Nous avons besoin d’un boycott dans le style anti-apartheid pour sauver la planète


Nous devons arrêter le changement climatique. Et nous pouvons y arriver, si nous appliquons aux plus gros émetteurs de carbone les tactiques qui ont fonctionné en Afrique du Sud.

“Les impacts négatifs de Keystone XL auront une incidence sur le monde entier, notre monde commun, le seul monde que nous avons.”

Il y a vingt-cinq ans, les gens pouvaient être excusés de ne pas savoir grand-chose, ou de ne pas faire grand-chose concernant le changement climatique. Aujourd’hui, nous n’avons aucune excuse. Nous ne pouvons plus considérer le changement climatique comme de la science fiction, car nous en ressentons déjà les effets.

C’est pourquoi, de quelque endroit où l’on vit, il paraît consternant que les États-Unis soient en train de débattre s’il faut ou non approuver un pipeline massif destiné à transporter 830 000 barils du pétrole le plus sale du monde du Canada au golfe du Mexique. La production et le transport de cette quantité de pétrole, via le pipeline Keystone XL, pourrait augmenter les émissions de carbone du Canada de plus de 30 % .

Si les impacts négatifs du pipeline n’avaient d’incidence que sur le Canada et les États-Unis, nous pourrions nous contenter de leur souhaiter bonne chance. Sauf qu’ils auront une incidence sur le monde entier, notre monde commun, le seul monde que nous avons. Et nous n’avons pas beaucoup de temps.

Cette semaine, à Berlin, les scientifiques et les représentants politiques ont évalué les options radicales de réduction des émissions présentées par le troisième volet du rapport du GIEC. Nous ne disposons que de 15 ans pour prendre les mesures nécessaires. Le cheval n’est peut-être pas encore scellé, mais il est bel et bien déjà prêt à sortir de son écurie .

Qui peut l’arrêter ? Eh bien, c’est nous qui le pouvons, vous et moi. Et non seulement nous pouvons l’arrêter, mais nous avons le devoir de le faire. C’est un devoir qui commence avec la recommandation de Dieu, donnée aux premiers habitants humains du jardin d’Eden, “de le cultiver et de le garder”. Le garder, et non pas en abuser ou le détruire.

Le goût de la «réussite» dans notre monde devenu fou est mesuré en dollars, en francs, en roupies et en yens. Notre désir de consommer tout ce qui a une valeur perceptible – extraire la moindre pierre précieuse, chaque once de métal, chaque goutte de pétrole, chaque thon dans l’océan, tous les rhinocéros de la brousse – ne connaît pas de limites. Nous vivons dans un monde dominé par la cupidité. Nous avons permis aux intérêts du capital de l’emporter sur les intérêts des êtres humains et de notre Terre.

Tout au long de ma vie, j’ai cru que la seule réponse juste à l’injustice est ce que le Mahatma Gandhi a appelé la «résistance passive». Au cours de la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud, en utilisant le boycott, le désinvestissement et les sanctions, et grâce au soutien de nos amis d’outre-mer, nous avons appliqué une pression économique sur l’état injuste, mais aussi une forte pression morale.
Il est clair que les pays et les entreprises qui sont les premiers responsables des émissions de carbone et de l’accélération du changement climatique ne vont tout simplement pas changer d’eux-mêmes, car leurs activités sont une trop grande source de profit pour eux. Ils ont besoin d’une force de persuasion immense de la part de gens comme nous. Et cela ne doit pas forcément consister à négocier nos voitures ou à acheter des vélos !

Il y a de nombreuses façons dont nous pouvons, chacun à notre niveau, lutter contre le changement climatique : en ne gaspillant pas l’énergie, par exemple. Mais ces mesures individuelles ne suffiront pas à faire la différence dans le temps qui nous imparti.

Les gens conscients doivent rompre leurs liens avec les compagnies qui financent l’injustice du changement climatique. Nous pouvons, par exemple, boycotter les événements, les équipes sportives et les programmes médiatiques qui sont sponsorisés par les compagnies d’énergie fossile. Nous pouvons exiger que les publicités des compagnies énergétiques comportent des mises en garde sur les dangers qu’ils occasionnent pour la santé. Nous pouvons encourager davantage de nos universités, de nos municipalités et de nos institutions culturelles à rompre leurs liens avec l’industrie fossile. Nous pouvons organiser des journées sans voiture et construire une sensibilisation de plus grande envergure. Nous pouvons demander à nos communautés religieuses de s’exprimer.

Nous pouvons encourager activement les compagnies d’énergie à consacrer davantage de leurs ressources pour le développement d’énergies soutenables, et nous pouvons récompenser les entreprises qui le font en consommant leur production. Nous pouvons inciter nos gouvernements à investir dans les énergies renouvelables et cesser de subventionner les énergies fossiles. Lorsque cela est possible, nous pouvons installer nos propres panneaux et chauffe-eau solaires.

Nous n’avons pas forcément à pousser l’industrie fossile à la faillite. Mais nous pouvons prendre des mesures pour réduire son poids politique, et faire en sorte que ceux qui causent les dégâts soient ceux qui les réparent.

Et la bonne nouvelle c’est que nous n’avons pas à partir de zéro. Les jeunes du monde entier ont déjà commencé à faire quelque chose. La campagne de désinvestissement de l’énergie fossile est la campagne la plus dynamique dans son genre qui ait jamais été menée dans l’histoire.

Le mois dernier, le Synode général de l’Eglise d’Angleterre a voté massivement pour une révision de sa politique d’investissement à l’égard des entreprises d’énergie fossile, et un évêque a comparé le changement climatique au “grand démon de nos jours”. Certains lycées et fonds de pension ont déjà déclaré qu’ils souhaitent que leurs investissements soient conformes à leurs croyances.

Cela n’a aucun sens d’investir dans des entreprises qui minent notre avenir. Servir en tant que gardiens de la création n’est pas un vain titre ; il faut que nous agissions, à la hauteur de l’urgence que la situation exige.

