ÉQUINOXE ET AUTOMNE 2014 : Heures volées

En France, on nous impose une heure légale (Bruxelles n’y est pour rien) en avance de 2 heures sur l’heure solaire moyenne de notre fuseau horaire (méridien de Greenwich), pendant 7 mois de fin mars à fin octobre et de 1 heure de fin octobre à fin mars. En l’occurrence, ce régime horaire n’est pas sans conséquences sur notre sommeil. En effet notre horloge centrale, réellement solaire, ne reconnaît pas ces
heures artificielles. Elle n’est donc pas en mesure d’assurer correctement le bon
fonctionnement de notre cerveau et de notre organisme.
Pourtant le sommeil n’est pas un luxe (source OMS), c’est un besoin physiologique essentiel pour nous réparer quotidiennement et garder le goût et la capacité d’entreprendre, dès le matin.
“Les pilules du bonheur” ne permettent ni le sommeil physiologique réparateur ni la bonne humeur au réveil et sont connues pour être cause d’accidents.
À l’école, petits et grands n’ont qu’un désir : celui d’apprendre et de réussir. Or, déjà actuellement en ce début de premier trimestre, surgissent des difficultés scolaires pour un grand nombre qui ne s’habitue pas à ces levers précoces insupportables : le matin, à 7 h. légales il est en réalité 5 h. GMT, il fait nuit et froid.
Dans l’Intérêt Général, la première réforme urgente et indispensable à faire dans notre pays, est la réforme de l’heure légale afin de mieux dormir pour vivre mieux et travailler mieux !

LA MÉRIDIENNE
Merci de diffuser sans modération
Association pour le rétablissement de l’heure méridienne
(J.O. du 4 août 1993)
B.P. 831 26008 VALENCE CEDEX FRANCE
Tél. : 06 31 37 04 97 e-mail lameridienne_@hotmail.fr

La toxicité d’un adjuvant du Roundup, le POEA, démasqué par une nouvelle étude

Une équipe de chercheurs de l’Université de Caen, affiliée au laboratoire BioMEA, s’est penchée sur les effets du POEA, le principal adjuvant des herbicides à base de glyphosate comme le Roundup, et confirme sa toxicité pour la vie aquatique à des doses correspondant à la pollution moyenne des rivières en zone agricole. Des travaux qui viennent confirmer les résultats d’études initiées par le Pr Séralini.

Depuis 2005, s’appuyant sur de nombreuses expériences inédites et publiées dans des revues scientifiques à comité de relecture, l’équipe du Pr Séralini, basée à l’Université de Caen, a démontré le rôle fondamental des adjuvants dans les formulations de pesticides. Les chercheurs alertent sur le fait que l’évaluation des pesticides néglige systématiquement la toxicité des adjuvants pour se concentrer uniquement sur l’analyse d’une seule molécule, dite « principe actif ».

L’autorisation du Roundup, l’herbicide le plus vendu au monde, repose ainsi depuis 1975 sur la seule évaluation du glyphosate, sa molécule dite « active », dans l’étude des effets à long terme. Or, les adjuvants comme le POEA sont jusqu’à 10 000 fois plus toxiques sur des cellules humaines que le glyphosate. Par ailleurs, de nombreuses études « in vitro » réalisées par l’équipe du Pr. Séralini sur le glyphosate et le Roundup ont montré des effets de toxicité (nécrose, modification de l’apoptose, perturbation endocrinienne) de l’herbicide en formulation bien plus important qu’avec le glyphosate seul.

Dans l’étude « Major pesticides are more toxic to human cells than their declared active principles » publiée en février 2014 dans Biomedical Research International par Mesnage & al, les chercheurs montrent que sur neuf formulations de pesticides analysés, huit se sont montrés beaucoup plus toxiques que leurs principes actifs. Le Roundup est le plus toxique parmi les herbicides et les insecticides testés lors de cette étude.

Une toxicité importante sur le milieu aquatique

Sous l’impulsion de ces travaux, le laboratoire BioMEA (Biologie des Mollusques marins et des Ecosystèmes Associés) de l’université de Caen vient de publier une étude sur les effets toxiques du principal adjuvant du Roundup, le POEA, sur des larves d’huîtres. Leurs résultats indiquent que le POEA est beaucoup plus toxique que le glyphosate seul [voir références] et peut expliquer par lui seul, sans exclure les effets du glyphosate, les effets toxiques du Roundup observés sur les larves d’huîtres. Les chercheurs ont ainsi étudié deux formulations de Roundup, mais aussi le glyphosate et le POEA séparément, sur le développement de deux stades larvaires de l’huître creuse Crassostrea gigas, un modèle ayant un intérêt économique majeur pour connaître les effets de certaines substances chimiques sur les zones ostréicoles. Après 24 h d’exposition, le POEA inhibe la métamorphose, c’est à dire stoppe le développement, de 50 % des larves d’huîtres à des doses faibles de 262 µg/L.

Ces niveaux d’exposition sont typiques de ceux rencontrés dans les rivières polluées près des champs traités au Roundup. Rappelons que certaines formulations de Roundup sont vendues pour usage aquatique, des situations pour lesquelles le Roundup ne sera donc pas seulement herbicide, mais aussi molluscicide ! Le Roundup, et plus particulièrement son adjuvant le POEA, pourrait ainsi potentiellement être un nouveau suspect pour expliquer les recrudescences de mortalité observées dans les populations d’huîtres.

Les adjuvants, la « matière noire de la toxicologie des pesticides »

Ces adjuvants ne sont jamais recherchés dans l’environnement et se révèlent être la matière noire de la toxicologie des pesticides. Ils sont hors de portée des études scientifiques, car leur présence et leur nature sont généralement cachées par les fabricants au nom du « secret industriel », ils sont pourtant capables d’expliquer les effets des pesticides parfois mieux que les principes actifs. Comme le martèle le CRIIGEN, au côté d’autres associations de santé environnementale, il est urgent que les pesticides dans leur formulation complète, tels que commercialisés, soient pris en compte dans l’évaluation pour les autorisations de mise sur le marché afin de réduire les risques associés aux mélanges de polluants environnementaux.

Reférences

Effects of a POEA surfactant system (Genamin T-200(®)) on two life stages of the Pacific oyster, Crassostrea gigas, Mottier A, Pini J, Costil K – J Toxicol Sci. 2014 – 39(2):211-5.

Effects of glyphosate-based herbicides on embryo-larval development and metamorphosis in the Pacific oyster, Crassostrea gigas.Mottier A, Kientz-Bouchart V, Serpentini A, Lebel JM, Jha AN, Costil K. Aquat Toxicol. 2013 Mar 15;128-129:67-78.

Clone- and age-dependent toxicity of a glyphosate commercial formulation and its active ingredient in Daphnia magna. Cuhra, M., Traavik, T. and Bøhn, T. 2013 – Ecotoxicology 22: 251-262.

Ethoxylated adjuvants of glyphosate-based herbicides are active principles of human cell toxicity. Mesnage R, Bernay B, Séralini GE- Toxicology. 2013 Nov 16;313(2-3):122-8.

Major Pesticides Are More Toxic to Human Cells Than Their Declared Active Principles Robin Mesnage, Nicolas Defarge, Joël Spiroux de Vendômois, and Gilles-Eric Séralini – Biomed Res Int. 2014; 2014: 179691.

