Plan Algues Vertes de la Lieue de Grève, où est ta victoire ?

On a beau chercher, on ne trouve guère des raisons de crier victoire après cinq ans de lutte contre les marées vertes toxiques en baie de Lannion. Qu’on en juge. Les objectifs en moyens de 2011 non-atteints en 2015, ont été reconduits pour 2021 dans le nouveau plan. Reportés de cinq ans les 60 % de la Surface Agricole Utile en herbe, parce qu’on en a gagné que 4 %. Reportés de cinq ans les 10 exploitations nouvelles en agriculture biologique sur le bassin versant, puisqu’à l’occasion du plan quinquennal précédent on n’en gagné que deux. A cela ajoutons l’inventaire encore inachevé des zones humides, alors qu’il était une des conditions de leur restauration et de leur valorisation de dénitrifcation.

Pas surprenant alors que les résultats ne soient pas à la hauteur des attentes de 2011, même si le président du Plan Algues Vertes nous met sous les yeux un magnifque tableau de concentration moyenne en nitrates des cours d’eau de la Lieue de Grève. Car, que veut dire un taux de nitrates dans un verre d’eau si on ne nous dit rien du nombre de verres versés dans la mer ? Il aurait été mieux inspiré de se référer à une autre unité de mesure, celle du calcul des fux de nitrates, pour mesurer la quantité réelle arrivée dans la baie.

Paradoxalement, c’est au début du Plan précédent en 2011, que ces fux ont été les plus faibles avec 562 tonnes annuelles sur le principal cours d’eau, le Yar, et en 2014, en pleine période d’action de ce plan, qu’ils sont montés au plus haut, soit 1088 tonnes annuelles. Et à la fn du plan en 2016, on culmine à 843, soit plus qu’à son départ. A cela une seule explication : les nitrates sont très solubles et sont lessivés dès la première pluie. Or, il n’a échappé à personne que 2011, c’est la sécheresse et 2014, les inondations. Conclusion, même avec un plan censé les éradiquer, les nitrates en excédent sont toujours là en amont, et n’attendent que les précipitations pour se précipiter à la mer et nourrir les marées vertes.

Ces excédents sont-ils moins importants qu’auparavant ? Sur le long terme, un peu moins certes, sans que personne puisse imputer cette baisse à un quelconque Plan collectif de réduction. La preuve est apportée par un simple tableau de l’organisme public InfEau de janvier 2017. Cette baisse lente des excédents de nitrates est générale dans les cours d’eau du département des Côtes d’Armor et même de Bretagne, ni plus ni moins que dans ceux de la Lieue de Grève. Si on s’en teint à la concentration de nitrates par litre d’eau, le record de baisse est atteint ailleurs, le Blavet ou même en aval de quelques rivières de l’est du département, et faut-il le préciser, sans Plan Algues Vertes… Donc cette baisse générale est liée à une conjonction de facteurs comme l’amélioration des pratiques sous le coup de la réglementation et des mesures agro-environnementales, la baisse de la production à la suite de la répétition des crises de l’élevage laitier et avicole. Dans ce contexte, qui peut quantifier l’impact précis de toutes les mesures des Plans Algues Vertes que seuls les bons élèves s’imposent quand les mauvais poursuivent en toute impunité leurs pratiques condamnables ?

Mais le coup fatal porté contre ce Plan Algues Vertes vient de l’administration même chargée de le mettre en oeuvre. N’est-ce pas elle qui obtient des résultats remarquables dans la rivière voisine du Léguer, classée désormais rivière sauvage, alors qu’elle ne bénéfcie d’aucun plan algues vertes ? Faut-il y voir l’effet d’une forte protection d’un cours d’eau qui alimente en eau potable Lannion et sa région ? S’il faut crier victoire, c’est sur le Léguer, pas dans la Lieue de Grève.

Que dire à Monsieur le Président, si fer de son action, sinon que les faits sont têtus, et que les marées vertes le sont hélas ! tout autant. Il nous dit en ramasser moins. Tant mieux pour les dépenses publiques. Pour autant les échouages sont-ils moins abondants ? A écouter le Centre d’Etudes et de Valorisation des Algues qui suit chaque année leur progression, ce sont 40 % de surfaces couvertes d’algues en plus en 2017 par rapport à une moyenne 2002-2017.

Tout concorde : moyens insuffsants, résultats non quantifables, marées vertes persistantes, risques sanitaires toujours présents. Plan Algues Vertes de la Lieue de Grève, où est ta victoire ? On la cherche vainement. Et, il ne faut pas attendre 2021 pour espèrer l’atteindre.

D’ailleurs, comme un air de défaite annoncée, les auteurs du nouveau plan, à l’unanimité de ses rédacteurs, moins une voix, la mienne, n’envisagent plus l’éradication totale de cette pollution pour l’étape ultime de 2027, seulement sa réduction de moitié. A supposer même cet objectif atteint, ils disent aux générations futures qu’elles devront vivre avec 10 000 tonnes d’algues échouées par an, pas moins et même vraisemblablement plus. Il faudrait donc que nos enfants s’habituent à fréquenter une baie, la seule de toute la Bretagne nord, dont les eaux marines sont classées en mauvais état écologique, avec tous les risques sanitaires qui vont avec. Amis surfeurs et baigneurs, vous êtes prévenus.

Tout ça pour ça !
Non, tout ça pour des millions d’euros. 5 340 000 euros pour cinq ans, sans compter les frais de ramassage de l’ordre de 700 000 à 800 000 euros par an et les autres aides extérieures dont celles des mesures agro-environnementales. Et c’est cette somme qui est reconduite pour les quatre années à venir. N’est-il pas indécent en ces périodes de disettes forcées des services publics d’alimenter à fonds perdus des plans voués à leur échec annoncé ? Ces 5 millions et plus n’auraient-ils pas mieux servi à l’hôpital de Lannion et aux éphads du secteur ?

