NDDL : Communiqués suite à la manif du 22/02/14

Communiqué de l’ACIPA
L’ACIPA remercie toute la population des environs immédiats de Notre Dame des Landes et tous les comités de soutien venus de la France entière en car, pour leur présence massive à la manifestation du 22 février.

L’ACIPA condamne la violence organisée, tolérée par des forces de police prenant elles-mêmes en otage des familles entières sous des pluies de grenades lacrymogènes, ce qui s’est traduit d’une part par la détérioration de biens publics et privés qui ont jeté le discrédit sur l’énorme succès de notre mobilisation et d’autre part – et surtout – par de nombreux blessés parmi les manifestants venus participer à un rassemblement inter-générationnel, familial, joyeux et pacifique comme annoncé.

Aujourd’hui, nous pensons aux très nombreux blessés (dont des enfants !) et aux 2 personnes ayant perdu un œil suite aux tirs de flashballs. Qu’ils soient assurés de tout notre soutien ! Nous ne pouvons donner de chiffres sur le nombre de blessés mais les témoignages continuent d’affluer posant de vraies questions sur la gestion de cette manifestation par les services de l’Etat. C’est un scandale d’Etat qui s’accentue avec l’esprit de délation qui se met en place !

A Monsieur Auxiette, qui ose dire que l’accord politique signé après la grève de la faim de plusieurs de nos camarades en mai 2012, est caduc, nous disons que c’est un mensonge éhonté ! Cet accord a été réalisé à la demande de François Hollande lui-même, conclu et signé avec les opposants par les représentants des 3 collectivités que sont le Conseil Régional (Jacques Auxiette), le Conseil Général (Philippe Grosvalet) et Nantes Métropole (Jean Marc Ayrault). Cet accord stipulait qu’il n’y aurait pas d’expulsion possible pour les paysans en activité sur la zone et les habitants ayant un titre de bail au moment de la DUP de 2008, tant que certains recours ne seraient pas épurés. Il reste toujours un pourvoi en cassation concernant l’ordonnance d’expropriations qui ne peut être examiné tant que les recours liés à l’arrêté de cessibilité ne seront pas jugés au Tribunal Administratif et au Conseil d’Etat.

Concernant le volet juridique, nous attendons sereinement le jugement des recours déposés contre les arrêtés préfectoraux de décembre 2013 au titre de la Loi sur l’Eau et des espèces protégées. La méthode de compensation, invalidée dans sa globalité par le comité d’experts scientifiques sollicité, ne devrait pas être entérinée sauf à constituer un nouveau passage en force de l’Etat. L’Europe n’a pas dit son dernier mot non plus : les pétitions des opposants sont toujours ouvertes à ce jour.

Nous réaffirmons notre opposition totale au projet de nouvel aéroport à Notre Dame des Landes et nous continuerons sans relâche notre travail d’information à la population, notamment lors des réunions d’information organisées par les comités de soutien. Nous soutiendrons également les travaux du groupe de travail technique sur les Plans d’Exposition au Bruit prévisionnels et l’aménagement de Nantes Atlantique.

Enfin, nous appelons à une extrême vigilance sur la ZAD. Nous y serons présents pour défendre et protéger les paysans, les habitants et les terres agricoles menacés d’expulsion ou de destruction, dès qu’il le faudra !

Contacts ACIPA :
Dominique Fresneau (co-président) : 06 71 00 73 69
Julien Durand (porte parole) : 06 33 51 01 25

Communiqué commun des diverses composantes de la lutte – jeudi 27 février 2014

Samedi 22 février, la manifestation contre le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes a été le rassemblement le plus massif depuis les 40 ans que dure cette lutte. Nous étions 50 000 ! La présence paysanne était sans précédent avec ses 520 tracteurs. Les comités de soutien sont venus nombreux dans plus de 65 cars.

Des centaines d’initiatives, chars, masques, banderoles et panneaux montrent l’implication de milliers de personnes dans cet évènement.

Une telle démonstration de force n’est évidemment pas pour plaire au gouvernement qui sort ses armes : focalisation sur la question des affrontements occultant les autres initiatives, accusations contre les associations et organisations organisatrices, menaces de nouvelles expulsions, flashballs, lacrymos, grenades assourdissantes faisant de nombreux blessés.

Si le mouvement est traversé d’opinions diverses sur les moyens de lutter, si les affrontements ont suscité parmi nous de vigoureux débats en assemblée, nous restons unis sur le terrain et tenons à réaffirmer notre détermination commune à défendre la zone ensemble face à d’éventuels travaux ou expulsions.

Communiqué de presse Attac 44 – Attac France
Notre-Dame des Landes : ni travaux, ni expulsions ! Nous serons là !

Attac 44 et Attac France saluent l’extraordinaire mobilisation paysanne et citoyenne du samedi 22 février à Nantes, avec la présence de plus de 500 tracteurs et de dizaines de milliers de manifestants. Il s’agit de la plus importante manifestation jamais rassemblée contre le projet d’aéroport depuis le début de la lutte.

Attac, en tant qu’association d’éducation populaire tournée vers l’action, se reconnaît pleinement dans la stratégie menée sans faiblesse depuis plus de 10 ans par les paysans, l’Adeca, l’Acipa et la Coordination. La construction du rapport de force contre les bétonneurs y résulte de la mobilisation des citoyens, qui s’appuie sur trois piliers : l’action d’information et d’analyse, renforcée par la construction d’une expertise citoyenne exemplaire ; l’action judiciaire ; l’action politique. Sur le terrain toutes les composantes de la lutte coopèrent dans une résistance acharnée contre les expulsions et les destructions. Fidèle à son engagement altermondialiste, Attac soutient partout la lutte des paysans et des citoyens en défense des terres nourricières, et particulièrement à Notre-Dame-des-Landes.

Ce projet prétend s’imposer dans une extrême violence aux paysans et aux habitants, en dégradant de façon irréversible le cadre de vie et l’environnement. Pour discréditer un mouvement de plus en plus puissant et reconnu, les porteurs du projet et le préfet ont choisi de mettre en scène de nouvelles violences, par le biais de provocations comme l’interdiction du parcours en ville, et par l’orchestration soigneuse de « dérapages » dans la manifestation, occasionnant des blessures graves. Non seulement nous condamnons ces violences, mais nous constatons que bien des questions sur le déroulement de cette manifestation devront recevoir des réponses et nous les exigerons.