Lettre verte à Ségolène ROYAL, Ministre de l’Ecologie

Lettre verte à Ségolène Royal

L’arbre à l’honneur

à ESPALION (12), le 24 Octobre 2014

 

 

Madame la Ministre,

 

 

Vous aviez déjà occupé cette fonction de 1992 à 1993 sous le gouvernement de Pierre Bérégovoy, vous-vous étiez emparé des sujets du traitement des déchets, des nuisances visuelles/sonores, et aviez même fait adopter une loi sur l’eau.

Vous-vous êtes récemment engagée pour :

 

  • la pérennisation de l’inscription du patrimoine naturel dans les journées annuelles du patrimoine.

  • l’intégration du rôle des paysages au 3ème plan national Santé-Environnement.

  • l’inscription de biens naturels au patrimoine mondial de l’UNESCO.

  • faciliter la commercialisation de produits naturels pour le traitement des plantes.

  • la relance de la politique des paysages et des jardins…

L’arbre symbole de vie

 

L’arbre climatiseur naturel

 

L’arbre, un formidable puits à carbone…

 

Et pourtant, c’est le grand oublié du développement durable (taille abusive et inappropriée, mauvaises implantations et conditions de plantation, mauvais choix d’espèce, de gestion, d’entretien…).

 

Les pratiques actuelles datant d’une autre ère, et malheureusement bien ancrées, sont néfastes et désastreuses pour ces organismes vivants.

 

Pas de loi … , rien (oui rien) ne le protège, pas même le plan local d’urbanisme (PLU) contrairement à ce que tout le monde croit ou pense.

 

Notre combat à tous : le protéger, le conserver, le promouvoir.

 

L’ intégration dans les politiques publiques, la reconnaissance en tant que patrimoine vital de l’humanité, une loi dédiée, de nouvelles normes… sont pour nous indispensables pour changer notre regard sur l’arbre et ses bienfaits…

 

 

Parce que la diversité végétale n’a pas de prix
Parce que les espèces oubliées ou méconnues méritent d’être remises au goût du jour
Parce que nous devons réapprendre à vivre, au quotidien, avec ces grands végétaux ;
la clé de voûte c’est l’éducation à l’environnement.

 

Quand la France va t-elle s’engager ?

 

Maintenant ?

 

 

Dans une dizaine d’années, cela sera trop tard nous n’aurons plus rien à transmettre (à part de l’électronique), il est encore temps d’y remédier.

Nous ne faisons pas partie des utopistes qui affirment que « tout va bien dans le meilleur des mondes » et que l’arbre n’est pas malmené. Les faits sont là, nous les regrettons (et regretterons), arrêtons de les regarder ! Mobilisons-nous !

 

Tout le monde parle de biodiversité…, c’est à la mode c’est vrai ! Mais nous, nous-en parlons parce que cela fait partie de nos valeurs et de nos convictions les plus profondes, nous faisons d’ailleurs plus qu’en parler.

Nous avons rencontré dernièrement des représentants de votre ministère qui ont été sensibles à nos concepts et nous ne doutons pas que vous le serez également.

 

L’association nationale de protection et de défense des arbres d’ornement ; Rêv.E.Patri.Arbo : pour une Révolution écologique du patrimoine arboré propose une offre assez large pour accompagner tous les gestionnaires ou propriétaires d’arbres (publics et privés) dans la mise en œuvre d’une gestion écologique et durable. Le botaniste Jean Marie PELT est le parrain de ces démarches. L’immobilisme et l’attentisme ne font pas partie de nos valeurs.

 

 

Ce que nous avons créé en 2014 ; deux dispositifs unique en France :

  • Arbres d’Avenir. Gestion écologique du patrimoine arboré®:

le 1er label écologique pour les arbres d’ornement, un label participatif d’envergure nationale, un outil pédagogique à part entière : un terrain d’expérimentation, de recherche et d’innovation à ciel ouvert pour l’arbre.

Valoriser, certifier la véritable gestion écologique et surtout accompagner les gestionnaires dans ce concept novateur, telles en sont les missions : accompagnement et suivi, projet personnalisé, assistance technique, évaluations, étude et expertise… pour 5 ans renouvelables.

C’est une démarche globale et de A à Z : de la conception du projet jusqu’à l’entretien pluri-annuel en passant par la plantation. Elle concerne le patrimoine arboré existant comme les nouveaux projets. C’est un plaidoyer pour l’arbre durable qui a pour ambition d’associer gestion de patrimoine arboré, espèces oubliées ou méconnues et transmission des savoirs botaniques, horticoles et arboricoles.

Le label s’appuie sur des critères écologiques, clé d’entrée vers la labélisation, qui encouragent les gestionnaires signataires de la charte à s’inscrire d’une part, dans une politique durable, et d’autre part, dans une dynamique de progrès.

Le seul centre d’intérêt du label ; c’est l’Arbre !

 

 

 

Un plaidoyer pour l’arbre durable dans nos villes et jardins®

 

Une convention ou un contrat (personne physique et morale) peut être signé avec l’association concernant la gestion écologique du patrimoine arboré (ou des espaces verts).

 

Une plate-forme d’assistance technique, composée de professionnels de divers horizons expérimentés en la matière et dont les preuves ne sont plus à faire, ce qui en fait des ambassadeurs. Ils ont pour mission d’aiguiller et d’assister d’un point de vue technique  (conseils divers, arbres malades, maladies, parasites, ravageurs, moyens de lutte…) dans la mise en œuvre de chaque projet.

 

La formation professionnelle continue est réalisée par des hommes et des femmes formés à la gestion écologique et experts des arbres. Les objectifs : réaliser un diagnostique du patrimoine arboré, évaluer la gestion écologique, constater des écarts, noter le ou les site(s), proposer des solutions concrètes et donner des conseils pour poursuive la valorisation du patrimoine arboré dans des conditions optimales.

 

Un programme de conférences, partout en France, a pour but d’expliquer à tous les bienfaits des arbres et donc de sensibiliser pour réapprendre à vivre au quotidien avec eux. Changer les pratiques sera un travail de longue durée mais il est indispensable.

 

 

 

 

Ce que nous allons créé en 2015 :

 

  • la 1ère édition de la « foire aux plantes en Aveyron » :

un événement régional regroupant des producteurs de plantes venus de toute la France (arbres, arbustes, vivaces, rosiers, aromatiques…) artisans, outillages, associations, produits locaux…

 

  • le prix national « Arbre durable, Patrimoine & Biodiversité » :

attribué aux collectivités, associations, entreprises, jardins privés… par un jury de professionnels et d’experts, il aura pour but de valoriser et d’encourager des initiatives exemplaires, innovantes et écologiques (pré-sélection sur dossier, visite sur site).

 

 

Ce que nous demandons :

  • la reconnaissance de l’arbre (qu’il soit d’ornement, d’agrément, fruitier, forestier…) comme patrimoine vital de l’humanité.
  • un débat permanent à bâton rompu entre tous les acteurs concernés (paysagistes, jardiniers, concepteurs, architectes, experts, techniciens, ingénieurs, écologues, agronomes, botanistes, pépiniéristes, biologistes, naturalistes, élus, citoyens…) pour faire émerger de nouvelles attentes…
  • la valorisation et la reconnaissance publique des espèces oubliées ou méconnues qui sont déjà acclimatées en France (ou acclimatables) et ont des intérêts ornementaux incontestables : originales et rustiques elles possèdent des écorces décoratives, des floraisons spectaculaires, des fructifications insolites ou encore des feuillages flamboyants.
  • de nouvelles normes (pour les collectivités, entreprises et particuliers) pour que la conception, la plantation ainsi que l’entretien aient lieu dans des conditions optimales (et pour ne plus voir des arbres à côté des lampadaires ou un socle béton autour du tronc…).
  • un plan national, sans précédent, pour l’arbre dès 2015 : avec l’intégration de « l’arbre durable » dans les politiques publiques ainsi que dans les enseignements (aménagements paysagers, pépinières, conceptions, architectures). Faciliter et soutenir la création d’arboretum ou de jardin botanique (privé ou public). Accompagner toutes les actions (y compris celles venant d’un privé) à caractère innovant et culturel. Créer la formation (niveau II) « technicien de l’arbre durable ».
  • Soutenir et faciliter la transmission des pépinières botaniques et /ou de collections qui assurent la pérennité du patrimoine vivant.
  • le 1er colloque national « Arbre durable » en 2015 : qui consistera à réaliser un inventaire de toutes les bonnes pratiques et avancées (quelles soient publiques ou privés), de réaliser de nouvelles expérimentations et de nouveaux projets dans le but principal de créer la loi « Arbres ».