Que cet argent eût été mieux employé si aujourd’hui en ces périodes de printemps quand prolifèrent ces algues, nos campagnes trégorroises avaient feuri de la reine des prés plutôt que d’être mises à nu et souillées de lisier que la moindre averse conduira à la mer ! Ce n’est pas de 60 % de prairies dont a besoin la Lieue de Grève, mais de 100 %. Que cet argent serve à bannir le maïs et à le remplacer par de l’herbe ! Que cet argent, notre argent, serve à réduire le cheptel et non pas à l’augmenter comme avec les 6000 poules prévues en plus à Plouzélambre ! En ces temps où l’agriculture intensive est en crise, que notre argent soit destiné à aider les exploitants à retrouver le lien simple et sain avec la terre pour qu’ils produisent moins mais mieux, pour qu’ils vendent moins mais à un meilleur coût, qu’ils ne polluent plus et qu’ils vivent mieux ! C’est la seule condition pour que les rivières trégorroises ne larguent plus de nitrates en excès et cessent d’alimenter les algues vertes.

Depuis le temps que les agronomes et les chercheurs de l’Ifremer comme Alain Menesguen le préconisent, que de temps perdu ! Et ce sont des dizaines d’autres années que le Plan Algues Vertes 2017-2021 nous engage à perdre avec notre argent.

Sauvegarde du Trégor en appelle à toutes les Trégorroises et les Trégorrois pour qu’ils interpellent leurs élus, pour que cesse ce gaspillage, que cesse enfn cette pollution dont ont été victimes hommes et animaux et qui jette une ombre sur la qualité de notre environnement et le développement touristique de notre région.

Pour Sauvegarde du Trégor le 9 mai 2018, son président : Yves-Marie Le Lay

DES PREUVES POUR EVALUER L’HEURE D’ETE : LA RELATION A NOTRE HORLOGE BIOLOGIQUE

HEURE D’ETE: AUDITION PUBLIQUE DU 24/03/2015 AU PARLEMENT EUROPEEN. PAGE DISTRIBUEE PARLES CHRONOBIOLOGISTES D’UNE DOUZAINE D’UNIVERSITES EUROPEENNES* PAR RAPPORT AU CHANGEMENT ET A L’AVANCEMENT DE L’HEURE DE FIN MARS A FIN OCTOBRE, EN EUROPE.

Qu’ est-ce quel’horloge biologique?

Comme ce nom l’indique, les horloges biologiques marquent l’heure.Elles sont un mécanisme -trouvé dans pratiquement toutes les cellules de tous les organismes vivants, y compris chez les êtres humains -qui orchestre les comportements et les fonctions physiologiques à des moments précis de la journée.Ces horloges solaires contrôlent notre vie à de nombreux niveaux, allant de l’activation des gènes et de la régulation hormonale au comportement, aux facultés cognitives et à la performance -leur tâche est d’optimiser le métabolisme, les systèmes cardiovasculaire et immunitaire ainsi que notre rythme veille-sommeil dans le contexte de changements prévisibles sur une durée de 24 heures.La lumière et l’obscurité  sont les signaux clés qui synchronisent notre horloges biologiques sur 24 heures.

Les styles de vie moderne sont une agression pour notre horloge biologique

Puisque les horloges biologiques sont programmées dansnos gènes et sont donc individuelles, nous avons des chronotypes différents -certains d’entre nous sont des lève-tôt (alouettes), et d’autres des lève-tard (hiboux) et beaucoup d’entre nous se situent entre les deux.Ceci est facile à voir par rapport au sommeil -juste en vous comparant  à votre partenaire ou à vos voisins ou à votre adolescent.Les horloges des adolescents et des jeunes adultes les font dormir plus tard que les enfants plus jeunes et les adultes plus âgés.Les écarts entre les chronotypes «lève-tôt» et «lève-tard» peuvent aller jusqu’à 12 heures.Lorsque dans le passé, nous travaillions  encore à l’extérieur (avec une lumière 1000 fois plus intense qu’à l’intérieur des bâtiments),la différence n’était probablement pas supérieure à 3 heures. Les rythmes de vie moderne impliquent moins de lumière naturelle le matin et, par conséquent, nos horloges biologiques se sont mises à retarder, de façon significative, de sorte qu’elles nous font dormir beaucoup plus tard.

Qu’est-ce que le jetlag social?

Bien que la majorité de la population aille vers un chronotype plus tardif quand la lumière diurne est faible, les horaires de travail restent (relativement) précoces.En conséquence, notre horloge biologique  -notre temps intérieur –s’est éloignée des horloges sociales (c.à.d. de nos horaires de travail et emplois du temps scolaires).Cette situation ressemble au décalage horaire -lors d’un voyage sur plusieurs fuseaux horaires-et est donc appelé «jetlag social». Pour simplifier, le jetlag social est l’écart en heures, entre le moment où votre horloge biologique vous réveillerait naturellement et le moment où la sonnerie de votre réveil vous fait sortir du lit le matin.Cela vaut la peine de réfléchir à quel point notre temps de sommeil est plus court et notre réveil plus précoce les jours de travail comparés aux jours de repos.Cela est particulièrement vrai pour les adolescents et les jeunes adultes.Environ 80% des habitants des pays industrialisés utilisent régulièrement un réveil.Ils encourent une privation de sommeil chronique et un décalage horaire social.Le décalage horaire social semble agir comme un facteur de stress chronique.Il est associé aux addictions comme la nicotine, l’alcool, la caféine,  au surpoids, syndrome métabolique, et à la dépression.

Quelle est l’incidence de l’heure d’été sur la santé?

