9ème Rando Plogoff à … Tréguennec le dimanche 28 août 2022

Plogoff Mémoire d'une lutte

Plogoff Mémoire d’une lutte

Le rendezvous annuel des adhérents et amis de Plogoff mémoire d’une
Lutte se délocalise cette année dans le pays bigouden à l’occasion de
l’exposition de photographies « Plogoff, regards croisés sur une lutte »
qui se déroule en ce moment à la Maison de la baie d’Audierne à
Tréguennec.

Cette rando sera aussi l’occasion de rappeler que Tréguennec a fait partie,
dans les années 1970, des cinq sites proposés par EDF pour construire une
centrale nucléaire en Bretagne. Tréguennec où, aujourd’hui, on parle
beaucoup du lithium que renferme son soussol.

Aspects matériels :
parcours sans difficulté.
fléchage à partir de la mairie de Tréguennec vers le lieu de départ de la
rando, l’ancien concasseur à galets.
prévoir un piquenique à sortir du sac et, si possible, une paire de
jumelles pour observer les oiseaux

Evocations pendant la rando
Divers intervenants évoqueront la lutte antinucléaire des années 70 en
pays bigouden, l’histoire du concasseur à galets pendant la guerre, la
fontaine et la chapelle de St Vio, la Maison de la baie d’Audierne, sans
oublier la faune et la flore de la zone Natura 2000 de la baie d’Audierne.

Point fort :
L’exposition de photos « Plogoff, regards croisés sur une lutte » à la Maison
de la baie d’Audierne Le timing de la journée :
à partir de 10 heures, rendezvous au concasseur à galets.
10h30 : départ de la randonnée
parcours le long du bunker construit pendant la Seconde Guerre mondiale
en direction de la plage puis de la dune.
pause près de la fontaine de St Vio et visite de la chapelle.
vers 12h, arrivée Maison de la baie d’Audierne et visite de l’expo
« Plogoff, regards croisés sur une lutte ».
à partir de 13h, piquenique près de l’observatoire, temps d’échange
convivial et vente de livres, DVD et autocollants, cotisationsadhésions.
vers 14h, retour vers le concasseur en longeant l’étang de St Vio
fin de la rando vers 16 h

Possibilité ensuite de participer aux évènements de fin de journée organisés par les amis de  la Maison de la baie d’Audierne. 

Marche citoyenne à Landunvez sous forme de cérémonie d’adieu et d’hommage au territoire

Marche citoyenne à Landunvez sous forme de cérémonie d’adieu et d’hommage au territoire

Avel Porc

Vous avez sûrement eu connaissance de l’extension litigieuse de la méga-porcherie Avel Vor à Landunvez. Nous y avons consacré 2 actions :

2016 Non à l’agrandissement de la porcherie industrielle AVEL VOR de Landunvez

2022 Porcherie industrielle Avel Vor de landunvez : l’État bafoue la justice administrative

C’est un projet combattu par  3 associations environnementales (Avenir et Environnement en Pays d’Iroise, Eau et Rivières de Bretagne et Association Pour la Protection de la Côte des Légendes) depuis plusieurs années et qui a fait l’objet récemment d’une enquête réalisée par Splann et relayée par de nombreux médias nationaux (Cyberacteurs, Médiapart, Reporterre….).

Nous sommes un collectif de citoyens, composés des 3 associations et de citoyens,  en colère après le déni d’enquête publique  ; enquête publique réalisée en avril/mai 2022 pour laquelle le commissaire-enquêteur a donné un avis favorable à la régularisation de l’extension d’Avel Vor.  Ceci malgré deux décisions de justice défavorables à cette extension et de multiples avis défavorables émanant de citoyens locaux, lors de l’enquête publique. Avel Vor c’est : 26 000 porcs produits à l’année, 60 tonnes de lisier par jour ! 

Nous sommes ces citoyens, exposés aux multiples pollutions dues à l’extension : pollution de l’air, des eaux de baignade et de l’eau potable, raréfaction de la ressource en eau. Nous réclamons le droit à un environnement qui respecte notre santé, celle de nos enfants et des générations futures.

Nous organisons une grande marche citoyenne à Landunvez, le samedi 27 août 2022 à 14h30, sous forme d’adieu ou d’hommage funeste au territoire.

Le cortège effectuera une boucle de 1km environ au sein du bourg. Cette boucle  sera ponctuée d’hommages funèbres à l’eau, à la santé, à l’agriculture paysanne, à la justice et à la démocratie, avec une procession en musique.