Dans son combat pour d’autres mondes, pour la transition écologique et sociale, Attac soutient les auteurs d’actions de désobéissance civile assumées et largement reconnues comme légitimes même si elles peuvent être illégales. Le président de la Région Pays de Loire, J. Auxiette, a demandé hier au président de la République d’ordonner l’expulsion de la ZAD au nom de soi-disant “habitants qui subissent les violences, les vols, le racket orchestrés par les “zadistes” ». Cette nouvelle provocation ne nous intimide pas. En cas de nouvelle tentative de vidage de la zone, nous poursuivrons avec acharnement la résistance sur le terrain, ensemble, dans le respect de nos valeurs. Nous ne serons pas les initiateurs de la violence, bien que prêts à l’affronter.

Ni travaux, ni expulsions. Nous serons là.

Communiqué de presse du 25 février 2014 de l’association de défense de l’environnement de Trébrivan-22 : ”Sous le vent, les pieds sur terre”

Nous y étions et nous avons vu…
Samedi matin 22 février à Carhaix, sous le regard complice de Glenmor, plus d’une centaine de personnes du Centre Ouest Bretagne embarquait dans les deux cars affrétés par l’association ”Sous le vent, les pieds sur terre” pour aller soutenir pacifiquement les opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

car de Carhaix

Arrivés à Nantes nous étions des milliers à venir de toute la France pour dire : ”Non au saccage du bocage”, ”Non au bétonnage des zones humides”, ”Non à ce projet d’un autre siècle, coûteux et parfaitement inutile”. En famille, entre amis, les citoyens de tous âges défilaient joyeusement aux sons des fanfares et cornemuses ; Georges Cadoudal, notre célèbre résistant des Monts d’Arrée était du voyage et ”Los Trognos Coulos” de Rostrenen aussi. On photographiait les banderoles et slogans plein d’humour, les masques géants représentant les animaux menacés par le bétonnage de la ZAD ; on saluait chaleureusement les paysans de la Confédération Paysanne et leurs 520 tracteurs venus défendre les terres agricoles dont la noble vocation est de nourrir tout le monde… y compris les nantais.

Mais par contraste, quel étonnement de découvrir un déploiement de forces de l’ordre inhabituel : des centaines de CRS et de gendarmes mobiles avec leurs véhicules par dizaines, des engins anti-émeute équipés de lances à eau quadrillant la ville et surtout, en permanence, un hélicoptère en position stationnaire au-dessus du cortège. Ce dispositif disproportionné créait une atmosphère d’ ”état de siège” assez angoissante. Cependant, les manifestants avançaient tranquillement jusqu’à l’esplanade de fin de parcours pour écouter les prises de paroles des organisateurs. C’est alors, vers 15.00 heures, que les premiers affrontements ont commencé entre les forces de l’ordre et quelques ”casseurs” venus en découdre en marge de la manifestation. Les grenades assourdissantes retentirent pour donner le signal à toutes les télévisions, à l’affût d’images sensationnelles, qui se sont précipitées pour venir les capter. Diffusées en boucle, ces images ont participé à la grande désinformation pour corroborer les communiqués ministériels : tout semblait remarquablement orchestré pour déconsidérer ce magnifique mouvement de résistance populaire.

Les ”gardiens de la paix” qui avaient largement les moyens de stopper les quelques ”casseurs” qui s’acharnaient sur le mobilier urbain ont tout simplement laisser faire ! Ce que nous avons vu et ce que nous avons entendu des discours officiels nous indignent. Pourquoi les policiers ont-ils chargés une foule pacifique et crevé l’œil d’un innocent charpentier par un tir de flash-ball ? En tous cas, ce que nous retiendrons c’est, qu’à ce jour, 56 % des français sont opposés à ce projet imbécile (Sondage IFOP du 12-14 février 2014).

Chalutage profond : le vote corrigé du Parlement basculerait du côté de l’interdiction

D’après Le Marin
Les députés européens ont voté, le 10 décembre, contre l’interdiction du chalutage profond. Mais certains députés ont ensuite corrigé leur vote, faisant basculer la majorité en faveur de l’interdiction. Réelle erreur de vote liée à sa complexité, ou affichage politique ? En tout cas, ce vote corrigé n’a pas de valeur juridique… mais augmente la pression.

La partie était serrée et le rejet de l’interdiction l’avait emporté à une courte majorité de 16 voix (342 contre, 326 pour, 19 abstentions). Après que certains députés aient corrigé leurs votes auprès du bureau du Parlement européen, il apparaît que 343 députés affichent désormais être pour l’interdiction, et 330 contre (et 15 abstentions). Il y a eu en fait une vingtaine de corrections (2 dans un sens, 18 dans l’autre).

Le député Vert Jean-Paul Besset, Greenpeace et Bloom, repris par l’AFP, concluent donc qu’une majorité de députés étaient en faveur de l’interdiction et se sont trompés dans leur vote, à cause de la complexité du vote des amendements. Ce qui est tout à fait possible, il n’est pas aisé de s’y retrouver. Mais un habitué du Parlement s’étonne d’une telle erreur sur un amendement fléché comme crucial et souligne qu’il arrive aussi que des députés fassent un choix ensuite mal assumé, pour faire passer un texte, puis utilisent cette possibilité de correction pour apparaître sous un jour plus favorable auprès de leurs électeurs. Surtout sous une forte pression médiatique, comme c’est le cas pour la pêche profonde.

On ne saura pas leurs motivations et juridiquement, cette nouvelle majorité n’a pas de valeur. Mais les associations appellent les États membres à en tenir compte, puisque désormais ce dossier est entre leurs mains. Les appels au boycott des enseignes commercialisant des espèces d’eau profonde font aussi rage sur la toile, notamment sur facebook (plus de 10 000 like pour le boycott d’Intermarché) et Avaaz (plus de 150 000 signataires de la pétition pour que les enseignes cessent de vendre ces produits).

Voir le procès-verbal du vote du vote du 10 décembre avec, en bas de la page 28, les corrections de vote.

Moralité de l’histoire : Mieux vaut une cyber @ction adressée directement aux euro-députés avec des signataires identifiables comme électeurs plutôt qu’une pétition qui même avec des centaines de milliers de signatures ne font pas pression directement sur les élus concernés.

