Johnny et les paradis…fiscaux

Bonjour ,

Si je me permets de vous faire un courriel c’est que je ne sais plus à qui faire appel pour faire entendre des voix qui ne sont pas des pigeons .

Car, si toutes les couleurs et les goûts sont dans la nature, je suis scandalisée par tous les hommages qui sont faits à une personne (peu importe les qualités artistiques que pouvait avoir ce personnage) mais qui a tout fait pour ne pas payer d’ impôts en France (résident suisse, tenté par  la nationalité  monégasque voir de la belge) . Il suffit de voyager dans des pays étrangers de langue non francophone pour se rendre compte qu’il ne vendait ses disques que dans notre bon pays et il aurait dû rendre une partie à la nation (hôpitaux / écoles / musées) en étant un contribuable mais aujourd’hui nous prendre “notre” argent pour payer à ce genre de citoyen qui prend (un max) et ne veux / voulait rien redonner ni participer à la collectivité de la Nation sauf  à venir se faire soigner dans nos hôpitaux financés par NOS impôts et pas les siens  …. NON NON NON et re-NON d’autan qu’il devrait ? se faire enterrer à Saint Barth paradis fiscal s’il en est !!!!!

Il serait bien que des milliers de voix s’élèvent pour rappeler ces petits détails et demandent que les frais soient pris en charge par la famille ou les fans peu m’importe mais pas par moi /nous contribuable(s) ; et pourquoi pas une statue pour Madame BETTANCOURT (grosse fortune qui elle aussi savait apprécier les paradis de son vivant)
R-P B

Agence cornouaillaise commune Enercoop-Transacteurs ?

Désireux de voir la Transition écologique solidaire en général et les usagers d’Enercoop en particulier devenir majoritaires dans ce pays, comme je l’ai expliqué à l’AG d’enercoop, Cyberacteurs souhaite mettre en place le projet transacteurs le réseau économique et social des acteurs de la transition écologique solidaire.

Le principe en est de transformer en atout de communication les efforts des acteurs économiques pour s’engager dans la transition : par exemple devenir sociétaire ou usager d’Enercoop vous coutera 10 ou 15% plus cher en électricité mais vous ouvrira grâce au réseau transacteurs les consomacteurs qui souhaitent l’abandon du nucléaire et l’émergence d’une transition écologique solicaire.

Si l’un de vos salariés était partant pour ce double défi d’ouvrir une antenne d’Enercoop et de tester le lancement de transacteurs sur la Cornouaille, je propose au titre de cyberacteurs de fournir le local et d’assurer le bout de poste (mi-temps ?) d’animateur de réseau chargé de la mise en place de transacteurs au titre d’une convention à discuter avec le CA d’Enercoop Bretagne si celui-ci est partant pour mener avec Cyberacteurs cette expérimentation qui pourrait avoir valeur d’exemple pour d’autres territoires.

Ambassadeurs-ambassadrices d’Enercoop-Transacteurs ?

Auprès des professionnels

L’idée inciter tous les sociétaires et usagers d’Enercoop, tous les abonnés et adhérents de Cyber@cteurs et des réseaux amis à se faire les ambassadeurs de la transition auprès de tous leurs forunisseurs en leur distribuant un tract qu’ils ou elles signeraient disant je souhaite réserver mes actes d’achat à des professionnels engagés dans la transition et sociétaires et usagers d’Enercoop et de transacteurs ; si vous souhaitez me conserver comme client-e, je vous invite à adhérer à Enercoop pour votre électricité ce qui vous vaudra le droit de revendiquer votre appartenance au réseau Transacteurs.

Auprés des particuliers

En allant à la rencontre des adhérents actuels ou potentiels d’énercoop pour faire avec eux le point sur leurs consommations et leur proposer des économies possibles dans ces consommations (énergie, eau, déchets, transports…)

Auprès du grand public

En mettant sur pied des cycles de conférences, d’animations, de films autour de l’idée de transition écologique solidaire

Merci de vos avis sur ces propositions.

Amicalement

Alain
PS : différents textes plus anciens sur ce sujet

TRANSACTEURS : les acteurs de la transition Ecologique Solidaire

Des ACTES : Associations Citoyennes de la Transition Ecologique Solidaire sur tous les territoires

L’expérience du mégot ou comment faire sa propre transition énergétique

Appel à multiplier les villages des alternatives

Appel à multiplier les villages des alternatives

COLLECTIF POUR UNE TRANSITION CITOYENNE

Pas un euro de plus pour les énergies fossiles !

Le 12 décembre, 2 ans après l’adoption de l’Accord de Paris, la France accueillera le sommet international “Finance et climat” initié par le gourvernement d’Emmanuel Macron. A cette occasion, plusieurs ONGs, associations et acteur.trice.s de la société civile appellent à une grande mobilisation pour dire haut et fort : pas un euro de plus pour les énergies du passé !

Le compte n’y est pas : les émissions de gaz à effet de serre continuent à augmenter à un rythme soutenu, les États ne tiennent pas leurs engagements et accordent des subventions, aides au développement ou prêts à l’industrie fossile et aux promoteurs des fausses solutions, au premier rang desquels le nucléaire. Les banques et les compagnies d’assurances soutiennent elles aussi les projets destructeurs du climat.

Le REFEDD avait d’ailleurs pris position fin 2016 contre l’investissement des écoles et universités dans les énergies fossiles dans son communiqué « Libérons l’enseignements supérieur des énergies fossiles ».

Une économie destructrice

Maintenir le réchauffement climatique en dessous des 2°C, c’est à dire une terre vivable et vivante, impose de stopper ces financements à leur source : pas un euro de plus ne doit aller vers les activités destructrices du climat. Les financements doivent être intégralement réorientés dans le soutien à la transition vers des sociétés justes et durables.

C’est pourquoi avec 350.orgAlternatiba, les Amis de la Terre FranceANV-COP21Attac FranceBizi!, la Confédération paysanne, la Coordination Eau Bien Commun France, la Coordination Eau Bien Commun Ile de France, le CRIDFrance Nature EnvironnementNotre Affaire à TousGreenpeace France, la Fondation pour la Nature et l’HommeOxfam France, le Réseau Action Climat France, le Réseau sortir du nucléaireSciences Po Zéro Fossile et l’Union Syndicale Solidaires nous préparons des mobilisations de masse, pour faire entendre nos voix.