 

NB : Retrouvez toute l’actualité de cette lettre sans concession sur le site internet qui lui est consacré                                http://www.protectiondesarbres.org

 

Une pétition en ligne sera lancée dans les tous prochains jours.

 

Vous pouvez compter sur notre engagement chevillé au corps.

En espérant vous lire prochainement et vous rencontrer.

 

Veuillez-recevoir, Madame la Ministre, l’expression de nos sentiments les plus sincères.

 

 

Les arbres rassemblent.

 

 

« Arborément » vôtre.

 

 

 

Matthieu LEMOUZY

Président de l’association Révolution Ecologique du Patrimoine Arboré

 

“Je partage avec vous le soucis de promouvoir et de protéger les arbres en raison non seulement de leur intérêt esthétique mais aussi de leur intérêt écologique et ce de multiples façons.

C’est ce qui m’a amené à vous accorder notre parrainage.”

Jean-Marie PELT (24 Octobre 2014)

« L’industrie du brevet brade le futur de notre nourriture. »

Nouveau rapport publié concernant les brevets sur les semences
et appel à  manifestation publique.
Munich, Aiguillon, 23 octobre 2014.

Aujourd’hui un rapport portant sur les brevets sur les semences est publié par la coalition internationale,  No Patents on Seeds ! Ce rapport a été motivé par le fait que l’Office Européen des Brevets (OEB) a déjà accordé plusieurs centaines de brevets sur les plantes et les semences, avec une augmentation constante du nombre de brevets sur les plantes et semences issues de sélection conventionnelle. Environ 2 400 brevets sur les plantes et 1400 brevets sur les animaux ont été accordés en Europe depuis les années 1980. Plus de 7 500 demandes de brevets sur les plantes et environ 5 000 brevets sur les animaux sont en attente. On notera également que l’OEB a déjà accordé plus de 120 brevets concernant des méthodes de sélection essentiellement biologiques non brevetables en Europe et environ 100 demandes de brevets de ce type sont encore en attente. Beaucoup de ces brevets ont un champ d’application large et couvrent très souvent l’ensemble de la chaîne alimentaire, allant de la production à la consommation.

Parmi les brevets accordés récemment, nous retrouvons des prétendues “inventions” telles que des poivrons sélectionnés sur la base de variétés sauvages originaires de la Jamaïque, des tomates qui ont été développées en utilisant des accessions de la banque internationale de gènes en Allemagne, des tournesols issus de mutagénèse aléatoire et une sélection de plantes sauvages apparentées au soja et trouvées en Asie et en Australie.

« Ensemble, l’industrie et l’OEB, sont les facteurs déterminants qui transforment le système des brevets en un instrument de détournement des ressources de base nécessaires à la production de  notre nourriture quotidienne » explique No Patents on Seeds ! « En restreignant l’accès aux ressources génétiques, la pratique de l’OEB en matière de brevet entrave sévèrement l’innovation et la sélection. Au delà, l’agro-biodiversité et l’adaptabilité des systèmes de production alimentaire à réagir aux défis du changement climatique sont mis à l’épreuve.  En conséquence, nous mettons en danger à la fois la sécurité alimentaire mondiale et notre propre souveraineté alimentaire régionale. »

Selon le droit des brevets, les variétés végétales et les races animales, ainsi que les procédés essentiellement biologiques de sélection des plantes et des animaux ne peuvent pas être brevetés.  Cependant, à travers son processus de prise de décision, l’OEB a de fait créé intentionnellement une situation  pleine d’absurdités légales, qui permet de contourner ces interdictions1.  En agissant ainsi, l’OEB sert les intérêts des multinationales telles que  Monsanto, Dupont et Syngenta qui contrôlent déjà environ 50 % du marché international des semences commerciales. De plus, il faut savoir que les mandataires en brevets (avocats et conseils en propriété industrielle) ainsi que l’OEB lui-même font partie de ceux qui profitent financièrement d’un nombre croisant de brevets. En 2013, l’OEB a gagné  1,5 milliard d’euros provenant des brevets et des frais de procédure.

Le nouveau rapport est publié quelques jours avant une audience cruciale qui se tiendra à l’OEB le 27 octobre pour décider de la validité d’un brevet sur un brocoli2 afin de répondre à la question suivante : “est-ce que le produit issu d’un procédé non-brevetable est lui-même brevetable ? “. Le cas du  brevet « tomate ridée » étant fortement similaire à celui du brocoli, les deux recours sont ici jugés ensemble. De nombreux observateurs s’attendent à ce que l’OEB prenne une décision marquante sur ces cas dans les prochains mois. Cependant le rapport montre qu’il est très peu probable que l’OEB arrête de délivrer des brevets sur les plantes et les animaux, quelle que soit la décision qui sera prise sur les cas en attente. Pour cette raison, la coalition internationale,  No Patents on Seeds !, avec  de nombreuses autres organisations appelle à une manifestation publique devant les bureaux de l’OEB le jour même de l’audience et demande également aux gouvernements européens d’être pro-actifs afin de stopper la délivrance de brevets sur les plantes et les animaux.

Les organisations de la coalition No Patents on Seeds!  sont Bionext (Pays-Bas), La déclaration de Berne  ( Suisse ), GeneWatch ( Grande-Bretagne ), Greenpeace, Misereor (Allemagne), Development Fund (Norvège), No Patents on Life (Allemagne), Red de Semillas ( Espagne ), Rete Semi Rurali (Italie ), Réseau Semences Paysannes (France) et Swissaid (Suisse). No Patents on Seeds!  demande une révision du droit européen des brevets afin d’exclure de la brevetabilité le matériel de sélection, les plantes, les animaux, et la nourriture qui en est issue. La coalition est  soutenue par plusieurs centaines d’autres organisations.

Contacts :
– Réseau Semences paysannes : Michel Metz, administrateur, Tél 06 19 79 53 69 ou Guy Kastler, délégué général : Tél 06 03 94 57 21
– No Patents on Seeds :  Christoph Then  : Tel +4915154638040,  info@no-patents-on-seeds.org ( anglais uniquement )

Lien pour télécharger le rapport (en anglais ) :
www.no-patents-on-seeds.org/en/information/background/european-patents-on-plants-and-animals

Nota : à ce jour, le rapport est uniquement disponible en langues allemande et anglaise. La version française est en cours de finalisation.

UNE CARAVANE DE JEÛNEURS SUR LES ROUTES DE FRANCE CONTRE L’EXCLUSION DE LA PAC.

DES PETITS PAYSANS JEÛNEURS SUR LA ROUTE DES 1000 VACHES CONTRE L’INDUSTRIALISATION DE L’AGRICULTURE ET POUR LE SOUTIEN AUX PETITS PAYSANS, FUTURS EXCLUS DE LA PAC !