L’heure d’été consiste à avancer les horloges sociales d’une heure au printemps et de revenir en automne à l’heure «normale» du fuseau horaire**.Des effets aigus de ce dispositif apparaissent les jours suivant le changement d’heure: par exemple une augmentation des accidents et des crises cardiaques.Outre ces effets aigus, ce système accroît le jetlag social de façon chronique.Si vous souffrez d’un jetlag occasionnel lié à un voyage, les risques sont négligeables.Cependant, les preuves montrent des associations claires entre le décalage horaire social et les problèmes épidémiques dans la société occidentale (comme l’obésité).

Être exposé chroniquement à un jetlag croissant peut donc conduire à des déficits de santé et de performance qui coûtent (directement et indirectement) 1% du Produit National Brut dans l’U.E., soit 131 milliards d’euros au minimum, par an.

Nos horloges biologiques sont synchronisées selon le rythme et l’intensité de la lumière et de l’obscurité au fil des jours et des saisons et non pas selon notre réveil -matin.En conséquence, notre biologie ne répond pas aux changements de l’heure d’été, au contraire, au printemps,nous devons aller travailler une heure plus tôt** par rapport à notre horloge biologique.Pendant 7 mois, on ajoute une heure supplémentaire de décalage horaire social à la population européenne.                                                                             -* Université Ludwig-Maximilians de Munich, Charité Berlin,Universités de Würzburg, Bâle, Zürich et Padoue, Université d’Oxford, Erasmus University, Medical Centre Rotterdam, INSERM de Lyon, Université Semmelweis de Budapest et Académie tchèque des Sciences.   –

Note de l’Association LA MERIDIENNE:                                                                                         Dans l’U.E., Jet lag social permanent en Belgique, en Espagne, en France, au Luxembourg et au Pays-Bas!!! Nous devons aller travailler deux heures plus tôt par rapport à notre horloge biologique car nous sommes à GMT+ 2h, 7 mois sur 12, de fin mars à fin octobre et à GMT +1h, 5 mois sur 12, de fin octobre à fin mars! Hélas, nous ne retrouvons jamais l’heure solaire moyenne GMT+0, correspondant au méridien de Greenwich de notre fuseau horaire de référence.     Merci de diffuser.

NDL2018 ajourné, Une sacrée belle victoire quand même !

NDL2018 ajourné
Une sacrée belle victoire quand même !

Dans les années 1970, les premiers opposants au projet de Notre-Dame-des-Landes furent les paysans menacés d’expulsion sur les terres qu’ils cultivaient. Ils ont organisé les premiers rassemblements contre ce funeste projet.

Depuis 2001, les opposants au projet se sont rassemblés chaque été, voyant leur nombre s’étoffer très régulièrement et peser de manière évidente sur les enjeux et décisions.

Le 17 janvier 2018, après près de 50 ans de résistance acharnée, l’abandon définitif du projet fut annoncé de manière claire, nette et définitive, par le gouvernement. L’avenir de la ZAD n’était pas pour autant réglé…

Après avoir participé à la liesse générale du 10 février dernier pour fêter la victoire et « enraciner l’avenir » sur l’ex-ZAD, la Coordination des organisations opposées au projet de Notre-Dame-des-Landes avait souhaité organiser un dernier grand moment festif, les 7 et 8 juillet 2018, pour clore la tradition des rassemblements estivaux tant attendus et appréciés des militants.

La Coordination soutient la mise en place et la reconnaissance des différents projets agricoles et autres sur la zone. Elle s’investit dans la délégation de négociation avec la préfecture depuis des mois.

Aujourd’hui, force est de constater que depuis plusieurs semaines, le climat s’est beaucoup dégradé sur la zone. L’impossible remise en circulation de la départementale 281 et l’intervention policière de l’Etat ne se limitant pas à l’ouverture de ladite route, ont généré un déchaînement de violence, alors que la délégation était en pleine discussion avec Mme la Préfète.

Considérant que le climat actuel ne permet pas l’organisation d’une fête de l’ampleur des rassemblements que la Coordination a l’habitude de gérer – qui réunissent depuis plusieurs années, des dizaines de milliers de militants ou sympathisants – et considérant que la situation sur la zone reste très incertaine pour les mois à venir – le premier ministre donnant un délai de trois semaines aux occupants pour vider les lieux s’ils n’ont pas de projet agricole – la Coordination a décidé d’ajourner le rassemblement NDL2018 qu’elle avait annoncé pour les 7 et 8 juillet prochains.

La Coordination remercie les dizaines de milliers de personnes qui ont participé au succès des rassemblements estivaux toutes ces dernières années et tout particulièrement les milliers de bénévoles, les personnes des comités de soutien et celles en lutte contre d’autres Grands Projets inutiles et Imposés, qu’il s’agira de continuer à soutenir.

Elle invite chacun à garder en mémoire que le 17 janvier 2018, le projet d’aéroport fut abandonné grâce à eux tous.

Cette victoire est la leur, la nôtre à tous, une magnifique victoire populaire et collective !