Illustration @Roussel Victoria

LES RENDEZ-VOUS POUR DIRE « NON » AUX ÉNERGIES FOSSILES

  • Préparez la mobilisation grâce aux ateliers organisés par les associations et ONGs du mouvement :

Samedi 09/12 : 10h00 – 13h00 Atelier banderoles et pancartes

Dimanche 10/12 : 11h – 13h Atelier de préparation à l’action

Lundi 11/12 : 19h-20h30 Répétition générale

Tous les ateliers ont lieu au 23, rue du Château Landon, 75010 Paris

  • Le 10 décembre

Participez à un Tribunal des peuples qui, après les témoignages des personnes impactées, jugera la finance climaticide. Retrouvez toutes les informations sur l’événement Facebook dédié

>>> Tribunal des peuples impactés par la finance climaticide <<<

  • LE 12 DÉCEMBRE

Nous nous retrouverons au lever du soleil, pour une action de masse, dans un lieu iconique de Paris pour faire entendre haut et fort notre voix et appeler la France et la communauté internationale à passer enfin aux actes et exiger l’exemplarité de la France. Toutes les informations sur l’événement Facebook ci-dessous.

>>> Grande mobilisation : Agissons pour sortir des énergies du passé <<<

Etudiant.e.s, si vous souhaitez rejoindre la mobilisation, faites le savoir et inscrivez-vous ici ou suivez la page Facebook du mouvement pour ne rien rater des actualités. 

¿ Яenversante !

Présentation du projet de ré-édition d’une planisphère alternative de Gérard Onesta : une autre vision du monde, qui renverse les certitudes périmées… 

Alexis Lecointe – janv. 2017

J’écris « une » planisphère car beaucoup d’êtres humains en me parlant du projet disent « une planisphère », et après tout sphère est féminin, donc une sphère à plat = une planisphère…

Dans le cadre de mon travail de conférencier gesticulant, je souhaite diffuser une planisphère alternative qui était épuisée dans le commerce. Ce document présente le projet de ré-édition. Lis-le, partage-le, et commande des planisphères dès maintenant !

Si tu n’as pas le temps de lire, va directement au dernier chapitre « Tu veux une planisphère ? » 😉

I.Origine du projet : les planisphères ne poussent pas dans les arbres…

Je travaille depuis mars 2013 sur la création d’une conférence gesticulée qui s’intitule « Travail libre, revenus de base et autres rêvolutions – une conférence gesticulée d’Alexis Lecointe, 32 ans, retraité ». Pour comprendre pourquoi je suis retraité, venir voir la conf ! 😉

Au début de cette conférence-débat participative il y a un petit jeu avec les participant·es : le jeu des 7 différences. Il s’agit de deviner ce qui différencie deux visions du monde différentes à partir de deux planisphères (grandes cartes couleur représentant la planète Terre à plat) :

  • –  D’abord celle que chacun·e d’entre nous connaît à coup sûr, avec la France au centre en haut, l’Afrique en- dessous écrasée en tout petit, les pays en couleurs et le Nord vers le haut. C’est celle que j’appelle la planisphère de la domination, outil de propagande, monopole de vision du monde (voir chapitre suivant pour des explications !).
  • –  L’autre est celle, à peu près introuvable jusqu’à maintenant, éditée pour la première fois en 1992 par Gérard Onesta, qui était à l’époque Vice-président du parlement européen (Europe Ecologie Les Verts). Vous avez vu, voire découvert, en première page, une image de cette planisphère alternative.Cette introduction dans la conférence gesticulée permet d’amener une métaphore, celle d’un renversement des évidences entre : une vision dominante qui semble figée, « avoir un revenu pour ce que je FAIS » (≈ mon emploi, pour la majorité des être humains puisque celles et ceux qui ont un revenu sans être obligé·es d’avoir un emploi sont des rentier·ières, une minorité) incarnée dans la planisphère de la domination, et la possibilité de vivre une autre réalité que celle présentée comme la seule possible (un monde de compétition, de domination/soumission et de pouvoir de l’argent), autre réalité qui s’incarne dans la planisphère alternative, « avoir un revenu parce que je SUIS » (revenu d’existence inconditionnel, salaire à vie, etc).

    Et oui, la cartographie, c’est de la politique !
    Et non, les planisphères ne poussent pas dans les arbres…
    Une représentation du monde n’est jamais « naturelle » ou « neutre »… Sous des apparences scientifiques, mathématiques, sous couvert d’ « objectivité technique », il s’agit en réalité de choix subjectifs, et même politiques (au sens de politique = « vie de la cité » : comment vivre ensemble, dans quel monde, quelle vision des êtres humains avons-nous, etc)… Rappelons que la cartographie a d’abord été inventée pour faire la guerre, et/ou pour la découverte de nouvelles terres à conquérir, donc en appui de politiques impérialistes.

    La planisphère de Gérard Onesta que je souhaite ré-éditer est aussi subjective que la planisphère de la domination, mais elle présente une vision que je trouve plus intéressante, coopérative, et belle. C’est la carte de la planète Terre que je connais qui va le plus loin dans le questionnement des évidences et conventions habituelles.

    II. Pourquoi cette planisphère et pas une autre ? A. Sur le fond

    Petite analyse de ce qui ne me convient pas dans les planisphères impérialistes vendues partout (pour le reste, venir en discuter à un atelier Kréa’Labz cartographie !)…

    1) Vous avez dit impérialiste ?

    De quoi je parle en disant cela ?
    Je parle de ce qui est disponible pour une personne qui veut se procurer une planisphère. Si vous alliez en librairie (ce que vous n’aurez peut-être plus envie de faire après avoir lu tout ça!), pour acheter une planisphère, y’a un risque qu’elle ressemble à ça :

    Je l’appelle maintenant : planisphère de la domination, européo-centrée, impérialiste, récupourrie, discriminante, rétrograde, raciste, capitalisto-centrée, périmée, et plein d’autres expressions à inventer… Il en existe en réalité plusieurs versions, avec des petites différences entre elles : couleurs des pays, drapeaux ou pas drapeaux, taille de la planisphère, etc. Mais ce sont des détails et sur le fond c’est toujours la même vision du monde, la même subjectivité qui est montrée.