NON À LA SUPPRESSION DES AIDES AUX PETITS ET MOYENS ÉLEVEURS !

Depuis plusieurs mois, nous, membres et amis de la Confédération paysanne luttons contre les planchers de 10 vaches (d’abord 30 vaches) et pour tous les exclus de la PAC : planchers moutons, planchers ruches, absence d’aides directes aux petits maraîchers, aux arboriculteurs et viticulteurs, les « petites fermes » en général et autres installations progressives. L’exclusion, par des mesures d’application françaises demandées par la FNSEA et décidées par le ministère de l’Agriculture, se poursuit avec la mise en place par la Loi d’Avenir Agricole d’un registre qui servira de nouveau au tri des « non-professionnels », que veut faire le syndicat agricole majoritaire.
Pour proposer une alternative à la disparition des aides PAC aux petits éleveurs, une caravane en camping-car sillonne les campagnes de France pour informer le grand public.
L’itinéraire des grévistes de la Faim (accompagnés de jeûnes locaux de soutien) a débuté le 15 octobre à Narbonne, en direction d’Amiens au procès des 7 inculpés des 1 000 vaches (le 28 octobre).

Nous vous donnerons autant de nouvelles que possible ici (suivant la disponibilité des connexions internet)

Caravane petits paysans
Début de l’action de défense des «petites fermes» 15/10/2014 – NARBONNE Maison de la Région (Photos Guillaume de Crop)

PORTRAIT DES GRÉVISTES ET JEÛNEURS SUR LA ROUTE DES 1000 VACHES

 Michel David Michel DAVID

Éleveur bovin de l’Aude en Groupement Foncier Agricole (GFA), défenseur des droits sociaux des petits exploitants, des cotisants solidaires et ouvriers agricoles. « L’urgence de protéger les petits producteurs nous amène à entamer une grève pour dénoncer la cogestion du Ministère Le Foll-FNSEA destructrice d’une activité paysanne, d’intérêt général, au service des consommateurs et de la vitalité des zones rurales. »

William Élie William ELIE

Militant associatif breton (Amis de la Confédération paysanne), animateur du développement rural et soutien aux installations de jeunes en agriculture bio et paysanne en Île-de-France. Défenseur des circuits-courts alimentaires, « je refuse l’exclusion des aides agricoles de nombreux paysans qui jouent un rôle essentiel dans l’animation des campagnes, l’aménagement du territoire et des paysages, et nous alimentent en produits de haute qualité. »

Lucien Gorvan Lucien GORVAN

Paysan arboriculteur bio du Finistère, jeune retraité ayant vécu les dérèglements climatiques en Afrique. « Défenseur du vivant opposé aux semences mutées et génétiquement modifiées, je soutiens les petites exploitations agricoles à taille humaine respectueuses de l’environnement. La PAC doit aussi aider les petites fermes à devenir nombreuses dans nos campagnes. »

Jean-Paul Henry Jean-Paul HENRY

Paysan doubiste retraité avec 20 vaches en lait à Comté et sur 38 ha, soucieux de venir en aide aux 11 000 paysans menacés par les primes planchers qui vont les fragiliser voire les exclure du monde agricole. » »Actif contre l’appropriation du vivant et pour le maintien des semences de ferme, pour une agro-écologie paysanne ! »

 GUY KASTLER 

Petit paysan dans le Minervois (34), délégué général du Réseau Semences Paysannes. « Les semences paysannes et la souveraineté alimentaire n’existent pas sans les petits paysans. Nous avons aussi besoin de biodiversité paysanne dans nos campagnes pour faire échec à l’agro-industrie. »

Marie Nicolas Marie NICOLAS 

Citoyenne de Quimper (Morbihan). Professeure retraitée, faucheuse volontaire et militante anti-nucléaire, « Je désire un monde meilleur pour mes enfants… »

Christian Roqueirol Christian ROQUEIROL 

Éleveur ovin du Larzac (12), représentant de la Via Campesina Internationale pour la Confédération paysanne, engagé sur le démontage de l’usine des 1000 vaches, « 3 petites fermes valent mieux qu’une grande : les alternatives au productivisme dévastateur d’emploi sont nombreuses, laissez-nous vivre ! »

Christian Vincent Christian VINCENT

Paysan alsacien retraité ayant transmis sa ferme et milité pour obtenir des droits pour 10 vaches allaitantes. « Je défends les jeunes installés qui refusent la production intensive afin qu’ils puissent vivre de leur passion au sein de fermes à taille humaine. »

 
ACCOMPAGNEMENT LOGISTIQUE

Michel BESSON : Jeûneur cofondateur de la coopérative Andines (93) ,et du réseau Minga, co-auteur des livres « Sauvons la planète », « La Bio, entre business et projet de société » et de « L’économie solidaire » (à paraître en octobre 2014). « L’économie équitable doit protéger celles et ceux qui nous alimentent sainement ».

Guillaume-de-Crop Guillaume DE CROP

Photographe des luttes paysannes (Notre-Dame-des-Landes. luttes foncières et paysannes…), faucheur volontaire patenté, 2 grèves de la faim (2007 et 2008) pour un moratoire sur les OGM. Membre des 60 relaxés de Colmar (vignes OGM de l’INRA). (Photo Arnaud Baumann)

cyber @ction N° 653 : Soutien aux paysans en grève de la faim pour le maintien des petites fermes !

La ruche qui dit oui … à qui ? Une start up qui menace la petite paysannerie bio et les circuits courts !

 

LA RUCHE QUI DIT OUI … A QUI ?

Un nouveau “frelon” Parisien exterminateur de la petite paysannerie continue ses ravages !

Depuis plusieurs années, des groupes de consom-acteur-actrices se sont regroupés pour aider au maintien ou à l’installation de paysans (AMAP ¹, ACAPE ², centres de réinsertion, etc…), mais depuis peu cette mouvance semble s’essoufler.

Par contre, de nouveaux moyens de distibution ont vu le jour, via internet comme “La ruche qui dit oui”.

Grâce à la médiatisation énorme dont à bénéficier cette nouvelle formule, l’engouement auprès de celle-ci a bien pris. En effet, la presse laisse supposer aux lecteurs qu’il s’agit de distribution de paniers en vente directe, alors que c’est une plate-forme logistique qui prélève près de 20 % du chiffre d’affaires aux paysans adhérents à ce système, dont:

  • environ 10 % pour le gérant d’une voire plusieurs ruches (comme à St Nazaire),
  • environ 10 % pour la “start-up”(°3) parisienne.

Ce fonctionnement ne permet donc pas aux petits paysans qui y adhèrent de dégager un revenu suffisant. Seules les très grosses exploitations agricoles (avec salariés) habituées à fournir les plate-formes des grandes surfaces peuvent tenir leur engagement, surtout pour les produits frais.

La dite ruche a un sytème identique aux grandes surfaces, qui consiste à faire du profit sur les producteurs en pressant sur les prix. Les petits paysans ces dernières décennies, en ont payés les conséquences; ils n’ont eu comme choix, de disparaitre.

Installer et maintenir de jeunes paysan(ne)s en place avec ce système de ruche capitaliste-pyramidale est impossible et, loin de la solidarité active mise en place par les consom-acteur-trices.

Des produits non bio en grande partie, et pas si local que ça !