La Coordination des organisations opposées au projet de NDL

La loi littoral, c’est l’intérêt général

Quand des délits sont commis contre l’environnement, qui est notre bien commun, leurs auteurs, personnes ou groupes constitués, se posent immanquablement comme des victimes et jamais n’assument leur rôle de coupables. C’est le cas pour les marées vertes, les pesticides, les extractions de sable et les particuliers qui construisent en zones non-constructibles et plus précisément au bord du littoral. Tout, sauf assumer ses fautes. Car, c’est incontestablement une faute, par ses modes de cultures, de favoriser les marées vertes toxiques et d’altérer la qualité de l’eau; une faute, par des extractions de sable, d’attenter à la biodiversité marine; une faute, par des substances chimiques, de commettre des dommages irréparables à la biodiversité terrestre et de menacer la santé humaine ; une faute, par des constructions en bord de mer, de dégrader des paysages naturels dont la beauté est reconnue par tous, y compris par ceux qui construisent là pour cette raison.
Chaque fois que l’environnement est agressé, c’est chacun d’entre nous que l’on agresse. C’est chacune et chacun d’entre nous qui sommes victimes. La défense de l’environnement est la défense de l’interêt général.
C’est ce qui fait aujourd’hui, hélas ! son malheur. Les agresseurs se font passer pour des victimes et ceux qui attaquent leurs méfaits pour leurs bourreaux. Et ça marche trop souvent. Combien de victimes objectives de ces délits accourrent pour sauvegarder les intérêts particuliers de ceux qui les commettent et violent ainsi l’intérêt général ? Et par effet inverse, les mêmes dirigent leurs reproches contre celles et ceux qui défendent cet intérêt général dont ils sont pourtant les premiers bénéficiaires ! Quel intérêt a un citoyen, qui ne possède aucun bien en bord de mer et qui n’aura jamais les moyens d’en possèder un, à signer une pétition pour sauver une maison dont les tribunaux ont ordonné la démolition  et qui a été construite en en connaissant tous les risques ? Il se prive ainsi d’une vue sur la mer à cet endroit, et surtout il veut priver tous les autres au seul bénéfice de ceux qui se la réservent pour eux seuls !
C’est pourtant, peut-être, le même citoyen ou la même citoyenne, qui aura manifesté contre une extraction de sable au large de cette maison, refusant de défendre les intérêts particuliers de la société extractrice, pour préserver l’intérêt général au travers de la sauvegarde de la biodiversité marine. Comment rendre compte de cette incohérence ? Tout simplement, parce que, dans le premier cas, ce citoyen ou cette citoyenne se sera identifié, émotionnellement, complètement à tort, à la situation de ceux à qui on ordonne légalement cette démolition. Cette émotion efface tout le reste et en particulier tout sens critique. Les auteurs de ces actes délictueux en jouent abondamment. Et comme, même à leurs propres yeux, il est plus glorieux de se faire victimes expiatoires plutôt que responsables de ses actes inconsidérés, quoi de tel que de broder un récit où se mêlent complots contre leurs personnes et calomnies à l’égard de celles et ceux qui ne demandent que l’application de la loi et le respect de l’intérêt général, ici, ailleurs, aujourd’hui, demain.
Mais ce citoyen ou cette citoyenne n’aurait jamais été dupé sans la faute grave de tous ceux qui ont en charge la défense de l’intérêt général, les élus et les préfets. Plusieurs fois condamnés pour faute par les tribunaux, ils récidivent dangereusement dans la violation de la loi et de l’intérêt général. Qu’il s’agisse de marées vertes, d’extractions de sable, de pesticides, de constructions en bord de mer, ils soutiennent trop souvent les intérêts particuliers de ceux qui les élisent. Ainsi, en échange d’un permis de construire accordé alors qu’il le sait manifestement illégal, un maire ménage son potentiel électoral pour être réélu, et laisse le « sale boulot », la tâche ingrate de défendre la loi et l’intérêt général à d’autres. Et il n’a d’autres moyens pour masquer sa forfaiture, que de stigmatiser les associations qui s’adressent aux tribunaux pour qu’ils suppléent par leurs ordonnances à la faillite de son action.
Ainsi va la politique aujourd’hui, ainsi va l’intérêt général… Comme quoi, derrière tout un débat sur l’avenir d’une construction illégale, se cachent des enjeux insoupçonnés qui révèlent tout un fonctionnement de nos institutions, d’abord au service d’intérêts privés. Faut-il s’étonner alors que la lutte contre le réchauffement climatique marque le pas, parce qu’elle passe bien après les complaisances à l’égard de lobbies fortement émetteurs de gaz à effets de serres ? Et il faudra plus qu’une maison en bois à Plestin-les-Grèves, construite illégalement en bord de mer, pour faire baisser la température du globe. Mais comme aucune action, si minime fut-elle, n’est à négliger dans ce combat qui engage l’avenir de l’humanité toute entière, il eût mieux fallu encore qu’elle ne fût jamais construite.
Yves-Marie Le Lay, président de Sauvegarde du Trégor

