PRINTEMPS 2013 : LEURRE D’ÉTÉ

Communiqué de presse
PRINTEMPS 2013 : LEURRE D’ÉTÉ
Avec l’équinoxe du 20 mars débute un cycle annuel unique, celui des renaissances propres au printemps.
En mars on commençait, enfin, à se lever avec la lumière du jour. À partir du 31 mars avec nos 2 heures d’avance sur le soleil, il fera à nouveau froid et nuit, le matin. Nous imposer arbitrairement, encore une fois, cette amplitude horaire ne va pas dans le bon sens, notamment pour l’équilibre et les résultats scolaires de nos écoliers (sommeil paradoxal) !
Nous réfutons les assertions suivantes du gouvernement :
1) “Il s’agit de faire correspondre au mieux les heures d’activités humaines avec les heures d’ensoleillement…” Or, les Études Déchaux concluent : “En France, l’adoption de l’heure d’été, en déplaçant les périodes de trafic routier et aérien, quand l’ensoleillement est maximal, entraîne un accroissement net de la formation de l’ozone (O3) et des oxydants photochimiques associés. L’heure solaire serait en ce sens très bénéfique, diminuant notamment l’ozone de 22% par rapport aux valeurs calculées en heure d’hiver (dépassées en 2013). Utiliser l’heure d’été est une véritable pénalité, de l’argent est gaspillé. Il nous paraît inutile et dangereux de vouloir pérenniser cet usage.”
La pollution de l’air, c’est 42.000 morts prématurés, coût sanitaire 20 à 30 milliards d’euros et des astreintes financières, chaque année… En 2013, le non-respect des seuils européens risque de nous coûter 10 à 15 millions d’euros et 300.000 euros d’amende par jour de retard (source FNE). Car 2013 est l’année de l’air : voir le rapport de l’Agence européenne pour l’Environnement sur la qualité de l’air en Europe du 24/09/2012.
2) “… afin de limiter l’éclairage artificiel”. Or, en 2009 par exemple, les prétendues économies d’électricité auraient été de 440 GWh sur les 513.000 GWh consommés, soit 0,1% ! L’étude Kotchen/Grant (2008), basée sur les factures d’électricité des familles, prouve qu’une seule heure d’avance sur le soleil entraîne une surconsommation d’électricité de 2 à 4%. En France, il ne faut pas oublier de doubler, au moins, ces résultats avec notre heure d’avance toute l’année et notre double heure d’été, depuis 1976.
3) “C’est l’Europe…” Or la directive européenne 2000/84/CE harmonise les dates de début et de fin d’une seule heure d’été dans l’Union. Elle n’impose à aucun état de déroger à l’heure normale de son fuseau horaire et surtout pas d’avoir deux heures d’avance. Notre gouvernement a l’exclusive compétence de nous rendre notre heure : voir les exemples du Portugal, du Royaume-Uni et de l’Irlande.
Étude Euclock. Depuis 2006, le professeur allemand Till Roenneberg étudie avec son équipe les rythmes circadiens de dizaines de milliers de citoyens européens. Il confirme : “notre horloge interne, calée sur le rythme veille-sommeil, ne s’adapte même pas à une avance d’une seule heure. Il s’ensuit que la population est fatiguée : d’où une énorme baisse de productivité, de qualité de vie et une sensibilité à la maladie.”

LA MÉRIDIENNE vous invite donc à revendiquer comme heure légale celle de notre fuseau horaire d’Europe de l’Ouest.

“L’arrêt de mort de l’ours polaire vient d’être signé”

Propos recueillis par Audrey Garric pour Le Monde

La protection de l’ours polaire ne sera pas renforcée. Jeudi 7 mars, les Etats réunis à la conférence de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites), qui se tient à Bangkok jusqu’au 14 mars, ont rejeté la proposition des Etats-Unis et de la Russie d’interdire le commerce international de cette espèce emblématique, sous la pression du Canada.
Lire : Le commerce international de l’ours polaire ne sera pas interdit

Pour Céline Sissler-Bienvenu, directrice France du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), cette décision “de ne pas éradiquer l’une des principales menaces qui pèse sur l’ours polaire, avec le réchauffement climatique, contribue à l’extinction de l’espèce”. “Chaque individu qui peut être sauvé compte.”

Comment réagissez-vous à la décision des délégués à la Cites de ne pas interdire le commerce international de l’ours polaire ?

Céline Sissler-Bienvenu : Nous sommes très déçus de voir que la Cites a rejeté la proposition des Etats-Unis, soutenue par la Russie, d’interdire ce commerce, donnant ainsi raison au Canada, qui est le seul pays à autoriser la chasse. C’est d’autant plus dommage que cela s’est joué à peu de voix (42 voix contre, 38 pour). L’Union européenne avait la possibilité de protéger l’espèce, mais elle s’est abstenue pour ne pas mettre en péril ses liens socio-économiques avec le Canada, surtout après l’embargo européen de 2010 sur les produits de phoques.

Pourtant, l’argument du Canada ne tenait pas : l’inscription de l’ours polaire à l’annexe I de la Cites n’aurait pas pénalisé la chasse de subsistance des populations autochtones, comme les Inuits, car la Cites gère le commerce international d’espèces menacées et non le commerce domestique.

Au final, on a laissé passer l’opportunité d’améliorer le statut de conservation de l’espèce, qui ne compte plus que de 20 000 à 25 000 individus et pourrait s’éteindre d’ici cinquante ans. En choisissant de ne pas éradiquer l’une des menaces qui pèse sur l’ours polaire, on contribue à son extinction. On vient de signer son arrêt de mort.