La plupart des fournisseurs de la ruche sont des agriculteurs ou des artisans ou des commercants non bio et, pour la ruche le local se situe dans un rayon de 250 km ! De plus, pas de contrat d’engagement fiable auprès des approvisionneurs. La loi de l’offre et de la demande conditionne les apports de marchandises auprès des consomateurs.

Qui se cache derrière les ruches ?

Les patrons de la ruche qui dit oui; Xavier NIEL (président de free), Marc SIMONCINI (co-fondateur du site de rencontres meetic. fr) et Christophe DUHAMEL (co-fondateur du site marmitton >) ont compris au même titre que les patrons des grandes surfaces, l’intérêt de mettre en place un système similaire au drive via internet. ³

Cette“start up”laisse supposer qu’il s’agit d’une alternative d’achat aux grandes surfaces par un soutien aux agriculteurs, mais il n’en est rien! Cette entreprise n’est qu’intermédiaire entre des fournisseurs et des “mangeurs” qui sont aussi dupés par une association de façade.

La seule similitude avec une ruche d’abeilles, c’est que les reines (ou plutôt les rois) s’engraissent et font leur miel sur le dos des ouvrier(ère)s (en l’occurence les paysans) en engrangeant un chiffre d’affaires de 745 000 € en 2013 !

Start up” bientôt côtée en bourse ?

Le capitalisme a de beaux jours devant lui, aussi ne nous étonnons pas que cette “sart up” forte de milliers d’adhérents cherche le profit à court terme et placera en bourse pour le bienfait de ces actionnaires !

Ce type de fonctionnement met en difficulté les solidarités entre les consom-acteur-actrices et les paysan-nes en bio. Mais notre prise de conscience militante doit pouvoir s’appuyer sur des critères sociaux, humains et environnementaux pour contrer ce nouveau système marchand et capitaliste.

Cette “start up” est comparable à un frelon qui tue la dynamique des “vraies” ruches que sont les AMAP, les ACAPE, et autres formules solidaires avec les paysans du Nord comme du Sud.

A toutes et à tous, réagissons face à ce fléau, comme Benjamin GUILBAUT l’a fait dès juin 2014, en alertant les amaps dans un texte intitulé:

Attention… pourquoi les amap disent non à la ruche qui dit oui!
http://www.amapbiodevant.fr/blog/actualites/reseau/attention-une-amap-na-rien-a-voir-avec-les-principes-de-ruches/

Vous pouvez faire circuler l’info dans vos réseaux sociaux pour générer une contre-offensive avant qu’il ne soit trop tard pour la survie des petits paysans bio dont nous faisons partie.

Si vous connaissez des journaux alternatifs vous pouvez leur demander de s’emparer de ce sujet afin de dénoncer les méthodes de ce grand groupe financier qui veut s’emparer del’autonomie alimentaireet qui menace dangereusement les réseaux de distributions des petits paysans de France et d’ailleurs.

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Hubert MORICE, paysan bio co-fondateur des ACAPEs autogérées de SAINT NAZAIRE (44)

Sources :AMAP : association pour le maintien de l’agriculture paysanne et bio

² ACAPE : Alliance des Consom-acteur-actrices, des paysan-nes, et des écologistes.

³ “La ruche qui dit non!”

Une nouvelle condamnation par la Cour Administrative d’Appel de Nantes, bien embarrassante, pour le nouveau préfet des Côtes d’Armor dans l’affaire de Trébrivan

 

Communiqué de Presse 07/10/2014
Association de défense de l’environnement : ” Sous le vent, les pieds sur terre”
22340-Trébrivan / 02 96 36 63 63  / 

C’est sous un tonnerre d’applaudissements que la présidente de l’association ‘‘Sous le vent, les pieds sur terre” annonçait la nouvelle lors du Giga Fest-Deiz militant du 5 octobre dernier. Dans son délibéré du 26/09/14 la CAA de Nantes confirme l’annulation de l’arrêté préfectoral autorisant l’exploitation de la maternité porcine industrielle de Trébrivan. En effet, les porteurs de projet avaient fait appel de la décision du Tribunal Administratif de Rennes de juillet 2012 : ils sont déboutés et condamnés à verser la somme de 2.000 €.

Ainsi ce nouvel arrêt donne raison aux opposants qui ”bataillent” depuis 2008. Une seconde fois, la justice pointe du doigt le ”laxisme oridinaire” de l’Etat français en Bretagne en matière de protection de l’environnement. Actuellement, une autorisation préfectorale provisoire permet à l’usine de continuer sa production au grand étonnement des riverains ; le nouveau préfet tiendra-t-il compte de ses deux condamnations avant de signer une nouvelle ”régularisation” ? Les services de l’Etat ne peuvent plus ignorer indéfiniment l’ampleur des conséquences environnementales de la concentration animale en Bretagne.

Pour rappel, cette ”Usine-des-1.000 truies” à Trévivan produit 23.000 porcelets par an et 5.000 m3 de lisier qui se deversent dans le Château d’eau de la Bretagne sur les bassins de l’Hyères, de l’Aulne et du Blavet. Cette victoire à la Cour Administrative d’Appel de Nantes souligne l’importance du rôle des associations pour faire respecter et appliquer le droit de l’environnement pour le respect de la vie.

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pour information, un résumé de la notification de l’arrêt de la Courr Administrative d’Appel de Nantes rendu le 26 septembre 2014 dans l’affaire maternité porcine de la SCEA de Ker Anna. le PDF est visible à l’adresse : http://www.cyberacteurs.org/pdf/Communique-de-presse-06-10-14.odt 

Les lois sur les semences ne peuvent pas être confiées aux vendeurs de semences

Depuis la dernière guerre mondiale, les missions de service public de contrôle de l’application des lois sur les semences sont confiées en France à un groupement d’intérêts privés dirigé par les plus importants vendeurs de semences du pays. Au titre de cette mission, le GNIS revendique un statut d’expert officiel du droit des semences. Ce conflit d’intérêt institutionnalisé devient totalement inacceptable quand il abuse de cette position pour diffuser des informations erronées et réécrire les lois à sa convenance.
Dans un communiqué de presse du 1 octobre répondant à la campagne « Aux Graines Citoyens » de la Fondation Léa Nature, le GNIS affirme en effet successivement :

  • que les brevets sur les semences seraient interdits en Europe alors même que l’Office Européen des brevets en a déjà accordé 2 400 et que 7 500 nouvelles demandes sont en cours d’examen1,
  • que le droit de semer « ce que l’on veut » n’aurait jamais été remis en cause alors qu‘il est impossible de se procurer ce qu’on veut semer parce que le GNIS organise lui-même la chasse à la commercialisation de l’immense majorité de la biodiversité des semences qui n’est pas et ne peut pas être inscrite sur son catalogue,
  • que le droit de ressemer serait garanti alors qu’il est interdit de ressemer sa propre récolte issue de la grande majorité des semences commerciales, et que pour quelques espèces dérogatoires, on ne peut le faire qu’en payant des royalties à l’industrie des semences,
  • que les paysans ont le droit d’échanger leurs semences alors que c’est le GNIS lui-même qui veut leur interdire d’utiliser les semences qu’ils échangent pour leurs cultures agricoles,
  • que le remplacement de variétés obsolètes retirées du catalogue par des nouvelles variétés serait la preuve d’une augmentation de la biodiversité alors même que, selon la FAO, nous avons perdu 75 % de la biodiversité cultivée dans les champs depuis que la réglementation semences et le catalogue existent,

Dans un autre communiqué du 25 septembre, le GNIS se félicite du récent délibéré de la Cour d’appel de Nancy2 qui rejoint sa propre interprétation abusive d’une directive européenne sur la réglementation des semences. Il voudrait ainsi imposer aux semences destinées au jardinage amateur les mêmes objectifs de productivité assignés par le catalogue aux semences destinées à l’agriculture commerciale, alors même que le législateur européen n’a jamais revendiqué une telle aberration.