UNE PAGE SE TOURNE AU CRILAN…

Je dois les raisons de l’abandon de mon poste de Président aux adhérents et sympathisants du CRILAN et à toutes celles et ceux, de l’extérieur, avec lesquels j’ai travaillé.
Je suis un jeune de…79 ans : il était temps que je laisse cette responsabilité pour la pérennité  de la lutte.
Voici un bilan non exhaustif 
Président fondateur du CRILAN en 1975 et à nouveau de 2004 jusqu’au printemps 2018, sans cumul de responsabilités pendant mes fonctions politiques et institutionnelles (conseiller régional-1986-1989) et de 1992 à 2004, et réélu toujours de façon indépendante, député européen de 1989 à 1992, vice-Président de la commission énergie, recherche et technologie pour le groupe VERT européen. M’ont succédé un temps, Charles Guibert, Alexandre Boivin, Christian Lamotte, Jacques Piquery, Michel Frémont.
J’ai demandé à être remplacé en tant que président du CRILAN depuis plusieurs années : c’est maintenant le terme. Je n’exerce plus la présidence du CRILAN après que le nouveau conseil d’administration désigné par l’assemblée du 25 mars 2018 a été mis en place. Une passation s’est faite le 11 avril au niveau des responsables (Présidence, secrétariat … ) et continue de se faire progressivement  ( siège, transfert de matériel etc)
Je reste membre du C.A. tant que l’A.G. le souhaitera, que ma santé le permettra et que l’orientation du CRILAN me conviendra.
Parallèlement, toujours à mes côtés, Paulette, abandonne le secrétariat épuisée par les lourdes tâches organisationnelles, en particulier du rassemblement du 30 septembre 2017 à  STLô et le 15 mars dernier, de la venue réussie, à Flamanville, de Naoto KAN, Premier Ministre japonais au moment de la catastrophe de Fukushima. Elle reste à ce jour au Conseil d’administration afin d’ assurer le passage nécessaire.
Le CRILAN existe depuis plus de 40 ans (cf brochure) dans un état très centraliste, associant capitalisme d’Etat avec le nucléaire, avec un système capitaliste privé très libéral, et ce, dans un régime politique de type bonapartiste. 
Le Cotentin est devenu peu à peu un bastion du nucléaire avec : 
  • la fabrication de sous marins nucléaires à l’arsenal de Cherbourg,
  • La première usine du CEA (en secours en cas d’accident à Marcoule) pour extraire le plutonium nécessaire à la bombe à partir des combustibles irradiés (1%)  des centrales nucléaires et ce, à la Hague, accompagnée du centre de stockage Manche géré, à l’origine par INFRATOME, entreprise privée disparue ( mais pas les déchets, environ 100kg de plutonium.) La COGEMA  a pris la suite pour des raisons commerciales, à partir de 1976 ( contrats étrangers) devenue plus tard AREVA NC et maintenant ORANO.
  • Le terminal ferroviaire de Valognes.
  • Les transports routiers de plutonium vers Marcoule où se fabrique le MOX. 
  • La centrale EDF , à Flamanville, choix politique et technique ( pour fournir l’électricité à une usine de la Hague qui visait un formidable développement,  prévue avec une  ligne THT de 400 000 volts revue à…90 000) .
  • Le poste de transformation THT de l’Etang-Bertrand.
LE CRILAN A TENU, DANS LES DIFFICULTES, SON RÔLE D’INFORMATION :
  • En Région
  • Meetings et rencontres avec Cabu, J.Y Cousteau, le général de Bollardière, René Dumont, Georges Arnaud, Solange Fernex… et tellement d’autres qui nous ont soutenus aussi bien moralement que financièrement… 
  • De nombreux étudiants, lycéens et débats dans les Facs.
  • Réunions publiques contre l’enfouissement des déchets.(Athis, Barfleur, Fougères, Bais…).
  • Participation à des actions, avec d’autres assos ( contre le MOX, les couloirs de lignes THT…)
  • Participation aux CLIs, le I signifiant info est non intégration et cogestion
Aux niveaux national et international : 
Compte tenu de la situation « privilégiée » du CRILAN  et du Cotentin :
  • Réceptions et déplacements de militants en relation avec notre stratégie de contournement du mur de la honte de la Hague ( Grillages, police, armée…)
  • Avec l’étranger : Niger, ( Touaregs), Japon (dès 1977, puis Fukushima), Suède, Allemagne ( Wackersdörf, Gorleben),  Italie, Suisse, Tchernobyl (avec le groupe Vert au Parlement européen), Belgique, Pays-Bas, Finlande( Olkiluoto), USA ( contre la construction par AREVA d’une usine de fabrication de MOX, et contre la reprise éventuelle de l’extraction du plutonium avec la commission OBAMA, dite «  Blue Ribbon » à Cherbourg, avec succès, en relation avec l’Institut de recherche pour l’énergie et l’environnement de Washington.(IEER)
  • En France, quant aux projets de centrales nucléaires ( Le Pellerin, Le Carnet, Plogoff, Plouezec, ST Jean du Doigt, avec succès), mais aussi à Malville, Civaux, Golfech etc.. et quant aux projets de centres d’enfouissement de déchets à Parthenay, Segré, Angers, la Bresse, l’Aisne, les Cévennes, avec succès sauf …à Bure où le CRILAN est aussi allé à plusieurs reprises.Les combats à la Hague et à Bure ne doivent pas à être séparés.
LE CRILAN A ETE AU COEUR DES LUTTES ET DES ACTIONS :
Seul ou avec des collectifs, quels que soient les Gouvernements ,
  • Contre l’extension de l’usine de la Hague à des fins commerciales avec l’Union Régionale CFDT, en 1976 . Blocage et retour d’un train de déchets allemands en gare de Mézidon ( été 1981). 
  • Contre l’arrivée des déchets au port de Cherbourg et par voie ferrée. Dans un premier temps avec d’autres associations mais aussi partis politiques et syndicats de Gauche qui nous ont ensuite abandonnés , les uns après les autres.
  • Avec le Réseau Sortir du Nucléaire ( adhésion du CRILAN, et membre du C.A de 2004 à la crise de 2010), avec lequel, le CRILAN a organisé le rassemblement de Cherbourg, en avril 2006 contre l’EPR ( 25 000 à 30 000 personnes).
  • Avec les comités locaux anti-EPR et THT.
  • Avec le collectif antinucléaire Ouest depuis 2015 ( Rassemblement de Siouville et de STLô en 2016 et 2017).
  • En 1977, occupation d’un mois du site de Flamanville et dépôt des grillages.
  • Mise en place d’un GFA, comme au Larzac pour éviter les emprises de terrains. Résultats: environ 18 mois de retard seulement et obligation, pour EDF de procéder à une concession sur la mer de 36 hectares pour compenser son espace réduit.
  • Divers recours en justice, notamment celui de la mise en examen d’AREVA et  la perquisition  de son siège, contre le stockage illégal de déchets étrangers, et également contre l’ANDRA, qui ont abouti à l’arrêt des travaux sur le CSM, la nomination d’une commission dite Turpin sur son contenu, mais pas à la reprise du stockage Nord Est en 1996/97 : les travaux conseillés ne sont pas encore effectués, mais ces deux recours  principaux ont permis l’accélération des retours de déchets aux pays d’origine.
  • Quant à la justice d’ETAT, rendue par le Conseil d’ETAT, mieux vaut ne pas compter sur sa neutralité. 
En conclusion : 
De nombreuses victoires auxquelles le CRILAN a contribué en France et à l’étranger, 
Mais des victoires seulement partielles et  des défaites dans une région qui s’est vue colonisée par le nucléaire : 
  • 2 réacteurs et non 4 à Flamanville mais le 3 ème en fin de construction, L’EPR à risque !
  • Une usine sur 2 seulement en fonctionnement à la Hague. (1000 à 1200 tonnes/an au lieu des 2000 souhaitées à l’origine). La plupart des projets de stockage de déchets en profondeur ont été abandonnés.
Plus mouvementiste ( par en bas) que partidaire ( par en haut), je suis plus convaincu que jamais de la nécessité de la lutte pour des raisons, non seulement  environnementales et sanitaires, mais aussi sociétales, face aux limitations des libertés démocratiques et encore éthiques pour un avenir non mortifère. Et ce, quels qu’en soient les modes d’organisation face à l’état nucléaire.
 Rien ne se serait fait sans vous, et, avec vous, l’action a été utile malgré la spécificité de la France nucléaire et du Cotentin. Que la lutte continue ! …
Le 23 avril 2018, 
Didier ANGER