Quelle menace le commerce de l’ours fait-il peser sur l’espèce ?

Le commerce international de l’ours est la deuxième menace pesant sur l’espèce, après le réchauffement climatique. Au Canada, 400 ours sont ainsi tués chaque année légalement pour alimenter le commerce de produits dérivés (peau, crâne, griffes, dents, etc). Et la demande augmente pour ces produits qui se raréfient. Le nombre de fourrures d’ours vendues aux enchères a ainsi considérablement augmenté et leur prix a doublé au cours de ces cinq dernières années, notamment sous l’effet d’une demande asiatique croissante.

Une interdiction du commerce aurait envoyé un message clair et facilité le contrôle aux frontières, notamment afin de limiter le braconnage, responsable de la mort de 200 ours l’an dernier. A l’inverse, le rejet de la proposition américaine va conforter les consommateurs et les chasseurs dans l’idée que l’espèce n’est pas si menacée que cela.

Pourquoi s’attaquer à la chasse alors que la véritable menace qui pèse sur les ours est le réchauffement climatique ?

Le réchauffement climatique, qui entraîne une fonte de la banquise et donc la destruction de l’habitat et des moyens de subsistance de l’espèce, est une menace majeure pour l’ours polaire contre laquelle il faut agir au plus vite. Mais cette action prend du temps. A l’inverse, la menace du commerce international est abordable plus facilement et plus rapidement. Et la Cites en est l’outil, alors qu’elle n’a pas vocation à lutter contre le changement climatique. A ce stade d’extinction programmée d’une espèce, chaque individu qui peut être sauvé compte.

Ce combat contre la chasse n’était-il pas aussi symbolique, alors que l’ours polaire est devenu une icône des espèces menacées ?

Non, l’interdiction de son commerce international n’est pas symbolique mais nécessaire. L’ours polaire est déjà un symbole de la lutte contre le changement climatique. La Cites aurait pu démontrer qu’elle s’engageait à respecter son mandat, à savoir la protection des espèces menacées, au lieu de se retrancher derrière l’argument selon lequel la chasse n’est pas la première menace de l’ours. Aujourd’hui, on n’en est plus à prioriser les menaces.

Journal Le Monde du 13.02.2013

REPORTAGE

En Bretagne, le ” Peuple des dunes ” défend son sable (Le Monde)

Elus et riverains contestent un vaste projet d’extraction en baie de Lannion
Baie de Lannion (Côtes-d’Armor) Envoyée spéciale

édition du 13 Février 2013

A la belle saison, l’archipel des Sept-Iles est un lieu de villégiature très couru. Fous de Bassan, cormorans huppés, petits pingouins, guillemots de Troïl, fulmars boréaux, goélands ou encore puffins des Anglais se pressent sur ce littoral des Côtes-d’Armor. C’est pour eux et les stars locales, une colonie de phoques – des habitués – et les macareux moines, et pour tout le secteur de la pêche et du tourisme aussi, que le collectif le Peuple des dunes se bat.

Dans sa lutte contre le projet d’exploitation industrielle qui doit venir se servir en sable coquillier au milieu de la baie de Lannion, à deux encablures de ce site exceptionnel, classé réserve naturelle depuis 1976, le collectif de 31 associations, créé en janvier 2012, vient d’envoyer au ministre du redressement productif une lettre très circonstanciée qui démontre lacunes et impacts du dossier. Arnaud Montebourg a autorité sur le dossier et c’est lui qui devra in fine accorder – ou non – le permis d’extraction.

L’entreprise pétitionnaire, la Compagnie armoricaine de navigation (CAN), filiale du groupe Roullier, a vu grand. Elle a demandé l’autorisation de prélever 8 millions de mètres cubes de l’immense dune de sable coquillier, située entre deux zones Natura 2000 distantes d’à peine un kilomètre, sur la touristique Côte de granit rose. La CAN vise une extraction, pendant deux décennies, de 40 0000 mètres cube par an de ce matériau destiné à l’amendement des sols agricoles.

Les opposants au projet redoutent l’impact de la fine poussière rejetée par le bateau extracteur sur les fonds marins de la réserve, connus pour ses gorgones et ses eaux claires. Ils craignent en outre que la dune ne s’effondre. Celle-ci sert de frayère au lançon, une anguille des sables, dont les oiseaux de mer sont très friands, comme le sont bars et lieux. Le bruit et l’éclairage nocturne pourraient achever de rebuter toute cette faune.

Unanimes, les élus des treize communes riveraines de la baie de Lannion ont tous voté contre l’extraction. ” Il y a toujours eu des sabliers par ici, concède Yvon Bonnot (UMP), maire de Perros-Guirec, mais là, les quantités n’ont rien à voir. J’ai souvent posé la question : pourquoi laisser un interstice entre deux zones Natura 2000 ? On nous avait répondu que c’était à cause des algues vertes… “ Les élus s’interrogent : n’était-ce pas plutôt pour le sable coquillier ? Et quel impact aura l’arasement du gisement créé par les courants sur les plages de la côte ? Faudra-t-il les regarnir de… sable ? ” Cette dune a plus de dix mille ans. On ne peut plus se permettre d’épuiser comme ça les ressources naturelles, s’enflamme Joël Le Jeune (PS), le président de l’agglomération Lannion Trégor. La CAN a présenté son projet sur une base bien légère, sans tenir compte de nos intérêts économiques ni surtout de l’écosystème exceptionnel de notre littoral préservé. “