    Cette planisphère c’est le continent Africain en tout petit, sous l’Europe : le message graphique est que les africain·e·s sont en petit, en-dessous de nous. Ce message graphique peut amener à penser, ou trouver « normal » de penser : « Les africain·e·s sont en-dessous de nous, des inférieur·e·s quoi… ». Cette carte invite selon moi aux mécaniques racistes, à la discrimination, au néo-colonialisme, parce qu’elle suggère, par sa manière de représenter les choses, une hiérarchie, une inégalité entre les êtres humains. Dans cette vision, les pays artificiellement agrandis et placés en haut de la carte sont les mêmes qui s’autoproclament « développés », définissant les autres comme des « sous-développés » (ceux placés en bas de la carte, en-dessous du reste et en petit).

La planisphère que nous connaissons et qui est vendue partout « naturalise » en quelque sorte une vision culturelle qui affirme l’inégalité entre les êtres humains.

2) Quelques choix politiques…

Celles et ceux, professionnel·le·s, qui ont construit une planisphère impérialiste ont, je crois, conscience de ce qu’illes font. Mais je n’en suis même pas absolument sûr ! Celles et ceux qui ont acheté une planisphère impérialiste et l’ont accroché au mur chez elles·eux n’ont probablement pas conscience qu’il s’agit d’un vision du monde très très politique et qu’elle distille des messages inconscients et, de mon point de vue, dangereux.

Voici donc quelques réponses au « jeu des 7 différences » ! Ce sont des conventions, des codes, pour moi il n’y en a pas de « juste » ou de « fausse », de « naturelle » ou de « bizarre », c’est simplement des décisions subjectives sur comment représenter tel ou tel aspect du monde.

Sur la planisphère impérialiste les pays de l’hémisphère Nord sont étirés et agrandis et prennent donc plus de place sur la carte que ceux de l’hémisphère Sud

Projection

Mercator (16ème siècle) : projection cylindre conforme, qui conserve les formes, les angles (mais pas les surfaces ; ex. : la russie a l’air beaucoup plus grande que

le continent africain, alors que russie = 17 M km2 et continent africain = 30 M km2)

Peters (20ème siècle): projection cylindrique équivalente, qui conserve les surfaces, i.e. Les rapports de surface entre les masses continentales (mais ne garde pas les formes, ce qui donne un aspect allongé, étiré en hauteur)

Note : pour passer de la 3D à la 2D, il n’est pas possible de garder ET les formes ET les surfaces… Il faut choisir ! On ne peut pas dérouler une enveloppe sphérique sur un plan sans la déformer
(pour s’en rendre compte : pelez une orange en la gardant le plus possible en un seul morceau,

et essayez de le mettre à plat : ça marche pas, ça se déforme, ça se déchire…)

Limites

Frontières entre les êtres humains : limites administratives des États

Zones naturelles (formations végétales)

Note : au-delà des limites administratives, sur le planisphère propagande les méridiens (longitude)
et les parallèles (latitude) sont très marqués et forment comme un grillage. Ça me fait penser
au fait que nous avons l’air d’être prisonnier·ière·s du temps.
Sur la vision convivialiste, l’information est présente mais de manière plus légère, quasiment imperceptible

Humain·es

Noms d’États

Noms de peuples
(oui oui, tous ces trucs écrits en tout petit 😉

Note : les choix de représentation des peuples sont évidemment subjectifs et incomplets, la richesse humaine dans ce domaine ne pouvant être représentée sur un morceau de papier, d’autant que les peuples se mélangent, voyagent, et l’imbrication des humain·es rend presque impossible la définition de limites claires et figées

Support

Beaucoup des planisphères que j’ai trouvées dans le commerce sont plastifiées (pétrole)

Papier recyclé, encres végétales (imprimerie Escourbiac)

La planisphère alternative de Gérard Onesta nous invite selon moi, par ses conventions inhabituelles, à faire un pas de côté pour voir quelles mécaniques et logiques de domination véhicule un objet aussi habituel et apparemment inoffensif qu’une planisphère.

3) En images…

Ci-dessous une carte permettant de comparer les représentations et superficies proposées par la projection de Mercator (traits noirs, conforme, angles respectés) et de Peters (vert clair, équivalente, rapports de superficie respectés)

(source : http://livelearnevolve.com/wp-content/uploads/2013/11/peters-projection-comparison-world-map.jpg)

4) Monopole

J’ai découvert la planisphère de Gérard Onesta récemment (en 2010), sur le mur de la cuisine d’une colocation de décroissant·e·s au fin fond de la Creuse…
Je n’ai découvert une autre vision de la planète Terre qu’à l’âge de 28 ans. En tous cas, c’est ce dont je me rappelle. Est-ce normal, est-ce souhaitable que je n’aie croisé à l’école, à la maison, chez les ami·e·s et la famille, chez mes camarades militant·e·s, pendant 28 ans, qu’une seule représentation du monde, toujours la même ? (ou presque).

Et ce n’est pas seulement sur des cartes du monde mais sur des vêtements, boîtes d’aliments, logos, tags, autocollants, sites internet, objets de décoration, souvenirs touristiques, etc.
Et qui plus est une représentation qui invite à la discrimination, bien loin des idées d’égalité et de fraternité (entre frères) et sororité (entre soeurs) ? Comment peut se former mon esprit critique si je suis bombardé d’une seule opinion, d’une seule façon de voir les choses, à l’école et ailleurs ? Comment puis-je seulement croire qu’il existe d’autres façons d’appréhender la vie, quand il y a un monopole cartographique ? Comment ne pas croire que le monde C’EST ce qui est représenté là-dessus, si je n’ai pas d’autres représentations pour comparer ?

B. Sur la forme

La planisphère que nous avons ré-éditée est, je crois, un bel objet, solide et respectueux des êtres vivant·es :

C’est un objet post-pétrole : pas de plastification !

Dimensions : 70 cm * 100 cm
Papier : recyclé Cyclus Print 350 g/m2
Encres : végétales
Impression : quadrochromie
Finition : vernis de protection
Imprimerie : Escourbiac, première imprimerie du Sud-Ouest (http://escourbiac.com/site/index.php?category/imprimeur-vert)

français à

avoir le label

« Imprim’Vert »

Cela correspond en tous points à la planisphère renversante que je présente lors de mes conférences gesticulées.

Ce rêve renversant est plus sympa que celui de la supposée « réalité » des vendeurs de peur !

