Moi citoyenne, moi citoyen, j’engage la transition citoyenne!

moi citoyen-neUn mouvement est en marche qui, partout, réinvente les façons de produire, d’échanger, d’habiter, de s’alimenter, de se déplacer, d’élever les enfants, de s’organiser afin de construire des alternatives au modèle actuel.
Ce mouvement doit à présent changer d’échelle. C’est la volonté du Collectif pour une Transition Citoyenne : donner du souffle aux alternatives citoyennes, au plus près des territoires.

Je peux agir !

La campagne « Moi, Citoyen » vise à m’encourager et encourager mes proches à prendre la voie du changement en commençant par un premier pas très concret. Le choix des actes est vaste : consommer des produits sains et locaux, de l’énergie renouvelable, donner du sens à son argent…

Comment faire ?

La campagne va durer 3 mois à partir de septembre. En allant sur le site www.moicitoyen.org, je peux :

M’informer sur les différentes manières de changer quelque chose dans ma vie.

Déposer une « promesse d’engagement » ainsi qu’une photo / un « selfie » (autoportrait), une vidéo, un texte expliquant mon premier ou mon prochain pas.

Suivre le nombre de promesses d’engagement à travers un compteur : la transition est en marche et nous sommes nombreux !

Organiser ou participer, le samedi 27 septembre, au point d’orgue de la campagne « Moi, Citoyen ». Dans le cadre de la Journée de la transition, lors des événements organisés dans de nombreuses localités pour montrer les initiatives locales de transition, un stand sera dédié au recueil des engagements « Moi, Citoyen ». Pour la liste de la centaine d’évènements, c’est ici.

Au-delà, je peux aussi soutenir la campagne « Moi, Citoyen » et la Journée de la Transition en participant à sa diffusion et, ou, en faisant un don.

le Collectif pour une Transition Citoyenne

La création du Collectif pour une Transition Citoyenne est le résultat d’une histoire démarrée il y a plus de 30 ans par des organisations qui œuvrent, chacune dans leurs domaines, à la construction d’une société plus écologique, sociale et humaine. Aujourd’hui, 16 structures composent le Collectif ;: Biocoop, MIRAMAP, Colibris, Enercoop, Terre de Liens, Artisans du Monde, les Jardins de Cocagne, Alternatiba, la NEF, Villes et Territoires en Transition, Énergie Partagée, Plan ESSE, Bio Consom’acteurs, ATTAC, Cfé, Amis de la Terre.

L’expérience du mégot ou comment faire sa propre transition énergétique

Informer des dangers de la pollution ne suffit pas pour changer les comportements : un chercheur de l’université Aix-Marseille suggère que l’aide de la psychologie représente une piste intéressante.

COMPORTEMENTS. Vous êtes conscients des risques que représente le changement climatique mais vous continuez à prendre votre voiture pour aller au coin de la rue ? Les psys peuvent vous aider à opérer votre propre transition énergétique : voilà le thèse de Robert-Vincent Joule, l’un des théoriciens de la “communication engageante”.

Informer ne suffit pas

“L’erreur essentielle que l’on fait est de considérer qu’il suffit de provoquer des prises de conscience pour modifier les comportements”, explique à l’AFP le chercheur du laboratoire de psychologie sociale de l’université Aix-Marseille. “Ce n’est pas vrai”.
Pour preuve, cette expérience saisissante réalisée aux États-Unis sur des enfants âgés de 8 ans pour les sensibiliser aux dangers du tabac et qui, pendant 10 ans, vont assister à 65 séances d’information.
“On leur montre des films abominables, il y a une pédagogie adaptée. Et à 17 ans, on évalue l’efficacité de l’action. Fument-ils ? Combien de cigarettes ? Sur ces deux critères… il n’y a aucune différence” avec les autres adolescents. “Le lien entre les idées et les actes n’est pas direct, il faut le produire”, résume M. Joule.

Signer une charte est plus engageant que de lire une brochure

Cette idée, mise en évidence dans les années 40 par le psychologue américain Kurt Lewin, Robert-Vincent Joule et ses collaborateurs l’appliquent notamment aux questions environnementales.