” Ici, nous pratiquons une pêche écologiquement responsable et voilà !, s’emporte Philippe Priser, pêcheur de bars et de coquilles Saint-Jacques. Une centaine de bateaux sont concernés. La CAN prétend qu’elle n’a pas de problème avec les pêcheurs sur un autre site qu’elle exploite près de Bréhat. Normal, il n’y a plus personne, les fonds sont devenus lunaires… ” Au nom de l’environnement, des homards, des ormeaux et des moules, pêcheurs et plongeurs sous-marins, plaisanciers et surfeurs, professionnels du tourisme et riverains se retrouvent donc dans le Peuple des dunes en Trégor, qui multiplie les réunions publiques. La Ligue de protection des oiseaux, gestionnaire de la réserve naturelle, les a rejoints pour dénoncer l’évaluation insuffisante des incidences du projet industriel sur ce ” spot de biodiversité “.

La contre-offensive s’appuie sur une solide équipe de retraités déterminée et méthodique. Sur leur site Internet, on peut lire par exemple le compte rendu de l’enquête publique. Celle-ci prend acte de la forte mobilisation des opposants au projet et note que les rares opinions favorables exprimées émanent de marins de la CAN ou de la filière agricole. Le commissaire enquêteur recense les nombreux impacts sur l’environnement qui ont manifestement été ” minimisés “. Le projet a toutefois reçu un avis favorable.

Ce nouveau site d’extraction de sable coquillier est important pour la CAN. Il compenserait le maërl de la région – une algue fossilisée en voie d’épuisement et désormais protégée. L’entreprise n’a plus le droit de l’exploiter.

” Si nous renonçons à la baie de Lannion, il nous faudra faire venir du calcaire terrestre pour nos deux usines bretonnes, ce serait un coût supplémentaire et cela ferait circuler des tas de camions. Ce serait un non-sens écologique, explique Bernard Lenoir, directeur de développement de la CAN dans les Côtes-d’Armor. Les coopératives agricoles en ont besoin. Si nous obtenons cette concession, nous compléterons notre dossier, nous mènerons des études supplémentaires sur l’écosystème si le préfet nous le réclame. “

Cela ne suffira pas à renouer le dialogue avec les anti-extraction. ” Nous ne sommes pas des militants écolos, nous défendons juste l’environnement “, assure Alain Bidal qui préside le Peuple des dunes. ” Sur terre, à la fin d’une concession de carrière, on doit remettre en état, pas en mer. C’est un terrain de sauvages alors ? “, lance l’un de ses lieutenants. Si la concession minière est accordée, le collectif formera un recours. Si elle ne l’est pas, il est probable que la CAN le fera. Le gouvernement a jusqu’au 15 mars pour se décider. Martine Valo

 

Robin des Toits vient de suspendre sa participation au COPIC

Robin des Toits vient de suspendre sa participation au COPIC (Comité d’expérimentation de l’abaissement de l’exposition du public à 0,6 V/m).

Robin des Toits à été à l’initiative de cette expérimentation en 2009, lors du Grenelle des Ondes.

les travaux du Copic – à ce jour – ont montré qu’il était possible d’abaisser l’exposition du public à 0,6 V/m à Paris 14e à condition de multiplier le nombre d’antennes-relais par trois ; à Grenoble en multipliant les antennes par 1,6 ; en revanche, nul besoin d’en rajouter à Kruth (Alsace) ou l’exposition culmine à 0,3 V/m.

Ces résultats sont embarrassants pour les opérateurs, ils valident ce que nous avons toujours déclaré : sur le plan technique ont peu parfaitement avoir une exposition n’excédant pas 0,6 V/m mais que c’est moins rentable pour les industriels puisqu’il faut reconfigurer le réseau d’antennes-relais.

Or l’ANFR (Agence Nationale des Fréquences) souhaite ajouter de “nouveaux objectifs” à notre expérimentation. En clair, tout va être fait pour “dégommer” le 0,6 V/m et nous ne souhaitons pas cautionner cette instrumentalisation de nos travaux.

Par ailleurs la proposition de loi de Laurence Abeille (EELV) vient de passer en commission des affaires économiques où elle a été soumise à une cure d’amaigrissement radicale alors que la ministre de l’Ecologie Delphine Batho, a, de son coté l’intention de proposer un Projet de loi en juin qui pourrait être bien
plus favorable aux opérateurs et pas du tout à la santé publique.

Nous pensons que la ministre va s’appuyer sur les travaux biaisés du COPIC qui seront rendus en juin et qui ont pour objet de gonfler le nombres d’antennes nécessaire à l’application du seuil de 0,6 V/m ; sur le rapport de l’ANSES qui sortira lui aussi en juin (quel timing !) et qui aura très probablement des conclusions beaucoup plus rassurantes que celles du rapport Bioinitiative 2012…
Tout nous laisse penser que son projet de loi préservera les intérêts des industriels, en “abaissant” l’exposition du public à 5 ou 6 V/m en lien avec les objectifs actuels de l’ANFR. 6 V/m est le seuil minimum acceptable pour les opérateurs, il permet de conserver le réseau d’antennes en l’état.

Robin des Toits suspend donc sa participation au COPIC et ce faisant nous “figeons” les résultats actuels qui ont été réalisés de manière fiable.
Nous ne pouvons cautionner un projet à visée exclusivement économique qui se ferait au détriment de la santé publique.