III. Objectifs renversants ?

Pourquoi faire tout ça ? Mais parce que j’ai envie de voir cette carte partout, et que si j’attends que quelqu’un le fasse à ma place, je peux attendre longtemps ! Donc fallait bien me retrousser les manches et organiser une ré-édition… C’est fait ! 1700 planisphères ont été imprimées en mai 2015. En mars 2016 il n’en reste presque plus… Alors je lance un gros projet de ré-édition pour 2018 !

A. Planisphère pas trop chère

Pour l’édition 2015 j’ai travaillé avec une association, les volets jaunes et compagnie, pour ré-éditer la planisphère, à un tarif imbattable : à partir de 7€ l’unité. Ce système n’est pas viable et m’a posé problème car je n’ai pas pu rémunérer mon travail sur ce projet.
Pour l’édition 2018, je ne sais pas encore quel pourra être le modèle économique. Il est possible que je travaille avec une coopérative d’entrepreneur·e·s, CESAM-Oxalis (http://www.oxalis-scop.fr/). Dans ce cas je vais payer la cotisation sociale, cotisation patronale, contribution coopérative et TVA de 20%. Le prix de vente sera pour cette édition aux environs de 15€ prix public librairie. Ceci est un prix maximum, je souhaite rendre la planisphère disponible aux personnes en manque de monnaie, notamment à la fin de mes conférences gesticulées : vente à prix libre.

B. Monnaies libres

J’aimerais également que l’on puisse l’acquérir sans utiliser l’euro ou d’autres monnaies-dettes, mais en passant par exemple par des monnaies locales complémentaires non-spéculatives, et pourquoi pas même des monnaies libres symétriques décentralisées (Ucoin, Monnaie M, etc). C’est déjà possible d’avoir des planisphères :

– En SOL-violette à la librairie Terra Nova de Toulouse (31) : http://www.librairie-terranova.fr/
– Enloupelou(bientôt)àlalibrairie«letempsdevivre»àAixe-sur-vienne(87):www.letempsdevivre.co – En monnaie M sur Internet : http://merome.net/monnaiem/

C. Planisphères partout !

Librairies indépendantes, cafés lecture, géographes, bibliothèques itinérantes, groupes d’enseignant·es de l’éducation nationale, papeteries, écoles alternatives, groupes locaux écolo-libertaro-altermondialo-anarcho-gaucho- convivialistes, associations, administrations, organisations non gouvernementales, collectifs de tous poils, et tutti quanti : si vous connaissez des motivé·e·s pour faire connaître cette carte, dites-le moi ! Je suis particulièrement intéressé par celles & ceux qui utilisent des monnaies locales complémentaires et des alternatives aux monnaies-dettes.

Cette carte est un objet que je trouve à la fois beau, original, et puissant politiquement ! Tu peux la mettre au salon, dans les toilettes, au-dessus du lit, dans l’entrée, dans les escaliers, partout où une vision de la planète terre rafraichissante a sa place… Et puis, après tout, on n’est pas obligé·es de la mettre sur un mur… Y’a peut-être d’autres possibilités ? Hi hi hi

J’invite celles et ceux qui le veulent à m’envoyer les photos des endroits les plus insolites où illes ont mis leur planisphère renversante, ou les usages les plus inattendus qu’illes leur ont trouvé !

Claire : la planisphère est un excellent pare-soleil militant !

Contact : a.lecointe@oxalis-scop.org

IV. Pour que ça marche…

Pour que cette renversante aventure ait pu voir le jour, il a fallu :

1) L’accord de G. Onesta

Le porteur des droits (copyright) a cédé ses droits gratuitement pour la ré-édition 2015, dans certaines conditions : éthique, qualité et garantie. Son objectif est que grâce à cela il récolte, je cite : « le plaisir de voir mon planisphère “subversif” continuer son petit bonhomme de chemin ». Sympa ! 🙂

  • –  Éthique : j’ai compris les besoins de G. Onesta en termes d’éthique, et je suis garant du respect de celle-ci. En gros il faut surtout éviter que ce planisphère serve à faire du « green washing », soit récupéré pour des motifs mercantiles par des entreprises privées, ou utilisé par des partis politiciens ou individus clairement adversaires des valeurs écologistes. Pour l’instant, il ne sera pas en licences libres Creative Commons (http://creativecommons.fr/), par exemple, mais j’espère qu’à l’avenir nous en rediscuterons.
  • –  Qualité : l’imprimerie, le grammage du papier et les autres caractéristiques techniques ont été déterminées par G. Onesta suite aux différentes expériences d’impression (l’édition 2018 sera la 5ème).
  • –  Garantie : je me suis porté garant financièrement pour le projet, notamment auprès de l’imprimerie.

2) Un tirage important

Pour obtenir les prix bas il fallait un maximum d’exemplaires tirés. J’avais de quoi financer 1700 planisphères, c’est ce qui a été imprimé pour l’édition 2015. Pour 2018 je prévois 10000 exemplaires, pour avoir du stock et éviter l’énorme boulot de montage d’une ré-édition tous les 2 ans.

3) Du temps

Je n’imaginais pas que ce serait autant de boulot de faire un projet comme cela. Je comprends mieux pourquoi personne n’avait ré-édité cette carte depuis longtemps ! 😉

4) De l’épargne

J’avais mis de côté l’argent nécessaire pour payer l’imprimerie. Merci à mes parents qui m’ont indirectement financé mon travail libre pour que je puisse travailler bénévolement sur ce projet avant qu’il ne soit concrétisé.

V. Tu veux une planisphère ?

Pour aller + loin…

Quelques sites spécialisés…

http://derrierelescartes.over-blog.com – blog pour s’ouvrir sur la diversité des lectures du monde ou d’un espace particulier par les supports cartographiques.
« La carte peut devenir un véritable outil de manipulation, de propagande à des fins fatalement politiques. Rentrent bien sûr en jeu des motivations d’appropriation des territoires et de leurs richesses, et de la recherche de l’adhésion populaire autour d’un projet politique. »

http://www.worldmapper.org – incroyable collection de cartes du monde utilisant l’anamorphose (déformation, transformation dans le sens du bizarre).
Les territoires sont représentés plus ou moins grands en fonction de critères aussi variés que la population actuelle, passée, future, la richesse monétaire moyenne des habitant·es, la pollution, le nombre de motocyclettes, les pertes de surfaces forestières ou le nombre de films regardés au cinéma…

https://mondegeonumerique.wordpress.com/2011/11/15/ce-que-votre-projection-favorite-revele-de-vous/ – dis-moi quelle projection tu aimes et je te dirais qui tu es !
Analyse humoristique des principales projections (en français : http://sig974.free.fr/?p=733).

http://www.carte-du-monde.net – Annuaire de cartes détaillé.