Notre objectif ? Faire du bruit pour stopper la régularisation de l’extension d’Avel Vor ! Demander que l’avis des citoyens soit pris en compte dans les projets de ce type.
Nous avons besoin de vous pour relayer l’information et, si le coeur vous en dit, nous rejoindre !
Un dossier presse vous sera remis sur place avec l’historique du dossier et des éléments concernant la manifestation.

Vous pouvez contacter Armelle Jaouen (06 50 43 93 78) ou Laurent Le Berre (06 22 18 78 56), nos contacts presse.

Télécharger l’affiche (PDF)

Participez à la consultation publique européenne sur les pesticides

La Commission européenne a présenté une proposition visant à réduire l’utilisation des pesticides. Ce nouveau règlement est un pas en avant, mais les objectifs proposés sont trop faibles. Le lobby agrochimique et certains pays tentent de l’affaiblir encore. Il est important que les citoyens et les organisations fassent entendre leur voix à tous les niveaux. Veuillez montrer que vous soutenez une réglementation pesticides plus forte et beaucoup plus ambitieuse. Nous vous fournissons la proposition de l’initiative Save Bees and Farmers Citizens à titre d’exemple.

 

Objectifs

Obtenir une réglementation européenne stricte sur les pesticides avec des objectifs de réduction exécutoires pour chaque pays de l’UE.

Contrer le lobby de l’industrie chimique et de l’agriculture industrielle.

La Commission européenne propose une réduction de 50 % des pesticides en 2030. Mais la même chose avait déjà été promise en 2009 et cela n’a pas fonctionné. Depuis lors, l’utilisation de pesticides a augmenté, et non diminué.

L’UE et les Etats membres ont également promis en 2011 d’éliminer progressivement les pesticides les plus toxiques, mais presque tous sont encore sur le marché.

La réduction de 50 % proposée pour ces produits chimiques est totalement inacceptable. Ils doivent aller plus vite.

Consultation publique

PÉRIODE DE CONTRIBUTION: OUVERTE

Période de contribution 24 Juin 2022 – 19 Septembre 2022 (minuit, heure de Bruxelles)

La Commission aimerait connaître votre point de vue

Cet acte adopté est ouvert aux avis pendant au moins 8 semaines. Toutes les contributions reçues seront résumées par la Commission européenne et présentées au Parlement européen et au Conseil en vue d’alimenter le débat législatif. Les avis reçus seront publiés sur ce site et doivent donc respecter les règles de publication.

Pour donner votre avis, vous devez vous inscrire ou vous connecter à l’aide de votre compte de réseau social.

D’accord avec l’initiative citoyenne européenne Save Bees and Farmers je salue la proposition de la Commission européenne de réduire l’utilisation des pesticides dans l’UE. Cependant, la proposition est trop faible pour atteindre le changement nécessaire dans l’agriculture : il n’y a plus le temps pour des demi-mesures !

Je demande

1. Une réduction de 80 % des pesticides de synthèse d’ici 2030, avec un système qui récompense les agriculteurs qui travaillent avec la nature (financement PAC).

2. Une interdiction complète des pesticides les plus toxiques (c’est-à-dire les « Candidats à la Substitution ») d’ici 2030 : des alternatives existent, il faut les bannir tout de suite !

3. Une élimination complète des pesticides de synthèse d’ici 2035.

4. Les principes de base de l’IPM obligatoires.

5. Le règlement SUR devrait également indiquer ce que l’IPM n’est pas : la pulvérisation aérienne, l’enrobage des semences avec des pesticides, les nouvelles techniques génomiques ainsi que l’application de pesticides avec la soi-disant « technologie de précision » ne doivent pas être considérés comme IPM car ils ne visent pas à réduire la dépendance des agriculteurs aux pesticides.

6. L’utilisation de pesticides ne devrait être autorisée qu’en dernier recours documenté par les agriculteurs et contrôlé par les autorités publiques.

7. Un minimum de 10% de terres en jachère pour la nature

8. Des zones tampons conduisant à des résidus 0 en dehors du champ doivent être définies.

9. Les eaux souterraines devraient être mieux protégées.

10. Les indicateurs harmonisés sur les pesticides devraient être revus, en intégrant mieux leur toxicité, y compris celle pour l’environnement.