EXPÉRIENCE. En 2009, son équipe s’est installée sur trois plages de Marseille et y a compté les mégots. Les vacanciers sensibilisés à la propreté par un stand proposant notamment des brochures ont continué à utiliser le sable comme un cendrier géant.
En revanche, on a retrouvé moitié moins de cigarettes sur la plage où les baigneurs ont d’abord été invités à remplir un questionnaire, puis à signer une charte d’engagement.
Un acte préparatoire engageant
La recette varie en fonction des interlocuteurs, mais des ingrédients semblent incontournables pour transformer l’idée en acte : “mettre les gens en mouvement” en les conduisant à réaliser un “acte préparatoire”, peu coûteux qui peut devenir la première marche de l’escalier, et en les amenant à s’engager publiquement.
Aussi, on donnera son accord plus facilement à l’installation d’un panneau pour la sécurité routière dans son jardin si on a accepté, au préalable, d’apposer un autocollant sur ce thème sur sa voiture.
HONNÊTETÉ. “L’acte préparatoire, s’il est bien choisi, débouche sur le comportement attendu”, explique le chercheur, et de citer une expérience dans les rues d’Aix-en-Provence où, en temps normal, 80% des gens qui verront un billet tomber de la poche d’un quidam ne diront rien et l’empocheront dès que possible.
Or si, quelques minutes avant, la personne a rendu un petit service à un autre inconnu, comme lui fournir un renseignement, “la cognition ‘serviable’ s’allumera” et ils seront alors 40% à avertir le malheureux qui a perdu son argent.
La psychologie : source d’économie d’énergie
Pour ancrer le geste, il faut rendre la personne “fière” de son acte, mais il faut aussi “que dans le groupe d’appartenance, les gens soient fiers, sinon je serai rejeté et ne pourrai pas avoir un comportement durable”.
En région PACA, Robert-Vincent Joule a mené ses expériences dans des écoles et une maternité où la communication engageante a permis de réaliser 25% d’économies d’énergie.
Dans une ville moyenne, élus, enseignants, commerçants… s’étaient engagés à en mobiliser d’autres pour réaliser une action précise en faveur de l’environnement. Un dimanche, où les réalisations des uns et des autres étaient présentées, les habitants ont été invités à signer un bulletin d’engagement symbolisé par un soleil, accroché ensuite sur un filet tendu place de la mairie.
Résultat : en un an, l’augmentation de la consommation énergétique par foyer y a été de 5,5 % contre 13,6 % dans une ville où il n’y a eu que de la communication classique.
ROLAND BARTHES. Une initiative applicable à l’échelle de la France ? “C’est certainement possible”, estime M. Joule. “Mais il faut procéder ville par ville, village par village, et si la ville est grande, quartier par quartier”.
Pour l’heure, regrette-t-il, “on reste persuadé qu’en faisant preuve de pédagogie, on parviendra à changer les comportements. Rappelez-vous ce que disait Roland Barthes : ‘la science va vite et droit en son chemin, mais les représentations collectives ne suivent pas, elles sont des siècles en arrière’.”

1,8 tonne de charbon déversée devant la direction régionale de Société Générale à Bayonne

Ce lundi 2 juin à 6H30, 20 militants du mouvement altermondialiste basque Bizi ! (= Vivre ! en langue basque) ont déversé, à l’aide de deux camions bennes, 1,8 tonne de charbon devant le siège régional de la Société Générale à Bayonne. Ils entendaient ainsi réclamer l’arrêt immédiat du soutien de cette banque française au projet Alpha Coal en Australie, considéré comme le détonateur d’une des 14 bombes climatiques de la planète (1).

la suite

Nous avons besoin d’un boycott dans le style anti-apartheid pour sauver la planète


Nous devons arrêter le changement climatique. Et nous pouvons y arriver, si nous appliquons aux plus gros émetteurs de carbone les tactiques qui ont fonctionné en Afrique du Sud.

“Les impacts négatifs de Keystone XL auront une incidence sur le monde entier, notre monde commun, le seul monde que nous avons.”

Il y a vingt-cinq ans, les gens pouvaient être excusés de ne pas savoir grand-chose, ou de ne pas faire grand-chose concernant le changement climatique. Aujourd’hui, nous n’avons aucune excuse. Nous ne pouvons plus considérer le changement climatique comme de la science fiction, car nous en ressentons déjà les effets.