Quelques articles

http://www.theses.fr/2012PA131013 – Référence d’une thèse intitulée « L’ère des cartes : cartographie, impérialisme et nationalisme en Grande-Bretagne et en France, 1870-1914 » par Isabelle Avila.

http://passeatonvoisin.arnitoile.net/?page_id=268 – Des ami·es qui proposent une carte « classique », sauf que c’est la projection de Peters.

http://soocurious.com/fr/40-cartes-qui-changeront-votre-vision-du-monde-avec-des-informations-etonnantes/ – Une exploration très foisonnante de plein de représentations du monde.

https://atlasofprejudice.com/ – Hilarant !
Beaucoup d’humour et d’originalité de Yanko Tsvetkov pour dénoncer via la cartographie les visions stéréotypées que nous avons des « autres » : voisin·es, humain·es qui habitent loin de nous, etc.

http://blogs.mediapart.fr/blog/pablita-faust/190712/limperialisme-par-la-cartographie-avec-les-cartes – Une belle explication de l’impérialisme cartographique !

http://rue89.nouvelobs.com/2013/12/21/lafrique-grandeur-nature-carte-bouscule-les-idees-recues-248512 – Le continent africain, c’est immense…

http://mappemonde.mgm.fr/num20/internet/int08401.html – Quelle planisphère de référence pour google map ? http://passeatonvoisin.arnitoile.net/?page_id=268 – Si vous souhaitez une planisphère avec les conventions

habituelles mais la projection de Peters, des ami·e·s la proposent ! http://blog.mondediplo.net/2013-12-22-Cartes-en-colere – Esquisses et dessins de cartes très politiques

http://bistrobarblog.blogspot.fr/2015/06/une-representation-faussee-du-monde-la.html – « L’Afrique est bien plus grande que ce que vous croyez »

NDDL Quel sens des responsabilités pour le Syndicat Mixte Aéroportuaire ?

Communiqué de presse du CéDpa – 30 novembre 2017

Quel sens des responsabilités pour le Syndicat Mixte Aéroportuaire ?

A quelques jours de la remise du rapport des médiateurs au gouvernement et de la décision de ce dernier, le syndicat mixte aéroportuaire (SMA) publie le résultat d’un sondage indiquant qu’une majorité des sondés estime que le président Macron doit « tenir son engagement de faciliter le début des travaux de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes à l’issue de la médiation d’apaisement qui se terminera le 1er décembre ».

La formulation même de la question avec l’expression « tenir son engagement » ne peut que favoriser la réponse positive.

Il n’a pas été demandé dans ce sondage, si le gouvernement devait tenir son engagement « d’identifier la mesure la mieux apte à satisfaire les besoins de transport à long terme et de préservation de l’environnement…», tel qu’il est écrit dans la lettre de mission des médiateurs.

Nous ne répéterons pas tout ce que nous avons exprimé sur les pièges de la consultation de juin 2016 que nous avons dénoncés dès le début ; aucune des parties ne s’était d’ailleurs engagée à respecter le résultat de cet avis, un parmi d’autres sur ce dossier.

Après avoir fait pression sur la commission de médiation, la manœuvre du SMA est de faire pression sur le gouvernement. Pourtant, le SMA, auditionné comme nous par les médiateurs, les a entendus présenter leur façon de faire : travailler sur des données les plus objectives possible, pas sur des opinions. Le SMA est-il en désaccord avec cette méthode de travail qui permet pourtant d’apaiser les tensions ?  On peut le craindre quand on constate qu’il consacre depuis des années ses moyens importants à la propagande en faveur du projet plutôt qu’au fond du dossier. Ce faisant, le SMA attise les tensions. Quel est son sens des responsabilités ?

Le travail de fond mené par la médiation est susceptible de mettre à jour les mensonges qui ont fondé ce projet. Est -ce cela qui effraie le SMA au point de le pousser à une ultime manipulation de l’opinion ? Nous attendons, nous, de la vérité qu’elle montre la voie de l’intérêt général.

Le CéDpa


Collectif d’élus  Doutant de la pertinence de l’Aéroport de Notre-Dame-des-Landes

Mairie
44130 Notre-Dame-des-Landes

 

*GAZ ET HUILE DE SCHISTE* : Une victoire dans le Sud, mais le combat continue…

Communiqué de presse du 28 novembre 2017

*GAZ ET HUILE DE SCHISTE* : Une victoire dans le Sud, mais le combat continue…

Les permis de recherche d’hydrocarbures Plaine d’Alès, Bassin d’Alès et Navacelles n’ont plus d’existence officielle sur les départements du Gard, de l’Ardèche et de Lozère. Les « collectifs français NON aux pétrole et gaz de schiste et de couche » s’en réjouissent mais restent vigilants.

………

Sollicité par les collectifs suite à cette publication, le préfet du Gard a confirmé le *rejet des demandes de prolongation* des trois PERH de Plaine d’Alès, Bassin d’Alès et Navacelles – expirés depuis 2014 et 2015 – par trois arrêtés interministériels du 15 mars 2017, confirmant ainsi leur expiration définitive.

Sollicité également par les collectifs, le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise a confirmé que les titulaires de ces trois PER n’ont pas introduit de recours contre ces décisions de rejet.

C’est donc une page qui se tourne avec le rejet définitif de ces trois permis, *une victoire* après sept années d’une mobilisation sans faille des citoyens et des élus sur ce territoire.

Une belle victoire certes, mais qui ne doit pas faire oublier *l’existence du permis de Montélimar* …..

D’autre part, le combat continue ailleurs en France, notamment dans le Bassin parisien, en Languedoc, en Lorraine et dans le Sud-Ouest …..

