancier BDS/Fleur de blé.
Notre saisine auprès de Brest Métropole Habitat
Nous souhaitons convaincre BMH d’opter pour un projet pilote ambitieux pour les 40 ans à venir. Nous avons échangé avec la population par le biais d’un questionnaireLors de la réunion publique du 29 novembre dernier, nous avons échangé avec Mr Provost directeur du département Promotion et Services immobiliers.
Nous ne validons pas le projet de construction présenté par BMH en l’état pour 2 raisons principales :
– des incohérences dans l’intégration patrimoniale
– le manque d’ambition par rapport à l’urgence énergétique.
Ces deux points seront discutés avec Mr Bellour, directeur général de BMH, le 7 janvier 2019.
En quoi peut-on avoir intérêt à agir ?
Tamm Ha Tamm aura intérêt à agir pour deux raisons : le manque de concertation des citoyens sur un projet central pour la gestion de la cité et la perte de patrimoine bâti. L’esprit du collectif et le temps sont à ce jour à la concertation.
Nous avons rencontré des riverains susceptibles de subir un préjudice et qui pourraient recourir pour un désagrément ou pour dévalorisation de leur bien. En leur apportant des informations qu’ils ignoraient totalement et notre ligne argumentaire pour entrer en concertation avec BMH, nous avons pu voir des désarrois se traduire en interrogations fondées. Nous avons hélas aussi constaté chez d’autres la peur d’agir très ancrée.
Des points occultes ou après le 7/1 être super attentif que le chantier de démolition ne débute !
Lors d’une conversation téléphonique, le chargé d’opération de BMH annonce qu’aucun contrat financier n’est actuellement scellé entre éventuels acquéreurs et promoteur. Aucune caution ne serait demandée avant fin janvier 2019 , date probable de la démolition programmée. D’après une élue de l’opposition, la mairie, soit la collectivité, prendra en charge le financement du chantier de démolition. Rappelons que le permis de démolition est au nom de BMH. Peut on supposer désormais que BMH n’achètera les lots constructibles qu’un fois la démolition assurée ?
L’opérateur BMH avance également que le maire s’est engagé pour reprendre les commerces vacants si nécessaire, c’est à dire si le taux de réservation permettant le démarrage de la construction n’est pas atteint. Un élu de la majorité répond sur les réseaux sociaux que « c’est n’importe quoi ». Bernard Gouerec peut-il confirmer ou non le rachat des surfaces en jeu ? Si oui, défendra-t-il son engagement au nom de son programme électif de Plougonvelin 2014-2020 (intouvable sur le net ) ?
Dans les derniers « échos de Plougonvelin » distribués cette semaine, un article ayant traît aux grands travaux pour « coeur de bourg » ; seule la maison médicale est évoquée.
Les comptes publics
Les informations suivantes sont consultables en mairie :
transactions 2016 achat Fleur de Blé : 190 k€ sans les frais
achat longères, mandat précédent : 77 k€
Il faut également compter le coût du presbytère qui devient « maisons des associations » (derniers « échos de Plougonvelin »)
cession des lots à BMH : 500 k€
chantier de démolition : ?
Permis de démolir affiché sur le site de la mairie pour le mois de novembre:
Bonnes Nouvelles de 2018 dans le rétro
A vos bourses pour changer la fast-fashion
L’industrie de la fast fashion, comprenez mode rapide en Français a connu un essor en Europe à partir des années 2000. C’est seulement en 2005 lorsque le système de quota a complètement été éliminé et remplacé par un accord de l’OMC que le phénomène a pris toute son ampleur. Le documentaire The True Cost ou encore le drame du Rana Plaza au Bangladesh n’ont pas suffit à faire changer l’industrie.
Aujourd’hui les collections s’enchaînent dans les enseignes de fast fashion à raison de 50 par an, soit presque une toute les semaines, contre 2 collections par an dans la mode traditionnelle. Nous sommes devenus friands de produits peu chers et à la mode, bien souvent ces achats impulsifs finissent au fond d’un tiroir, nous ne portons régulièrement que 20% des vêtements qui composent notre garde robe. Cette industrie a des conséquences dévastatrices pour l’humanité.