C’est pourquoi, de quelque endroit où l’on vit, il paraît consternant que les États-Unis soient en train de débattre s’il faut ou non approuver un pipeline massif destiné à transporter 830 000 barils du pétrole le plus sale du monde du Canada au golfe du Mexique. La production et le transport de cette quantité de pétrole, via le pipeline Keystone XL, pourrait augmenter les émissions de carbone du Canada de plus de 30 % .

Si les impacts négatifs du pipeline n’avaient d’incidence que sur le Canada et les États-Unis, nous pourrions nous contenter de leur souhaiter bonne chance. Sauf qu’ils auront une incidence sur le monde entier, notre monde commun, le seul monde que nous avons. Et nous n’avons pas beaucoup de temps.

Cette semaine, à Berlin, les scientifiques et les représentants politiques ont évalué les options radicales de réduction des émissions présentées par le troisième volet du rapport du GIEC. Nous ne disposons que de 15 ans pour prendre les mesures nécessaires. Le cheval n’est peut-être pas encore scellé, mais il est bel et bien déjà prêt à sortir de son écurie .

Qui peut l’arrêter ? Eh bien, c’est nous qui le pouvons, vous et moi. Et non seulement nous pouvons l’arrêter, mais nous avons le devoir de le faire. C’est un devoir qui commence avec la recommandation de Dieu, donnée aux premiers habitants humains du jardin d’Eden, “de le cultiver et de le garder”. Le garder, et non pas en abuser ou le détruire.

Le goût de la «réussite» dans notre monde devenu fou est mesuré en dollars, en francs, en roupies et en yens. Notre désir de consommer tout ce qui a une valeur perceptible – extraire la moindre pierre précieuse, chaque once de métal, chaque goutte de pétrole, chaque thon dans l’océan, tous les rhinocéros de la brousse – ne connaît pas de limites. Nous vivons dans un monde dominé par la cupidité. Nous avons permis aux intérêts du capital de l’emporter sur les intérêts des êtres humains et de notre Terre.

Tout au long de ma vie, j’ai cru que la seule réponse juste à l’injustice est ce que le Mahatma Gandhi a appelé la «résistance passive». Au cours de la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud, en utilisant le boycott, le désinvestissement et les sanctions, et grâce au soutien de nos amis d’outre-mer, nous avons appliqué une pression économique sur l’état injuste, mais aussi une forte pression morale.
Il est clair que les pays et les entreprises qui sont les premiers responsables des émissions de carbone et de l’accélération du changement climatique ne vont tout simplement pas changer d’eux-mêmes, car leurs activités sont une trop grande source de profit pour eux. Ils ont besoin d’une force de persuasion immense de la part de gens comme nous. Et cela ne doit pas forcément consister à négocier nos voitures ou à acheter des vélos !

Il y a de nombreuses façons dont nous pouvons, chacun à notre niveau, lutter contre le changement climatique : en ne gaspillant pas l’énergie, par exemple. Mais ces mesures individuelles ne suffiront pas à faire la différence dans le temps qui nous imparti.

Les gens conscients doivent rompre leurs liens avec les compagnies qui financent l’injustice du changement climatique. Nous pouvons, par exemple, boycotter les événements, les équipes sportives et les programmes médiatiques qui sont sponsorisés par les compagnies d’énergie fossile. Nous pouvons exiger que les publicités des compagnies énergétiques comportent des mises en garde sur les dangers qu’ils occasionnent pour la santé. Nous pouvons encourager davantage de nos universités, de nos municipalités et de nos institutions culturelles à rompre leurs liens avec l’industrie fossile. Nous pouvons organiser des journées sans voiture et construire une sensibilisation de plus grande envergure. Nous pouvons demander à nos communautés religieuses de s’exprimer.

Nous pouvons encourager activement les compagnies d’énergie à consacrer davantage de leurs ressources pour le développement d’énergies soutenables, et nous pouvons récompenser les entreprises qui le font en consommant leur production. Nous pouvons inciter nos gouvernements à investir dans les énergies renouvelables et cesser de subventionner les énergies fossiles. Lorsque cela est possible, nous pouvons installer nos propres panneaux et chauffe-eau solaires.