Bien à vous,
Etienne Cendrier porte-parole de Robin des Toits

WATER MAKES MONEY & VEOLIA

L’an dernier nous avions réalisé une cyber @ction de soutien au film pour obtenir son passage sur ARTE : voir le bilan
Affiche du film "Water Makes Money"

Le 14 février 2013 à 13h30 au Palais de Justice de Paris s’ouvrira le procès en diffamation intenté par le groupe Veolia contre le film Water Makes Money . Toutefois, seuls l’association La Mare aux canards, distributeur français du film, et Jean-Luc Touly, cadre de Veolia et protagoniste central du film, sont poursuivis. La procédure judiciaire du groupe contre les auteurs du film Water Makes Money – les réalisateurs Leslie Franke et Herdolor Lorenz – s’est en effet brisée contre le fait que la filiale allemande de Veolia a renoncé à déposer une plainte en Allemagne.

Le procès débutera par la projection du film. Veolia se dit diffamé par le film et a déposé plainte le 28 septembre 2010. Déjà, avant la première de Water Makes Money, un risque d’interdiction de la sortie du film via l’obtention d’une ordonnance provisoire existait. L’équipe du film a pallié ce danger en organisant une première simultanée dans 150 villes européennes. Le film a pu atteindre un large public et a été projeté publiquement près de 1000 fois. ARTE l’a programmé plusieurs fois et une nouvelle diffusion est prévue pour le 12 février prochain à 22H.

Veolia n’a pas pu empêcher le film et ce sont aujourd’hui La Mare aux canards, petite association qui n’est pas responsable du contenu du film mais uniquement de sa diffusion en France, et évidemment Jean-Luc Touly – qui s’est déjà battu dans beaucoup de procès avec son employeur et les a tous gagnés – qui sont envoyés devant le Tribunal correctionnel.

Lors de l’audience du 14 février 2013, Veolia contestera très probablement l’affirmation de Jean-Luc Touly selon laquelle le groupe lui aurait proposé un million d’euros pour qu’il renonce à publier son livre « L’eau des multinationales : Les vérités inavouables». Les autres passages poursuivis concernent l’utilisation du terme « corruption » et nullement les faits apparaissant dans le film.

La loi allemande empêche d’attaquer les protagonistes et le distributeur du film, seuls les réalisateurs pouvant être poursuivis. Or le groupe ne l’ose pas. Jean-Luc Touly et La Mare aux canards sont menacés de fortes demandes de dommages et intérêts. Et même s’ils sont relaxés en première instance, un groupe comme Veolia pourrait sans problème expédier la procédure à travers toutes les instances possibles…

Pour éviter cela, nous avons besoin entre autres d’un public aussi grand que possible !

– Toute information diffusée dans n’importe quel média, avant ou après le procès, pourra nous aider.
– Suivez l’exemple d’ARTE en organisant de nouvelles projections du film à l’occasion du procès.

Contribuez à ce que le procès du film, Water Makes Money, le 14 février, se déroule sous la surveillance d’un public le plus important possible.

L’équipe de Water Makes Money vous remercie

Le parc national de la Vanoise est menacé, il faut agir pour le sauvegarder

Tensions au cœur du parc national de la Vanoise. Des élus viennent de s’opposer à la nouvelle charte de préservation du site, qu’ils jugent trop contraignante. Les écologistes protestent. Yves Paccalet, militant écologiste, explique pourquoi il y a vraiment danger.

La Vanoise, sa centaine de sommets de plus de 3.000 mètres, ses glaciers sublimes, sa flore de l’extrême, sa faune admirable ! Le “grand jardin des Français”, selon l’artiste Samivel. Mais la Vanoise est à nouveau menacée…

Illustration du Parc de la Vanoise, le 7 février 2012 (TROSSAT/SIPA).

Illustration du Parc de la Vanoise, le 7 février 2012 (TROSSAT/SIPA).

Le premier parc national français a été créé en 1963. Il fête en 2013 son cinquantenaire. Et ce gâteau d’anniversaire risque d’avoir mauvais goût. La cupidité des bétonneurs et la courte vue des conseillers municipaux des communes alentour menacent de saper les principes mêmes de sa protection.

La charte de protection contestée

La loi de 2006, dite “Giran” (du nom du député qui l’a portée), exige de tous les parcs nationaux qu’ils rédigent une charte où soient fixés les objectifs et les règles de l’aire protégée, composée désormais d’un “cœur de parc” (l’ancienne “zone centrale”) et d’une “zone d’adhésion” (l’ex “zone périphérique”). À cette charte doit être annexée une carte des vocations des territoires dans la zone d’adhésion.

Le texte et la carte de la charte de la Vanoise ont été arrêtés voici plusieurs mois par le conseil d’administration. Ils sont soumis à l’enquête publique. Nombre de structures (la Région Rhône-Alpes, le Conseil scientifique du parc, la FRAPNA, etc.) ont répondu : “avis favorable”.

Le Conseil général de la Savoie, présidé par Hervé Gaymard, a pondu un texte ambigu et inquiétant. Tout a dérapé avec les conseils municipaux. Sur les vingt-neuf communes de Tarentaise et de Maurienne appelées à se prononcer, vingt-six ont rendu un “avis défavorable” (“non”), et seulement trois un “avis réservé” (“abstention”).