Le concept de “Race to the bottom” ou course vers le bas
Les entreprises à la recherche de coûts de production toujours plus faibles ont délocalisé l’ensemble de leurs chaînes de production dans des pays où la main d’oeuvre est peu chère et les états peu regardant sur l’impact environnemental de l’activité. En 2017, le chiffre d’affaires de l’industrie textile et de la fabrication de vêtements à atteint des sommets records, à hauteur de 181 milliards d’euros.
Les entreprises afin de satisfaire la clientèle, n’hésitent pas à exercer une pression sur les fournisseurs et les sous-traitants qui à leur tour exigent aux salariés d’augmenter les cadences de production. Dans des pays comme l’Inde, le Bangladesh ou encore la Chine où l’abondance de la population met les travailleurs en concurrence, avoir un boulot est une chance. Ainsi ils acceptent ces cadences, travaillent de longues heures supplémentaires, tout cela pour un salaire ne leur permettant pas de vivre décemment.
L’association Asia Floor Wage, se bat pour que les salariés de l’industrie de la mode soient payés un salaire décent. Bien souvent, les employés sont payés au minimum légal du pays, ce qui ne suffit pas à satisfaire les besoins de bases.
Une industrie extrêmement polluante
La pollution engendrée à travers l’ensemble du cycle de vie de nos vêtements est monstrueuse. Le coton est une fibre naturelle qui requiert énormément d’eau pour pousser, le polyester moins cher que le coton est dérivé du pétrole.
Nos vêtements polluent à chaque étape jusqu’à la fin de leurs vies, que ça soit au lavage et au séchage ou encore lorsqu’ils sont incinérés ou enfouis dans des décharges.
Bien que le recyclage des fibres se développe, la technique ne permet pas de réutiliser à l’infini les fibres de coton qui se détériorent avec le temps. Des alternatives existent à la fast fashion, le concept de slow fashion se développe rapidement et les consommateurs se rendent compte que la quantité ne fait pas toujours tout.
Consommer moins mais mieux
De nombreuses marques éthiques, durables se développent et certaines marques utilisent du plastique recyclé dans leur production (Nike, Patagonia). Le consommateur a plus de pouvoir qu’il n’y paraît, en changeant nos habitudes de consommation et en dénonçant les marques qui polluent nous pouvons changer l’industrie. Cette infographie revient sur l’essor de la fast fashion tout en donnant des alternatives individuelles qui mènent au changement.
Réparer nos vieux vêtements, acheter en fripes, accepter de payer un peu plus cher pour de la qualité, choisir des pièces intemporelles, autant de petites actions qui cumulées peuvent faire des merveilles pour votre bourse mais aussi pour la planète !
Le film de l’AG 2018 de Cyberacteurs Metz 1er décembre
1 Introduction https://peertube.mastodon.host/videos/watch/4a7bf0f6-0f44-4ebe-b1ce-461846aeb589 2 Présentation de Cyberacteurs : cyberaction-pétition https://peertube.mastodon.host/videos/watch/7d19b211-d698-4085-82de-232d1d2ce864 3 Fonctionnement de l'association https://peertube.mastodon.host/videos/watch/bc610c74-0d72-4f6f-9195-5958caf877ff 4 Finances https://peertube.mastodon.host/videos/watch/03b63a78-1356-46ea-91ef-11d3971e4931 5 projets d'avenir : 20 ans de l'association et transacteurs https://peertube.mastodon.host/videos/watch/9cb2ef61-5483-4211-aa4c-e3dc5819a830 6 Partenariat avec Brin d'Avoine https://peertube.mastodon.host/videos/watch/6f835174-7a84-491d-9dc6-3f5bc0ee0ec2 7 Cyberacteurs- recevoir la carte Transacteurs https://peertube.mastodon.host/videos/watch/f455098e-9ad2-482b-8af7-0b2b229ba334 8 Citoyens réseau économique https://peertube.mastodon.host/videos/watch/66b127a6-4b84-46ea-92db-23cf93a4a6f4 9 Cyberactions pour les abonnés https://peertube.mastodon.host/videos/watch/968fd82c-470a-4b27-a541-530587ee6da3 10 les 20 ans fête + festival cinéma https://peertube.mastodon.host/videos/watch/417b61aa-228f-4092-b156-499ed0813143
fin de semaine de mobilisations cornouaillaises
Quimper Coquelicots. Le mouvement s’enracine
Une soixantaine de personnes étaient rassemblées, vendredi soir, devant la mairie, à l’appel du mouvement « Nous voulons des coquelicots » avec la volonté de réaffirmer leur détermination pour exiger l’interdiction des pesticides de synthèse et donner un prolongement à ce troisième rendez-vous. L’idée est en effet d’organiser des rencontres, des conférences et des débats pour sensibiliser les citoyens aux dangers des pesticides.