Pour participer, il vous suffit de copier la proposition ci-dessus en la modifiant,

puis d’ouvrir le site de consultation de la Commission « ouvrir le site de la consultation« ),

https://ec.europa.eu/info/law/better-regulation/have-your-say/initiatives/12413-Pesticides-utilisation-durable-regles-de-lUE-actualisees-/addFeedback_fr?p_id=31234550

de créer votre compte (si vous n’en avez pas déjà un) – une fois votre compte connecté vous allez devoir descendre un peu dans la page puis cliquez sur le bouton jaune « Donnez votre avis » du site de la Commission.

Ensuite vous n’avez plus qu’à coller le texte dans l’espace réservé à cet effet (Vous allez avoir d’autres champs à remplir- pensez à bien le faire pour ceux qui sont obligatoires).

ATTENTION : La Commission ne comptera que les propositions uniques ! Veuillez donc personnaliser votre réponse en disant « Je soutiens pleinement la contribution de l’ICE sauvez les abeilles et les agriculteurs », puis modifiez le texte de l’ICE ou, mieux encore, écrivez vos propres attentes !

Il n’y a pas de fatalité à une gestion de droite du second mandat d’E.Macron

Il n’y a pas de fatalité à une gestion de droite du second mandat d’E.Macron

L’été 2022 aura-t-il fait évoluer les mentalités sur le caractère inéluctable des changements nécessaires pour permettre une planète habitable au-delà de notre génération ?

Le clivage gauche-droite datant d’une vision politique du dernier millénaire n’a plus lieu d’être à une époque où fin du monde, fin du mois et faim de démocratie sont les 3 faces d’une même aspiration à un avenir écologiquement soutenable pour tous les êtres vivants qui habitent cette planète.

La majorité actuelle pouvant compter sur 249 députés, il ne lui manque que 50 votes pour disposer de la majorité absolue. Les groupes socialiste et écologiste comportant 54 membres, rien n’interdit de penser qu’une majorité à l’allemande puisse gouverner la France : sociaux-libéros, sociaux-démocrates et écologistes.

Il n’y a donc pas de fatalité à une gestion de droite du second mandat d’Emmanuel Macron. Il faut et il suffit que ces deux groupes proposent à la majorité relative une alternative à la négociation avec la seule droite républicaine en proposant à Emmanuel Macron de mettre en œuvre sa promesse : « mon mandat sera écologique ou ne sera pas. »

Les élections européennes de 2024 pourraient être la primaire populaire de répartition des sièges au sein de la coalition appelée à proposer pour la prochaine présidentielle une alternative écologique et sociale à l’arrivée inéluctable de l’extrême-droite au pouvoir. La personne chargée de représenter cette coalition au premier tour de la présidentielle sera celle qui aura su préalablement en construire les bases.

Dans tous les cas c’est maintenant que cela doit se jouer.

Alain Uguen

Emmanuel Macron promet à Marseille un second mandat qui « sera écologique ou ne sera pas »

 

Le gouvernement s’obstine à vouloir rétablir le piégeage traditionnel des oiseaux

Six projets d’arrêtés ministériels regroupés par deux (un arrêté cadre et d’un arrêté fixant les quotas), prévoient d’autoriser la capture létale de 107730 oiseaux sauvages, déjà jugée illégale à plusieurs reprises par le Conseil d’Etat et la Commission Européenne. La LPO invite ses sympathisants à s’y opposer fermement lors des consultations publiques en cours et envisage des recours juridiques afin de faire suspendre puis annuler ces arrêtés s’ils venaient à être publiés.

Jusqu’au 10 août, le ministère de la Transition écologique soumet à la consultation du public 2 duos de projets d’arrêtés autorisant la chasse aux pantes (filets horizontaux) et aux matoles (cages tombantes) de 106500 alouettes des champs dans 4 départements (Landes, Gironde, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Atlantiques) pour la saison 2022/2023. Un troisième duo de projets d’arrêtés, également en consultation, autorise la tenderie (chasse à l’aide de filets) de 1 200 vanneaux huppés et de 30 pluviers dorés dans le département des Ardennes.

Participez à la consultation publique sur la chasse aux pantes des alouettes

Participez à la consultation publique sur la chasse aux matoles des alouettes

Participez à la consultation publique sur la tenderie des vanneaux et des pluviers

Ces arrêtés visent une nouvelle fois des espèces dont les statuts de conservation sont défavorables aux niveaux européen et français : l’Alouette des champs est en fort déclin et a perdu plus de la moitié de ses effectifs européens depuis 1980 et près du quart de sa population française au cours des 20 dernières années, tandis que le Vanneau huppé est menacé de disparition en Europe d’après l’Union internationale de conservation de la nature (UICN).