Notre Dame des Landes Week end de mobilisation

Week end de mobilisation en Ile de France 6 – 8 déc. 2013

Description
GRAND WEEK-END DE MOBILISATION EN ILE DE FRANCE
les 6, 7 et 8 décembre 2013 contre le grand paris et les grands projets inutiles

LES RENDEZ-VOUS
vendredi 6 : rassemblement-happening en tenue de ski devant le siège francilien d’Auchan, contre le projet Europa City de Gonesse. Rendez-vous à 12h30, métro et RER La Défense Grande Arche, sortie du « CNIT » ou sortie D.

samedi 7 : happening contre le projet de « cluster » et d’urbanisation sur le Plateau de Saclay. À 14h à la station Lozère du RER B ou à 15h au rond- point de Vauve (Palaiseau).

dimanche 8 : déambulation instructive, discussions et concert contre le futur quartier Ivry-Confluences. Rendez-vous à 15h sur l’esplanade Georges-Marrane devant la mairie d’Ivry, métro Mairie d’Ivry.

L’APPEL Les 6, 7 et 8 décembre, refusons les grands projets inutiles et imposés et la logique de métropolisation !
La Coordination pour la solidarité des territoires d’Île-de-France contre le Grand Paris (COSTIF) et les collectifs de soutien à Notre-Dame-des-Landes défendent une autre vision de l’aménagement du territoire.

LES GRANDS PROJETS EUROPEENS
En juillet 2013, le 3e Forum européen contre les grands projets inutiles et imposés (GPII) s’est tenu en Allemagne à Stuttgart, où les habitant -e-s dénoncent la construction d’une nouvelle gare gigantesque. Tout comme l’aéroport rêvé à Notre- Dame-des-Landes, mais aussi, les projets démesurés de centres commerciaux, d’autoroutes ou de lignes de TGV comme le Lyon-Turin, les énormes stades, les incinérateurs et tri mécano-biologiques délirants…

L’ ILE DE FRANCE N’EST PAS EN RESTE
– des centres commerciaux et de loisirs comme le gigantesque projet du groupe Auchan, Europa City, sur les terres agricoles du Triangle de Gonesse (Val d’Oise)
– 7 millions de m2 de bureaux inoccupés en Île-de-France alors que plusieurs millions sont en projet, notamment à La Défense ; des concentrations d’activités dont l’emblématique pôle de compétitivité du Plateau de Saclay construit sur des terres agricoles et qui signerait une déstructuration durable des équipes de recherche
– des quartiers recrées de toutes pièces comme le projet Ivry-Confluences à Ivry-sur-Seine, fait de bureaux et de zones commerciales qui entrainent l’expulsion des classes populaires

NON A LA CONCURRENCE ENTRE LES TERRITOIRES
Nous nous opposons à tous ces projets d’aménagement d’arrière-garde, surdimensionnés, coûteux et complètement décalés par rapport aux besoins des populations locales, destructeurs de terres agricoles. Ils se réclament d’une prétendue utilité publique et misent sur plus d’attractivité internationale de l’Île-de- France avec un renforcement des grands groupes financiers et immobiliers, plus d’hyper-compétitivité, encore plus de concurrence entre les territoires… politiques défendues à l’identique d’un gouvernement à l’autre. Cette vision de l’aménagement est porteuse d’inégalités sociales, de spéculation foncière, d’augmentation des loyers qui relèguent les moins riches toujours plus loin, de gaspillage économique et énergétique et de disparition de terres nourricières.
À ce modèle nous préférons un monde inventé par toutes et tous. Nous sommes capables de produire nos propres quartiers, nos propres territoires, écologiques et populaires, sur la base d’activités relocalisées, de transports en commun de proximité, de circuits courts…
Costif : http://costif.parla.fr/
Collectif IdF de soutien à la lutte de Notre-Dame-des-Landes :
http://www.nddl-idf.org

VELORUTION – DAOULAS – BREST samedi 7 décembre – 9h30
Kilt (Kernevoden Inititives Locales de Transition ) regroupe des associations et des personnes qui demandent une prise en compte réelle de la transition Énergétique – C’est à dire la diminution de l’utilisation du pétrole.
Nous assistons partout à une non prise en compte de la nécessité de diminuer l’effet de serre provoqué par les émissions de CO2 (produit par la combustion des produits pétroliers, du charbon, du gaz …).
En outre les territoires sont trop dépendants du pétrole et perdent leur capacité de production locale ainsi que la possibilité de s’adapter aux crises énergétiques ou de raréfaction prévisible.
Enfin, les recommandations de tous les scientifiques et les géographes se rejoignent : le temps est venu de dire NON à la DESTRUCTIONS DES TERRES AGRICOLES. Ces terres permettent de produire localement une nourriture de qualité, ( supprimer en) limitant les transports routiers en maintenant et en créant des emplois de qualité …
Les transports peu chers et non polluants ont été délaissés depuis 30 ans – Pour preuve rien n’a été fait pour favoriser le Train – Le Ferroutage (Les camions sur des trains) – ni le cabotage (transport maritime Local ). Au lieux de faire ces efforts, on préfère surtaxer l’activité économique de façon inéquitable.
Nous demandons une vraie transition – un changement dans les prises de décisions locales et nationales dans ces domaines. Nous voulons signaler que ces projets “tout pétrole” ne sont plus adaptés au 21 siècle – Nous devons utiliser l’argent public, gaspillé ainsi, pour faire un réel effort sur les économies d’énergie et la rationalisation énergétique des territoires.
Donc, une fois n’est pas coutume, le “Tous à Vélo” mensuel se transforme en VELORUTION.
Nous irons “Tous à vélo” à Brest – Samedi 7 décembre – 11h – à la manifestation pour soutenir les associations qui ne veulent pas des Grands Projets Inutiles et Imposés – Comme l’aéroport de Notre Dame de Landes – la centrale à Gaz de Landivisiau – la voie de lanrinou – la ZAC de Daoulas etc…
Départ : Place du marché de Daoulas – 9h30 – Loperhet mairie 10h00 – Kervenal PLougastel 10h30 – arrivée à Brest pour le défilé à 11h Pas que des bonnets rouges : des casques de toutes les couleurs et des vestes Fluo ;)))
www.kilt.infini.fr

samedi, 7 décembre 11:00 Rassemblement à Brest (29)
Lieu Départ de la place de la Liberté à brest
Description En lien avec la journée des Grands Projets Inutiles Imposés
A pied, à vélo, en tracteur… on y va tous en choeur !

Départ à 11h00 de la place de la Liberté puis rassemblement (stands, cabane, pique-nique, …) en bas de la Place de la Liberté (à partir de 12h).