à Concarneau Près de 400 personnes à la marche pour le climat
Plovan Marche contre l’extension de la porcherie
Une centaine de personnes a participé à la marche proposé par l’Association CAFUB qui s’est terminée par une plantation de barons et de plants de sureaux.
Gilets jaunes : donnons un coup de pompe dans les vieilles règles du dialogue
Je suis un petit gilet jaune d’une petite ville rurale (34 gilets jaunes le 17 novembre) … C’est un tout petit ruisseau mais il alimente le grand fleuve du ras le bol fiscal.
J’apprends que 8 personnes doivent nous représenter.
Qui les a désignés ?
Que savent-ils de tous les groupes qui ont participé à l’opération « gilets jaunes »
Accepter ce choix arbitraire c’est faire le jeu du gouvernement,
Négocier avec des représentants : c’est leur méthode favorite .
Nous avons vu ce que cela donne avec les syndicats pour la loi travail, pour la réforme de la SNCF, Bla bla bla et encore Bla bla bla et le gouvernement vote son choix.
C’est la définition de la démocratie de Coluche : « Cause toujours »
Je ne suis pas « gilet jaune » pour être floué encore une fois.
Bousculons les règles du dialogue :
Avant d’envoyer des gilets jaunes porter des revendications, je souhaite que nous dressions la liste des problèmes et des solutions que nous voulons apporter.
C’est la qualité des contenus de ces appelons-les « programmes » pour faire simple qui déterminera le choix de nos émissaires.
Mettez-vous en groupe, faites seul dans votre coin mais proposez ce que vous pensez juste pour desserrer l’étau de nos dirigeants « hors sol »
Mon idée, je la soumets mais surtout, surtout toutes les idées sont les bienvenues :
Que toutes les bonnes volontés mettent en ligne, sous forme de pétition identique à ce texte, leur programme de propositions et solutions en précisant leur département
Nous sommes capables de faire mieux et plus juste que nos gouvernants…
Alors, allons-y, faisons-le.
- Une pétition = Un programme
Par exemple, les 200 programmes qui récoltent le plus grand nombre d’adhésions se réunissent par région, rassemblent leurs idées et désignent leur émissaire non pas comme porte-paroles mais comme défendeurs, défenderesses de leur programme.
13 régions + les régions outre-mer soit 13 défendeurs pour la métropole.
Cette idée me tient à cœur car je n’ai pas besoin de connaître la tête de mon représentant(e), peu importe qu’il soit jeune ou ancien, qu’il soit actif, chômeur ou retraité, qu’il soit beau ou laid, il doit juste être pugnace et défendre le programme, rien que le programme et toujours le programme.
Informer et ne rien signer sans un accord massif de tous.
Si vous considérez ma vision juste merci de voter pour qu’elle fasse son chemin.
Pierre Gruel
Un espace de débat pour les Gilets jaunes
c’est vraiment paradoxal pour un mouvement qui conteste le fonctionnement de la société française d’aller mettre des pétitions sur le site d’une multinationale nord américaine qui vit de la vente des adresses de ses abonnés ou de créer des groupes sur une autre multinationale nord américaine qui vit de la vente des données de ses abonnés (données accusées d’avoir permis l’élection de Trump et le Brexit.