Nous n’avons pas forcément à pousser l’industrie fossile à la faillite. Mais nous pouvons prendre des mesures pour réduire son poids politique, et faire en sorte que ceux qui causent les dégâts soient ceux qui les réparent.

Et la bonne nouvelle c’est que nous n’avons pas à partir de zéro. Les jeunes du monde entier ont déjà commencé à faire quelque chose. La campagne de désinvestissement de l’énergie fossile est la campagne la plus dynamique dans son genre qui ait jamais été menée dans l’histoire.

Le mois dernier, le Synode général de l’Eglise d’Angleterre a voté massivement pour une révision de sa politique d’investissement à l’égard des entreprises d’énergie fossile, et un évêque a comparé le changement climatique au “grand démon de nos jours”. Certains lycées et fonds de pension ont déjà déclaré qu’ils souhaitent que leurs investissements soient conformes à leurs croyances.

Cela n’a aucun sens d’investir dans des entreprises qui minent notre avenir. Servir en tant que gardiens de la création n’est pas un vain titre ; il faut que nous agissions, à la hauteur de l’urgence que la situation exige.

Le 10 avril 2014,
Monseigneur Desmond Tutu,
archevêque du Cap, Prix Nobel de la Paix

Bizi reçu par la Société Générale

Le mouvement climatique maintient sa décision de déverser 1,8 tonnes de charbon devant cette banque avant le 5 juin

Ce jeudi 22 mai, le Directeur Régional Pays Basque -Sud Landes de la Société Générale M. Frédéric Vaquié a reçu -à sa demande- une délégation de 3 représentants du mouvement altermondialiste basque Bizi !

Le mouvement altermondialiste basque a en effet annoncé son intention de déverser avant le 5 juin 1,8 tonne de charbon devant le siège régional de Société Générale à Bayonne si cette banque n’annonce pas immédiatement et publiquement l’arrêt de son soutien au projet écologiquement désastreux Alpha Coal en Australie (1). Les militants de Bizi ont déjà réalisé plusieurs actions contre la Société Générale allant jusqu’à en occuper le siège régional toute la journée le vendredi 16 mai, la police devant intervenir pour les déloger de la banque (2). Enfin, Bizi appelle officiellement les clients de la Société Générale à quitter cette banque tant qu’elle n’a pas annoncé son retrait du projet Alpha Coal.

L’action de Bizi est suivie jusqu’au plus haut niveau de la direction à Paris, ainsi que la campagne menée conjointement en France par les Amis de la Terre et ATTAC-France dans le même objectif. La direction a ainsi affirmé hier lors de l’AG annuelle de la banque à Paris que : « Société Générale ne soutiendra de projet de développement dans, ou à proximité immédiate de la Grande Barrière de Corail, que si la discussion en cours entre le gouvernement Australien et l’UNESCO quant aux impacts de tels projets a été conclue de façon satisfaisante. Société Générale rappelle qu’elle est l’une des banques qui conseillent GVK-Hancock sur le projet de charbon et d’infrastructure Alpha qui n’a pas encore été lancé. Dans le cadre de ses activités, Société Générale met en œuvre ses Principes Généraux Environnementaux et Sociaux, qui incluent le respect de la Convention du Patrimoine Mondial de l’UNESCO».

Bizi a pris acte de cette très légère modification de la position de Société Générale mais a immédiatement précisé au directeur régional que de telles annonces ne réglaient en rien la question de l’ACTUEL soutien de la banque au projet Alpha Coal (études de faisabilité et recherches de financement) et du problème particulièrement préoccupant posé par ce projet sur le plan de sa contribution potentiellement très importante au dérèglement climatique en cours d’accélération et d’aggravation au niveau planétaire.