AG de Sème ta ZAD à Notre Dame des Landes
Date sam., 7 décembre, 15:00 – 18:00

Lieu La Chateigne – ZAD – Notre Dame des Landes

Dimanche 8 Décembre à Quimper
On a besoin de renfort pour l’action contre les grands projets inutile qui aura lieu dimanche prochain de 14h a17h.
D’abord dans un premier temps rassemblement a Kerlic (future clinique privée Quimpéroise) pour la pose de deux panneaux.
Ensuite direction au dessus de la voie express pour exprimer (banderolles) à la population qu’ont ne veut pas de l’aéroport de NDDL.
Entre Nantes et Brest 40 ponts vont être investis au même instant (c’est énorme).

A ceux qui sont en stand by depuis un moment (et s’est votre droit ont a tous bcp donné l’hiver dernier).
Mais là il va falloir ce bouger avant que ça nous pète a la figure car l’Europe a déblocqué le budget pour construire l’aéroport (en partie mais vinci a le reste)
On a besoin de vous! ensemble on est une force contre eux!
Kerlic: Au rond point de Fly a Gourvily prendre direction Brest passer sous le pont de la voie express puis au rond point suivant prendre la 1ére à droite direction Penhoat, Stangala.
En face de vous une grande maison à louer prendre à droite direction kerridoret (longer la voie express faire 300 – 400 métres et vous y étes!

Annulation de l’arrêté préfectoral de reconstruction du barrage des Plats, dans la Loire

C’est une très bonne nouvelle, et elles ne sont pas si nombreuses par les temps qui courent.
Grâce à l’excellent travail des juristes de la Frapna Loire, des Fédérations de Pêche de la Loire et de la Haute-Loire, le Tribunal Administratif de Lyon a annulé l’arrêté préfectoral pour la reconstruction du barrage des Plats sur la Semène. L’ouvrage, en chantier depuis le printemps, est pour partie reconstruit.

Si le “Syndicat des Barrages”, qui a imposé cette reconstruction sans débat public veut le relancer, il devra refaire l’enquête publique, en respectant cette fois-ci la nécessité de transparence et d’ouverture à la société civile. Il devra aussi prendre en compte la demande sociale grandissante pour plus d’informations sur les enjeux en matière d’aménagement du territoire et intégrer les contraintes de gestion durable de la ressource en eau imposée par la Directive Cadre sur l’Eau de l’Union Européenne et sa transposition dans notre pays.

Pour le Collectif Loire Amont Vivante, qui regroupe une dizaine d’ONG du département et qui combat depuis 2006 le principe de reconstruction d’un ouvrage en tous points inutiles, sur la plus belle rivière du département de la Loire et en plein Parc Naturel Régional du Pilat, cette décision est l’aboutissement d’un long travail.

Plus d’infos sur :

http://www.zoomdici.fr/actualite/Le-tribunal-administratif-annule-l%E2%80%99autorisation-de-rehabiliter-le-Barrage-des-Plats-id133347.html?PHPSESSID=8055911a7f2a5e967b062600fb5cb270#

Nous vous donnons par ailleurs le lien du film d’animation “Libérons les fleuves” qu’a réalisé Natacha Bigan, avec le soutien du WWF-France.

Restant à votre disposition,

Cordialement,

Martin Arnould
WWF
Chargé de programme Rivières Vivantes

Battue à l’ours ou bizutage du nouveau Ministre de l’Écologie ?

Les observateurs attentifs du dossier ont pu se demander quelles étaient les raisons de cette subite montée de fièvre en Ariège sur le dossier de l’ours. Certainement pas du côté des dégâts sur les troupeaux qui sont plutôt en régression cette année.
Faut-il d’ailleurs rappeler que lorsque les ours tuent chaque année en moyenne 200 brebis dans les Pyrénées sur un cheptel de 600.000 têtes, soit 0,03 %, il en meurt environ 50.000 d’autres causes ?
Faut-il préciser aussi que lorsque les anti-ours dénoncent quelques dizaines de pertes depuis le début des estives, il meurt dans un même temps chaque semaine plus de 1.000 brebis (asticots, maladies, chutes, foudre, chiens errants…) ?
La raison de cette tension très artificielle est toute autre : faire pression sur le tout nouveau Ministre de l’Écologie et le pousser dès son arrivée à l’inaction. Car la situation est parfaitement claire : malgré une dynamique intéressante du nombre d’ours en Pyrénées Centrales, où après avoir évité l’extinction sur le massif, la population se reconstitue lentement, celle-ci reste très en deçà des seuils de viabilité et la Commission Européenne a engagé une procédure d’infraction contre la France.
Car l’ours est une espèce protégée, seul mammifère en Midi-Pyrénées classé par l’UICN en “danger critique d’extinction”, et dont la France a l’obligation de restaurer la population. Les opposants surfent aussi sur plusieurs années où la gouvernance de ce dossier par les ministères successifs n’a été que tergiversation et renoncement.
Pire, en entretenant l’illusion qu’il pourrait ne plus y avoir d’ours dans les Pyrénées, ces opposants empêchent beaucoup d’éleveurs de mettre en place les actions de protection des troupeaux et les maintiennent dans un état de vulnérabilité.
Pourtant, les exemples d’efficacité de ces mesures de protection ne manquent pas, ce qui explique que les dégâts sur les troupeaux restent stables ces dernières années malgré l’augmentation du nombre d’ours.
Plus intéressant encore, on constate une grande efficacité de ces mesures sur les autres causes de mortalité du cheptel et le nombre de brebis ainsi sauvées est bien supérieur à celui des dégâts causés par les ours. Les élu-e-s écologistes du Conseil Régional dénoncent ces prises de position et ces actes illégaux qui salissent l’image des Pyrénées. Ils condamnent ces battues illégales et ces appels à la destruction d’une espèce protégée, et demandent le retour à la raison.
Philippe Martin devra faire le choix entre faire de la France un pays exemplaire en terme de biodiversité comme s’y est engagé François Hollande, ou céder à ces “amicales pressions”, ces manipulations grossières et ces revendications rétrogrades, et ainsi continuer à s’attirer les
foudres de l’Europe et l’incompréhension des pays qui autour de nous ont tous réussi leur cohabitation avec la grande faune.
Les élu-e-s écologistes invitent les pyrénéens – toujours très majoritairement attachés à la présence de l’ours – à tourner la page de ce débat stérile du “pour et du contre l’ours” afin d’engager enfin la promotion de cette exceptionnelle richesse de notre patrimoine naturel et de va
François Arcangeli, Conseiller Régional délégué en charge de la biodiversité, Maire d’Arbas
François Calvet, Conseiller Régional de l’Ariège,
Guilhem Latrubesse, Conseiller Régional des Hautes-Pyrénées,
Guillaume Cros, Président du groupe Europe Écologie
http://ee-crmip.org/eelv/archives/3673?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=battue-a-lours-ou-bizutage-du-nouveau-ministre-de-lecologie

destruction des espèces non indigènes d’animaux classés nuisibles

Bonjour à tous,
Le Ministère de l’Écologie consulte le public sur le Projet d’arrêté fixant la liste, les périodes et les modalités de destruction des espèces non indigènes d’animaux classés nuisibles sur l’ensemble du territoire métropolitain.