Une telle succession d’affirmations erronées3 relève de la propagande destinée à défendre des intérêts privés et non de l’information publique officielle. Pour le Réseau Semences Paysannes, un tel conflit d’intérêt n’est plus acceptable. Il est urgent que les misions de service public d’information et de contrôle de la réglementation semencière soient confiées à un établissement public indépendant de tout groupe de pression économique et plus particulièrement des entreprises qu’il est chargé de contrôler. 

Contacts presse  

  • Philippe Catinaud (co-président du RSP) – 06 37 80 97 66.
  • Guy Kastler (délégué général du RSP) – 06 03 94 57 21
1 Exemple brevet européen détenu par Monsanto sur des tomates issues de sélection conventionnelle : http://semencespaysannes.org/oppositio_contre_brevet_europeen_tomate_fraud_115-actu_210.php 

Réponses détaillées du RSP aux information erronées diffusées par le GNIS

7 oct 2014

Le Réseau Semences Paysannes répond aux tentatives de désinformation du GNIS dans ses communiqués du 01 octobre 2014 “La vérité sur les propos de la Campagne « aux graines citoyens ! » et du 25 septembre “Vente de semences : l’arrêt de la Cour d’Appel de Nancy clarifie la situation ! “

Communiqué du GNIS du 01 octobre 2014 et réponse du RSP dans le texte

La vérité sur les propos de la Campagne « aux graines citoyens ! »

Le groupe industriel Léa Nature a financé ces derniers jours une grande campagne de communication presse « aux graines citoyens ! » à travers sa fondation. Cette campagne d’image comporte des approximations et des sous-entendus qui méritent quelques explications.

  • « le règne des semences brevetées profite à quelques-uns»

Ce règne n’existe pas en Europe ! En réalité, la brevetabilité des semences est interdite en France et sur l’ensemble du territoire européen. Les 36 000 variétés commercialisées en Europe ne sont pas brevetées. Ces variétés sont des ressources génétiques totalement libres d’accès pour l’ensemble des personnes désirant créer de nouvelles variétés. Le droit de propriété intellectuelle utilisé par les sélectionneurs sur leurs nouvelles variétés repose sur le certificat d’obtention végétale (COV) qui autorise le libre usage de la variété protégée pour créer de nouvelles variétés, contrairement au brevet. Cette spécificité, conçue pour du matériel vivant, assure la continuité de l’amélioration génétique des espèces végétales, tout en empêchant l’appropriation du vivant et en limitant les éventuelles situations de monopole.

Réponse du RSP : Il est certes interdit de breveter des variétés en Europe, mais il est par contre autorisé depuis 1998 de breveter les caractères génétiques, moléculaires, biochimiques… des plantes qui constituent ces variétés, ainsi que le lien entre ces caractères et des caractères agronomiques (diffusion de substances insecticides, adaptation aux récoltes mécaniques…), environnementaux (tolérance à un herbicide,…), gustatifs… des mêmes plantes C’est ce qu’on appelle souvent en raccourci « breveter un gène et sa fonction ». Les droits de propriété découlant de ces brevets s’étendant à toute plante contenant et/ou exprimant le caractère breveté, aux semences, aux récoltes et aux produits des récoltes. Environ 2400 brevets sur les plantes ont été accordés en Europe depuis les années 80. Plus de 7500 demandes de brevets sur les plantes sont en cours d’examen à l’Office Européen des Brevets (OEB). La plupart de ces nouveaux brevets ne concernent pas des OGM transgéniques étiquetés. Plus de 120 brevets accordés par l’OEB concernent des caractères qui existaient déjà naturellement dans les plantes bien avant l’existence du premier brevet et il y a encore un millier de nouvelles demandes de brevets de ce type en attente.   

  • « défendons notre droit fondamental de semer »

Le droit fondamental de semer n’a jamais été remis en cause ! On sème ce que l’on veut mais on ne vend pas ce que l’on veut. En effet, les agriculteurs ont le droit de semer les semences ou les graines qu’ils souhaitent mais les vendeurs de semences doivent respecter un cadre réglementaire afin d’assurer à l’acheteur que la semence qu’il achète possède bien les caractéristiques souhaitées : taux de germination, identité variétale …

Réponse du RSP : Comment semer ce qu’on veut si on ne peut pas trouver ce qu’on veut ? Le cadre réglementaire défendu par le GNIS rend inaccessibles les centaines de milliers de variété du domaine public sélectionnées par des centaines de générations de paysans. Les artisans semenciers qui, comme les « croqueurs de carottes », tentent de les diffuser se heurtent à des tracasserie administratives permanentes venant… des contrôleurs du GNIS. On peut certes trouver quelques dizaines de graines de ces variétés dans les frigos des banques de gènes, à condition de connaître le conservateur ou de passer par un chercheur, ce qui n’est pas à la portée de tout paysan ou jardinier. Et vu le peu d’informations disponibles, on ne sait jamais à l’avance à quel type de plante correspondent les graines qu’on reçoit. Quand on les obtient, il faut d’abord les régénérer, le tester et, si elles sont intéressantes, les sélectionner puis les multiplier plusieurs années avant de pouvoir obtenir une récolte agricole. De plus, il faut signer un contrat (Accord de Transfert de Matériel) interdisant de s’en servir pour autre chose que la sélection ou la recherche, ce qui veut dire qu’on n’a pas le droit de les cultiver pour en vendre la récolte.

  • « défendons notre droit fondamental de ressemer »

Ce droit de ressemer n’a jamais été remis en cause pour les variétés du domaine public comme par exemple les variétés anciennes. Pour les variétés nouvelles qui viennent d’être créées, il a fallu équilibrer le droit de semer et de ressemer avec le droit des créateurs de nouvelles variétés à protéger leur création (l’article 27 de la Déclaration universelle des droits de l’homme inclut ce droit à la propriété intellectuelle). Ajoutons que la création de nouvelles variétés végétales représente 10 années de travail et qu’il serait dramatique de diminuer les investissements en création variétale alors que les défis à l’agriculture sont considérables : diminution des intrants chimiques, changements climatiques, etc…

Réponse du RSP : Les variétés du domaine public ne sont pas disponibles en pratique (voir réponse précédente). La plupart des variétés enregistrées au catalogue interdisent le droit de ressemer, soit par un droit de propriété industrielle (COV ou brevet), soit par la technique des hybrides F1, soit les deux. Le COV interdit aux agriculteurs de ressemer une partie de leur récolte pour la majorité des espèces cultivées (tous les légumes, le maïs, le soja, les fruitiers…) et n’accorde une dérogations à cette interdiction que pour une trentaine d’espèces de cultures agricoles et à la seule condition de payer des royalties à l’obtenteur. Le brevet impose les mêmes conditions quand il est lié à une variété protégée par un COV. Mais en cas de contamination de la récolte par un gène breveté venant d’ailleurs (par le vent, les insectes, les oiseaux, les outils agricoles…), toutes réutilisation comme semences est interdite. Quand aux hybrides F1, il s’agit de croisements non stabilisés qui donnent des plantes sans aucune valeur agricole lorsqu’on ressème le fruit de leur récolte. 