Les commissaires chargés de mener l’enquête publique ont organisé trois réunions ouvertes à la population – la première à Chambéry (discussions polies), la deuxième à Bourg-Saint-Maurice (en Tarentaise, échanges rudes mais respectueux), la troisième à Lanslebourg (en Maurienne). Mercredi dernier, le 16 janvier, j’étais à Lanslebourg. Je n’ai pas eu peur, conformément à la demande du pape Jean-Paul II. Mais ce fut chaud…

Un climat très tendu

L’assistance était d’environ 200 personnes selon la police et les organisateurs. Comme toujours, je me suis débrouillé pour parler en premier, dès l’ouverture de la discussion. J’ai exposé les raisons pour lesquelles il faut adopter cette charte, née d’un difficile compromis, si incomplète et insatisfaisante soit-elle.

À Bourg-Saint-Maurice, la moitié de la salle avait applaudi mon discours – l’autre moitié se réservant d’encourager bruyamment les envoyés des conseils municipaux hostiles au texte. À Lanslebourg, j’ai (en outre) solennellement remis aux commissaires enquêteurs une sortie papier de la liste des plus de 17.000 signataires de l'”Appel pour la Vanoise” que j’ai lancé sur Internet.*

À peine je m’étais avancé vers la tribune, que les huées s’élevèrent : “Vendu !”, “Menteur !”, “Tu devrais avoir honte !”, “Jetez-lui des chaises !”, et ainsi de suite. Je ne crains pas ce genre d’accueil, où une claque organisée s’en donne à plein gosier. J’ai repris le micro pour expliquer les désastres du bétonnage, la nécessité pour les Savoyards d’aimer leur parc national, et l’importance internationale de cet espace préservé.

Les avanies, les quolibets, les violences verbales ont recommencé avec quelques décibels supplémentaires. Je me suis fait traiter de “flemmard qui prenait des vacances sur le bateau de Cousteau pendant que les vrais villageois étaient au travail” ; de “Parigot” et d’”étranger” (la moindre des choses) ; mais aussi de “Tarin” (habitant de la Tarentaise), ce qui, pour un Mauriennais, constitue l’injure suprême.

Au total, une bien belle soirée, enrichissante et sympathique, dans une ambiance de convivialité montagnarde telle qu’on en rêve autour d’une fondue, avec des histoires de dahu…

Un dossier instrumentalisé

Après la remise du rapport des commissaires enquêteurs (dans deux à trois mois), le Conseil d’administration (où je siège comme représentant de la Région Rhône-Alpes) amendera probablement un peu le texte et sa carte. Puis il devra voter l’ensemble, ce qui n’est pas gagné.

Si tel est le cas, la charte fera l’objet d’un arrêté du ministère de l’Écologie, qui a déjà signé ces textes pour les parcs nationaux des Écrins, du Mercantour et des Hautes-Pyrénées (pour les parcs créés après 2006 – Guyane, Réunion, Calanques –, tout est bouclé). Dans la foulée, il faudra recueillir l’avis du Conseil national pour la Protection de la Nature et, in fine, du Conseil d’État.

Avant que les vingt-neuf communes de la zone optimale d’adhésion ne soient appelées à se prononcer définitivement (adhérer ou non ? en vouloir ou pas ?), les conseils municipaux auront quatre mois pour trancher.

La route est longue et le sentier escarpé, dirait monsieur Raffarin ! Y a-t-il une chance pour que les communes changent d’avis sur le texte final ? Difficile à croire. Car tout cela nous conduira à l’automne ou à l’hiver de 2013, quelques semaines avant les élections municipales. Les candidats locaux et leurs équipes se feront un plaisir d’instrumentaliser le dossier “Vanoise”.

Vous avez aimé les calendes grecques, vous adorerez les calendes savoyardes ! Les écolos bornés, vendus, “Parigots”, “Tarins” et pro-loup dans mon genre pourront toujours, sur un air de Renaud, chanter “Laisse béton !” face aux derniers glaciers de la Vanoise…

* nous avons envoyé de notre côté aux commissaires enquêteurs les 6320 participants à la cyber @ction toujours en ligne

Notre Dame des Landes : appel aux naturalistes

Des dizaines de milliers d’individus et des dizaines d’associations s’investissent dans la lutte contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (organisation de manifestations, recours juridiques, expertises, matériel, etc.).
L’un des aspects les plus scandaleux du projet est la destruction de 2000 hectares de bocage et de zones humides miraculeusement préservés et, avec elles, d’une foule d’espèces protégées.C’est une richesse « incompensable » et la communauté naturaliste ne peut que s’attacher à le montrer concrètement en réalisant des inventaires et leur valorisation.
Des naturalistes et leurs associations ont jeté les bases d’un collectif qui va :
– Réaliser des inventaires naturalistes en lien avec les opposants vivant sur place.
– Coordonner les inventaires sur des groupes d’espèces.
– Valoriser les résultats aussi largement que possible.
– Utiliser les résultats pour alimenter les dossiers juridiques.
– Peser sur les travaux de la commission scientifique.
En pratique :
Organisation