Le 10 avril 2014,
Monseigneur Desmond Tutu,
archevêque du Cap, Prix Nobel de la Paix

Bizi reçu par la Société Générale

Le mouvement climatique maintient sa décision de déverser 1,8 tonnes de charbon devant cette banque avant le 5 juin

Ce jeudi 22 mai, le Directeur Régional Pays Basque -Sud Landes de la Société Générale M. Frédéric Vaquié a reçu -à sa demande- une délégation de 3 représentants du mouvement altermondialiste basque Bizi !

Le mouvement altermondialiste basque a en effet annoncé son intention de déverser avant le 5 juin 1,8 tonne de charbon devant le siège régional de Société Générale à Bayonne si cette banque n’annonce pas immédiatement et publiquement l’arrêt de son soutien au projet écologiquement désastreux Alpha Coal en Australie (1). Les militants de Bizi ont déjà réalisé plusieurs actions contre la Société Générale allant jusqu’à en occuper le siège régional toute la journée le vendredi 16 mai, la police devant intervenir pour les déloger de la banque (2). Enfin, Bizi appelle officiellement les clients de la Société Générale à quitter cette banque tant qu’elle n’a pas annoncé son retrait du projet Alpha Coal.

L’action de Bizi est suivie jusqu’au plus haut niveau de la direction à Paris, ainsi que la campagne menée conjointement en France par les Amis de la Terre et ATTAC-France dans le même objectif. La direction a ainsi affirmé hier lors de l’AG annuelle de la banque à Paris que : « Société Générale ne soutiendra de projet de développement dans, ou à proximité immédiate de la Grande Barrière de Corail, que si la discussion en cours entre le gouvernement Australien et l’UNESCO quant aux impacts de tels projets a été conclue de façon satisfaisante. Société Générale rappelle qu’elle est l’une des banques qui conseillent GVK-Hancock sur le projet de charbon et d’infrastructure Alpha qui n’a pas encore été lancé. Dans le cadre de ses activités, Société Générale met en œuvre ses Principes Généraux Environnementaux et Sociaux, qui incluent le respect de la Convention du Patrimoine Mondial de l’UNESCO».

Bizi a pris acte de cette très légère modification de la position de Société Générale mais a immédiatement précisé au directeur régional que de telles annonces ne réglaient en rien la question de l’ACTUEL soutien de la banque au projet Alpha Coal (études de faisabilité et recherches de financement) et du problème particulièrement préoccupant posé par ce projet sur le plan de sa contribution potentiellement très importante au dérèglement climatique en cours d’accélération et d’aggravation au niveau planétaire.

Les militants ont remis à M. Vaquié un texte du prix Nobel de la Paix Monseigneur Desmond Tutu daté d’avril 2014 et intitulé “Nous avons besoin d’un boycott dans le style anti-apartheid pour sauver la planète”. Mgr Tutu y écrit notamment “Nous devons arrêter le changement climatique. Et nous pouvons y arriver, si nous appliquons aux plus gros émetteurs de carbone les tactiques qui ont fonctionné en Afrique du Sud (…) Il y a vingt-cinq ans, les gens pouvaient être excusés de ne pas savoir grand-chose, ou de ne pas faire grand-chose concernant le changement climatique. Aujourd’hui, nous n’avons aucune excuse(…) Les gens conscients doivent rompre leurs liens avec les compagnies qui financent l’injustice du changement climatique (…) Cela n’a aucun sens d’investir dans des entreprises qui minent notre avenir. Servir en tant que gardiens de la création n’est pas un vain titre ; il faut que nous agissions (…)”(3)

Bizi, le 22 mai 2014
20, Rue des Cordeliers 64 100 Bayonne
www.bizimugi.eu

Tel : 05 59 25 65 52
(1) (voir vidéo de 3 mn expliquant cette action )

(2) + de détails ici : Photos de l’occupation du 16 mai ci-jointes libres de droit

(3) Voir texte intégral

Avec le TAFTA, l’UE et les États-Unis sabordent le climat et la transition

lundi 19 mai 2014, par Amélie Canonne, Maxime Combes

Un cinquième cycle de négociations entre l’Union européenne et les États-Unis a débuté ce lundi 19 mai à Arlington (Virginie) et se poursuivra jusqu’au 23 mai. Selon un document de négociation secret rendu public ce lundi par le Huffington Post, l’Union européenne propose aux États-Unis de libéraliser complètement le marché transatlantique de l’énergie et des matières premières. Le texte encourage ainsi l’exploitation et le commerce transatlantiques des hydrocarbures non conventionnels tout en réduisant considérablement les capacités des États à soutenir le développement des énergies renouvelables.

Le document secret rendu public est daté du 20 septembre 2013 et a été rédigé par les services de la Commission européenne. Il tire son origine du premier round de négociations de juillet 2013. Il a été remis aux négociateurs américains en prélude du deuxième cycle de négociations d’octobre dernier. C’est une première ébauche de ce que pourraient être les grandes lignes des règles de commerce et d’investissement en matière de ressources naturelles et d’énergie.
Comme nous le craignions (cf. notre note à ce sujet), les négociations entre les États-Unis et l’UE sont donc en train de sacrifier toute possibilité de transition énergétique et toute perspective de politiques efficaces de lutte contre les dérèglements climatiques. Ce document fait de la recherche d’une
compétitivité internationale en matière d’énergie et de ressources naturelles (art. A.2) le principe qui doit guider la suppression des restrictions au commerce et faciliter les investissements dans ces secteurs. La clause du « traitement national », interdisant de donner moins d’avantages aux multinationales
étrangères qu’aux entreprises nationales, est par exemple clairement mentionnée (article G1).

Dans le domaine de l’énergie, l’article C2 prévoit la levée de toutes les restrictions aux exportations des biens énergétiques (comprenant le charbon, le pétrole brut, les produits pétroliers, le gaz naturel liquéfié ou non, et l’électricité – article B) afin de faciliter leur exportation. Ce alors que les États-Unis ont interdit en 1975 – sauf exception – les exportations de pétrole brut et imposent une série de restrictions à l’exportation de gaz naturel.
Une série de dispositions (article H) prévoit également de faciliter et d’encourager l’accès et l’octroi de licences aux multinationales étrangères en matière de prospection, d’exploration et de production d’hydrocarbures des deux côtés de l’Atlantique.