Les militants ont remis à M. Vaquié un texte du prix Nobel de la Paix Monseigneur Desmond Tutu daté d’avril 2014 et intitulé “Nous avons besoin d’un boycott dans le style anti-apartheid pour sauver la planète”. Mgr Tutu y écrit notamment “Nous devons arrêter le changement climatique. Et nous pouvons y arriver, si nous appliquons aux plus gros émetteurs de carbone les tactiques qui ont fonctionné en Afrique du Sud (…) Il y a vingt-cinq ans, les gens pouvaient être excusés de ne pas savoir grand-chose, ou de ne pas faire grand-chose concernant le changement climatique. Aujourd’hui, nous n’avons aucune excuse(…) Les gens conscients doivent rompre leurs liens avec les compagnies qui financent l’injustice du changement climatique (…) Cela n’a aucun sens d’investir dans des entreprises qui minent notre avenir. Servir en tant que gardiens de la création n’est pas un vain titre ; il faut que nous agissions (…)”(3)

Bizi, le 22 mai 2014
20, Rue des Cordeliers 64 100 Bayonne
www.bizimugi.eu

Tel : 05 59 25 65 52
(1) (voir vidéo de 3 mn expliquant cette action )

(2) + de détails ici : Photos de l’occupation du 16 mai ci-jointes libres de droit

(3) Voir texte intégral

Avec le TAFTA, l’UE et les États-Unis sabordent le climat et la transition

lundi 19 mai 2014, par Amélie Canonne, Maxime Combes

Un cinquième cycle de négociations entre l’Union européenne et les États-Unis a débuté ce lundi 19 mai à Arlington (Virginie) et se poursuivra jusqu’au 23 mai. Selon un document de négociation secret rendu public ce lundi par le Huffington Post, l’Union européenne propose aux États-Unis de libéraliser complètement le marché transatlantique de l’énergie et des matières premières. Le texte encourage ainsi l’exploitation et le commerce transatlantiques des hydrocarbures non conventionnels tout en réduisant considérablement les capacités des États à soutenir le développement des énergies renouvelables.

Le document secret rendu public est daté du 20 septembre 2013 et a été rédigé par les services de la Commission européenne. Il tire son origine du premier round de négociations de juillet 2013. Il a été remis aux négociateurs américains en prélude du deuxième cycle de négociations d’octobre dernier. C’est une première ébauche de ce que pourraient être les grandes lignes des règles de commerce et d’investissement en matière de ressources naturelles et d’énergie.
Comme nous le craignions (cf. notre note à ce sujet), les négociations entre les États-Unis et l’UE sont donc en train de sacrifier toute possibilité de transition énergétique et toute perspective de politiques efficaces de lutte contre les dérèglements climatiques. Ce document fait de la recherche d’une
compétitivité internationale en matière d’énergie et de ressources naturelles (art. A.2) le principe qui doit guider la suppression des restrictions au commerce et faciliter les investissements dans ces secteurs. La clause du « traitement national », interdisant de donner moins d’avantages aux multinationales
étrangères qu’aux entreprises nationales, est par exemple clairement mentionnée (article G1).

Dans le domaine de l’énergie, l’article C2 prévoit la levée de toutes les restrictions aux exportations des biens énergétiques (comprenant le charbon, le pétrole brut, les produits pétroliers, le gaz naturel liquéfié ou non, et l’électricité – article B) afin de faciliter leur exportation. Ce alors que les États-Unis ont interdit en 1975 – sauf exception – les exportations de pétrole brut et imposent une série de restrictions à l’exportation de gaz naturel.
Une série de dispositions (article H) prévoit également de faciliter et d’encourager l’accès et l’octroi de licences aux multinationales étrangères en matière de prospection, d’exploration et de production d’hydrocarbures des deux côtés de l’Atlantique.

Concernant le secteur des énergies renouvelables, l’article O indique que les pays « ne doivent pas adopter ni maintenir des mesures prévoyant des exigences de localité », ni « exiger la création de partenariats avec les entreprises locales » ou imposer des « transferts de droits de propriété intellectuelle », soit autant de politiques pourtant nécessaires pour développer un secteur d’énergies renouvelables qui s’appuie sur des produits,des compétences locales et les meilleures technologies disponibles.

Ce document ne mentionne pas les enjeux climatiques ou les défis de la raréfaction des ressources. En encourageant une extension du commerce transatlantique des combustibles fossiles, c’est une exploitation accrue et une consommation insoutenable d’hydrocarbures qui sont promus, renforçant notre dépendance
aux énergies fossiles. Le tout au détriment du climat et d’une véritable transition énergétique, subordonné à un fondamentalisme libre-échangiste suranné.