Le projet d’arrêté est consultable avec le lien suivant :
http://g9j.r.mailjet.com/redirect/0tq5hptv6v3tw57yj9gpvf/www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/uploads/tinyMCE/les-consultations-publiques-du-ministere-du-developpement-durable/am-modificatif-g1/am-g1.pdf
Ce projet concerne certaines espèces exogènes, introduites en France au siècle dernier : chien viverrin, raton laveur, vison d’Amérique, ragondin, rat musqué, oie bernache du Canada. En particulier, il autorise la destruction des mammifères toute l’année, dans tous les départements de France, à l’aide de moyens non sélectifs comme le piégeage.

La consultation est ouverte jusqu’au 1er juillet 2013 inclus.

Le public peut faire valoir ses observations à cette adresse :
http://g9j.r.mailjet.com/redirect/czg3homdj0pz2p9pftk93o/www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/am-modificatif-g1/survey/136282

Afin de vous aider, l’ASPAS vous propose quelques arguments dont vous pouvez vous inspirer. Cependant, il est important d’utiliser vos propres mots pour exprimer votre désaccord. Les participations reprenant textuellement nos propositions sont en effet considérées par le ministère comme une seule et même réponse, quel que soit leur nombre !

Exprimez votre désaccord en dénonçant :
le principe même du classement d’espèces animales en « nuisibles », et le recours à la destruction comme principale solution,
le classement de ces espèces partout en France alors qu’elles ne sont pas forcément présentes dans chaque département,
l’utilisation de pièges tuants non sélectifs autorisée par cet arrêté partout en France,
la pratique du déterrage qu’autorise cet arrêté pour le ragondin et le rat musqué.

De manière plus technique, vous pouvez également proposer des suggestions de modifications à apporter à l’arrêté :
Le vison d’Amérique est très facilement confondu avec le vison d’Europe (espèce protégée) et le putois (espèce non « nuisible ») : le fait de recourir à un expert pour identifier l’espèce capturée devrait être une obligation pour les piégeurs et non une simple recommandation.
Les abords des plans d’eau, cours d’eau, etc. sont fréquentés par de nombreuses espèces non nuisibles voire protégées : l’utilisation des pièges tuants de catégories 2 et 5 dans ces milieux devrait être interdite dans tous les départements (et non uniquement dans les zones à loutre, castor et vison d’Europe), à défaut d’être totalement interdits en France.
Les pièges de catégories 2 et 5 sont interdits dans les zones à loutres et castors si ces zones sont définies par arrêté préfectoral : cette disposition empêche toute colonisation par ces espèces de nouveaux territoires non encore répertoriés.
​Conformément à la Directive Oiseaux du 30 novembre 2009, la destruction massive d’oies bernaches du Canada devrait être précédée d’une recherche de méthodes alternatives à cette destruction.

Nous comptons sur votre mobilisation,
merci d’avance pour votre participation.
L’équipe de l’ASPAS

Après la chaine humaine

Retombées dans la presse de la chaine humaine par L.Mermet
http://www.cyberacteurs.org/pdf/Retombees-presse-NDDL-chaine-humaine-11-mai-2013.pdf

No Pub No Sub Automedia vous propose un petit résumé en images  de la journée du 11 mai 2013 à Notre-Dame-des-Landes :
http://youtu.be/QkAnarCfTXI

Bruno propose ses photos d’hier, merci !
https://plus.google.com/photos/115685363798238762878/albums/5877034913000178545?authkey=CMWYrJ_hu5HAmgE
Les légumes de Bruno sont en vente au marché bio de Kerfeunteun (Quimper) le vendredi de 15 h 30 à 19 h
Mon porte-monnaie a du pouvoir ;o)

Communiqué de presse – Notre-Dame-des-Landes, le 14 mai 2013
Chaine humaine autour de Notre-Dame-des-Landes : pari réussi !
 

La chaine humaine de 25 km le samedi 11 mai, autour du site bocager menacé par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ainsi que les concerts de soutien de nombreux artistes militants durant tout le week-end, viennent de démontrer une fois de plus que la mobilisation face à ce projet d’un autre siècle est toujours aussi importante.
 
Le 17 novembre, lors de la manifestation de réoccupation faisant suite aux expulsions, nous étions 40 000 !

Samedi, nous étions toujours aussi nombreux, alors que la tension sur le terrain est un peu retombée.

La démonstration est ainsi faite : notre détermination est intacte !

On peut même dire qu’elle s’accroît, tant étaient nombreux les comités de soutiens et participants qui s’étaient déplacés, parfois de très loin, pour joindre leurs voix et leurs bras aux nôtres et demander l’abandon définitif de ce projet.

Les nombreux bénévoles qui ont permis l’organisation de cette opération complexe, et sans doute jamais égalée,sont fin prêts pour l’organisation du prochain grand rendez-vous festif des opposants, les 3 et 4 août prochains. Qu’ils soient remerciés pour leur engagement sans faille, de même que les artistes qui ont animé les soirées.
 
Nous resterons vigilants et mobilisés jusqu’au bout pour qu’enfin ce projet inutile soit définitivement “enterré” !

L’organisation de la chaîne humaine

Contacts presse :
Françoise Fresneau : 06 51 20 03 61
Pierre Giroire : 06 42 59 13 82

Lien vers l’album photo de l’évènement :
https://picasaweb.google.com/ACIPA.NDDL/2013_05_11_ChaineHumaine
Des photos haute définition peuvent vous être fournies sur demande. 
Des photographes des agences AFP, SIPA, GAMMA et ABACA étaient de plus présents sur le site toute la journée et dans l’hélicoptère de l’organisation.