Nous leur proposons plutôt de mettre leurs textes sur le blog de notre petite association sud armoricaine et de proposer aux gilets jaunes d’y dialoguer pour se mettre d’accord sur des propositions qui puissent ensuite donner lieu à des pétitions proposées à tout le monde.
Alain Uguen
ANNONCES D’EMMANUEL MACRON SUR LE CLIMAT RÉACTIONS DES ONG
ANNONCES D’EMMANUEL MACRON SUR LE CLIMAT RÉACTIONS DES ONG Pour Morgane Créach, Directrice du Réseau Action Climat : Le Président de la République a acté le retard pris par la France dans la transition écologique et beaucoup parlé de méthode, sans faire d’annonces concrètes. Pire, le report à 2035 des objectifs de réduction de la part du nucléaire va freiner la transition écologique. Plutôt que d’entériner de fausses solutions, le Gouvernement devrait mettre en œuvre des mesures supplémentaires pour réduire les émissions des principaux secteurs émetteurs de gaz à effet de serre. Sans ces mesures, ce quinquennat se soldera par un nouvel échec. Qu’il s’agisse de la rénovation performante des logements, de la demande alimentaire ou du projet de loi mobilités, on ne perçoit que des ajustements à la marge, alors que des mesures profondes sont indispensables. Pour Florent Compain, Président des Amis de la Terre France : Ce qui est prévu par le gouvernement dans la PPE ne va pas assez vite ni assez loin, et inclut même le risque de fausses solutions comme le recours massif à la biomasse. L’Histoire a montré que les États étaient capables de transformer en profondeur leur économie en temps de guerre. Ce sont ce même type d’efforts qui sont attendus pour construire une société plus juste socialement et plus soutenable écologiquement. Les citoyens sont saturés des effets d’annonces, des fausses solutions, des incohérences et des mesurettes : c’est cela qui nourrit aujourd’hui la colère qui monte. Pour Jean-Baptiste Lebrun, Directeur du CLER Réseau pour la Transition Énergétique : Comme ses prédécesseurs, Emmanuel Macron recule devant la nécessité d’engager les mesures structurantes de transition énergétique pour lesquelles les solutions existent pourtant déjà et de nombreux acteurs de terrain sont mobilisés. En exprimant seulement de grandes intentions, il espère sans doute calmer les symptômes des difficultés sociales liées aux prix de l’énergie mais ne s’attaque pas aux causes réelles du problème et des factures des Français, comme les consommations trop élevées des 27 millions de logements en France dont 7,5 millions de passoires énergétiques. Une transition énergétique et solidaire est pourtant possible, en accompagnant les citoyens vers les solutions pertinentes pour eux et pour la planète ! Pour Audrey Pulvar, Présidente de la Fondation pour la Nature et l’Homme : Ce discours c’est le statu quo sur l’ère du nucléaire et l’art du vide en matière de transition écologique et solidaire. Nous ressortons avec plus d’interrogations que de réponses. Sur les fermetures de réacteurs nucléaires, par rapport à ce que Nicolas Hulot avait négocié, le Président acte un recul et ouvre la porte à de nouveaux EPR. Sur l’accompagnement, il reste flou concernant l’utilisation des recettes de la taxe carbone. Aucune annonce concrète sur la rénovation énergétique des logements, à part le changement de chaudière. Et ses propos sur l’industrie automobile, partout pour tous, laisse entendre un soutien au tout-routier. Pour Jean-David Abel, Vice-président de France Nature Environnement : La PPE annoncée aujourd’hui est inquiétante au regard de l’urgence des enjeux. Elle ne permet pas d’engager la France dans une transition énergétique et écologique digne de ce nom. La fermeture de quelques centrales nucléaires en plus de Fessenheim est insuffisante pour tenir le cap et les engagements de la Loi de Transition Énergétique : la France doit s’engager sur un rythme de fermeture de 2 réacteurs par an minimum pour respecter l’objectif de réduction de la part de nucléaire à 50 %. C’est extrêmement décevant car ce faisant, le Président nie la volonté des Français de réduire la part du nucléaire, les difficultés économiques d’EDF et le risque croissant lié à la prolongation des centrales au-delà des 40 ans. Il est pourtant possible de fermer plus de réacteurs sans mettre le