Le document de négociation en anglais :

Alpha Coal : la mobilisation continue contre la Société Générale

La fonte des grands glaciers de l’Ouest de l’Antarctique, qui contiennent assez d’eau pour faire monter les océans d’au moins un mètre, s’accélère sous l’effet du réchauffement climatique et paraît irréversible, selon les conclusions de deux études séparées publiées lundi 12 mai.

Barack Obama appelle « à agir d’urgence contre le changement climatique. »

Mais pendant ce temps-là des projets destructeurs pour le climat continuent et notre mobilisation aussi. Alpha Coal : la mobilisation continue contre la Société Générale
Cyber @cteurs relaye une cyber @ction sur le sujet depuis octobre 2013. La cyber action N° 582: Financer Alpha Coal, c’est détruire la Grande Barrière de corail et le climat ! 5908 participants ont écrit au Président Directeur Général de la Société Générale Frédéric Oudéa

Retour à l’envoyeur !
Société Générale : retrait immédiat du projet Alpha Coal !

Entre le 21 mai et le 5 juin, journée mondiale de l’environnement, Bizi ! déversera 1,8 tonnes de charbon devant le siège régional de la Société Générale à Bayonne, si cette dernière n’a pas annoncé d’ici là son retrait du projet Alpha Coal.

Gigantesque projet de production et d’exportation de charbon situé en Australie, Alpha Coal va :
envoyer dans l’atmosphère 1,8 milliards de tonnes de CO2, gaz à effet de serre responsable du dérèglement climatique en cours ;
menacer la Grande Barrière de corail, un des plus riches écosystèmes de la planète ;
menacer 50 000 emplois qui sont liés à cette Grande Barrière de corail, mettre en danger l’agriculture et les ressources en eau du bassin de Galilée;

Nous avons décidé de nous associer à cette action en relayant l’appel à dons pour financer l’opération surprise de Bizi

Soit par paiement en ligne sécurisé
Soit en nous envoyant un chèque à cyber @cteurs (mention alpha coal) C/O Alain UGUEN 152 Rue F.Pelloutier 29000 QUIMPER

En savoir plus
une action à la Société Générale

La Société Générale -dont l’assemblée générale aura lieu à Paris le 20 mai- soutient ce projet climaticide en ayant un rôle actif dans les

études de faisabilité et les recherches de financement. Alpha Coal peut-être stoppé ! La Société Générale doit s’en retirer !

Une campagne menée par ATTAC et les Amis de la Terre vise à obtenir ce retrait. Le mouvement altermondialiste basque Bizi a décidé d’y apporter sa pleine contribution.

C’est la première fois que Bizi !, mouvement pratiquant la désobéissance civile et les actions non-violentes mais souvent spectaculaires et déterminées, annonce à l’avance qu’il procédera à une telle opération, et en désigne publiquement la cible. C’est également la première fois qu’il est ainsi fait appel au crowdfunding, financement alternatif et participatif via internet, pour s’attaquer à une des principales banques internationales, connue pour ses investissements socialement et écologiquement irresponsables.

Pour Max Rademacher, porte-parole du mouvement Bizi !, « L’aggravation et l’accélération du problème climatique ne nous laisse plus le choix. Nous devons hausser le ton pour empêcher les décideurs économiques et politiques de continuer à nous faire foncer vers le mur de l’emballement climatique. Il en va des conditions de vie civilisées sur terre ! Notre génération a une énorme responsabilité sur les épaules, celle de gagner ou de perdre la bataille climatique, bref d’éviter un basculement irréversible et incontrôlable de notre climat. Chacun doit jouer son rôle, doit apporter sa part à ce combat vital pour notre avenir commun. ».

Tous les détails sur cette campagne peu ordinaire ici :

Du 11 au 17 novembre 2013, les groupes locaux des Amis de la Terre ont pris part à une mobilisation internationale pour sensibiliser les citoyens sur le projet minier Alpha Coal, dans le Bassin de Galilée en Australie. Leur cible, la Société Générale.