En finir avec les réacteurs nucléaires du Bugey : Rassemblement, conférence de presse et conférence-débat à Grenoble le jeudi 26 avril 2018 à 18h

En finir avec les réacteurs nucléaires du Bugey :

Rassemblement, conférence de presse et conférence-débat à Grenoble

le jeudi 26 avril 2018 à 18h

Les groupes de la coordination Stop-Bugey* organisent un rassemblement suivi d’une conférence de presse à Grenoble le jeudi 26 avril 2018 à partir de 18h dans le parc Hoche au pied de la statue « L’enfant de Tchernobyl ».

Le Maire de Grenoble, des élus et autres personnalités locales, signataires de la lettre ouverte adressée fin janvier au Ministre Nicolas HULOT et aux administrateurs d’EDF, prendront la parole.

Un porte-parole de la coordination présentera :

  • les dangers que fait courir à toute la région le site nucléaire du Bugey,

  • la démarche engagée début janvier pour obtenir, du Ministre de la « transition écologique et solidaire » et du conseil d’administration d’EDF, la mise à l’arrêt définitif avant leur quatrième visite décennale des 4 réacteurs nucléaires en service (lettre ouverte et pétition),

  • le dossier destiné à la commission d’enquête parlementaire sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires françaises.

La conférence de presse sera suivie par une conférence-débat entre 20h et 22h à la salle du Petit Angle, 1 rue Président Carnot. Joël GUERRY, administrateur de Sortir du nucléaire Bugey et membre de la Commission Locale d’Information du Bugey, animera cette conférence.

En cas d’intempéries la conférence de presse se tiendra à la salle du Petit Angle, 1 rue Président Carnot.

* Groupes de la coordination Stop Bugey : Association Chalonnaise pour la transition écologique (ACTE), Arrêt du nucléaire Savoie, Rhône-Alpes sans nucléaire (RASN), Sortir du nucléaire Isère, Sortir du nucléaire Bugey.

Bugey26Avril18 -tractA5

Plan rassemblement Grenoble 26-04-2018

L’accord UE/Mercosur vu de Rio de Janeiro lors du FSM de Salvador de Bahia – 15 mars 2018

Le CR a paru dans Mediapart le 22 mars – Blog Jacqueline Balvet (Attac). Extraits : 

L’atelier s’est tenu le lendemain matin de l’assassinat à Rio de Janeiro de Marielle Franco, élue à la Ville de Rio et militante emblématique de défense des droits des femmes noires : de ce fait, l’atelier a été considérablement raccourci avec moins d’intervenants que prévu, afin de permettre à toutes et tous de participer à la marche de protestation en fin de matinée à l’entrée de l’université.

Les premiers intervenants ont fait un point général sur les accords de libre-échange insistant sur le secret des négociations, l’impossibilité pour les députés d’accéder facilement aux textes, sur le retrait de Trump du TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership) et sur les conséquences dramatiques de l’ALENA (accord de libre-échange nord-américain) – que Trump veut renégocier – sur les populations mexicaines.

Plus particulièrement, Luciana Ghiotto (Attac Argentine) a évoqué la campagne contre l’ALCA (Zone de Libre-échange des Amériques) – démarrage des négociations en 1994 – campagne qui a mis en déroute ce traité avec le départ en 2005 de plusieurs pays : Vénézuela, Argentine, Brésil, dont certains étaient en train de construire l’ALBA, Alliance Bolivarienne des Amériques (1). La campagne contre l’ALCA a mobilisé énormément, la mobilisation contre l’accord UE/Mercosur est autrement plus difficile qu’elle l’avait été contre l’ALCA : les mouvements sociaux sont aujourd’hui beaucoup plus divisés et les syndicats restent trop silencieux.

A propos de l’accord UE/Mercosur, on peut rajouter quelques précisions :

> Cet accord va avoir des conséquences dramatiques pour les populations des pays d’Amérique Latine, en particulier les communautés indigènes et les paysans. Un appel, lancé par l’Alliance pour la biodiversité liste douze raisons de dire non à cet accord (2) : négociations secrètes, profit aux grandes entreprises du nord et aux élites agro-exportatrices du sud, problèmes multiples liés à l’agro-industrie, semences criminalisées et privatisées, propriété intellectuelle, services offerts aux transnationales de l’UE, perte de la souveraineté alimentaire et des droits des peuples autochtones, marchés publics et non promotion des PME, mesures sanitaires et phytosanitaires au désavantage des pays du sud, entreprises d’état soumises à la concurrence, libre circulation des données informatiques.

> Ces conséquences pèseront également sur les populations des pays de l’UE. Cet accord est particulièrement un désastre pour le climat : l’élevage bovin au Brésil est responsable à lui tout seul de 80% de la destruction de la forêt amazonienne, à cela s’y rajoute l’agro-industrie de la canne à sucre pour fabriquer de l’éthanol : or, le quota de 600 000 tonnes proposé par l’UE, c’est deux fois ce que l’Europe importe pour ses propres besoins de bioéthanol.