Concernant le secteur des énergies renouvelables, l’article O indique que les pays « ne doivent pas adopter ni maintenir des mesures prévoyant des exigences de localité », ni « exiger la création de partenariats avec les entreprises locales » ou imposer des « transferts de droits de propriété intellectuelle », soit autant de politiques pourtant nécessaires pour développer un secteur d’énergies renouvelables qui s’appuie sur des produits,des compétences locales et les meilleures technologies disponibles.

Ce document ne mentionne pas les enjeux climatiques ou les défis de la raréfaction des ressources. En encourageant une extension du commerce transatlantique des combustibles fossiles, c’est une exploitation accrue et une consommation insoutenable d’hydrocarbures qui sont promus, renforçant notre dépendance
aux énergies fossiles. Le tout au détriment du climat et d’une véritable transition énergétique, subordonné à un fondamentalisme libre-échangiste suranné.

Le document de négociation en anglais :

Une scène de crime environnemental installée autour du siège régional de la Société Général à Bayonne

Les kangourous étaient de retour ce mardi 20 mai à Bayonne. Aidés d’une quinzaine de militants de Bizi, sur le coup de midi et demie, ils ont installé une scène de crime environnemental autour du siège régional de la Société Générale pour dénoncer le soutien de cette banque au projet qualifié de désastre écologique et climatique d’Alpha Coal en Australie.
Kangourous à la Société Générale

C’est aujourd’hui que doit se tenir à Paris l’assemblée générale de Société Générale. Une opération crowdfunding se terminant ce 20 mai a réussi à réunir les 3800 euros nécessaires pour que Bizi puisse réaliser une action d’éclat intitulée “Retour à l’envoyeur

Le mouvement altermondialiste basque a ainsi annoncé son intention de déverser -entre le 21 mai et le 5 juin, journée mondiale de l’environnement- 1,8 tonnes de charbon devant la direction régionale de Société Générale à Bayonne correspondant aux 1,8 milliards de tonnes de CO2 qui seront émis dans l’atmosphère si Alpha Coal était mis en route.

Les activistes climatiques ont également laissé une lettre pour le directeur régional M. Vaquie, répondant à un courrier adressé par la Société Générale à Bizi le 16 mai dernier. La réponse de Bizi qualifie ce courrier de ” compilation type de tous les artifices de communication permettant de justifier à l’avance la complicité directe de la Société Générale dans ce qui constituera -si nous ne réussissons pas à l’empêcher- un véritable crime environnemental.” et entend démonter un à un tous les arguments avancés par la banque pour justifier leur implication dans le projet Alpha Coal.

fossoyeur du climat

SG Bayonne

L’Europe est en train de se désengager du projet Lyon Turin

Communiqué de Presse 18 mai 2014
La nouvelle, tenue secrète jusqu’à peu, fait l’effet d’une bombe.
L’Europe est en train de se désengager du projet Lyon Turin

En effet, le Présidio Europa du mouvement No Tav à publié le 14 mai un dossier « la fin du TAV ? » par lequel nous avons appris que les instances qui gèrent le PCLT (plate forme du corridor Lyon Turin) après 3 réunions successives, à Bruxelles en 2011, puis Chambéry en 2012, et de nouveau à Bruxelles en 2013, avait pondu un rapport.
Extrait : « les participants sont convenus de la nécessité de réactiver la ligne existante pour qu’elle devienne l’axe ferroviaire principal pour le transport des marchandises entre la France et l’Italie ». le point de vue partagé est l’impossibilité de proposer la construction d’une nouvelle ligne sans avoir entrepris tous les efforts possibles pour rétablir la ligne existante comme artère principale de transport après les travaux d’élargissement du tunnel ferroviaire Fréjus/Mont cenis. (l’extrait est à la page 11 du rapport d’octobre 2013 de M. Laurens Jan Brinkhorst, coordinateur du projet).

Le PCLT comprend le coordinateur européen la commission européenne, les autorités nationales, régionales et locales des 2 états membres concernés, la France et l’Italie, les directeurs et les opérateurs de chemin de fer, le promoteur actuel LTF, l’Observatoire et les organisations représentant les intérêts de l’industrie et des futurs utilisateurs, comme Transalpine et Transpadana. Ces rapports ne sont pas publiés.
Il faut rappeler que les opposants français au projet avaient, suivant les conseils des conclusions de l’expertise indépendante du cabinet Reverdy (1997) demandé que le projet LGV voyageur soit remplacé par un projet fret.
Cette demande avait été entendue puisque les pouvoirs publics avaient décidé d’ajouter un volet fret au projet voyageur, ce qui était pour les opposants une demi-victoire.
Ce projet fret, doublant celui des voyageurs, étaient largement mis en avant par les promoteurs du Lyon Turin, faisant valoir qu’il permettrait de désengorger les routes des camions qui les occupent, sauf que les opposants avait fait valoir que le tracé retenu était dévastateur de l’environnement, provoquait la perte de 1500 hectares de terres agricoles, posait un énorme problème quand aux gravats générés.
Les opposants avaient finalement déclaré qu’il fallait mieux utiliser la voie historique, en la rénovant, appliquant la technique autrichienne utilisée au Brenner, qui permet la suppression de la quasi-totalité des nuisances, (vidéo) et utiliser la technologie de fret R-shift-R qui rend le fret ferroviaire compétitif (lien) mais ils n’avaient pas été entendus. Il semble qu’ils le sont aujourd’hui, suite à la décision de la commission.
Ce rapport a aussi démontré le scandaleux mensonge quand à l’éventuel financement de la partie internationale par l’Europe, dont les promoteurs du projet affirmaient qu’il serait de l’ordre de 40%, soit de 3,4 milliards d’euros (pour un projet qui approche les 30 milliards d’euros)
Or ce rapport nous apprend que la réalité est très différente : le financement de la partie internationale par l’Europe était de seulement 671,8 millions d’euros, et la commission ajoutait que « suite aux retards importants par rapport aux prévisions indiquées dans la décision de cofinancement de Lyon Turin (…) le montant du concours financier est passé à : 176,2 millions pour la France, et 219 pour l’Italie, soit une baisse de 41%, et moins de 400 millions d’euros au total ». lien
La commission ajoutait avoir été sensible aux critiques faites en France par la Cour des Comptes, instance que les opposants avaient alerté dès 2010. lien
Pour les opposants, cette décision lucide de la commission européenne, devrait mettre un coup d’arrêt définitif au projet, puisque privé de son volet fret, celui-ci a perdu le peu d’intérêt qu’il avait, d’autant que la voie actuelle n’est occupée par le fret qu’à 18% de ses capacités, et que le tunnel ferroviaire actuel entre la France et l’Italie a été rénové au gabarit B1. lien
Pour autant, les opposants ne baissent pas les bras, sachant qu’il faudra plus qu’un rapport pour stopper ce projet. Coordination des opposants : 06 09 85 87 39

semaine d’actions pour la pollutaxe !