Le siège parisien, à l’issue d’une action organisée le 15 novembre à Paris, a immédiatement réagi par un mail envoyé aux Amis de la Terre (1). Si la banque refuse d’être perçue comme responsable du maintien d’un modèle économique et énergétique fondé sur les énergies fossiles, elle se dit « soucieuse de sa responsabilité dans les services financiers qu’elle apporte à ses clients […] Toute implication de Société Générale dans le lancement effectif du projet Alpha se fera dans le respect de [ses] Principes [Généraux environnementaux et sociaux] et des conditions fixées par l’état de Queensland et l’Australie, plus particulièrement celles visant à préserver la Grande Barrière de Corail ».

semaine d’actions pour la pollutaxe !

APPEL

Du samedi 26 avril au samedi 3 mai, semaine d’actions pour la pollutaxe !

+ d’infos sur

La mission d’information parlementaire sur l’écotaxe poids lourds va rendre son rapport vers la fin avril. Que fera alors le gouvernement ?

Continuera-t-il à plier au diktat des différents lobbies, entreprises de transport routier, FNSEA, grande distribution ?

Ou appliquera-t-il enfin le principe du pollueur payeur en faisant payer aux poids lourds une partie de leurs nuisances : usure des routes, pollution de l’air, de l’eau, des sols, bruit, congestion…?

Et permettra–t-il ainsi de financer une partie des infrastructures de transports collectifs, permettant aux moins riches de se déplacer plus facilement, plus écologiquement et moins cher ?

Ne laissons pas les lobbies être les seuls à faire pression pour faire pencher le balancier dans le sens de leurs profits. Pesons de toutes nos forces dans le sens du combat contre le dérèglement climatique en cours et pour la transition énergétique, créatrice d’emplois nombreux et non délocalisables. Mobilisons-nous pour exiger l’application immédiate d’une pollutaxe ambitieuse et solidaire !

Semaine d’actions pour la pollutaxe :

Du samedi 26 avril au samedi 3 mai, organisons des actions “Masques blancs pour la pollutaxe” dans le maximum de villes de France.

Il s’agit de poser un masque blanc anti-pollution à une statue de votre ville et d’y accrocher un panneau, une affiche ou une banderole disant “Pollueur = payeur ! Pollutaxe maintenant !”. L’action peut se faire à une ou deux personnes, ou en groupe. Il faut se prendre en photo devant la statue ainsi équipée, et poster les photos

Une fois choisie la statue, le jour et l’heure de votre action, inscrivez là

D’autres personnes voulant l’application de la pollutaxe pourront ainsi se joindre à vous.

Vous trouverez un mode d’emploi complet de réalisation d’une action Masques Blancs pour la Pollutaxe ici

De votre côté, vous pouvez annoncer le rendez-vous par les réseaux sociaux, par phoning ou mailing, par sms ou en posant des affichettes dans les locaux et commerces de votre ville.

Partout, bougeons nous et disons ” Ca suffit ! La pollutaxe, maintenant !”

Collectif Pollutaxe

Nous en avons assez de payer à la place des grandes entreprises de transport routier, de la grande distribution et de l’agro-alimentaire !

Ensemble, exigeons l’application immédiate du principe Pollueur = Payeur !

Nos poumons et nos enfants valent mieux que leurs profits et leur trafic insensé !

Moins de camions, plus de trains, de bateaux, de trams et de bus en site propre ! La pollutaxe maintenant !

A quand Biarritz sous les eaux ?

Biarritz2009

24 juillet 2009, une des premières actions de Bizi : les activistes montent sur le Rocher de la Vierge et installent un masque et un tuba à la Vierge et au petit Jésus. Des banderoles sortent “A quand Biarritz sous les eaux ?”. Un tract distribué aux passants alerte sur les conséquences du changement climatique en cours et parle du sommet de Copenhague qui doit se tenir 6 mois plus tard. Le message est bien reçu et les réactions largement positives.

Toutefois, à la fin de la courte vidéo réalisée sur cette action ( http://www.bizimugi.eu/fr/sauvetage-au-rocher-de-la-vierge/ , vidéos libres de droits), on voit une touriste qui insulte les militant-e-s de Bizi : “Ah ben oui, c’est les autres là, en disant que Biarritz allait être sous la mer….Quelle bande de cons !”