Saisi par la LPO et One Voice, le Conseil d’Etat avait pourtant annulé le 6 août 2021 les arrêtés ministériels ayant autorisé les mêmes pratiques pour les saisons 2018/2019, 2019/2020 et 2020/2021, car elles contrevenaient à la Directive Oiseaux de l’Union Européenne. Le 15 octobre 2021, plusieurs arrêtés ministériels les autorisant à nouveau pour 2021/2022 avaient malgré tout été publiés au Journal Officiel sur ordre d’Emmanuel Macron, soucieux de ménager les fédérations de chasseurs à l’approche des élections. La LPO et One Voice avaient immédiatement déposé des recours en référé auprès du Conseil d’État pour demander leur suspension en urgence, obtenue le 25 octobre 2021.

Bien que le Conseil d’Etat ne se soit pas encore prononcé sur une éventuelle annulation définitive ; bien que la France fasse l’objet d’une procédure d’infraction de la part de la Commission Européenne et s’expose ainsi à des sanctions financières ; bien que le précédent gouvernement ait mis fin à la chasse à la glu en août 2020 dans des conditions semblables, le Ministère fait le choix de la récidive en reprenant des arrêtés qu’il sait illégaux. Pour se justifier, il affirme que les projets d’arrêtés cadre sur les chasses traditionnelles, également soumis à la consultation publique et qui visent à abroger ceux du 17 août 1989, ont fait l’objet d’une refonte intégrale afin de respecter cette fois les exigences de la Directive Oiseaux. En décembre 2021, la LPO a attaqué ces arrêtés cadres devant le Conseil d’État auquel le Ministère refuse de répondre depuis plus de 7 mois en travaillant plutôt à leur réécriture en compagnie des lobbies cynégétiques. Pourquoi respecter la loi quand il suffit de la modifier ?

 La refonte est mensongère 

Selon le Ministère : « cette refonte se caractérise par la démonstration de l’absence d’autre solution satisfaisante, par le renforcement de l’encadrement de la chasse, par la création ou le renforcement de mesures de contrôle et de surveillance permettant d’assurer la sélectivité et la prise de faibles quantités, ainsi que l’exploitation judicieuse de cette chasse traditionnelle. »

La motivation sur l’absence de solution alternative a ainsi été vaguement développée et un contrôle en théorie plus strict devrait être mis en place, sans toutefois garantir les moyens de le faire respecter car l’Office français de la biodiversité (OFB) ne dispose pas d’agents en nombre suffisant pour surveiller tous les sites. Et les pièges utilisés ne sont pas plus sélectifs qu’auparavant : la LPO a démontré par le passé que certains passereaux protégés comme des pinsons des arbres, des chardonnerets ou des bruants ortolan étaient mutilés voire tués.

Le second quinquennat écologique promis par Emmanuel Macron n’aura pas duré longtemps. Toutes les études démontrent que les populations d’oiseaux s’effondrent en milieu agricole, principalement en raison de la dégradation continue de leur habitat et l’usage de pesticides. Les épisodes caniculaires et les incendies ont récemment fait d’énormes dégâts chez la faune sauvage, en particulier dans le Sud-Ouest de la France. Autoriser la destruction de plus de 100000 oiseaux supplémentaires dans ce contexte est une aberration. Si les arrêtés sont signés, la LPO les attaquera immédiatement devant le Conseil d’Etat.

Allain Bougrain Dubourg

Président de la LPO

Jusqu’au 10 août 2022 : Consultations publiques sur la suspension de la chasse au grand tétras pour 5 ans

Le ministère de la transition écologique met à la consultation du public un projet d’arrêté visant à suspendre la chasse du grand tétras pendant cinq ans. AVES France vous invite à donner un avis favorable à ce projet d’arrêté jusqu’au 10 août 2022.

En vous inspirant des deux propositions ci-dessous, envoyez votre commentaire via le formulaire de la page ci-dessous en cliquant sur le bouton “déposez votre commentaire”

http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/projet-d-arrete-suspendant-la-chasse-du-grand-a2672.html

Proposition rédigée par AVES France 

Je tiens à déposer un avis FAVORABLE pour le projet d’arrêté visant à suspendre la chasse du grand tétras en France métropolitaine pour une durée de cinq ans.

En effet, les populations de Grand Tétras se sont effondrées (-80% de ses effectifs dans les Pyrénées depuis 1960). La directive 2009/147/CE concernant la conservation des oiseaux sauvages nous impose ce moratoire pour que la France respecte ses obligations.