Pour ce passage à l’heure d’été 2013, en dépit de l’intox habituelle, quelques motifs de satisfaction

Pour ce passage à l’heure d’été 2013, en dépit de l’intox habituelle, quelques motifs de satisfaction, quand même : par exemple une prise de conscience plus large au vu des commentaires à explorer après les articles, laissés par les internautes.
Le communiqué de La Méridienne printemps 2013 sera envoyé tout ce printemps et a été, encore une fois, très largement diffusé et envoyé aux médias nationaux (tv, radio, presse écrite)
Une petite sélection, ci- après, concernant les articles parus.
Positive la question du jour du 29 mars 2013 dans le Parisien(1) : “l’heure d’été vous permet-elle de réaliser des économie d’énergie?” : 85,7% sur 6120 votants disent Non (voir aussi les commentaires), belle réponse aux assertions du lobby de l’énergie!
La question du jour(6) dans l’Express 67% sur 3656 votants jugent le passage à l’heure d’été débile ou perturbant, 11% seulement croient aux économies d’énergie.
Le sondage serveur Msn : “êtes vous satisfaits de passer à l’heure d’été?”: plus de 80% de Nons sur plus de 100.000 votants.
Voir aussi les nombreux commentaires de citoyens laissés sur le blog de Rafaële Rivais, journaliste au Monde(2) et la prise de position lucide de Monsieur François Bayrou (4) qui fut ministre de l’Education et que nous allons remercier. De plus, en prenant appui sur ces faits, nous adressons une nouvelle lettre à Madame Delphine Batho, ministre de l’Ecologie et de l’Energie, avec copie au Président de la République, au Premier ministre et aux ministres concernés
Voir aussi le respect de l’horloge biologique (heure solaire) et la prise de médicaments (7).

Bonne lecture.
A la bonne heure, cordialement,
Maryvonne Bauer

1.L’heure d’été vous permet-elle de réaliser des … – Le Parisien
www.leparisien.fr
29 mars 2013 – Dans la nuit de samedi à dimanche, la France passe à l’heure d’été. A 2 heures, il sera 3 heures. Le changement est entré en vigueur en 1976, …

2.Etes-vous content de passer à l’heure d’été ? | SOS conso
Il y a 6 jours – Nombre d’opposants ont en effet dénoncé les perturbations du biorythme que l’heure d’été entraînerait chez les animaux et les êtres humains.

3.Passage à l’heure d’été : qu’est-ce que ça change ? – Metro

www.metrofrance.com/…a-l-heure-d-ete…/mmcC!NikOj1QWWgx/
Il y a 4 jours – … ciel qui permet de se rappeler que nous sommes passés à l’heure d’été. … contestés par la plupart des opposants au changement d’heure.

4.Changement d’heure : Bayrou réclame une réflexion
Changement d’heure : Bayrou réclame une réflexion … plus fragiles” de la mesure, à quelques heures du passage à l’heure d’été en France.

5).Le passage à l’heure d’été c’est…
L’Express – ‎31 mars 2013, sondage d’un jour‎

6).5 raisons d’être contre l’heure d’été

France 3 – ‎31 mars 2013‎
Avec des ampoules nouvelles génération, une heure de soleil en plus le soir ne représente plus les mêmes économies d’énergies comme au temps des ampoules incandescentes, comme celles utilisées en 1976 au moment de l’instauration de l’heure d’été.

Cyber @ction N° 540 : Nouveau protocole de destruction de loups, exprimez vous !

Trois nouveaux projets réglementaires sont actuellement en consultation sur le site du Ministère. Ils organisent les conditions de destruction de loups, fixent les départements d’action dans lesquels les tirs seront facilités, et le nombre maximum de loups « à abattre » pour la saison 2013-2014, à savoir 24 (22+2) !

Avant leur publication officielle, ces arrêtés sont ainsi soumis à l’avis des citoyens jusqu’au 6 mai 2013 à cette adresse :
http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/projet-plan-loup-2013-2017/survey/122563

Il y a donc urgence à réagir !
Nous vous invitons fortement à vous exprimer dans le cadre de cette consultation en remplissant le formulaire mis en ligne par le ministère.

Pour vous aider dans votre participation, nous vous proposons deux points de vue : celui de Gérard CHAROLLOIS notre partenaire de la CONVENTION VIE ET NATURE et celui de l’ASPAS. Vous pouvez reprendre ces éléments, vous en inspirer, donner votre propre point de vue, ou simplement dire que vous êtes contre. L’important est d’être nombreux à s’exprimer !

Pour l’heure, il y a 179 répondants.

Merci de votre mobilisation

Alain Uguen
Association Cyber @cteurs

Proposition CVN :REAGISSEZ POUR LES LOUPS

Cédant aux pressions des éleveurs – chasseurs de montagne, le gouvernement, harcelé par les élus locaux, autorise le tir de 24 loups, soit un dixième de la population, cette année.
Pour parvenir à ce résultat, l’administration permettra localement l’emploi d’armes à feu munies de dispositif militaire de visée nocturne et des chasseurs seront “formés” pour tuer les loups.

Cette politique est désastreuse.
Le gouvernement sacrifie la nature aux fantasmes d’aseptisation d’une frange arriérée qui ne supporte pas la présence de la faune, quelle que soit l’espèce.Or, il conviendrait de tenir un discours pédagogique de fermeté, De clarté, à savoir: l’homme doit accepter de partager la terre avec d’autres espèces, fussent-elles concurrentes.

Anéantir une espèce est un crime contre nature.

Loups, lynx et ours ont leur place ici, comme tigres et éléphants ont la leur sur d’autres continents.
En flattant l’arriération, le gouvernement délivre un mauvais signal. Bien sûr, la collectivité doit, d’une part, éduquer, informer, faire progresser culturellement les moins évolués, en leur expliquant l’impérieux devoir d’accueillir les prédateurs utiles aux équilibres écologiques, d’autre part, inciter financièrement cet accueil en subordonnant les subventions à l’élevage à la condition de présence des prédateurs.A défaut, loups, lynx, ours, marmottes, vautours, aigles seront tour à tour victimes de ceux qui ignorent que la nature est une addition d’espèces et ni un stand de tirs, ni un parc à moutons.

Il ne faut tuer aucun loup.
Il faut se réjouir de son retour qui est une chance pour tous ceux qui aiment le vivant.
Gérard CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE

Proposition de l’ASPAS

Madame la Ministre,

Par le présent message, je vous fais part de mon opposition totale aux trois projets d’arrêtés qui font suite au nouveau Plan Loup.
En effet,

1 – Concernant le projet d’arrêté ministériel fixant la liste des départements dans lesquels peuvent être délimitées les unités d’action.

Cet arrêté désigne 12 départements dans lesquels les tirs seront facilités.
Le projet soumis à consultation ajoute par rapport aux saisons précédentes le Vaucluse et la Lozère, zones de colonisation récente du loup, ce qui annihile toute possibilité d’implantation, et n’incitera aucunement les éleveurs à protéger leurs troupeaux des loups, mais aussi des chiens divagants.

2- Concernant le projet d’arrêté ministériel fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2013-2014.

Cet arrêté porte de 11 à 24 le nombre de loups qui pourront être abattus pendant la saison 2013-2014. Cela représente 10% de la population française (250)! Il est tout bonnement inadmissible qu’une espèce protégée se voit chasser comme une espèce gibier. Voir plus, puisqu’il est désormais « chassable » toute l’année, avec des armes et munitions qui sont prohibées à la chasse, de nuit comme de jour avec les lunettes à vision nocturne qui ont été offerte aux lieutenants de louveterie.

3- Concernant le projet d’arrêté ministériel fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup (Canis lupus)

Pour comprendre et visualiser les modifications apportées par le projet, télécharger le tableau comparatif ici.
http://www.aspas-nature.org/wp-content/uploads/Modifications-protocole-loup-2013-2014-ASPAS.pdf

De manière générale, le loup est traité en application de ce protocole comme une espèce “nuisible”, c’est-à-dire qu’il peut être détruit toute l’année, y compris en période de reproduction et seulement parce qu’il est susceptible de causer des dommages.
Ce protocole facilite le recours aux tirs qui ne sont plus destinés à défendre les troupeaux mais à faire baisser les effectifs de loups.
Le loup est pourtant une espèce strictement protégée par le droit européen (Directive « Habitats »).
En application de ce texte, seule la réunion de trois conditions cumulatives peut justifier une dérogation à cette protection et ainsi autoriser des destructions de loups :
– l’existence de dommages importants ;
– l’absence d’autre solution satisfaisante ;
– et la garantie du bon état de conservation des populations.

Critiques des modifications apportées par le texte :

Pas de suspension systématique des tirs quand une destruction de loup a eu lieu :
L’ancien protocole de tir imposait la suspension des tirs pendant 24h dès lors qu’un loup était tué/blessé.
La réforme n’impose la suspension des tirs qu’à partir de la destruction du 20ème loup.
Cette disposition, combinée avec la facilitation croissante de mise en œuvre des tirs (195 autorisations délivrées la saison dernière avec un protocole plus restrictif) ne permet pas de garantir que le nombre maximum de loups à détruire soit respecté, le risque de concomitance des tirs étant très élevé. Ce plan qui se veut un plan de gestion du loup ne définit pas de prélèvement par massif, zone ou département, mais un chiffre de près de 10% de la population française qui pourra être abattu n’importe où, sans plus de considération du maintien des meutes que de la protection des troupeaux.

Des tirs de défense autorisés en l’absence de dommage :
Dans les Unités d’action, les tirs de défense avec canon lisse sont autorisés sans attaque, sans effarouchement. Il s’agit de véritables zones où le loup est considéré comme un “nuisible” et pourra être détruit même en l’absence de dommage, et parfois en l’absence de mesure de protection puisque certains troupeaux pourront être déclarés « non protégeables ». Le panel de solutions de protection existantes et finançables devrait pourtant exclure l’impossibilité de mettre en œuvre toute protection.
Les tirs de défense avec canon rayé (arme plus puissante et plus précise) sont autorisés, sans effarouchement, dès lors qu’il y a eu une attaque depuis le 1er mai de l’année précédente sur le troupeau concerné ou sur un troupeau situé à proximité, que ce dernier soit protégé ou non. Il pourra donc y avoir des troupeaux « appâts » non protégés qui permettront à tous les troupeaux situés à proximité d’utiliser des armes de grande portée, qui ne sont plus des armes de défense mais de destruction.
En dehors des unités d’action, les tirs de défense avec canon lisse sont également autorisés sans attaque après effarouchement (alors qu’il n’y a aucun intérêt d’effaroucher s’il n’y a pas d’attaque!). Les tirs de défense avec canon rayé sont autorisés dès la 1ère attaque dans l’année mais sans effarouchement.

Un nouvel outil de destruction : les tirs de défense renforcés :
Ils pourront être ordonnés pour les troupeaux subissant beaucoup d’attaques. Jusqu’à 10 tireurs, lieutenants de louveterie, gardes de l’ONCFS, et même chasseurs, pourront être postés en même temps. Il ne s’agit plus d’une mesure de défense mais d’une véritable battue destinée à tuer un loup coûte que coûte.

Les tirs de prélèvement :
Il s’agit d’une véritable battue au loup sur un territoire étendu et éloigné des troupeaux (y compris lorsque les troupeaux ne sont plus en estive), le but étant de prélever à tout prix un maximum d’individus. Ce tir ne vise pas l’individu responsable du dommage, mais un individu au hasard, simplement présent dans le secteur. Est abattu celui qui passe devant la lunette du tireur.

Tuer un loup au hasard ne permet que de répondre maladroitement à une demande « sociale », et n’a aucun effet sur les dommages attribués aux loups. Cette mesure est à l’encontre d’une indispensable cohabitation entre pastoralisme et loup. Il est un véritable encouragement à ne plus protéger les troupeaux.

De plus, les tirs n’étant pas sélectifs quant au choix du loup abattu au sein de la meute, il existe un fort risque que se produise l’inverse de l’effet recherché : une augmentation des dommages. En effet, la mort d’un loup alpha (chef de meute et reproducteur) déstructurerait la meute. Les loups pourraient se séparer et le nombre d’attaques se multiplierait et serait supérieur au nombre précédant la destruction du loup.
La solution de destruction de loups est inadaptée, inefficace et donc inutile. Elle n’a pour seul effet que de laisser croire aux éleveurs que la destruction est une réponse à la contrainte du loup, au détriment de la promotion du changement des méthodes pastorales.

« Lost in confusion » : L’avis de l’EFSA sur la perturbation endocrinienne contribuera-t-il à protéger la population et la faune sauvage ?

Paris/Bruxelles, le 21 mars 2013 – L’Autorité européenne de sécurité des aliments, l’EFSA, a publié hier un avis scientifique sur les critères scientifiques à retenir pour la définition réglementaire des perturbateurs endocriniens [1].

Contexte – Les directives « pesticides » et « biocides » prévoient de ne plus octroyer d’autorisations aux substances présentant un caractère de perturbateurs endocriniens (PE) dès le 14 décembre 2013 tandis que le règlement Reach, la directive Cosmétiques, la Directive cadre sur l’eau et d’autres textes de loi devraient inclure ou renforcer des dispositifs de contrôle des PE. Reste à définir d’ici décembre ce qu’est réglementairement un perturbateur endocrinien. C’est pour servir cet objectif qu’à la surprise générale la DG SANCO de la Commission européenne avait confié en octobre dernier un mandat à l’EFSA, semblant vouloir court-circuiter un processus multipartite en cours coordonné par la DG Environnement [2].

Un document qui apporte plus de questions que de réponses – L’avis de l’EFSA laisse une impression étrange. Il insiste de manière générale sur toutes les lacunes auxquelles sont confrontés les scientifiques pour définir ce qu’est un « perturbateur endocrinien » mais « au lieu, de proposer des options pratiques pour y parvenir d’ici décembre, l’EFSA choisit un chemin qui nous conduit à la paralysie éternelle » critique Yannick Vicaire, chargé de mission au Réseau Environnement Santé. Dans son opinion, l’EFSA souhaite qu’un PE soit défini sur la base de preuves d’« effets nocifs », d’une part, de preuves de « mode d’action endocrinien », d’autre part, et de preuves de liens de causalité entre les deux … tout en soulignant que le terme d’« effets nocifs » (adverse effects en anglais) ne dispose pas non plus d’une définition – « c’est le Père Ubu au secours de l’immobilisme ! » commente Yannick Vicaire « et malheureusement, l’immobilisme profite aux intérêts industriels à court terme mais certainement pas à résoudre la situation sanitaire et environnementale urgente que nous décrit le rapport récent de l’OMS et du PNUE [3] ».

A l’inverse, les associations présentes ont trouvé le document de l’EFSA trop optimiste sur la qualité des tests et essais établis par la réglementation existante (normes OCDE) pour permettre de juger les substances chimiques à l’aune des effets multiples de la perturbation endocrinienne. Enfin, de manière étrange, le document affirme que les perturbateurs endocriniens peuvent (doivent ?) faire l’objet d’une évaluation des risques (au cas par cas) et qu’une évaluation sur les seuls dangers n’est pas suffisante. Cette affirmation, en contradiction complète avec l’accent mis sur les lacunes scientifiques ou l’absence (assumée) de considération de l’effet cocktail dans l’avis de l’EFSA, semble répondre aux récentes décisions françaises d’interdire le bisphénol A sur la base du rapport de dangerosité rédigé par l’ANSES. Elle constitue surtout un excès de zèle par rapport au mandat de l’EFSA et une attaque sous-entendue des législations adoptées qui reconnaissent le caractère incontrôlable des PE et favorise l’approche moderne de substitution du danger (les substances dangereuses sont indésirables) contre l’approche ancienne de maîtrise des risques (les substances dangereuses sont gérées par des mesures de protection). « Les législateurs ont choisi l’élimination des pesticides et biocides PE et le parlement européen vient de préconiser la même démarche pour Reach mais en poussant à introduire une charge de la preuve insurmontable dès la définition des PE, l’EFSA pourrait bien réduire ce volontarisme à néant » avertit Yannick Vicaire.

Un point préoccupant de l’avis de l’EFSA réside aussi dans la distinction qu’il tente d’imposer entre « substances présentant une activité endocrinienne » (EAS) et « perturbateurs endocriniens » : une tentative de dilution sémantique qui ajoute à la confusion et qui ouvre également la porte à une définition très limitée des PE.

Enfin, l’avis de l’EFSA part du constat qu’il n’existe pas de consensus scientifique sur l’existence ou la pertinence des faibles doses et des courbes doses-réponses non monotones. Mais de qui attend-on un tel consensus ? Des chercheurs en pointe sur la perturbation endocrinienne (et dans ce cas, consensus il y a) ? De l’ensemble de la communauté scientifique (et c’est alors en bonne voie) ? Ou encore du cercle des experts publics et industriels dont les schémas de pensée et/ou les intérêts sont remis en cause (et là, c’est évidemment le milieu le plus résistant au changement de paradigme) ? En quoi ce document aidera-t-il à servir, d’ici la fin de l’année, les objectifs de la législation, la protection de la santé et de l’environnement ? C’est la question que posent le Réseau Environnement Santé et Générations Futures.

À noter que la publication de l’avis EFSA coïncide avec la parution du premier volet de l’enquête EXPPERT – EXposition aux Pesticides PERTurbateurs Endocriniens réalisé par Générations Futures [4]. « Ce premier rapport permet de prendre clairement conscience de l’exposition ubiquitaire à des insecticides suspectés d’être PE. Son but ultime est de faire prendre conscience à nos responsables politiques de l’urgence d’une action préventive dans ce domaine. Nous remettrons officiellement ce rapport, et les suivants, au comité qui travaille sur la mise en place de la future Stratégie Nationale sur les PE lors de la réunion du 22 mars [5] ainsi qu’aux différents ministères concernés pour que demain aucun organisme ne contienne de perturbateurs endocriniens afin de protéger la santé des enfants à naître, c’est là tout l’enjeu de la question des PE » déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures.

[1]. http://www.efsa.europa.eu/fr/press/news/130320.htm?utm_medium=infocus&utm_source=homepage&utm_campaign=easopinion
[2]. Voir http://reseau-environnement-sante.fr/2012/10/03/ressources/lettre-ouverte-des-ong-a-la-commission-europeenne-sur-le-mandat-attribue-a-lefsa-pour-definir-les-pe/ et http://reseau-environnement-sante.fr/2012/10/01/dossiers-par-themes/communique-de-presse-1er-octobre-2012-pe-manoeuvre-politique-pour-tuer-le-debat/ – Lire aussi à ce sujet http://www.stephanehorel.fr/efsa/
[3]. http://www.who.int/iris/bitstream/10665/78101/1/9789241505031_eng.pdf
[4]. http://www.generations-futures.fr/pesticides/etude-exppert-1-exposition-aux-pesticides-perturbateurs-endocriniens/
[5]. Le groupe de travail, chargé d’élaborer une stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens, se réunira le 22 mars de 14h à 18h.

Contacts presse
– Yannick Vicaire, chargé de mission, Réseau Environnement Santé, 06 08 75 50 15
– François Veillerette, porte-parole, Générations Futures, 06 81 64 65 58