4 ans et demi après, ce mercredi 8 janvier 2014, un éditorial -dont nous conseillons fortement la lecture- du quotidien Sud-Ouest au sujet des évènements dramatiques qui viennent de se dérouler à Biarritz s’intitule : “La mer monte et on regarde ailleurs”. Nous le citons : “Si la mer monte, c’est bien en raison de la fonte des glaces et du réchauffement climatique (…) Nous sommes bien placés ici pour constater que les violentes tempêtes sont plus fréquentes. Surtout, celles-ci se conjuguant avec une élévation du niveau de la mer, leurs conséquences sont beaucoup plus dramatiques en cas de fortes marées (…) C’est bien la conséquence d’un processus dramatique qui s’est déclenché et qui s’appelle le réchauffement climatique.”

Qu’a fait le maire de Biarritz pendant ces 4 ans et demi pour lutter contre les causes du changement climatique ? Il a regardé ailleurs. Pire, il a combattu la mise en place de toute alternative au tout voiture, première source d’émissions de gaz à effet de serre sur l’agglomération !

Et maintenant, allons nous perdre 4 ans et demi de plus ?

Il n’est pas encore trop tard pour réagir afin d’empêcher le basculement climatique en cours. La mobilisation massive de nos sociétés et de nos populations dans le but de réduire rapidement et radicalement nos émissions de gaz à effet de serre peut encore le permettre. Et notamment une prise de conscience et des politiques climat-énergie ambitieuses de la part de nos décideurs, par exemple ceux et celles qui seront élus aux prochaines municipales de mars 2014.

biarritz2014

Notre génération a une responsabilité immense sur les épaules, car la bataille climatique se joue ou se perd dans les 10 ans à venir. Quelles villes, quelle société, quel monde laisserons nous aux enfants et aux adolescents d’aujourd’hui ?

Bizi, le 8 janvier 2014
20, Rue des Cordeliers
64 100 Bayonne
www.bizimugi.eu

Suspension Ecotaxe : première action pour la pollutaxe en Pays Basque

Suspension de l’écotaxe : 1ère action pour la Pollutaxe à Biarritz en Pays Basque

pollutaxe

Le Collectif Pays Basque pour une pollutaxe a réalisé sa première action ce vendredi 13 décembre à Biarritz.

60 militants ont suspendu une grande banderole “+ de trains ! – de camions ! Pollutaxe maintenant ! ” sur un pont surplombant l’autoroute, juste après le péage de Biarritz. Les manifestants étaient équipés de drapeaux basques et de masques blancs anti-pollution, symbole de leur mouvement.
manif-pollutaxe

Pendant ce temps, d’autres personnes distribuaient un tract aux automobilistes passant au péage.

Le collectif y dénonçait le renoncement du gouvernement aux “recettes de l’écotaxe payées par les entreprises routières au moment même où il va augmenter la TVA des transports publics à 10 % (contre 5,5 % en 2011).”

Pour Txetx Etcheverry, porte-parole des manifestants, il s’agit là “d’une double peine pour les secteurs les plus pauvres de la population, qui se déplacent en transports collectifs, et qui devront en outre continuer à payer avec leurs impôts l’entretien des routes abimées par les poids lourds. Le gouvernement recule devant les lobbies routiers et FNSEA mais n’a par contre aucun état d’âme à ponctionner chaque fois d’avantage les citoyens et notamment les plus vulnérables d’entre eux.”

Jérôme Teillary, autre représentant des masques blancs et cheminot à Hendaye, rappelait quant à lui que le fret SNCF de la côte basque a perdu 2/3 de ses emplois ces dix dernières années. “La pollutaxe doit faire payer aux camions l’usage de la route comme le train paie aujourd’hui un péage pour le rail, sinon la concurrence est faussée entre ces deux modes de transports de marchandises. Elle servira en outre à financer les alternatives de type rail, fret maritime ou fluvial, créant ainsi des emplois de proximité, non délocalisables. Il faut reconvertir les chauffeurs routiers en cheminots, et non l’inverse comme aujourd’hui !”

Les masques blancs ont prévu d’autres interventions, et appellent les autres territoires à rejoindre leur mouvement dans les semaines et les mois à venir. “Nous ne pouvons accepter cette victoire provisoire des lobbies sous peine de compromettre gravement la bataille générale pour l’indispensable transition sociale et écologique” a conclu Victor Pachon au nom des masques blancs.

Le Collectif Pays Basque pour la Pollutaxe