Si la disparition de l’habitat est en partie responsable de ce déclin, la pression insoutenable de la chasse a fait chuter drastiquement les effectifs de cette espèce. Il convient donc de la protéger.

Par une décision du 1er juin 2022, le Conseil d’Etat a enjoint le ministre chargé de la chasse de prendre avant le 15 juillet 2022 un arrêté suspendant la chasse du grand tétras sur l’ensemble du territoire métropolitain de la France pour une durée de cinq ans. Cette décision a été prise eu égard à la gravité de la situation de cette espèce, en mauvais état de conservation, afin de respecter les obligations qui découlent des objectifs de la directive 2009/147/CE concernant la conservation des oiseaux sauvages. Il serait donc insensé de ne pas suivre cette décision de bon sens, eu égard à l’urgence de protéger cette espèce.

D’autre part, je note l’opposition de la CNCFS à ce projet d’arrêté. Cette commission nationale, comme les CDCFS dans les territoires, est composée en majorité de chasseurs, qui n’ont aucun sens de l’intérêt général. Il est urgent de rétablir un équilibre dans ces commissions afin que les associations qui y siègent puissent peser de leur poids et enfin s’opposer à la chasse lorsqu’elle apparait totalement injustifiée, comme c’est le cas ici. Alors que les chasseurs sont en partie responsables de la mauvaise gestion de cette espèce, ils s’opposent à ce moratoire, privilégiant leurs intérêts particuliers à l’intérêt général, alors que moins de 2000 Coqs survivent en 2022 dans les Pyrénées Françaises.

Autre proposition de réponse rédigée par Thierry de Noblens, administrateur de FNE Midi-Pyrénées et du Comité Ecologique Ariégeois

Je suis tout à fait favorable à ce moratoire suspendant la chasse au Grand Tétras pendant cinq ans, eu égard à la gravité de la situation de cette espèce qui a perdu 80 % de ses effectifs dans les Pyrénées depuis 1960, qui est en mauvais état de conservation, et afin de respecter les obligations qui découlent des objectifs de la directive 2009/147/CE concernant la conservation des oiseaux sauvages. Dans ces conditions et compte tenu du comportement irresponsable des chasseurs pyrénéens envers cette espèce depuis des décennies, il ne saurait être question d’abroger avant son terme une telle mesure indispensable à l’espèce.

Pendant que les milieux à tétras subissaient un bouleversement radical ces soixante dernières années (créations puis extensions de stations de ski, créations de routes forestières (des milliers de km), de routes “pastorales”, qui ont détruit physiquement des centaines de places de chant (sans doute proche du millier), de zones de nourrissage ou d’hivernage pour le Tétras, les chasseurs tuaient dans la deuxième moitié du XXème siècle des centaines de tétras chaque année ( largement plus de 500 par an dans les années 1970, des centaines encore dans les années 1980 ( exemple 265 en 1989), et encore plus de 100 par an dans les années 1990 (exemple 120 en 1994 et encore 100 en 1999.) Entre les destructions de milieu de grande ampleur, la sur chasse et le braconnage « traditionnel » et récurrent, il y a eu un effet ciseau dramatique, il était donc parfaitement logique que les populations de Tétras s’effondrent (moins de 2000 Coqs survivent en 2022 dans les Pyrénées Françaises). Si les prélèvements ont fortement diminués depuis cette époque de massacre insensé, c’est non pas par esprit de responsabilité des chasseurs, mais en raison de la chute dramatique des effectifs de l’espèce, et aussi des 54 actions juridiques gagnées par les associations de protection de la nature pyrénéennes contre des arrêtés d’autorisation de prélèvements, qui ont contraint les préfets concernés à restreindre peu à peu les quotas chassables.

Bien entendu, depuis 1960, aucune action contre les destructions de milieux à Tétras n’a été menée par les Fédérations de chasse des Pyrénées (FDC) contrairement aux jeunes associations de protection de la nature pyrénéennes (APNE) qui dès 1985 ont initié de nombreux combats juridiques, souvent avec succès contre des créations ou extensions de stations de ski, et des luttes citoyennes contre des créations de routes forestières ou « pastorales » très préjudiciables au milieux à Tétras. Non seulement les Fédérations de chasse n’ont pas soutenu ces actions de préservation des milieux mais elles ont même souvent reproché violemment aux APNE leurs procédures.