Un regroupement des naturalistes aura lieu le 2e dimanche de chaque mois à 9 heures devant l’église de Notre-Dame-des-Landes.
Le premier rendez-vous est prévu le dimanche 13 janvier. Des opérations ponctuelles pouvant avoir lieu à tout moment en fonction des disponibilités et des besoins propres à chaque groupe.
Huit groupes de travail ont été constitués :
Amphibiens, chiroptères, botanique, oiseaux, reptiles, entomologie, haies, réseau hydrographique. Il y a deux référents par groupe. Tous les rendez-vous seront donnés sur le blog ou au travers de listes de diffusion. Des fonds de cartes, des fiches d’inventaires et des éléments sur les inventaires existant seront mis à disposition des participants.
Communication
Un blog naturalistesenlutte sera conçu comme la vitrine des naturalistes au travail. Il sera proposé à toutes les associations concernées de mettre sur leur site un lien visible vers le blog. Les contributeurs pourront disposer d’un code d’accès.
Les équipes naturalistes pourront être accompagnées dans certains cas d’un photographe et d’un journaliste. Les documents réalisés alimenteront le blog, des articles militants et des articles destinés à la presse.À côté de l’actualité purement militante, il s’agit de proposer une « actualité naturaliste » de Notre-Dame-des-Landes et de montrer l’explosion de la vie dans une zone humide.
Vous trouverez au fil des jours des informations sur le blog. http://naturalistesenlutte.overblog.com/ Contact :naturalistesenlutte@gmail.com

Lettre ouverte à François HOLLANDE

MASSON Thierry
Officier Pilote de Ligne
5 impasse de la Sensive
44115 Haute Goulaine
avec le soutien de la coordination des opposants
Monsieur François HOLLANDE
Président de la République française
55 rue du Faubourg Saint Honoré
77008 PARIS 8e

Lettre ouverte à François HOLLANDE

Haute Goulaine, le 3 janvier 2013
Monsieur le Président,

Si je n’ai pas ordinairement vocation à m’inscrire dans une logique contestataire, et encore moins rétrograde, je souhaiterais vous faire part de mon étonnement lorsque nous parlons du transfert de l’aéroport Nantais qui fonctionne parfaitement vers une future structure à Notre-Dame-des-Landes, ce dans le périmètre de mes compétences, fort de mon expertise technique d’officier Pilote de Ligne exerçant à ce jour depuis près de 25 ans à transporter des passagers, dont 10 années de Commandant de bord avec 18000 heures de vol, pour le compte de notre Compagnie Nationale.

Ce projet est loin de garantir un niveau opérationnel compte tenu de son architecture future déjà dépassée, à la viabilité relevant d’hypothèses hautes sans prise en compte de la technicité et de la fragilité du modèle économique et industriel lié à la spécificité du Transport Aérien, qu’aucun organisme aussi sérieux que l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale ou l’Agence Internationale du Transport Aérien n’aurait osé imaginer. Cependant, l’enquête conduisant à la déclaration d’utilité publique de février 2008 l’a validé.

L’aéroport de Nantes-Atlantique répond à la totalité des critères les plus stricts imposés à notre secteur d’activité. Sa croissance est certes constante, forte de ses 3,2 millions de passagers. Mais c’est en termes de mouvements d’avions que se calcule et s’anticipe avant tout le dynamisme d’une telle plateforme. A Nantes il y a une quasi stabilité avec environ 50000 mouvements de vols commerciaux par an. L’augmentation du nombre de passagers revient à une meilleure performance grâce à l’optimisation du remplissage de chaque vol où les compagnies aériennes assurent au jour le jour l’activité aéroportuaire avec un emport moyen ici de 75 passagers (moyenne nationale 90).

Pour cette activité, il faut faire un distinguo entre les lignes régulières qui ont une croissance conforme aux performances des autres aéroports régionaux similaires de France ou des pays voisins, et les vols charters ou lowcost, uniquement liés à la saisonnalité de cette activité, qui ”tirent” vers le haut l’activité de Nantes Atlantique, saisonnalité significative seulement 6 mois par an !

Par ailleurs, la sécurité de Nantes Atlantique correspond aux performances détaillées par des normes les plus strictes rédigées par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (191 états membres, 1200 compagnies aériennes). Celles-ci, reprises en France par le Ministère des Transports et la Direction Générale de l’Aviation Civile, ont classé Nantes Atlantique en catégorie A, c’est-à-dire sans aucune particularité référencée de type environnemental, contrainte de survol en tous genres, obstacles, espaces à particularités type industriel, militaire ou zone à sensibilités remarquables.

Voici de quoi faire taire définitivement les détracteurs de l’Aéroport actuel arguant maladroitement, vraisemblablement par méconnaissance, d’une nécessité absolue de transfert.

Son hypothétique saturation peut être anticipée à tout instant compte tenu de la surface aéroportuaire actuellement disponible avec de multiples extensions imaginables comme cela se fait partout en Europe mais aussi en France lorsque l’on constate une croissance significative en cours ou à venir. C’est ce qui se produit sur bon nombre d’aéroports nationaux et internationaux avec des extensions des aérogares et/ou des parkings avions. Localement citons Bordeaux, Marseille, Nice, Lyon, etc… La liste n’est pas exhaustive.

Sa dangerosité un moment soulignée relève surtout de l’agitation médiatique alors qu’aucun constat sérieux ne l’a un instant indiquée au regard de l’ensemble des références aéronautiques sur cette question sensible. Localement, les organismes de surveillance et de suivi sont adroits et efficaces, l’Autorité de Contrôle des Nuisances Aéroportuaires parfaitement opérationnelle à ce jour. De nouvelles techniques de survol ont été ébauchées par des ingénieurs de l’Aviation Civile, démontrant que nous pouvons envisager à moindre coût des améliorations significatives dès lors que nous aurons surpassé le ”syndrome Notre-Dame-des-Landes ” celui qui semble actuellement nous dicter de ne rien faire à Nantes Atlantique puisque Notre-Dame-des-Landes pourrait être réalisé dans les années à venir…

Si dangerosité potentielle il y avait, que faire du principe de précaution que l’on sait applicable à tout instant, et suspendre sine die l’activité de notre aéroport actuel ?