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« No Gazaran ! »
NI ICI NI AILLEURS NI AUJOURD’HUI NI DEMAIN

Vous trouverez le communiqué de presse dans sa totalité en pdf ci joint ainsi que sur : http://www.nogazaran.fr/CP_PERH_Bassin-et-plaine-Ales-Navacelles_20171128.pdf

L’actualité juridique et administrative des permis … ici et ailleurs http://www.stopaugazdeschiste07.org/article274.html

Journal des Bonnes Nouvelles de novembre


UE : les cultures transgéniques en baisse de 4,3 %

Pas d’accord sur le glyphosate dans l’UE, la décision va en appel

cyberaction N° 934 : Pour un moratoire sur le gel des contrats aidés
AMENDEMENT LOI DE FINANCES 2018 : DES AVANCEES BIENVENUES MAIS TROP LIMITEES


Climat: premier succès d’un fermier péruvien contre un géant de l’énergie
Les contrats de transition écologique ont leur coordinateur national

“La messe n’est pas dite” sur le Ceta, prévient Hulot

 

VOTRE SOURIS A DU POUVOIR : L’Assemblée nationale prolonge le crédit d’impôt pour l’agriculture bio

Trois ans de plus : l’Assemblée nationale a prolongé le crédit d’impôt pour l’agriculture biologique, jusqu’en 2020, par un amendement du rapporteur général du budget, Joël Giraud, voté dans la nuit de jeudi à vendredi.

Augmentation du montant. Ce crédit d’impôt bénéficie aux entreprises agricoles dont 40% au moins des recettes proviennent d’activités agricoles relevant du mode de production biologique. Vu le besoin de développement du secteur devant une demande croissante des consommateurs et dans un contexte d’arrêt des aides au maintien de l’agriculture biologique dans le cadre de la PAC fin 2017, le montant a aussi été augmenté, de 2.500 euros à 3.500 euros pour les années 2018 à 2020, via l’amendement adopté.

Un premier amendement retiré au profit de celui voté. Christine Pirès Beaune (PS) et Eric Alauzet (LREM, issu des rangs écologistes) ont défendu des amendements pour prolonger le crédit d’impôt de trois ans et le revaloriser à 4.000 euros, jugeant qu’il serait contradictoire de l’arrêter alors que la France veut encourager le développement de l’agriculture bio. Ils les ont finalement retirés au profit de celui du rapporteur général.

La mesure est “plus généreuse que celle votée en commission la semaine dernière, elle proroge pour trois ans au lieu de deux ans, et augmente le montant”, a vanté Joël Giraud. Il a justifié son opposition en commission à l’amendement d’Eric Alauzet par “des difficultés de rédaction”. Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a porté un amendement identique, puis s’est rangé à celui de Joël Giraud.

Les scientifiques prouvent que l’agriculture 100 % biologique pourrait nourrir l’humanité dès 2050

Osmobio concocte un substitut naturel au glyphosate

L’obligation d’emploi des travailleurs handicapés étendue au secteur public

Jean Jouzel note des avancées certaines sur le climat à la COP23, mais il reste du travail –

Les lentilles : le remède à la faim dans le monde

Varsovie retire ses engins de la forêt de Bialowieza

Le «boucher des Balkans», Ratko Mladic, condamné à la perpétuité

Zimbabwe: après 37 ans au pouvoir, Robert Mugabe se retire


La Birmanie et le Bangladesh se sont accordés sur le rapatriement des Rohingyas

Cigéo: une commission recommande une expertise internationale sur certains déchets

Nantes-Atlantique est bien une alternative à NDDL !

BELLE VICTOIRE ! nous avons enfin gagné la partie avec le nouveau règlement européen pour l’agriculture biologique !!!

Abeilles: la vente en France de deux pesticides suspendue par la justice

Brest. Nouveau coup de frein pour la liaison Nord-Lambé : la vallée du Restic respire

Nicolas Hulot dévoile ses mesures pour la rénovation énergétique des bâtiments –

Liberté et impartialité de la presse dans les Landes : Le distributeur réagit et propose une rencontre

Ferme des 1000 vaches :  la Cour d’appel a « retenu un vice de procédure au stade de la première enquête publique relatif à un défaut d’information du public sur les capacités financières de l’exploitant ».

#STOPVFF : une grande campagne participative pour lutter contre les violences faites aux femmes

Mineurs isolés étrangers : fin de l’occupation de l’église Saint Ferréol

Nantes-Atlantique est bien une alternative à NDDL !

Nantes-Atlantique est bien une alternative à NDDL !

A quelques jours de la remise du rapport des médiateurs, l’Atelier citoyen qui a poursuivi depuis 2014 les analyses du CéDpa sur Nantes-Atlantique, a rendu publics les travaux qu’il a menés depuis juin dernier dans le cadre de la médiation.

Nous nous sommes placés dans l’hypothèse du maintien de Nantes-Atlantique et avons cherché à vérifier la capacité de l’aéroport actuel à répondre aux prévisions retenues pour NDDL : peut-on accueillir correctement neuf millions de passagers à l’horizon 2040 sans aggraver les conditions de vie des habitants impactés par le bruit ni empêcher le développement de l’agglomération comme le souhaitent les élus ?

En approfondissant tous les sujets, extension de l’aérogare et restructuration des abords, trajectoires, piste, conséquences du maintien sur l’urbanisme, finances et emploi, on  peut affirmer que le réaménagement de Nantes Atlantique est une véritable alternative au projet destructeur de NDDL.

Les cartes de bruit simulées par le bureau Adecs Air Infra montrent clairement que les progrès techniques des avions, reconnus désormais par la Direction Générale de l’Aviation Civile, « gomment » l’augmentation du nombre de mouvements. Il n’y aura pas d’aggravation entre la situation d’aujourd’hui et 2040. Au contraire, les surfaces gelées pour l’urbanisation diminuent dès maintenant substantiellement. Dès lors, si l’on prend enfin des mesures efficaces pour protéger  les riverains directement impactés (interdiction des vols de nuit de 23h à 6h), Nantes-Atlantique peut parfaitement répondre aux besoins des compagnies aériennes et de l’agglomération au sens large. Il pourrait même devenir la porte d’entrée du « Voyage à Nantes » … Alors, chiche ?

Le CéDpa et l’Atelier Citoyen

NB : vous trouverez sur le site du CéDpa et de l’Atelier citoyen la carte bruit comparative.

Association Citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes

Adresse postale :

ACIPA

BP 5

Notre-Dame-des-Landes 44130

France

CéDpa
Collectif d’élus  Doutant de la pertinence de l’Aéroport de Notre-Dame-des-Landes

Mairie
44130 Notre-Dame-des-Landes

BELLE VICTOIRE !

Chers Amis,

 
Je vous transfère la bonne nouvelle telle que je l’ai reçue de Blanche MAGARINOS, l’avocate spécialisée pour les semences et l’Agriculture Biologique, auprès du Parlement Européen.
Je précise que nous pouvons lui rendre hommage, car c’est grâce à ses compétences et à sa ténacité que nous bénéficions de cette avancée fantastique pour les semences et la biodiversité, ainsi qu’à l’équipe extraordinaire de négociation du Rapporteur au Parlement Européen dirigée par Hannès LORENZEN.
 