APPEL

Du samedi 26 avril au samedi 3 mai, semaine d’actions pour la pollutaxe !

+ d’infos sur

La mission d’information parlementaire sur l’écotaxe poids lourds va rendre son rapport vers la fin avril. Que fera alors le gouvernement ?

Continuera-t-il à plier au diktat des différents lobbies, entreprises de transport routier, FNSEA, grande distribution ?

Ou appliquera-t-il enfin le principe du pollueur payeur en faisant payer aux poids lourds une partie de leurs nuisances : usure des routes, pollution de l’air, de l’eau, des sols, bruit, congestion…?

Et permettra–t-il ainsi de financer une partie des infrastructures de transports collectifs, permettant aux moins riches de se déplacer plus facilement, plus écologiquement et moins cher ?

Ne laissons pas les lobbies être les seuls à faire pression pour faire pencher le balancier dans le sens de leurs profits. Pesons de toutes nos forces dans le sens du combat contre le dérèglement climatique en cours et pour la transition énergétique, créatrice d’emplois nombreux et non délocalisables. Mobilisons-nous pour exiger l’application immédiate d’une pollutaxe ambitieuse et solidaire !

Semaine d’actions pour la pollutaxe :

Du samedi 26 avril au samedi 3 mai, organisons des actions “Masques blancs pour la pollutaxe” dans le maximum de villes de France.

Il s’agit de poser un masque blanc anti-pollution à une statue de votre ville et d’y accrocher un panneau, une affiche ou une banderole disant “Pollueur = payeur ! Pollutaxe maintenant !”. L’action peut se faire à une ou deux personnes, ou en groupe. Il faut se prendre en photo devant la statue ainsi équipée, et poster les photos

Une fois choisie la statue, le jour et l’heure de votre action, inscrivez là

D’autres personnes voulant l’application de la pollutaxe pourront ainsi se joindre à vous.

Vous trouverez un mode d’emploi complet de réalisation d’une action Masques Blancs pour la Pollutaxe ici

De votre côté, vous pouvez annoncer le rendez-vous par les réseaux sociaux, par phoning ou mailing, par sms ou en posant des affichettes dans les locaux et commerces de votre ville.

Partout, bougeons nous et disons ” Ca suffit ! La pollutaxe, maintenant !”

Collectif Pollutaxe

Nous en avons assez de payer à la place des grandes entreprises de transport routier, de la grande distribution et de l’agro-alimentaire !

Ensemble, exigeons l’application immédiate du principe Pollueur = Payeur !

Nos poumons et nos enfants valent mieux que leurs profits et leur trafic insensé !

Moins de camions, plus de trains, de bateaux, de trams et de bus en site propre ! La pollutaxe maintenant !

NDDL : Communiqués suite à la manif du 22/02/14

Communiqué de l’ACIPA
L’ACIPA remercie toute la population des environs immédiats de Notre Dame des Landes et tous les comités de soutien venus de la France entière en car, pour leur présence massive à la manifestation du 22 février.

L’ACIPA condamne la violence organisée, tolérée par des forces de police prenant elles-mêmes en otage des familles entières sous des pluies de grenades lacrymogènes, ce qui s’est traduit d’une part par la détérioration de biens publics et privés qui ont jeté le discrédit sur l’énorme succès de notre mobilisation et d’autre part – et surtout – par de nombreux blessés parmi les manifestants venus participer à un rassemblement inter-générationnel, familial, joyeux et pacifique comme annoncé.

Aujourd’hui, nous pensons aux très nombreux blessés (dont des enfants !) et aux 2 personnes ayant perdu un œil suite aux tirs de flashballs. Qu’ils soient assurés de tout notre soutien ! Nous ne pouvons donner de chiffres sur le nombre de blessés mais les témoignages continuent d’affluer posant de vraies questions sur la gestion de cette manifestation par les services de l’Etat. C’est un scandale d’Etat qui s’accentue avec l’esprit de délation qui se met en place !

A Monsieur Auxiette, qui ose dire que l’accord politique signé après la grève de la faim de plusieurs de nos camarades en mai 2012, est caduc, nous disons que c’est un mensonge éhonté ! Cet accord a été réalisé à la demande de François Hollande lui-même, conclu et signé avec les opposants par les représentants des 3 collectivités que sont le Conseil Régional (Jacques Auxiette), le Conseil Général (Philippe Grosvalet) et Nantes Métropole (Jean Marc Ayrault). Cet accord stipulait qu’il n’y aurait pas d’expulsion possible pour les paysans en activité sur la zone et les habitants ayant un titre de bail au moment de la DUP de 2008, tant que certains recours ne seraient pas épurés. Il reste toujours un pourvoi en cassation concernant l’ordonnance d’expropriations qui ne peut être examiné tant que les recours liés à l’arrêté de cessibilité ne seront pas jugés au Tribunal Administratif et au Conseil d’Etat.

Concernant le volet juridique, nous attendons sereinement le jugement des recours déposés contre les arrêtés préfectoraux de décembre 2013 au titre de la Loi sur l’Eau et des espèces protégées. La méthode de compensation, invalidée dans sa globalité par le comité d’experts scientifiques sollicité, ne devrait pas être entérinée sauf à constituer un nouveau passage en force de l’Etat. L’Europe n’a pas dit son dernier mot non plus : les pétitions des opposants sont toujours ouvertes à ce jour.