Les quelques actions d’ «amélioration» du milieu resté intact entreprises par les chasseurs, parfois à grand renfort de subventions, notamment par les programmes européens Gallipyr et Habios, sont en réalité très marginales et ponctuelles et n’ont eu aucun effet sur le rétablissement de la population de Tétras.

Les dommages directs et indirects causés par la chasse au Tétras.
Il parait utile de préciser certaines choses :

Dommages directs
I) Les prélèvements effectifs déclarés.
II) Les oiseaux blessés (qui vont mourir de manière certaine). (30% en plus)
III) Les poules tuées par « erreur » (30% en plus) Note: Il est strictement interdit de tuer les poules de Tétras.
IV) Le braconnage directement associé à la chasse, essentiellement en Ariège et Hautes-Pyrénées puisque des centaines de dispositifs de marquage sont distribués chaque année dans ces deux départements pour un prélèvement légal d’une dizaine de Tétras ou moins dernièrement. C’est vraiment un parfait encouragement au délit de braconnage.

Dommages indirects
Sans doute les plus considérables et de très loin, à savoir le maintien ou l’augmentation d’une distance de fuite importante pour cet oiseau.  Or, en hiver, le Tétras devrait être parfaitement tranquille dans un pin à crochets par exemple en mangeant des aiguilles de ce conifère qu’il digère très lentement. Il ne devrait pas être dérangé, mais les activités hivernales, (raquettes, ski hors piste, ski de randonnée etc…) sont très nombreuses et font s’envoler fréquemment les Grands Tétras, qui à force s’épuisent et finissent par mourir. Si le Grand Tétras avait moins peur des coups de fusil, il ne s’envolerait pas, car en réalité, perché en haut de son arbre, il ne craint rien du touriste ou même d’un chien.

La Taxidermie
C’est souvent le moteur pour la chasse au tétras (ou le braconnage très rémunérateur), car c’est le gibier le plus cher de France (6000 euros) selon le barème 2012 de l’ONCFS. Or il est permis de naturaliser la sous espèce pyrénéenne (Aquitanicus) car elle est chassable mais il est interdit de naturaliser la sous espèce des Vosges ou du Jura ( Crassirostris). Comme on ne peut les différencier qu’après analyse génétique, que l’on peut légalement naturaliser la sous espèce pyrénéenne dans toute la France ! et que l’on peut aussi naturaliser légalement en France les Tétras tués en Scandinavie (sous-espèce Urogallus) !, tous les coups tordus sont en fait permis car il est rarissime que l’on contrôle génétiquement les Grand Tétras naturalisés illégalement (ou légalement).

LABESSETTE : un chemin pédagogique de petite randonnée primé

Créée en 2014, l’Adel, présidée par Claude Cousserand, a pour objectif, entre autres, la protection de l’environnement, des rives et des paysages sur la commune. Alors l’association ne pouvait rêver mieux que de proposer la mise en valeur de l’histoire et du patrimoine de la vallée, sa faune et de sa flore traditionnelles, site classé Réserve Mondiale de la biosphère par l’Unesco depuis 2010. « Ce devoir de mémoire est paru important pour l’association, pour sensibiliser les plus jeunes visiteurs. Toute l’histoire de cette vallée est présentée par des stèles qui jalonnent le chemin ».

Nous avons créée avec les bénévoles de l’association un chemin pédagogique de petite randonnée subventionné par le Conseil Départemental du Puy de Dôme d’une valeur de 40 000 € ( 1er lauréat du BEC 63 sur le Sancy ). Ce chemin se trouve sur la commune de LABESSETTE 63690 au lieu dit LA GRANGE HAUTE.


Photo aérienne du lacL’Adel tire un bilan positif de l’année

L’histoire de la vallée narrée sur le chemin

POUR DES COSMÉTIQUES SANS CRUAUTÉ — S’ENGAGER EN FAVEUR D’UNE EUROPE SANS EXPÉRIMENTATION ANIMALE

POUR DES COSMÉTIQUES SANS CRUAUTÉ — S’ENGAGER EN FAVEUR D’UNE EUROPE SANS EXPÉRIMENTATION ANIMALE :

Objectifs

Avec l’interdiction, par l’UE, d’expérimenter les produits cosmétiques sur les animaux, c’était la promesse d’une Europe dans laquelle les animaux ne souffrent plus, ni ne meurent, pour des cosmétiques. Cette promesse n’a pas été tenue.

Les autorités exigent toujours des expérimentations animales pour des ingrédients utilisés dans les cosmétiques, ce qui va à l’encontre des attentes et des souhaits du public et de l’intention des législateurs.