Sur l’aspect logistique, faut-il le rappeler, l’aéroport de Nantes Atlantique possède ce dont bon nombre n’ont pas la chance d’être dotés à savoir des servitudes type ligne de tramway à proximité immédiate, voies ferrées jouxtant les aérogares actuelles, réseaux routiers performants ouverts vers l’océan proche ainsi que vers les axes routiers en direction de Paris, Bordeaux, la Bretagne immédiate, la Normandie toute proche. Ici satisfecit total concernant le Schéma de Cohérence Territorial local ! Nous ne sommes pas enclavés !

L’aéroport de Nantes Atlantique, classé depuis de très nombreuses années au 10ème rang des aéroports Français, c’est-à-dire dans le ventre mou de ces aéroports de province, a et aura une vocation avant tout régionale tant aux niveaux Français qu’Européen. Les compagnies aériennes régionales ont remis le trophée ERA Award 2011-2012 du meilleur aéroport européen à l’équipement pour Nantes-Atlantique.

Le réseau de lignes aériennes est dicté par la demande. Ce sont les compagnies aériennes qui nous l’indiquent et décident de venir se poser à Nantes à la seule condition que cette clientèle passagers soit au rendez-vous. Les capitales économiques à desservir sont limitées par cette demande et seule l’offre des vols vacances fluctue en fonction des choix économiques rentables et rémunérateurs pour les opérateurs de l’aérien. Un aéroport ne dicte pas l’offre, c’est le marché qui l’oriente, offre construite à partir de situations d’origines structurelles ou conjoncturelles.
Ce sont l’Observatoire des politiques et stratégies des transports en Europe ainsi que le Comité National des transports qui nous chiffrent cet état ainsi que les éventuelles perspectives de croissance reprises par les services de notre Aviation civile, ici en France ! Un aéroport répond toujours à un besoin mais ne génère pas ce besoin.

Quid alors de cette fameuse croissance pour Notre-Dame-des-Landes à 9 millions de passagers en 2065 et quelles perspectives à moyen ou long terme ?

L’ensemble des experts indiquent qu’il y aura croissance, mais résolument limitée à la Chine, à l’Inde et au Moyen Orient, régions formidablement émergentes. Peu ou pas sur le continent nord Américain et encore moins en Europe. En cause, la relation directe entre économie du transport aérien et PIB de nos états/région (diagnostic sinon repris par la DGAC). L’IATA annonce que sans croissance durable et supérieure à 2%, la ressource financière pourrait être exsangue. Les coûts carburant impactés par le prix du pétrole et les quotas de CO2 pour l’aérien intégrés aux accords de Kyoto feront du dynamisme économique et industriel un eldorado ou un… fiasco. A l’heure actuelle, toutes les compagnies aériennes mettent en place des plans d’adaptation avec réduction de leurs effectifs et leurs moyens matériels, en les minorants par exemple pour Air France -12%, pour Lufthansa -17%, Air Portugal -20%, British Airways et Ibéride – 25%, Alitatlia -28%, Scandinavian -44%, Ryannair immobilisant plus d’un quart de ses avions au sol…

Enfin, ces mêmes compagnies, traditionnelles ou émergentes, se rassemblent, créent des synergies en fusionnant et se centralisent sur des plateformes uniques, le cas est valable dans toutes les capitales européennes et au delà.

Dès lors, la mise en perspective de projet d’Aéroport du Grand Ouest avec une nouvelle plateforme dotée de 2 pistes, qui plus est non parallèles, étonne. Pourquoi 2 pistes ? Pourquoi la plus grande des deux, avec ses 2900m de long par 45m de large, limitatifs au regard des dimensions et des performances pures des avions gros porteurs n’est-elle pas plus grande que celle existant déjà à Nantes-Atlantique, pistes qui plus est non dotées de taxiways parallèles alors qu’aucun autre aéroport de cette catégorie n’a été créé en Europe avec une telle configuration depuis… Orly en 1973 ? Ces premières questions révèlent une méconnaissance significative du fonctionnement d’un aéroport ! Force est de constater qu’une seule piste astucieusement dotée de sorties rapides et d’une bande de roulement parallèle suffirait à absorber les flux espérés. La preuve n’est plus à faire qu’une aérogare correctement dimensionnée et optimisée peut traiter des dizaines de millions de passagers. Le nombre de futurs postes de stationnement avions à Notre-Dame-des-Landes est revu à la baisse vis à vis de l’existant à Nantes-Atlantique, les servitudes liées aux débarquements/embarquements des passagers se paupérisent, les contraintes des roulages des aéronefs vont s’imposer malgré la spécialisation des pistes annoncées…
De plus, il n’y a aucune garantie sur l’emploi puisque selon la règle observée, en tout cas si l’on se conforme aux usages, cet aéroport drainera en moyenne tout au plus 700 emplois directs par million de passagers, classique en France comme en Europe pour un aéroport de province.

Enfin, nombre d’aéroports aux santés financières exécrables sont sous utilisés compte tenu de leur dimensionnement, je pense notamment au troisième aéroport parisien de VATRY avec 52000 passagers/an et une piste de 3850m; que dire de Clermont Ferrand, Epinal, Metz-Nancy Lorraine, Tours, Poitiers, Bergerac, etc… La liste est malheureusement encore longue !