Nous réaffirmons notre opposition totale au projet de nouvel aéroport à Notre Dame des Landes et nous continuerons sans relâche notre travail d’information à la population, notamment lors des réunions d’information organisées par les comités de soutien. Nous soutiendrons également les travaux du groupe de travail technique sur les Plans d’Exposition au Bruit prévisionnels et l’aménagement de Nantes Atlantique.

Enfin, nous appelons à une extrême vigilance sur la ZAD. Nous y serons présents pour défendre et protéger les paysans, les habitants et les terres agricoles menacés d’expulsion ou de destruction, dès qu’il le faudra !

Contacts ACIPA :
Dominique Fresneau (co-président) : 06 71 00 73 69
Julien Durand (porte parole) : 06 33 51 01 25

Communiqué commun des diverses composantes de la lutte – jeudi 27 février 2014

Samedi 22 février, la manifestation contre le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes a été le rassemblement le plus massif depuis les 40 ans que dure cette lutte. Nous étions 50 000 ! La présence paysanne était sans précédent avec ses 520 tracteurs. Les comités de soutien sont venus nombreux dans plus de 65 cars.

Des centaines d’initiatives, chars, masques, banderoles et panneaux montrent l’implication de milliers de personnes dans cet évènement.

Une telle démonstration de force n’est évidemment pas pour plaire au gouvernement qui sort ses armes : focalisation sur la question des affrontements occultant les autres initiatives, accusations contre les associations et organisations organisatrices, menaces de nouvelles expulsions, flashballs, lacrymos, grenades assourdissantes faisant de nombreux blessés.

Si le mouvement est traversé d’opinions diverses sur les moyens de lutter, si les affrontements ont suscité parmi nous de vigoureux débats en assemblée, nous restons unis sur le terrain et tenons à réaffirmer notre détermination commune à défendre la zone ensemble face à d’éventuels travaux ou expulsions.

Communiqué de presse Attac 44 – Attac France
Notre-Dame des Landes : ni travaux, ni expulsions ! Nous serons là !

Attac 44 et Attac France saluent l’extraordinaire mobilisation paysanne et citoyenne du samedi 22 février à Nantes, avec la présence de plus de 500 tracteurs et de dizaines de milliers de manifestants. Il s’agit de la plus importante manifestation jamais rassemblée contre le projet d’aéroport depuis le début de la lutte.

Attac, en tant qu’association d’éducation populaire tournée vers l’action, se reconnaît pleinement dans la stratégie menée sans faiblesse depuis plus de 10 ans par les paysans, l’Adeca, l’Acipa et la Coordination. La construction du rapport de force contre les bétonneurs y résulte de la mobilisation des citoyens, qui s’appuie sur trois piliers : l’action d’information et d’analyse, renforcée par la construction d’une expertise citoyenne exemplaire ; l’action judiciaire ; l’action politique. Sur le terrain toutes les composantes de la lutte coopèrent dans une résistance acharnée contre les expulsions et les destructions. Fidèle à son engagement altermondialiste, Attac soutient partout la lutte des paysans et des citoyens en défense des terres nourricières, et particulièrement à Notre-Dame-des-Landes.

Ce projet prétend s’imposer dans une extrême violence aux paysans et aux habitants, en dégradant de façon irréversible le cadre de vie et l’environnement. Pour discréditer un mouvement de plus en plus puissant et reconnu, les porteurs du projet et le préfet ont choisi de mettre en scène de nouvelles violences, par le biais de provocations comme l’interdiction du parcours en ville, et par l’orchestration soigneuse de « dérapages » dans la manifestation, occasionnant des blessures graves. Non seulement nous condamnons ces violences, mais nous constatons que bien des questions sur le déroulement de cette manifestation devront recevoir des réponses et nous les exigerons.

Dans son combat pour d’autres mondes, pour la transition écologique et sociale, Attac soutient les auteurs d’actions de désobéissance civile assumées et largement reconnues comme légitimes même si elles peuvent être illégales. Le président de la Région Pays de Loire, J. Auxiette, a demandé hier au président de la République d’ordonner l’expulsion de la ZAD au nom de soi-disant “habitants qui subissent les violences, les vols, le racket orchestrés par les “zadistes” ». Cette nouvelle provocation ne nous intimide pas. En cas de nouvelle tentative de vidage de la zone, nous poursuivrons avec acharnement la résistance sur le terrain, ensemble, dans le respect de nos valeurs. Nous ne serons pas les initiateurs de la violence, bien que prêts à l’affronter.

Ni travaux, ni expulsions. Nous serons là.

Communiqué de presse du 25 février 2014 de l’association de défense de l’environnement de Trébrivan-22 : ”Sous le vent, les pieds sur terre”

Nous y étions et nous avons vu…
Samedi matin 22 février à Carhaix, sous le regard complice de Glenmor, plus d’une centaine de personnes du Centre Ouest Bretagne embarquait dans les deux cars affrétés par l’association ”Sous le vent, les pieds sur terre” pour aller soutenir pacifiquement les opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

car de Carhaix

Arrivés à Nantes nous étions des milliers à venir de toute la France pour dire : ”Non au saccage du bocage”, ”Non au bétonnage des zones humides”, ”Non à ce projet d’un autre siècle, coûteux et parfaitement inutile”. En famille, entre amis, les citoyens de tous âges défilaient joyeusement aux sons des fanfares et cornemuses ; Georges Cadoudal, notre célèbre résistant des Monts d’Arrée était du voyage et ”Los Trognos Coulos” de Rostrenen aussi. On photographiait les banderoles et slogans plein d’humour, les masques géants représentant les animaux menacés par le bétonnage de la ZAD ; on saluait chaleureusement les paysans de la Confédération Paysanne et leurs 520 tracteurs venus défendre les terres agricoles dont la noble vocation est de nourrir tout le monde… y compris les nantais.