Or, nous n’avons jamais disposé d’outils aussi puissants pour garantir la sécurité des produits cosmétiques sans expérimentation sur les animaux, ni d’occasion plus belle de révolutionner la protection humaine et environnementale. La Commission européenne doit maintenir et renforcer l’interdiction de l’expérimentation sur les animaux et favoriser la transition vers une évaluation de la sécurité des produits sans expérimentation animale.

Nous invitons la Commission européenne à prendre les mesures suivantes:

1. Garantir et renforcer l’interdiction de l’expérimentation animale pour les cosmétiques.
Engager une modification législative pour assurer la protection des consommateurs, des travailleurs et de l’environnement envers tous les ingrédients cosmétiques sans que ces derniers soient testés sur des animaux quel que soit l’objectif ou le moment.

2. Réformer la réglementation de l’UE relative aux produits chimiques.
Garantir la protection de la santé humaine et de l’environnement en gérant les produits chimiques sans ajouter de nouvelles exigences en matière d’expérimentation animale.

3. Moderniser la science dans l’UE.
S’engager en faveur d’une proposition législative établissant une feuille de route pour l’élimination progressive de toutes les expérimentations animales dans l’UE avant la fin de la législature actuelle.

Consultations publiques sur la suspension de la chasse de la tourterelle des bois, de la barge à queue noire et du courlis cendré

Le ministère de la transition écologique met à la consultation du public trois projets d’arrêtés visant à suspendre la chasse de trois espèces en déclin : la tourterelle des bois, la barge à queue noire et le courlis cendré.

Une fois n’est pas coutume avec AVES France nous vous invitons à donner un avis favorable à ces trois projets d’arrêtés jusqu’au 22 juillet 2022 car, évidemment, les chasseurs se mobilisent fortement contre ces projets de suspension.

Si vous souhaitez rentrer dans les détails, voir la proposition d’AVES

Sinon copiez ce texte 

Je tiens à déposer un avis FAVORABLE pour le projet d’arrêté visant à suspendre cette chasse pour la saison 2022/2023 et de prononcer un moratoire sur la chasse de cette espèce jusqu’en 2025

et collez le sur chacune des 3 propositions différentes : le lien du site du Ministère est sous cliquez ici ci-dessous

Projet d’arrêté suspendant la chasse de la tourterelle des bois en France métropolitaine pour la saison 2022-2023

1ere consultation : pour y accéder, cliquez ici →

Projet d’arrêté suspendant la chasse de la barge à queue noire en France métropolitaine pour la saison 2022-2023

2ème consultation : pour y accéder, cliquez ici →

Projet d’arrêté suspendant la chasse du courlis cendré en France métropolitaine pour la saison 2022-2023

3ème consultation : pour y accéder, cliquez ici →

La politique énergétique de l’État met le pays en danger.

Notre pays, de plus en plus dépendant des pays voisins pour assurer son approvisionnement en électricité, apparaît particulièrement fragile pour faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine et aux événements climatiques extrêmes de plus en plus fréquents.

En prolongeant le fonctionnement des vieux réacteurs, il accroît le risque de catastrophe atomique. En prétendant lancer la construction de nouveaux réacteurs EPR, le gouvernement s’enferre dans des choix de politique énergétique qui nous amènent dans un mur.

La vétusté de nos centrales, l’émergence de défauts génériques et le réchauffement climatique entraînent, avec l’arrêt de la moitié du parc, une production insuffisante pour assurer les besoins en électricité du pays. Il en résulte un appel croissant au soutien des pays voisins.

Si jusque-là la France peut compter sur le réseau européen pour assurer ses pointes de consommation, ses besoins d’importation en cours de journée s’accroissent avec la défaillance de ses centrales, tandis que l’importation réduite d’hydrocarbures russes va rendre plus difficiles et plus chers les transferts d’électricité depuis les pays proches.

Le pays est donc confronté à de sérieuses difficultés : hausse importante du prix de l’électricité, délestages probables en période de pointe (coupures de courant temporaires et localisées) afin d’éviter un effondrement du réseau au cas où la consommation dépasserait l‘énergie électrique disponible. La tentation est grande de faire fonctionner des équipements en dehors des normes de sûreté et de faire courir le danger d’une catastrophe atomique. On ne peut pas compter sur la vigilance de l’Autorité de sûreté nucléaire, trop soumise aux impératifs de survie de cette industrie.