Les exportations de viande et volailles prévues dans l’accord sont aussi très inquiétantes : les mesures sanitaires et phytosanitaires ignorent un principe de précaution déjà largement minimisé, laissant la porte ouverte aux viandes et volailles nourries aux OGM et piquées aux hormones : seulement 2% des bovins, au Brésil, sont enregistrés dans le système de traçabilité (3). Le scandale de la viande avariée (4) de mars 2017 n’est pas là pour rassurer.

De plus, les 100 000 tonnes de boeuf et 90 000 tonnes de volailles prévues pour l’importation menacent l’emploi de 25 à 30 000 éleveurs français qui risquent de disparaitre, les petits paysans étant les plus vulnérables. Le chapitre sur la propriété intellectuelle accentue les difficultés futures ds petits paysans qui ne pourront plus utiliser leurs semences traditionnelles pour leurs cultures.

En ce qui concerne l’accord avec le Mercosur, et par rapport au début des négociations il y a 18 ans, de nouvelles règles qui favorisent encore plus les transnationales ont été incluses dans toute négociation : la clause cliquet ne permettant pas de revenir en arrière et les règles de concurrence vont pénaliser les pays d’Amérique Latine dans tous les chapitres de l’accord : services, accès aux marchés publics, propriété intellectuelle, industrie, etc …..

L’Union Européenne a produit des rapports mensongers, réalisés par des experts proches des transnationales, qui vantent les mérites et les bénéfices de tels accords : plus de croissance, plus d’emplois, alors qu’en fait cet accord apportera une destruction de la biodiversité ainsi que des populations indigènes et paysannes.

Notes :

(1) bref historique : En même temps que l’Union Européenne négociait avec le Mercosur, elle entamait des négociations avec le Mexique, le Chili, la Colombie et le Pérou. Seuls ces deux derniers ont finalisé un accord avec l’UE en 2013 et l’Equateur a fait volte face après son retrait de l’ALCA et les a rejoint en 2016. Pendant la même période, commençaient les négociations de l’accord Union Européenne/Mercosur, marché commun du sud avec Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay, Vénézuela, Bolivie. Suite à des désaccords internes et la volonté des pays d’y intégrer les principes de l’ALBA (coopération, complémentarité, solidarité), ces négociations ont eu beaucoup de mal à avancer et se sont arrêtées en 2004 puis en 2010.(2) http://bilaterals.org/?douze-raisons-pour-lesquelles-nous&lang=en

(3) lettre d’information n°12 Interveb – janvier 2018

(4) https://www.lesechos.fr/22/03/2017/LesEchos/22409-067-ECH_le-scandale-de-la-viande-avariee-plonge-le-bresil-dans-la-crise.htm

Bonne lecture et à bientôt pour des mobilisations plus que jamais nécessaires
Henri Guillou

ACTION POUBELLES CONTRE BURE

APPEL DES POUBELLES 

CONTRE LE PROJET DE POUBELLE ATOMIQUE DE BURE 

Nos Poubelles n’acceptent pas d’être assimilées à la méga poubelle atomique de Bure où le gouvernement veut entasser à 500 mètres de profondeur les déchets les plus radioactifs à très longue vie produits par les 58 réacteurs nucléaires français depuis leur mise en service.

Nos Poubelles ne cautionnent pas cet enfouissement irréversible de déchets radiotoxiques et inflammables pour certains, qui devront être ventilés pendant plus d’un siècle et resteront extrêmement dangereux durant des centaines de milliers d’années.

Faire croire qu’enfouir ces déchets c’est en régler le problème est une aberration. Ce n’est que les “mettre sous le tapis”

La sécurité est loin d’être assurée (risques sismiques, risques d’incendie, risques terroristes, risques de rejets radioactifs gazeux). En témoignent des documents internes de l’ANDRA, l’agence en charge de la construction du centre d’enfouissement.

Nos Poubelles s’opposent à la contamination de la région de Bure mais aussi à la mise en danger des générations futures.

Des alternatives existent (Stockage dans des conditions permettant de faire face en cas d’incident). Et puis il est urgent de ne plus produire de nouveaux déchets nucléaires, donc de sortir du nucléaire !

Voir le site d’information www.burestop.eu 

Aussi nos Poubelles ont décidé de se “customiser” pour afficher leur désaccord avec ce projet de POUBELLE ATOMIQUE. 

COMMENT FAIRE ? 

• Imprimez l’affichette.

• Collez-la en permanence sur votre poubelle de rue personnelle, telle quelle ou plastifiée (sur une, deux, voire quatre faces…).

• Pour montrer la détermination de votre poubelle, vous pouvez la laisser plus qu’il ne faut dans la rue…

• Relayez cette action et incitez vos amis, famille et voisins à faire de même

Vous pouvez faire un peu plus :

• Prenez une chouette photo de votre poubelle, avec ou sans mise en scène, avec ou sans vous (laissez libre cours à votre créativité !).

• Envoyez la photo à burecnon@yahoo.com (en précisant votre commune et votre département). 

Retrouvez ici toutes les photos des poubelles participantes : 

contre les poubelles nucléaires

Pourquoi l’eau est (encore) un problème en Cornouaille ?

Plovan-24-03

Les associations environnementales du Sud-Finistère alertent l’opinion sur la situation alarmante des cours d’eau et de la mer. Deux événements sont organisés : une conférence-débat à Plovan, sur l’état de la baie d’Audierne et un pique-nique festif à La Torche, contre les pesticides.

L’eau, c’est la vie. Pourtant, l’eau va mal. À la croisée de la journée mondiale de l’eau et de la semaine des alternatives aux pesticides, les associations environnementales de Cornouaille (1) alertent l’opinion sur l’importance de la préservation de la ressource en eau, ce bien commun.