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur les nouvelles dispositions de ce Règlement, et notamment sur les mesures de sauvegarde et de promotion des races animales traditionnelles en voie d’extinction vous pouvez nous contacter
pour recevoir le texte in extenso.
 
CORDIALEMENT.
Philippe  DESBROSSES.

Cher Philippe,

C’est avec beaucoup de plaisir que je te confirme ce soir que nous avons enfin gagné la partie avec le nouveau règlement européen pour l’agriculture biologique !!!

Contre tous les pronostics, le Conseil de l’UE a adopté le compromis final lundi matin, contre la volonté de l’Allemagne, par une majorité qualifiée de 19 Etats membres POUR, 6 Etats membres CONTRE (CZ, LT, SK, AT, CY, FI) et 3 Etats membres s’abstenant (HU, DE, BE).

La (très bonne) surprise s’est expliquée par le fait que la Suède et la Pologne avaient changé d’avis pendant le week-end !

De plus, ce matin, la commission agriculture du Parlement européen a également adopté le compromis final, par 29 voix pour, 11 voix contre et 4 abstentions.

Ce nouveau règlement devra encore faire l’objet d’un vote final en séance plénière au Parlement, au mois d’avril, et d’un vote également définitif par les Ministres de l’agriculture des Etats membres, réunis formellement au Conseil. Ces dernières procédures, toutefois, ne sont plus que des formalités. Les décisions ont été prises cette semaine et elles sont favorables !!!

Pour mémoire, et sur le sujet qui nous intéresse tout particulièrement, ce nouveau règlement introduit deux nouvelles catégories de «variétés» de semences disponibles pour l’agriculture biologique: le «matériel biologique hétérogène», qui correspond essentiellement aux milliers de variétés traditionnelles actuellement interdites à la vente par l’effet du “catalogue officiel”, et les «variétés biologiques adaptées à la production biologique», issues de programmes de création variétale spécifiquement adaptés aux besoins et contraintes de l’agriculture biologique.

Le « matériel biologique hétérogène » sera dispensé d’inscription au catalogue et de certification technique des lots de semences par le GNIS. Il pourra être mis sur le marché moyennant une simple déclaration préalable, prenant la forme d’un « dossier » fournissant une description sommaire des caractéristiques agronomiques et phénotypiques du matériel, à l’administration compétente, qui aura 3 mois pour formuler des observations sur la complétude ou non du dossier. Passé ce délai le dossier sera réputé accepté et le matériel pourra être mis sur le marché.

Il est prévu que la Commission adopte un acte délégué visant à fixer des normes minimales de qualité des lots de semences destinés à être placés sur le marché (identité du matériel, pureté spécifique, taux de germination et qualité sanitaire), ainsi que des règles d’étiquetage et d’emballage.

Quant aux « variétés biologiques adaptées à la production biologique», elles pourront être mises sur le marché dans les conditions dérogatoires qui seront fixées ultérieurement par la Commission dans le cadre d’une « expérience temporaire » de 7 ans, visant à évaluer les caractéristiques de ces nouvelles variétés et à adapter la législation horizontale sur le commerce des semences en conséquence.

Ces catégories nouvelles ne viennent pas remplacer les variétés hybrides F1 actuellement disponibles ; elles s’ajoutent à l’offre actuelle en semences, mais devront être « préférées » par les producteurs au moment de faire un choix.

Ces dispositions, après 22 ans d’utilisation très répandue de semences non biologiques (première obligation introduite en 1995, mais restée largement lettre morte), permettront de répondre mieux aux principes de l’agriculture biologique (haut niveau de biodiversité) et aux obligations contenues dans le cahier des charges de l’agriculture biologique (semences de qualité biologique), mais aussi d’offrir aux agriculteurs bio du matériel beaucoup mieux adapté à leurs besoins agronomiques.

Le compromis autorise aussi expressément les agriculteurs bio à produire et utiliser leurs propres semences.

Il s’agit donc d’un changement majeur dans la réglementation sur le commerce et l’utilisation des semences, qui ouvre des perspectives fantastiques pour la biodiversité agricole utilisée dans la production biologique, mais aussi, à plus long terme, dans toute l’agriculture. 

Je me réjouis dors et déjà de voir bientôt ces dispositions nouvelles prendre réalité, très concrètement, sur le terrain, dans nos champs, dans nos assiettes !

Bien amicalement,

Blanche

PS: pour plus de précisions sur les autres changements apportés par le texte nouveau, tu trouveras ci-joint une note synthétique, en français.

 

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Les avancées apportées par le compromis final

 

Extension du champ d’application du règlement : de nombreux produits déjà fabriqués biologiquement mais qui ne sont pas encore couverts par le règlement actuel pourront à l’avenir bénéficier du label bio. Il s’agit notamment des animaux de ferme comme les lapins et les cervidés, de toutes les huiles essentielles, de la cire d’abeille, du liège, du maté, de la laine, du coton, du sel, etc.

Des contrôles plus ciblés et plus adaptés aux pratiques des opérateurs, afin de réduire les risques de fraude et les irrégularités : les contrôles devront être basés désormais sur une analyse des risques systématique, tout en restant adaptés au secteur de la production biologique, comme cela était demandé par les opérateurs ; ainsi par exemple dans le cas d’irrégularités répétées, les contrôles devront être intensifiés ; le principe du contrôle annuel est maintenu, de même que celui des contrôles inopinés ; si, d’autre part, aucune irrégularité n’est constatée pendant une période de 3 ans, le contrôle physique sur place (et seulement lui) pourra alors être espacé de 24 mois, à la demande du producteur qui souhaiterait économiser les coûts correspondants.

Application du cahier des charges européen aux produits importés : Environ 50% des produits biologiques vendus dans l’UE sont actuellement importés de pays tiers. Jusqu’à 60 normes différentes sont utilisées pour contrôler et certifier ces produits importés. Le compromis prévoit que les normes européennes seront désormais applicables à tous ces produits, avec une période de transition de 5 ans et des dérogations possibles pour des cultures et des climats spécifiques. Il s’agit d’une mesure de simplification, mais aussi d’équité pour les producteurs européens, placés désormais sur un pied d’égalité avec les producteurs étrangers.