  • « défendons notre droit fondamental d’échanger nos graines paysannes sans être considérés comme hors–la-loi »

La notion de graines paysannes permet toutes les confusions : S’il s’agit de graines échangées entre jardiniers amateurs alors ces échanges sont libres. S’il s’agit de variétés créées par les paysans ou de ressources génétiques, ces échanges sont également libres.

Réponse du RSP : selon le GNIS, ces échanges ne sont libres que pour la recherche et la sélection et interdits pour la culture agricole. Ce qui veut dire que les paysans ne pourraient cultiver ces semences échangées que dans de petites parcelles d’expérimentation dont ils n’ont pas le droit de commercialiser la récolte. Or, les sélections paysannes ne se font pas au laboratoire ou en station expérimentale, mais dans leurs conditions d’utilisations réelles, c-à-d dans les champs de culture agricole. C’est ce qui fait leur qualité particulière d’adaptation fine à chaque condition de culture : c’est ce que veut interdire le GNIS parce que les sélections de ses adhérents sont incapables d’obtenir les mêmes résultats.

Si en réalité, sous couvert d’échanges, il s’agit de commerce déguisé, par exemple l’échange de 1000 quintaux de semences de blé, alors cette commercialisation doit respecter la règlementation publique européenne qui a été récemment réaffirmée par la Cour d’Appel de Nancy, à savoir l’inscription obligatoire sur une des listes du Catalogue. Il n’y a pas de droit fondamental à vendre des semences de mauvaise qualité, ne germant pas ou porteuses de maladies.

Réponse du RSP : Les contrôleurs du GNIS sont déjà venus menacer des agriculteurs échangeant non pas 1000 quintaux de semences de blé, mais deux ou trois quintaux !

Enfin, s’il s’agit en réalité de semences de ferme d’une variété non pas créée par les paysans qui les échangent mais par un autre sélectionneur, alors le droit de la propriété intellectuelle doit être respecté.

Réponse du RSP : La sélection et la production des semences fa toujours fait partie du métier d’agriculteur. L’apparition de la profession de semenciers spécialisé est historiquement très récente. De nombreux agriculteurs font toujours ce travail à leur échelle. Ils bénéficient comme les semenciers de l’exception du sélectionneur qui permet d’utiliser une variété protégée pour en sélectionner une autre. Pourquoi ne pourraient-ils pas échanger le résultat de leurs propres sélections ? 

  • « cultivons notre souveraineté alimentaire, dans nos champs, jardins et potagers »

Rien ne s’y oppose ! Au contraire l’Etat et les professionnels de la filière des semences font tout pour qu’il y ait plus de diversité dans les semences vendues aux jardiniers. Pour les légumes cultivés par les amateurs dans leurs jardins, la diversification des variétés a permis de faciliter le jardinage, d’échelonner les semis et les récoltes, de varier les goûts et les usages culinaires, ainsi que les formes et les couleurs au sein du potager. Ainsi, rien que pour l’espèce tomate, 52 variétés de tomates étaient vendues en France en 1980, 466 le sont en 2014. Pour les mêmes raisons, l’interprofession semencière (Gnis) a toujours encouragé l’Etat à ouvrir des listes de variétés anciennes, de variétés menacées d’érosion génétique ou de variétés destinées à des marchés locaux et prend même en charge les frais exigés par l’Etat pour l’inscription de ces variétés sur les listes officielles.

Réponse du RSP : 52 variétés de tomates étaient inscrites au catalogue en 1980 et 466 aujourd’hui, mais plusieurs milliers sont cultivées et conservées par des jardiniers sans que leurs semences ne puissent être commercialisées légalement. Les nouvelles listes du catalogue ne sont pas utilisées parce qu’elles imposent les mêmes contraintes qui interdisent la plus grande part de la biodiversité cultivée. Ce n’est pas parce qu’elle n’apparaît pas sur le catalogue que cette immense diversité n’existe pas. Il serait temps que le GNIS s’en rende compte.

De plus, le nombre de variétés ne peut pas rester le seul critère de la biodiversité cultivée. En effet, les variétés actuelles sont fortement standardisées pour répondre aux critères du catalogues (homogénéité et stabilité)  : elles présentent à la fois peu de diversité entre elles et au sein même d’une même variété la diversité des différentes plantes s’est fortement appauvrie en comparaison aux variétés traditionnelles ou aux variétés paysannes dites « populations »1.

  • « soyons acteurs de notre santé et de la biodiversité »

La filière française des semences est un acteur majeur de la sécurité sanitaire et de la biodiversité à double titre : Acteur de notre santé : certaines maladies ont quasiment disparu grâce au travail permanent réalisé par les sélectionneurs qui créent des variétés résistantes, comme par exemple, pour les variétés de haricot qui sont pour la quasi-totalité résistantes à l’anthracnose (maladie provoquée par un champignon) ou encore la cladosporiose du concombre.

Réponse du RSP : De nombreuses maladies sont directement liées aux sélections modernes qui obligent les agriculteurs à employer des doses exponentielles d’engrais et de pesticides chimiques toxiques, qui appauvrissent les plantes en fibres et en micronutriments essentiels comme les antioxydants et les vitamines, ou encore qui augmentent la présence de substances mal tolérées comme les glutens de plus en plus indigestes des blés « à haut rendement ».

Acteur de la biodiversité : par la création chaque année de plus de 600 nouvelles variétés et par la conservation en France de plus de 30 000 plantes par 27 réseaux (coopération entre les sélectionneurs privés et publics et les associations d’amateurs), et la mise à disposition de la communauté nationale et internationale de certaines de ces collections.

Réponse du RSP : Selon la FAO, nous avons perdu 75 % de la biodiversité cultivée depuis que le catalogue défendu par le GNIS existe.

Communiqué du GNIS du 25 septembre 2014 et réponses du RSP

Vente de semences : l’arrêt de la Cour d’Appel de Nancy clarifie la situation !

L’arrêt, du 9 septembre 2014, rendu par la Cour d’Appel de Nancy, concernant l’affaire qui opposait la société Graines Baumaux à l’association Kokopelli, réaffirme à cette occasion que toute activité commerciale liée aux semences doit respecter le cadre réglementaire de la commercialisation.

En effet, la Cour confirme la lecture qui doit être faite du système réglementaire de commercialisation des semences qui repose sur l’inscription obligatoire des variétés sur le Catalogue officiel avant de pouvoir accéder aux différents marchés. Elle le fait également en prenant en considération la réponse qu’avait donnée la Cour de Justice de l’Union européenne après avoir été saisie par Kokopelli sur le même sujet.

Le Catalogue Officiel : référence, garantie et transparence

La législation européenne prévoit qu’avant d’être commercialisées au sein de l’Union Européenne, les variétés végétales doivent subir un processus d’épreuves officielles et être inscrites aux catalogues nationaux et communs des variétés. Ces règles assurent aux agriculteurs, horticulteurs et utilisateurs de semences, l’accès à des semences de qualité.

En effet, cette inscription au Catalogue garantit que :

  • deux variétés végétales identiques ne sont pas commercialisées sous des noms différents.
  • deux variétés végétales différentes ne sont pas commercialisées sous le même nom.
  • la variété bénéficie bien des caractéristiques attendues par son utilisateur.

Par ailleurs, ces dernières années la législation française puis européenne a ouvert dans les catalogues de nouvelles listes pour les variétés menacées d’érosion génétique, les variétés anciennes et les variétés destinées à des marchés de niche.