Pesticides et nitrates

Quelle est la situation dans le Sud-Finistère ? Pour l’eau potable, « les normes sont désormais respectées, mais aux prix de traitements chimiques », explique Arnaud Clugery, d’Eau et rivières de Bretagne. En revanche, la qualité de l’eau des rivières, des nappes et des côtes reste mauvaise. En cause : l’épandage de pesticides, de lisiers qui favorisent les nitrates (et donc les algues vertes).

« Il faut de l’ambition pour réduire les nitrates, et cela passera par une adaptation de l’agriculture. Nous demandons par exemple la publication de la carte répertoriant les dérogations à la règle de l’interdiction d’épandage sur la bande des 500 m de la côte. Nous pensons qu’elles sont tellement courantes qu’elles sont devenues la règle. Quant aux pesticides, on exige un plan de sortie de la chimie. »

Mais le problème vient également des réseaux d’assainissement, qui débordent ou qui fuient parfois, contaminant les milieux. « Nous demandons une réelle politique littorale d’urbanisme, compatible avec les milieux. »

“L’eau est un atout pour l’économie”

« L’eau est un atout pour notre économie. Le tourisme, la pêche, les activités de loisir en dépendent. Nous avons tout intérêt à prendre ce problème à bras-le-corps. »

Pour faire prendre conscience de l’urgence de la situation, deux événements sont organisés : une conférence-débat intitulée « Quel avenir pour la baie d’Audierne ? » à Plovan, samedi 24 mars (18 h, salle polyvalente), avec pour invités l’agronome Jacques Caplat et Yves-Marie Le Lay, auteur du livre Les Marées vertes tuent aussi.

« On voit la baie d’Audierne comme très nature, mais lorsqu’on y regarde de près, c’est une zone très fragilisée par les pollutions », souligne Jean Hascoët, de l’association baie de Douarnenez environnement. Le lendemain, à La Torche, un grand pique-nique festif (avec une action collective surprise) est organisé à midi sur le thème « Pesticides : stop maintenant ! ».

(1) Collectif pour une alternative aux fermes usines en Pays bigouden, Sur un air de terre, L’onde citoyenne, Eau et rivières de Bretagne et Alerte à l’Ouest.

Infos pratiques

Samedi 24 mars, à 18 h, conférence-débat “Quel avenir pour la baie d’Audierne”, en présence de Jacques Caplat et Yves-Marie Le Lay, salle polyvalente de Plovan. Dimanche 25 mars, à midi, pique-nique festif “Pesticides : stop maintenant” à La Torche, puis à 15 h création collective.

D’après Ouest France

L’Écho du Triangle du 14 mars 2018

Suite à l’annulation de l’arrêté préfectoral de création de la ZAC Triangle de Gonesse, l’Établissement public foncier d’Ile-de-France (EPFIF), réagit en mauvais perdant.

Le CPTG a reçu par huissier de la part de l’EPFIF une sommation de quitter les lieux, à savoir la parcelle du Triangle de Gonesse, où plusieurs centaines de sauveteurs de terre sont venues planter, semer et manifester le 21 mai dernier.

L’EPFIF nous « fait sommation de procéder à la suppression, à vos frais, des plantations effectuées sans droit ni titre sur la parcelle et de façon générale de quitter les lieux de toutes personnes et de tous biens, et ce immédiatement et sans frais. »

L’EPFIF n’a jamais pris aucun soin de cette parcelle qui peut produire de quoi nourrir la population.

Contre les ennemis des terres, le CPTG appelle tout-e-s les sauveteurs de terre à venir sur le Triangle, chemin de la Justice à Gonesse, le DIMANCHE 18 MARS À 14H avec petites ou grandes pelles, gants, pots, outils de jardin, brouettes et teeshirts « Sauveteur de Terre ».
Pour s’y rendre :

  • RER B Parc des expositions, puis sortie avenue des Nations, bus 20, arrêt le plus proche à Gonesse : Carrefour de la Fontaine Cypierre, ou train + vélo.
  • ou dans Gonesse aller en haut de l’avenue du 12ème Régiment de Cuirassiers, au giratoire aller tout droit, puis prendre à droite Chemin de la Justice.

Voir plan d’accès ICI.

Pour retrouver NOTRE COMMUNIQUE de presse du 12 mars, voir ICI

Pour lire notre REVUE DE PRESSE du 12 au 14 mars, voir ICI

La terre ne nous appartient pas, nous l’héritons de nos ancêtres et nous l’empruntons à nos enfants.

L’ARRÊTÉ DU PRÉFET DU VAL-D’OISE DU 21 SEPTEMBRE 2016 AUTORISANT LA CRÉATION DE LA ZAC DU TRIANGLE DE GONESSE ANNULÉ PAR LE TRIBUNAL ADMINISTRATIF DE CERGY-PONTOISE
C’est une belle victoire. Merci à toutes celles et tous ceux qui l’ont rendue possible, particulièrement notre avocat, Me Étienne AMBROSELLI, et notre équipe d’avocats et de juristes bénévoles. Merci aussi aux centaines de donateurs qui nous permettent de faire face aux frais financiers inhérents à toutes les procédures juridiques.

Mais tant que les promoteurs de cette urbanisation des meilleures terres agricoles jouxtant Paris juste au sud de Roissy n’abandonneront pas la partie, nous devons poursuivre notre mobilisation. Ne lâchons rien et « à la fin c’est nous qu’on va gagner ! », comme dit le journal picard FAKIR.

Pour retrouver NOTRE COMMUNIQUE de presse du 7 mars, voir ICI

Pour lire notre REVUE DE PRESSE des 6 et 7 mars sur ce jugement, voir ICI

Pour découvrir le TEXTE INTÉGRAL du jugement, voir ICI

Pour plus d’explications, allez sur la page d’accueil de notre site

Une date à retenir :

DIMANCHE 27 MAI 2018

GRAND RASSEMBLEMENT FESTIF

SUR LES TERRES AGRICOLES

DU TRIANGLE DE GONESSE

Nous comptons sur la présence de tou-te-s nos ami-e-s