Notons, pour en rire si c’est possible, que l’ASN a dénoncé le cas caricatural des groupes électrogènes diesel de secours des réacteurs nucléaires : cette technique on ne peut plus rustique, sur laquelle repose notre sécurité, est déclarée défaillante, en particulier en cas de séisme ! Et ils peuvent même prendre feu au démarrage.

Comment en est-on arrivé là ? Il faut pour le comprendre remonter aux choix de politique énergétique engagés par l’État depuis une soixantaine d’années : investissements massifs et coûteux dans le « tout nucléaire » électrique, avec la construction à marche forcée de 58 réacteurs, qui de ce fait arrivent tous en fin de vie dans la même décennie –, promotion du chauffage électrique, encore relancé actuellement alors qu’en Suisse par exemple il est interdit, développement de la climatisation, autant d’obstacles au développement de l’efficacité énergétique et à la de moyens de production d’énergie renouvelable décentralisés et beaucoup moins dangereux que le nucléaire (solaire, éolien essentiellement).

Cela n’empêche pas l’Etat de prétendre vouloir relancer la construction de nouveaux réacteurs nucléaires EPR au nom d’une indépendance énergétique chimérique, du soi-disant faible coût de l’électricité nucléaire, en fait financé par nos impôts pour éviter la faillite d’EDF, et de la prétendue production d’énergie décarbonée.

Mais l’énergie nucléaire n’est pas une solution face au réchauffement climatique — même si la France a réussi, à force de lobbying, à faire adopter par l’Union européenne qu’elle soit considérée comme énergie de transition.

En effet, le faible rendement thermique des centrales fait que les deux tiers de la chaleur produite ne servent qu’à réchauffer l’environnement. De surcroît, la pénurie d’eau et les conditions climatiques extrêmes en rendent le fonctionnement intermittent.

De plus, sachant qu’au maximum de ses possibilités, l’électricité nucléaire a couvert à peine 17 % de la consommation totale d’énergie en France, il faudrait, pour réduire significativement la consommation d’énergie fossile, construire près de 200 réacteurs, et cela dans des délais extrêmement courts . Est-ce seulement imaginable ?

Enfin, avec tout ce qu’elle implique d’extraction de matériaux, de béton, d’énergie, de transports, de rejets, c’est un mensonge de prétendre que l’énergie nucléaire est décarbonée.

N’oublions pas non plus l’énorme production de déchets radioactifs, à gérer pour des temps infinis à notre échelle, les dégâts sur la santé des êtres vivants et bien sûr les risques de catastrophe !

Aux mains de la nucléocratie, l’État s’entête, ne veut rien comprendre, cela pour protéger les intérêts de grands groupes et d’élus locaux bénéficiant de la « manne » nucléaire, mais aussi pour préserver la maintenance de la force de frappe au nom de sa « grandeur ». Il s’apprête déjà à annoncer la construction de 6 réacteurs EPR au mépris de toute démocratie.

Pourtant il est acquis que l’avenir passe par d’autres voies. Et d’abord par la sobriété et l’efficacité énergétiques, appliquées jusqu’au plus haut sommet de l’Etat et des grandes entreprises, la meilleure énergie étant celle qui n’est pas consommée. Ce n’est certainement pas le développement du transport routier, l’éloge de la vitesse, le soutien inconditionnel aux industries aéronautiques (y compris militaires) et automobiles (voitures électriques), le numérique, etc., qui répondront à cette attente.

Il est aussi possible, on le sait, de produire une électricité moins chère et moins polluante, à partir de l’énergie qui nous parvient naturellement du soleil. L’Allemagne, l’Italie, produisent déjà la moitié de leur énergie de cette façon et vont accélérer pour être moins dépendants du gaz et du charbon. Avec l’Espagne, ce sont ces pays qui comblent notre déficit de production électrique aux heures de pointe, et de plus en plus souvent dans la journée, pour l’instant du moins.

L’annonce de décisions de construction de nouveaux réacteurs et de nouveaux équipements de gestion des déchets (Cigeo à Bure, piscines à la Hague) sans consultation démocratique relève de la fuite en avant. Elle doit provoquer une réaction massive et radicale : revendiquons l’arrêt du nucléaire sans délai, à commencer par celui des plus vieux réacteurs. C’est la condition pour que les sommes considérables investies dans l’énergie nucléaire soient utilisées plus utilement.

Annie et Pierre Péguin, suite aux Journées d’été du collectif Arrêt du Nucléaire, juillet 2022

Voir le diaporama “Le nucléaire va mal” sur lequel Stephane Lhomme s’est appuyé pour son intervention!