réseau électrique en difficulté, comme démontré par RTE. Avec cette PPE, le gouvernement se montre incapable de se débarrasser du boulet que le nucléaire représente pour la transition énergétique de la France. Enfin, nous appelons le Gouvernement à mettre ses actes en cohérence avec ses mots. Cela veut dire notamment mettre fin aux projets climaticides dans les territoires, comme le Grand Contournement Ouest de Strasbourg ou le forage offshore de Total en Guyane. Et cela veut dire également rendre la fiscalité plus juste, en taxant les plus gros pollueurs que sont les camions, les avions et les navires. Pour Jean-François Julliard, Directeur de Greenpeace France : Emmanuel Macron est en train de réussir un tour de force : alors que l’urgence climatique s’aggrave, il s’apprête à faire moins pour la transition énergétique et le climat que son prédécesseur, François Hollande. Les effets d’annonces ne doivent pas masquer la réalité : les mesures annoncées par le président de la République ne permettent pas de réduire rapidement les émissions de gaz à effet dans les secteurs fortement émetteurs, la consommation d’énergie et d’électricité. Au contraire, le gouvernement continue d’accorder un soutien aveugle au nucléaire, au mépris des objectifs fixés en matière d’énergies renouvelables. Le gouvernement semble privilégier les lois dictées par les industriels et les lobbys à celles votées à l’Assemblée Nationale. À quelques jours seulement de l’ouverture de la COP, les beaux discours d’Emmanuel Macron n’y changeront rien, la France se décrédibilise sur la scène internationale. Contact presse :
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Je n’ai pas de mandat, je n’ai pas de recette magique, je suis juste un citoyen engagé comme écologiste depuis 40 ans qui aspire à une transition écologique solidaire.
Je comprends que si vous êtes ici c’est que les fins de mois sont difficiles pour vous et je me sens solidaire de votre détresse.
Pour autant je ne pense pas que revendiquer un avenir pour vos enfants et réclamer la suppression des taxes sur les carburants soient la bonne solution.
Vous savez que la planète n’en peux plus de nos gaz à effet de serre et le manifeste par des catastophes climatiques de plus en plus violentes qui menacent la vie même à moyen terme.
Il me semblerait plus judicieux de réclamer avec nous que les taxes sur l’énergie soient affectées à des aides pour permettre aux plus modestes de réduire leur dépendance aux énergies fossiles.
Limiter ses déplacements en voiture individuelle ou être logé dans une habitation décente ne doit pas être un luxe réservé aux personnes aisées. Bien au contraire : la transition énergétique apportera des solutions de long terme à tous les Français, y compris les plus modestes, pour leur permettre de réduire leur dépendance aux énergies « carbonées » comme le pétrole ou le charbon, et à la volatilité de leur prix, et pour vivre mieux, en bonne santé, dans des logements confortables et bien isolés.
Je n’ai pas de solution toute faite mais je vous propose de profiter de votre rassemblement pour étudier ensemble comment dans votre vie quotidienne chacune et chacun peut faire des économies et comment tous ensemble nous pouvons imposer aux pouvoirs publics de mettre en œuvre un vaste plan Marschall d’investissement pour permettre aux plus modestes de réduire leurs dépenses à défaut de pouvoir augmenter leurs recettes.
Les images de casse dans les medias, l’absence d’organisation structurée permettant des négociations sur des propositions précises risquent de réduire rapidement la sympathie de l’opinion publique à l’égard de votre mouvement et de réduire à néant votre mobilisation.
Il me semble que ce serait une manière plus originale d’interpeller l’opinion publique et d’intéresser les médias d’organiser vendredi ou samedi au milieu du rond point avec toutes les bonnes volontés un forum qui permettrait d’envisager ensemble des propositions concrètes que chacun puisse mettre en œuvre dans sa vie quotidienne et des revendications pratiques vis à vis des pouvoirs publics.
Je me tiens à votre disposition si cette idée vous intéresse.
Alain Uguen
NB : Texte diffusé aux gilets jaunes présents sous la pluie sur le rond-point deTroyalac’h à Quimper