Consécration du principe du lien des plantes avec le sol : le règlement actuel exclut expressément l’hydroponie, mais pas la production hors-sol, dans des serres, sur des substrats par exemple. C’est désormais le cas. En principe, la production hors-sol est donc exclue. Une exception mineure, toutefois, a été négociée avec les Etats nordiques (FI, SE, DK), afin que les investissements déjà engagés dans ces pays-là puissent être amortis, sur une période maximale de 10 ans.

Instauration de mesures de précaution précises afin d’éviter les contaminations des produits bio par des pesticides : si les mesures de précaution visant à prévenir la contamination par des substances non autorisées font déjà partie de la réglementation en vigueur, elles sont désormais grandement clarifiées et précisées par le compromis final. Ces mesures[1] ont succédé au concept de « seuil de décertification », proposé initialement par la Commission, mais refusé absolument par le secteur bio professionnel de certains Etats membres, dont l’Allemagne et la France. Les autres Etats membres, souhaitant conserver l’application d’un seuil ou en instaurer un, gardent la possibilité de le faire. La Commission est de plus chargée d’enquêter sur les raisons précises de ces contaminations, dans un délai maximal de quatre ans, et de proposer éventuellement de nouvelles solutions législatives, de même que des mesures compensatoires, à l’issue de cette enquête. En attendant, il s’agit d’un bon compromis de transition.

Un meilleur accès aux semences et au matériel de reproduction des plantes adaptés à l’agriculture biologique : le nouveau règlement introduit deux nouvelles catégories de «variétés» disponibles pour l’agriculture biologique: le «matériel biologique hétérogène», qui correspond essentiellement aux variétés traditionnelles actuellement interdites à la vente, et les «variétés biologiques adaptées à la production biologique», issues de programmes de création variétale spécifiquement adaptés aux besoins et contraintes de l’agriculture biologique. Le « matériel biologique hétérogène » pourra être mis sur le marché moyennant une simple déclaration préalable, prenant la forme d’un « dossier » présentant les caractéristiques du matériel, à l’administration compétente, qui aura 3 mois pour formuler des observations sur la complétude ou non du dossier. Passé ce délai le dossier sera réputé accepté et le matériel pourra être mis sur le marché. Les « variétés biologiques adaptées à la production biologique» pourront être mises sur le marché dans les conditions dérogatoires qui seront fixées par la Commission dans le cadre d’une « expérience temporaire » de 7 ans, visant à évaluer les caractéristiques de ces nouvelles variétés et à adapter la législation horizontale sur le commerce des semences en conséquence. Ces catégories nouvelles ne viennent pas remplacer les variétés hybrides F1 actuellement disponibles ; elles s’ajoutent à l’offre actuelle en semences, mais devront être « préférées » par les producteurs au moment de faire un choix. Ces dispositions, après 22 ans d’utilisation très répandue de semences non biologiques (première obligation introduite en 1995, mais restée largement lettre morte), permettront de répondre mieux aux principes de l’agriculture biologique (haut niveau de biodiversité) et aux obligations contenues dans le cahier des charges de l’agriculture biologique (semences de qualité biologique), mais aussi d’offrir aux agriculteurs bio du matériel beaucoup mieux adapté à leurs besoins agronomiques. Le compromis autorise aussi expressément les agriculteurs bio à produire et utiliser leurs propres semences.

Création d’une base de données pour informer opérateurs et autorités de la disponibilité effective en semences et animaux de qualité biologique, afin d’éviter l’utilisation systématique de leurs équivalents conventionnels : L’objectif de cette base de données, mise désormais à la disposition, sans frais, des producteurs de semences et animaux biologiques, est de rendre publique et facilement vérifiable l’offre en ces matériels de qualité biologique. Seule l’insuffisance avérée de ces matériels sur cette base de données pourra désormais justifier l’octroi d’une dérogation pour l’utilisation de semences ou d’animaux conventionnels.

Création des « groupes de producteurs » pour améliorer la coopération entre les producteurs et leur permettre de réduire les coûts de la certification : actuellement, les « groupes de producteurs », qui mutualisent les infrastructures et matériels, ainsi que les coûts de production et de certification, ne sont autorisés que dans les pays tiers, ce qui est injuste et défavorise les producteurs européens. Le compromis actuel propose d’autoriser également ces regroupements pour les petits producteurs de l’UE, pour lesquels le coût de la certification est très lourd.

– Des exceptions pour la commercialisation de produits biologiques non emballés : les petits magasins ou les producteurs à la ferme devraient désormais être autorisés à vendre des produits biologiques non transformés et non emballés jusqu’à un certain plafond, sans qu’une certification ne soit exigée spécifiquement pour le magasin. Toutefois, les autorités devront être informées de cette activité de vente, par une déclaration préalable simple.

[1] Le dispositif prévu est le suivant :

  1. Les opérateurs doivent prendre toutes les mesures de précaution nécessaires
  2. Cela implique une séparation effective des produits bio et des produits non bio
  3. L’opérateur doit prendre une série de mesures lorsqu’il suspecte la présence de pesticides et que cette suspicion est « substantiated » ou ne peut pas être éliminée (séparer le produit, ne pas le placer sur le marché, informer immédiatement l’autorité compétente, collaborer à l’investigation…)
  4. Quand l’autorité compétente reçoit l’information étayée qu’il y a des pesticides dans un produit bio, est informée par l’opérateur ou détecte de telles substances dans un produit bio ou en conversion:

– elle déclenche immédiatement une investigation;

– elle interdit, à titre provisoire, la mise sur le marché du produit.

4a. Lorsque l’autorité compétente n’est pas parvenue à établir, dans un délai raisonnable, que l’opérateur a soit volontairement utilisé un pesticide (fraude) soit a échoué à mettre en œuvre les mesures de précaution nécessaires, le produit peut alors être mis sur le marché.

  1. Lorsque l’autorité compétente a établi que l’opérateur avait soit volontairement utilisé un pesticide (fraude), soit avait échoué à mettre en œuvre les mesures de précaution nécessaires, soit n’avait pas donné de suite à des avertissements ou mises en garde antérieures, le produit ne peut pas être mis sur le marché avec le label bio.
  2. Sur la base des résultats de l’investigation, qui doit permettre d’identifier les causes de la présence des pesticides, des mesures correctives doivent être prises afin d’éviter des contamination futures.