L’échange entre amateurs de graines de variétés non inscrites est légal

Cet arrêt permet également de rassurer les jardiniers amateurs en rappelant que les cessions ou les échanges de petites quantités de semences non inscrites sont possibles entre « particuliers amateurs de jardinage qui ne font pas commerce de leurs semences potagères ». Le cadre réglementaire dans lequel s’exerce la mise en marché des semences est ainsi réaffirmé. Dans le cadre actuel, qu’il s’agisse de commercialiser des variétés anciennes, des populations traditionnelles ou des variétés nouvelles, elles doivent être inscrites sur une des listes du Catalogue Officiel.

Réponse du RSP : L’objectif du GNIS est peut-être d’interdire toute vente aux jardiniers amateurs de semences des dizaines de milliers de variétés qui ne peuvent pas toutes être enregistrées au catalogue officiel. Ce n’est pas l’objectif du législateur européen.

Le catalogue officiel a été mis en place pour « améliorer la productivité des cultures » de l’agriculture professionnelle chargée de garantir la sécurité alimentaire des populations urbaines. Contrairement à ce que prétend le GNIS, il ne se contente pas de garantir la dénomination et les caractéristiques revendiquées des semences commercialisées, il leur impose aussi une obligation de standardisation (homogénéité et stabilité) qui rend nécessaire l’utilisation massive sur tout le territoire d’intrants chimiques (engrais et pesticides. Cette obligation est contraire à la qualité intrinsèque des semences paysannes anciennes ou modernes qui conservent une grande diversité et variabilité indispensable à leur adaptation aux conditions de culture et climatiques elles-mêmes très diversifiées et de plus en plus variables. Les excès de cette mission « productiviste » du catalogue ont déjà été largement dénoncés et une réforme européenne est annoncée pour tenter d’y remédier.

Mais le législateur européen n’a jamais eu la prétention d’imposer les mêmes règles au jardinage amateur. Cette agriculture dite « de loisir » répond d’abord à des objectifs de découverte et de conservation de la biodiversité végétale, gustative, culinaire et culturelle qui sont souvent opposés à tout objectif de productivité maximum. La directive européenne qui encadre le commerce des semences de légume dit clairement que « les échanges de semences qui ne visent pas une exploitation commerciale de la variété ne relèvent pas de la commercialisation » et ne sont donc pas concernés par l’obligation d’inscription de la variété au catalogue. Jusqu’à preuve du contraire, le jardinage amateur vise l’autoconsommation ou le partage de la récolte et non une exploitation commerciale de quelque variété que ce soit. Surtout lorsqu’aucune variété n’est cultivée, mais uniquement des « cultivars » hérités des générations précédentes qui n’ont jamais été homogénéisés ni stabilisés pour mériter le titre de variété tel qu’il est défini dans la loi.

Alors qu’elle n’était pas interrogée sur la légalité de l’activité commerciale de Kokopelli, la Cour d’appel a curieusement voulu se prononcer sur ce point. Elle développe une analyse grammaticale pour le moins étonnante afin de transformer l’obligation européenne d’enregistrement de la variété au catalogue qui ne s’applique qu’à la vente ou à toute cession réalisées « en vue d’une exploitation commerciale », en une obligation française qui devrait s’imposer aussi à toute vente ou cession réalisées « dans le cadre d’une exploitation commerciale ». Cette analyse est, au dire de la Cour elle-même, sans incidence sur sa décision qui ne concerne que la concurrence déloyale  : est-ce pour cela que les juges se sont contentés de reprendre à leur compte la réécriture fantaisiste du texte européen revendiquée par le GNIS depuis de nombreuses années ? N’ont-ils pas confondu les missions régaliennes de contrôle de d’application du droit des semences confiées par les pouvoirs publics à cette interprofession, avec ses missions de groupe de pression économique chargé de revendiquer des lois favorables à ses adhérents ? Alors qu’ils ont interrogé la Cour de Justice de l’Union européenne sur de nombreuses autres questions, pourquoi ne l’ont-ils pas interrogée aussi sur ce point litigieux qu’elle est la seule à pouvoir trancher en dernier ressort ?

 

CONFERENCE DEBAT avec Jacques Caplat, agronome,

affiche CAPLAT 18sept2014-1

AU JUCH JEUDI 18 SEPTEMBRE 20H30 qui présentera son nouvel ouvrage, “CHANGEONS D’AGRICULTURE, réussir la transition”, publié chez Actes Sud.

Destiné au grand public aussi bien qu’aux agriculteurs, ce livre démontre qu’une autre agriculture est possible, étudie les conditions d’une transition pragmatique et ouvre des pistes pour l’action.

Il donne les clefs pour réconcilier agriculture, environnement et société. En revenant aux fondamentaux de l’agronomie, il explique que le système le plus performant en termes de rendements n’est pas celui qui nous est généralement présenté.

Le « modèle » agricole qui s’est imposé à la planète depuis quelques décennies est de plus en plus critiqué en raison de ses conséquences sur l’environnement, l’emploi, la santé humaine et animale. Sa remise en cause est pourtant prohibée au nom de l’urgence alimentaire : il serait « le seul capable de nourrir l’humanité ». Cette affirmation péremptoire interdit le débat et enferme les paysans dans une impasse, dont il est urgent de les aider à sortir. En identifiant les fondements du modèle dit « conventionnel », Jacques Caplat permet de comprendre en quoi les choix scientifiques, économiques et politiques qui ont permis son élaboration peuvent être discutés et contestés.

JACQUES CAPLAT est agronome et ethnologue. Fils de paysan, il a été conseiller agricole en Chambre d’Agriculture puis animateur à la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique. Il a notamment participé à la création du Réseau Semences Paysannes et s’est impliqué dans des actions de développement dans des pays du Sud. Il est l’auteur de nombreux rapports et conférences sur l’agriculture, ainsi que du livre “L’agriculture biologique pour nourrir l’humanité”.

Lors de cette conférence/débat, vous pourrez dialoguer avec un auteur qui accepte la contradiction et qui sait qu’aucun changement n’aura lieu sans l’adhésion des « travailleurs de la terre ».

Organisation : Associations Baie de Douarnenez Environnement,Eau et Rivières de Bretagne, Collectif Alerte à l’Ouest

Entrée gratuite. livre en vente sur place. Dédicace et pot offert en fin de soirée.

LE JUCH salle socioculturelle

JEUDI 18 SEPTEMBRE 20H30

 


Baie de DouarneneZ Environnement
http://baiedouarnenezenvironnement.over-blog.com/
https://www.facebook.com/pages/Baie-de-DouarneneZ-Environnement/136885106338468

Les schtroumpfs grognons se jettent à l’eau, et alors ?

 

UFC Que Choisir Poitiers – La Feuille de Chou – sept 2014 – n° 127

BARBOUZES BONNETS BLEUS FNSEA POUR QUELQUES EUROS ?

Unis pour imposer leurs lois cet été, les bonnets bleus de l’ADIV (association des irrigants de la Vienne)soutenus par la FNSEA (“compris” par M. Marchand,président chambre agri86), ont démonté deux limnigraphes du Clain à Poitiers comme des barbouzes.

Les plus gros irrigants entendent ainsi dénoncer les priorités de la gestion de l’eau (AEP et milieux), refuser le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux du bassin Loire-Bretagne (SDAGE) et manifester contre les «contraintes» de la protection de l’eau(FNSEA).

Et quand ils émettent des pollutions diffuses dans l’eau(nitrates porcins, pesticides) sont-ils légitimes à percevoir des aides PAC ?

Fin septembre ils organisent leur salon « mondial » de l’irrigation en Charente-Maritime, Aquanide.

Pensent-ils qu’on les aimera mieux après tout ça ?!

Serge Rivet UFC Que Choisir Poitiers et Poitou Charentes