Mais par contraste, quel étonnement de découvrir un déploiement de forces de l’ordre inhabituel : des centaines de CRS et de gendarmes mobiles avec leurs véhicules par dizaines, des engins anti-émeute équipés de lances à eau quadrillant la ville et surtout, en permanence, un hélicoptère en position stationnaire au-dessus du cortège. Ce dispositif disproportionné créait une atmosphère d’ ”état de siège” assez angoissante. Cependant, les manifestants avançaient tranquillement jusqu’à l’esplanade de fin de parcours pour écouter les prises de paroles des organisateurs. C’est alors, vers 15.00 heures, que les premiers affrontements ont commencé entre les forces de l’ordre et quelques ”casseurs” venus en découdre en marge de la manifestation. Les grenades assourdissantes retentirent pour donner le signal à toutes les télévisions, à l’affût d’images sensationnelles, qui se sont précipitées pour venir les capter. Diffusées en boucle, ces images ont participé à la grande désinformation pour corroborer les communiqués ministériels : tout semblait remarquablement orchestré pour déconsidérer ce magnifique mouvement de résistance populaire.

Les ”gardiens de la paix” qui avaient largement les moyens de stopper les quelques ”casseurs” qui s’acharnaient sur le mobilier urbain ont tout simplement laisser faire ! Ce que nous avons vu et ce que nous avons entendu des discours officiels nous indignent. Pourquoi les policiers ont-ils chargés une foule pacifique et crevé l’œil d’un innocent charpentier par un tir de flash-ball ? En tous cas, ce que nous retiendrons c’est, qu’à ce jour, 56 % des français sont opposés à ce projet imbécile (Sondage IFOP du 12-14 février 2014).

NDDL : La liberté d’expression sous un gouvernement socialiste !

C’est le recit de notre aventure de vendredi quand , en méchants terroristes, nous avons voulu tracter au sujet de NDDL (aéroport Notre Dame des Landes) profitant de la venue de JM Ayrault,C. Duflot,MS Touraine et ME Carlotti à Cergy devant un parterre d’associatifs et d’huiles locales…
Si vous pouvez,prenez le temps de lire mon compte-rendu et l’article du Parisien

Ca serait bien qu’on en parle dans le landernau, à défaut d’avoir pu tracter !! (déjà le député PS de Cergy, Mr Lefevre est furieux de voir que l’article sur nous est plus long que celui sur la venue d ‘Ayrault !) et si vous avez des copains au PS, demander leur ce qu’ils pensent de cette repression démesurée (et pendant ce temps là, les chiffres de la délinquance augmentent….,les trafics de drogue, les atteintes aux personnes ,les cambriolages etc…et dire que si nous avions eu des bonnets rouges et cassé des portics et radars à plusieurs millions payés par nos impots, nous n’aurions été en rien inquiétés !)
Elle est belle la liberté d’expression sous Vals ….
Merci si vous avez eu le courage d’aller jusqu’au bout .
Amicalement
Marie-Noelle, adhérente de Cyber @cteurs

Nous étions une trentaine à l’entrée de la salle où se tenait la réunion avec JM Ayrault, C. Duflot, MS Touraine et ME Carlotti.

Manif NDDL Cergy

Evidemment impossible de déployer la banderole et de tracter à cet endroit truffé de policiers, gendarmes et RG.
Après discussion avec la police (fallait-il parler avec eux ou pas ? , nous n’étions pas tous d’accord….), nous avons eu l’autorisation de le faire plus loin, près de la gare.

Après discussion entre nous et avant d’accepter de quitter la place, nous avons voulu faire une photo avec notre banderole (qui par erreur n’était pas la bonne !), Au goût des gendarmes et policiers déployés en grand nombre autour de nous, nous avons pris trop de temps ! la banderole nous a été “arrachée ” des mains, nous avons été conduits “manu militari” vers la place de la gare.

Finalement les ordres arrivant au fur et à mesure et en plus “crescendo”, arrivés là-bas, nous n’étions plus autorisés à tracter, ce qui n’a pas empêché des copains-copines de le faire; nous avons pris d’autres photos d’autant qu’un journaliste du Parisien était avec nous.

Quand nous avons voulu quitter la place pour rentrer chez nous, nous avons été encerclés par un cordon de gendarmes et de policiers avec interdiction de partir.

Au début, c’était une histoire de 30 mn, puis encore 30 mn, et encore….
Bref, nous sommes restés pratiquement 2h coincés dans le froid et sous la pluie (les ordres étaient d’attendre la fin de la conférence.).. à discuter vivement avec les policiers en tentant différentes choses:
– contact d’ une avocate qui a demandé à connaître le motif de notre encerclement, réponse:” Risque de troubles à l’ordre public “. A sa demande, nous avons pris des photos, recueilli des témoignages, pris les numéros de matricule, etc…

Nous avons tenté tous les moyens pour pouvoir quitter, le journaliste du Parisien n’avait pas plus le droit de partir (nous espérons qu’il s’en fera largement l’écho dans son article !)

Sylvette, adjointe à la mairie de Courdimanche, qui était sur la liste des invités a été renvoyée du fait qu’elle avait accroché un pin’s “: Oui au bocage, Non au projet” ( propos très subversifs, comme vous pouvez le constater !)
Marc, ancien responsable départemental des Verts a été renvoyé aussi car il avait eu le malheur de saluer Sylvette, la dangereuse terroriste (!) idem pour Sylvain de Smets, conseiller régional EELV.

Bref, nous avons été victimes d’un excès de zèle du préfet (sous les ordres de M.Valls) avec un déploiement tout à fait disprortionné des forces de l’ordre (pendant ce temps là, combien de cambriolages ?, d’attaques aux personnes ?, etc…). Quel en est le coût : 70 gendarmes pour encercler un groupe pacifiste de retraités , de grands-mères et de qq jeunes

La liberté d’expression fait- elle à ce point peur à nos gouvernants socialistes, ? !

Devant ces abus, plusieurs réactions:

– Syvain de Smets, conseiller régional, va en faire état lors de la prochaine assemblée
– Lucky ,ancienne journaliste et membre du PS,compte aussi le faire savoir de son côté;
– Je vais aussi contacter un journaliste au canard enchainé lundi s’il accepte d’écrire un article
– Je parle avec l’avocate demain pour voir si on peut porter plainte

Nous comptons sur vous, vos réseaux, vos partis pour relayer largement l’info (je l’envoie au comité NDDL Paris et à l’ACIPA)
Vos idées sont les bienvenues pour en élargir l’écho….

Pour le coup il nous reste toujours 450 tracts, il faudrait prévoir une action avant la manif du 22 fev
à suivre…

Marie Noelle,

extrait art parisien cergy

Notre Dame des Landes : pour les associations c’est un carton rouge, pas un feu vert !

Communiqué de presse des associations ACIPA, CéDpa et ADECA et du collectif de pilotes – Dimanche 15 décembre 2013

Notre Dame des Landes : pour les associations c’est un carton rouge, pas un feu vert !

M. le Préfet va rendre compte à la presse des travaux de la commission de suivi des engagements de l’État et va vraisemblablement annoncer la publication des arrêtés « environnementaux ».

Nous ACIPA, CéDpa, ADECA et collectif des pilotes tenons à :

1- Dénoncer la concertation qui n’a lieu que dans la forme.
Le sous-préfet a en effet suspendu les réunions d’échanges avec la DGAC alors que . les désaccords restent profonds ; quatre réunions ne peuvent suffire pour faire un travail de recherche de la vérité surtout quand la méthode utilisée par la DGAC ne souffre aucune discussion. L’État aurait voulu simplement afficher une concertation de façade avec les opposants qu’il n’aurait pas fait autrement.

2- Souligner l’impossible confiance envers un État qui est juge et partie.

Comment peut-on imaginer que des fonctionnaires, aussi compétents soient-ils, puissent aboutir à des conclusions contraires aux attentes de leur hiérarchie et des décideurs politiques qu’ils côtoient, en particulier le premier ministre ?
Des exemples très concrets :

La DGAC estime que dans 18 ans, les avions sur Nantes seront ceux d’aujourd’hui alors que de nouveaux modèles, deux fois moins bruyants, sortent d’ici 2 à 4 ans…

Elle estime qu’il faut pour Nantes des aérogares dix fois plus coûteuses que celles récemment construites ailleurs, tout en admettant que cela se discuterait avec le concessionnaire.

Elle maintient ses hypothèses de croissance du nombre de mouvements alors que la réalité les a de fait démenties : le plan d’exposition au bruit actuel tablait sur 110 000 mouvements à l’horizon 2010 alors que le chiffre réel de 2012 n’est que de 64 000. Et sur les 11 premiers mois de l’année 2013, le nombre de mouvements baisse de 2%…

3- Rappeler la faiblesse du dossier sur le plan environnemental

Les scientifiques (commission spécifique et CNPN) ont souligné l’insuffisance du diagnostic initial et invalidé la méthode de compensation. C’est pourtant sur cette même méthode que l’État entend prendre ses arrêtés. Il n’a d’ailleurs pas l’intention de représenter ses « améliorations » aux mêmes scientifiques, jugés trop sévères sans doute et bien encombrants !
Nous le réaffirmons au nom de la loi sur l’eau et sur la protection des espèces protégées: une zone aussi riche et remarquable que le bocage de NDL, vaste zone humide en tête de deux bassins versants ne doit pas être détruite car elle n’est pas compensable.

Nous demandons au gouvernement
– D’ordonner une expertise technique indépendante des récentes études, celles de la DGAC comme celle du CéDpa, en s’inspirant de ce qui a été fait à Toulouse.
– De respecter ses propres préconisations sur la protection des zones humides et tout simplement la loi sur l’eau.
– De reconnaître que l’agriculture sur le secteur de NDL est parfaitement en phase avec les recommandations du Grenelle et qu’il est incompréhensible de vouloir la déstructurer totalement.
Il en va de sa crédibilité et de l’avenir de notre patrimoine naturel et agricole.

Nous demandons aussi aux politiques et autres « décideurs » locaux de comprendre que leurs mensonges répétés et leurs appels au démarrage des travaux ne font qu’aggraver le fossé qui se creuse chaque jour avec les citoyens, écœurés par la gabegie financière et les petits arrangements entre amis.

Contacts presse :
ACIPA : Julien Durand : 06 33 51 01 25
CéDpa : Françoise Verchère : 06 73 37 67 76
ADECA : Marcel Thébault : 02 40 57 28 98
Collectif de pilotes : Thierry Masson : 06 78 90 71 49

Notre Dame des Landes Week end de mobilisation

Week end de mobilisation en Ile de France 6 – 8 déc. 2013

Description
GRAND WEEK-END DE MOBILISATION EN ILE DE FRANCE
les 6, 7 et 8 décembre 2013 contre le grand paris et les grands projets inutiles

LES RENDEZ-VOUS
vendredi 6 : rassemblement-happening en tenue de ski devant le siège francilien d’Auchan, contre le projet Europa City de Gonesse. Rendez-vous à 12h30, métro et RER La Défense Grande Arche, sortie du « CNIT » ou sortie D.

samedi 7 : happening contre le projet de « cluster » et d’urbanisation sur le Plateau de Saclay. À 14h à la station Lozère du RER B ou à 15h au rond- point de Vauve (Palaiseau).

dimanche 8 : déambulation instructive, discussions et concert contre le futur quartier Ivry-Confluences. Rendez-vous à 15h sur l’esplanade Georges-Marrane devant la mairie d’Ivry, métro Mairie d’Ivry.

L’APPEL Les 6, 7 et 8 décembre, refusons les grands projets inutiles et imposés et la logique de métropolisation !
La Coordination pour la solidarité des territoires d’Île-de-France contre le Grand Paris (COSTIF) et les collectifs de soutien à Notre-Dame-des-Landes défendent une autre vision de l’aménagement du territoire.

LES GRANDS PROJETS EUROPEENS
En juillet 2013, le 3e Forum européen contre les grands projets inutiles et imposés (GPII) s’est tenu en Allemagne à Stuttgart, où les habitant -e-s dénoncent la construction d’une nouvelle gare gigantesque. Tout comme l’aéroport rêvé à Notre- Dame-des-Landes, mais aussi, les projets démesurés de centres commerciaux, d’autoroutes ou de lignes de TGV comme le Lyon-Turin, les énormes stades, les incinérateurs et tri mécano-biologiques délirants…

L’ ILE DE FRANCE N’EST PAS EN RESTE
– des centres commerciaux et de loisirs comme le gigantesque projet du groupe Auchan, Europa City, sur les terres agricoles du Triangle de Gonesse (Val d’Oise)
– 7 millions de m2 de bureaux inoccupés en Île-de-France alors que plusieurs millions sont en projet, notamment à La Défense ; des concentrations d’activités dont l’emblématique pôle de compétitivité du Plateau de Saclay construit sur des terres agricoles et qui signerait une déstructuration durable des équipes de recherche
– des quartiers recrées de toutes pièces comme le projet Ivry-Confluences à Ivry-sur-Seine, fait de bureaux et de zones commerciales qui entrainent l’expulsion des classes populaires

NON A LA CONCURRENCE ENTRE LES TERRITOIRES
Nous nous opposons à tous ces projets d’aménagement d’arrière-garde, surdimensionnés, coûteux et complètement décalés par rapport aux besoins des populations locales, destructeurs de terres agricoles. Ils se réclament d’une prétendue utilité publique et misent sur plus d’attractivité internationale de l’Île-de- France avec un renforcement des grands groupes financiers et immobiliers, plus d’hyper-compétitivité, encore plus de concurrence entre les territoires… politiques défendues à l’identique d’un gouvernement à l’autre. Cette vision de l’aménagement est porteuse d’inégalités sociales, de spéculation foncière, d’augmentation des loyers qui relèguent les moins riches toujours plus loin, de gaspillage économique et énergétique et de disparition de terres nourricières.
À ce modèle nous préférons un monde inventé par toutes et tous. Nous sommes capables de produire nos propres quartiers, nos propres territoires, écologiques et populaires, sur la base d’activités relocalisées, de transports en commun de proximité, de circuits courts…
Costif : http://costif.parla.fr/
Collectif IdF de soutien à la lutte de Notre-Dame-des-Landes :
http://www.nddl-idf.org

VELORUTION – DAOULAS – BREST samedi 7 décembre – 9h30
Kilt (Kernevoden Inititives Locales de Transition ) regroupe des associations et des personnes qui demandent une prise en compte réelle de la transition Énergétique – C’est à dire la diminution de l’utilisation du pétrole.
Nous assistons partout à une non prise en compte de la nécessité de diminuer l’effet de serre provoqué par les émissions de CO2 (produit par la combustion des produits pétroliers, du charbon, du gaz …).
En outre les territoires sont trop dépendants du pétrole et perdent leur capacité de production locale ainsi que la possibilité de s’adapter aux crises énergétiques ou de raréfaction prévisible.
Enfin, les recommandations de tous les scientifiques et les géographes se rejoignent : le temps est venu de dire NON à la DESTRUCTIONS DES TERRES AGRICOLES. Ces terres permettent de produire localement une nourriture de qualité, ( supprimer en) limitant les transports routiers en maintenant et en créant des emplois de qualité …
Les transports peu chers et non polluants ont été délaissés depuis 30 ans – Pour preuve rien n’a été fait pour favoriser le Train – Le Ferroutage (Les camions sur des trains) – ni le cabotage (transport maritime Local ). Au lieux de faire ces efforts, on préfère surtaxer l’activité économique de façon inéquitable.
Nous demandons une vraie transition – un changement dans les prises de décisions locales et nationales dans ces domaines. Nous voulons signaler que ces projets “tout pétrole” ne sont plus adaptés au 21 siècle – Nous devons utiliser l’argent public, gaspillé ainsi, pour faire un réel effort sur les économies d’énergie et la rationalisation énergétique des territoires.
Donc, une fois n’est pas coutume, le “Tous à Vélo” mensuel se transforme en VELORUTION.
Nous irons “Tous à vélo” à Brest – Samedi 7 décembre – 11h – à la manifestation pour soutenir les associations qui ne veulent pas des Grands Projets Inutiles et Imposés – Comme l’aéroport de Notre Dame de Landes – la centrale à Gaz de Landivisiau – la voie de lanrinou – la ZAC de Daoulas etc…
Départ : Place du marché de Daoulas – 9h30 – Loperhet mairie 10h00 – Kervenal PLougastel 10h30 – arrivée à Brest pour le défilé à 11h Pas que des bonnets rouges : des casques de toutes les couleurs et des vestes Fluo ;)))
www.kilt.infini.fr

samedi, 7 décembre 11:00 Rassemblement à Brest (29)
Lieu Départ de la place de la Liberté à brest
Description En lien avec la journée des Grands Projets Inutiles Imposés
A pied, à vélo, en tracteur… on y va tous en choeur !

Départ à 11h00 de la place de la Liberté puis rassemblement (stands, cabane, pique-nique, …) en bas de la Place de la Liberté (à partir de 12h).

AG de Sème ta ZAD à Notre Dame des Landes
Date sam., 7 décembre, 15:00 – 18:00

Lieu La Chateigne – ZAD – Notre Dame des Landes

Dimanche 8 Décembre à Quimper
On a besoin de renfort pour l’action contre les grands projets inutile qui aura lieu dimanche prochain de 14h a17h.
D’abord dans un premier temps rassemblement a Kerlic (future clinique privée Quimpéroise) pour la pose de deux panneaux.
Ensuite direction au dessus de la voie express pour exprimer (banderolles) à la population qu’ont ne veut pas de l’aéroport de NDDL.
Entre Nantes et Brest 40 ponts vont être investis au même instant (c’est énorme).

A ceux qui sont en stand by depuis un moment (et s’est votre droit ont a tous bcp donné l’hiver dernier).
Mais là il va falloir ce bouger avant que ça nous pète a la figure car l’Europe a déblocqué le budget pour construire l’aéroport (en partie mais vinci a le reste)
On a besoin de vous! ensemble on est une force contre eux!
Kerlic: Au rond point de Fly a Gourvily prendre direction Brest passer sous le pont de la voie express puis au rond point suivant prendre la 1ére à droite direction Penhoat, Stangala.
En face de vous une grande maison à louer prendre à droite direction kerridoret (longer la voie express faire 300 – 400 métres et vous y étes!