Si l’art de la politique est de prévoir pour gouverner, anticiper pour s’adapter, les approches intellectuelle, industrielle et pragmatique de ce projet d’aéroport devraient être de ces rendez vous à ne pas manquer. Quelle que soit l’attractivité en cours ou à venir pour nos belles régions de l’ouest, qui va parier sur des vols transcontinentaux entre Los-Angeles, Singapour, Sydney ou Dubaï vers Notre Dame des Landes ? Que va devenir le bassin industriel existant au Sud Loire avec l’unité de production d’Airbus si l’aéroport de Nantes-Atlantique, comme le prévoit la Déclaration d’Utilité Publique, est transféré vers le nord Loire ? Et si Nantes-Atlantique n’était plus déplacé ? Quelle place manque-t-il aujourd’hui à Nantes pour rester en connexion parfaite avec l’Europe immédiate ou le Monde tout proche ?

Rien n’indiquant que nos concitoyens et notre nation aient besoin d’une telle infrastructure, il est urgent de mettre en place les conditions raisonnables d’un moratoire pour revisiter les demandes et perspectives sérieuses du marché potentiel, les besoins et demandes des compagnies aériennes, ainsi qu’une cohérence industrielle, a fortiori économique et sociale.

Au regard des règles liées à l’aménagement du territoire, il n’a jamais été constaté qu’un aéroport allait générer une économie nouvelle, particulièrement lorsque l’outil correspondant existe déjà et reste sous utilisé, une efficacité améliorée et optimisée permettrait de ne pas grappiller, gaspiller de nouvelles ressources financières et foncières colossales dont on sait pertinemment que nous devons jour après jour en faire l’économie.

Dans les meilleurs délais, je vais m’impliquer en me rapprochant de la Commission de Dialogue mise en place à l’initiative de Monsieur le Premier Ministre, adossé au Collectif de pilotes de Ligne doutant de la pertinence du projet d’aéroport à Notre Dame des Landes, pour expliquer en détail les sérieux doutes de notre profession vis à vis de ces choix techniques et stratégiques particulièrement discutables.

Espérant ne pas avoir été trop long tout en restant suffisamment détaillé dans ces explications, je reste, Monsieur le Président, soyez en certain, à votre entière disposition, et je renouvelle la demande d’entretien que la coordination des opposants souhaite avoir avec vous depuis 4 mois.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de mon profond respect.

Thierry Masson

“LE SOLEIL REVIENT AVANT NOEL”

Dans l’Hémisphère Nord, la période du 13 décembre et la Sainte-Luce annoncent, avant le solstice d’hiver, le retour de la lumière naturelle si bénéfique pour tous.
En effet, même s’il fait de plus en plus nuit le matin jusqu’à début janvier, désormais, les jours ne diminuent plus le soir*.
Ils commencent à croître naturellement et délicatement, en heure solaire moyenne, qui est l’heure légale dont jouissent, actuellement et depuis le passage à l’horaire d’hiver du 28 octobre dernier, la très grande majorité des Etats membres. Seuls, la France et, sous son influence technocratique, l’Espagne et le Benelux font exception en gardant une heure d’avance sur le soleil, en hiver, (communiqué du ministre de l’Industrie, CONSEIL DU 15/07/1976, APPLICATION DE L’HEURE D’ETE PAR LA FRANCE).

LA MERIDIENNE

*Source : calendrier de La Poste, LEVERS ET COUCHERS SOLEIL-LUNE, renseignements fournis en Temps universel 2012 à Paris par l’Institut de Mécanique Céleste et de Calcul des Ephémérides (IMCCE). Pour l’heure légale en horaire d’hiver : ajouter + 1h
Ainsi, à Paris : depuis le 7 décembre le soleil se couche à 15h52, 15h53, 15h54. A partir du 21 décembre, il se couchera à 15h55, 15h56, 15h57, 15h58, 15h59, 16h00 etc…

CVN: plainte pour non protection de l’ours.

La CONVENTION VIE ET NATURE avait déposé plainte contre la France, DEVANT LA Commission de BRUXELLES, pour défaut de protection effective de l’ours pyrénéen.

cannelle

cannelle

Malgré le gaspillage de fonds publics, dédiés à la protection de l’ours, mais confiés à des ennemis locaux de la nature, la France n’a pas sauvé l’ours pyrénéen, victime des chasseurs.

CANNELLE, tuée en novembre 2004, était la dernière ourse de souche pyrénéenne.
En supprimant les réserves naturelles exemptes de chasse aux cochongliers, en ouvrant des pistes forestières sources de dérangements et de pénétrations des “valeureux sportifs” armés, en refusant une politique volontariste de réintroduction de l’espèce avec des mesures courageuses d’accompagnement, la France a manqué aux obligations légales découlant de la directive 92 43, du 21 mai 1992, portant protection de la nature en Europe.

La COMMISSION EUROPEENNE informe, ce jour, la CONVENTION VIE ET NATURE que suite à cette plainte, elle ouvre une information en manquements et invite l’Etat membre à s’expliquer sur sa politique.
Comme elle le fut pour défaut de protection du grand hamster d’Alsace, la France sera-t-ellle demain condamnée pour avoir cédé à son lobby chasse dans les Pyrénées?

La CONVENTION VIE ET NATURE, dans le même temps, observe des publicités commerciales invitant les “avisés gestionnaires de la nature” à venir, le jour de NOEL, tirer des sangliers en enclos.
La chasse Française: une calamité contre nature.
Gérard CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE