Rejet explicite de la demande de prolongation en 2e période du « Permis Rhône Maritime »

Monsieur François HOLLANDE
Président de la République
Palais de l’Elysée
55, rue du faubourg Saint-Honoré
75008 Paris

Madame Delphine BATHO
Ministre de l’écologie, du Développement durable et de l’Energie
Hôtel de Roquelaure
246, Boulevard Saint-Germain
75007 – PARIS

OBJET :

Monsieur le Président de la République,
Madame la Ministre de l’écologie,

Par arrêté du 29 février 2002, il a été accordé à la Sté TGS-NOPEC Geophysical Company Ltd un permis exclusif de recherche d’hydrocarbures liquides et gazeux P569, dénommé « Permis Rhône Maritime » au large des départements des Bouches-du-Rhône et du Var, suite à une autorisation préalable de prospecter portant sur le plateau continental français, sans «étude d’impact environnemental», ni “enquête publique”.

Par courrier du 15 juillet 2010, Melrose Mediterranean Limited (filiale de Melrose Resources Plc) – détenteur du Permis “Rhône Maritime” – a ensuite demandé la prolongation de son permis en 2e période pour une durée de 5 ans, sur une superficie de 3.125 kms2, correspondant à la surface restante après la restitution de 50% des 12.500 kms2 accordé à la Société Melrose, par arrêté du 11 octobre 2006. A ce jour, il n’a pas été statué sur cette demande.

Par un jeu de mutation, ce permis était, jusqu’à il y a peu, la propriété – en un partenariat conjoint – de Noble Energie (72,5%) – également impliqué dans le projet “GOLD” de recherches d’hydrocarbures sous la croute de sol du Golfe du Lion – et Melrose Mediterranean Limited (27,5%) qui, par lettre du 14 juillet 2010, ont demandé sa prolongation en 2ème période, sur laquelle il n’a toujours pas été statué à ce jour.

Or, ce permis se situe dans la Mer Méditerranée qui est une mer fermée d’une richesse paysagère et d’une biodiversité exceptionnelle. Deux parcs nationaux sont directement concernés : le parc de Port-Cros et celui des Calanques, nombre d’aires marines, réserves nationales naturelles ainsi que le sanctuaire international des cétacés « Pelagos »

Respectivement les 6 avril et 7 avril 2012, Nicolas Sarkozy, alors Président de la République avait annoncé – successivement à Caen et Saint-Raphaël – le rejet de ce permis et plus largement avait écarté l’idée de tous forages en Méditerranée. Or, à ce jour, ce permis est toujours « en cours de validité » et rien n’empêche son titulaire de continuer ses travaux de recherche.

Plus récemment, une fusion-absorption est intervenue le 10 octobre 2012 et c’est désormais PETROCELTIC qui est titulaire des parts restantes de MELROSE Resources Plc. Une demande a alors été renouvelée auprès des autorités françaises pour prolonger la durée de la licence, faisant valoir les droits de Petroceltic dans le cadre de la licence d’exploration du « Permis Rhône Maritime” et fait craindre des pressions de la part de ce nouvel opérateur.

De plus, par décret n° 2012-1148 du 12 octobre 2012 portant création d’une Zone Economique Exclusive au large des côtes du territoire de la République en Méditerranée, le Gouvernement, sans concertation préalable, ni enquête publique, vient d’abroger l’article R218-15 du Code de l’Environnement qui instaurait la Zone de Protection Ecologique, en vigueur depuis 2003 en Méditerranée, et fait craindre la possibilité d’installation d’éoliennes ou de plate-formes de forage.

NOUS VOUS DEMANDONS , Monsieur le Président de la République, Madame la Ministre de l’écologie, D’ANNONCER PAR DÉCRET OU ARRÊTÉ LE REJET EXPLICITE DE LA DEMANDE DE RENOUVELLEMENT DE CE PERMIS (2e période) situé dans une zone d’épicentres de séismes qui font craindre le pire par l’instabilité du sous-sol en cas d’accident tel que celui de la Plate-forme DEEPWATER ou même celui d’ELGIN en Mer du Nord.

En vous en remerciant par avance, nous vous prions de croire, Monsieur le Président de la République, Madame la Ministre de l’écologie, en l’assurance de notre très haute considération.

NDDL Appel à mobilisation mardi 30 octobre 10 h

Bonjour,
Les habitants de la ZAD* de Notre Dame des Landes (agriculteurs et tous les habitants qui vivent sur ce site) subissent depuis plusieurs jours un déchainement des forces de l’ordre : 500 militaires et gardes-mobiles présents, 2 hélicoptères, épaulés du renfort de pelleteuses, bulldozers, … pour expulser une dizaine de lieux de vie et une centaine de personnes non violentes.

La FD CIVAM de Loire Atlantique appelle ses adhérents à se mobiliser
pour un rassemblement de soutien aux habitants de la ZAD mardi 30 octobre à partir de 10h.

Rendez vous au lieu dit Le Sabot (sur la D42 entre La Paquelais et Fay-de-Bretagne), où des jeunes ont créé leur activité de maraîchage en remettant en production des parcelles délaissées.
Si la présence des nombreuses forces de l’ordre devait rendre difficile l’accès au Sabot, un autre rendez-vous est fixé un peu avant 10h devant la Mairie de Notre Dame des Landes.

Pour info en pièce jointe le dernier communiqué du collectif d’organisations agricoles COPAIN opposé au projet d’aéroport.

Comptant sur votre mobilisation pour le maintien des terres nourricières,

Le bureau du CIVAM

*ZAD = zone d’aménagement différé, site où est envisagé le projet d’aéroport

Pour info : Nos collègues d’Ille-et-Vilaine, de Vendée (COPAIN 35, 85) se mobilisent de leur côté :

Pour dire NON au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes,
Pour soutenir les occupants de la ZAD soumis à des expulsions depuis le 16 Octobre,
Pour dénoncer les destructions sur la zone du projet,
Pour proposer un autre modèle d’aménagement du territoire

Une manifestation en tracteur est organisée à pied et en tracteur à Rennes, le Samedi 10 Novembre à 11h00.

N’hésitez pas à visionner le lien et écouter le reportage radio ci dessous :
http://vimeo.com/52063732
www.franceculture.fr/emission-terre-a-terre-projet-d-aeroport-a-notre-dame-des-landes-2012-10-27

Projet transport Quimper Communauté : contribution mai 2012

Monsieur le Président de Quimper Communauté,

Ayant en mémoire les affiches 4m*3m de la campagne des municipales de 1989 présentant un Quimper encombré de voitures, je ne peux que me réjouir de vous voir enfin préparer le Quimper du 3è millénaire qui verra la fin du pétrole et la flambée des prix de l’énergie et penser des transports publics à la hauteur des enjeux des changements climatiques.

Communication zéro pointé
Je m’étonne que vous vous étonniez du peu de participation car rien n’indique dans la communication “le projet avance” que les citoyens ont jusqu’au 7 mai pour s’exprimer.

En tant qu’utilisateur des transports en commun, je n’ai rien vu qui pouvait m’inciter à penser que mon avis était attendu.

Un seul dossier dans la salle des grands projet de Quimper Communauté sans possibilité de s’asseoir pour prendre le temps de lire ce dossier impossible à télécharger ne me parait pas propice à inciter non plus à la participation.

Projet Rive droite

Pour la rive droite les travaux d’embellissement, la zone piétonne et les Transports en commun, pour la rive gauche les voitures avec la seule rue Sainte Catherine piétonne. Il me paraîtrait souhaitable d’accompagner ce projet de restructuration des transports en commun et de rénovation de la gare par un projet d’éco-quartier sur la rive gauche de l’Odet qui se trouve être l’une des zones de Quimper où habitent le plus de personnes en difficulté (familles monoparentales, faibles revenus, logements en mauvais état..).

La valeur de l’exemple

Que les élus montrent l’exemple serait le meilleur moyen de convaincre que les transports en commun ne sont pas réservés qu’aux scolaires, aux personnes du troisième âge ou aux titulaires des minimas sociaux.

Actions en direction des Syndicats et des Associations

L’enjeu c’est de convaincre les habitants de Quimper Communauté mais aussi les Cornouaillais qui travaillent sur Quimper d’utiliser les transports en commun pour réserver les parkings les plus proches du Centre pour les visiteurs ou les chalands.

Quimper n’est pas Nantes où les parkings de périphérie reliés au Tramway fonctionnent très bien et il faudra sans doute du temps avant que cette manière de faire rentre dans les moeurs. Il me semblerait souhaitable en complément des 3 parkings prévus
– de rendre payants ou en zone bleue les parkings permettant de gagner le Centre en moins de 10 minutes (allées de Locmaria, Tourbie, début de la rue Pen Ar Stang…)
– d’attribuer à la fonction relai entre la voiture et les transports en commun des parkings plus proches du Centre et/ou près d’accès à 2 lignes de bus en intégrant dans les horaires affichés sur ces parkings les lignes venant des autres communes de Quimper Communauté et éventuellement du réseau départemental pour démultiplier pour les utilisateurs les possibilités de liaison avec le centre ville
Bourg d’Ergué : lignes 2 et 9
Lebon : lignes 11 8 et7
Croix des gardiens lignes 5-10-11 Plogonnec
Cosquer-Pontigou : lignes 7 et 11
Ludugris : ligne 9 Plomelin Pluguffan
Secteur de la Quimpéroise (Haut de pen Ar Stang ) lignes 1 et 2
Centre commercial de Kermoysan lignes 1 et 2

Comme cela supprimerait des places aujourd’hui gratuites utilisées à la journée par des personnes travaillant sur Quimper, une concertation avec les syndicats et la création d’un tarif “remonte-pente” prix en charge par les employeurs des personnes venant de l’extérieur et laissant leur voiture dans les parkings relais ainsi que la diffusion de l’information sur le fait que les employeurs doivent prendre en charge la moitié des abonnements de leur salariés utilisant les transports pourrait permettre de convaincre les salariés de modifier leurs habitudes.

En ce qui concerne les associations, il me semblerait judicieux de négocier avec les QUB la possibilité pour les associations d’annoncer dans et sur les bus leurs animations quand il y a des tarifs préférentiels ou la gratuité pour les titulaires d’une carte de transport.

Elargir aux loisirs les possibilités d’utilisation des transports en commun
– en proposant avec le Syndicat d’Initiative et le Conseil Général gestionnaire du réseau départemental des balades à la journée
– négocier avec les collectivités adhérentes du GART la possibilité pour les usagers d’utiliser leurs transports en commun pour les titulaires d’un titre QUB valide (annuel ou mensuel) ou au moins des titres à tarifs réduits avec la possibilité des disposer des horaires et des plans des réseaux
– quid d’un prolongement du service existant pour les matchs de l’UJAP pour sorties (cinéma, restaurant) le vendredi ou le samedi soir

je suis conscient que tout ne se fera pas en un jour mais il me semble que si vous voulez réellement que ce projet soit accepté par les contribuables de Quimper Communauté, il conviendrait pour l’enquête publique de prendre réellement les moyens de s’adresser aux différents acteurs et usagers actuels ou potentiels.

Alain Uguen
Kemper Ecologie PARTAGE (PARTenariat Autonome de la Gauche et des Ecologistes)

PARLEMENT EUROPEEN : Workshop shale gas 9th October 2012

Bonjour à tous,
De retour de Bruxelles et Paris, j’ai le privilège de vous transmettre (ci-dessous) le texte du discours que j’ai lu devant l’assemblée devant Madame la Présidente Erminia Mazzoni, les parlementaires dont Sandrine Bélier, Philippe Boulland et Boguslaw Sonik (MEP) et personnalités présents au « Workshop on the exploration and exploitation of shale gas in the European Union and its impact on the environment and the energy policy » ce 9 octobre 2012.
Après le commentaire de la nouvelle version de « Impacts of shale gas extraction on the environment and on human health » par Matthias Almann, j’ai eu le grand honneur et privilège d’ouvrir le débat avec la lecture de mon discours ci-dessous. L’appel à consensus européen, relayé dans l’ensemble de l’UE a été appuyé par ma (longue) lettre ci-jointe analysant la problèmatique des gaz et huile de schiste au plan européen. Le Parlement européen en avait transmis l’analyse par le Cabinet MILIEU.be de Bruxelles

9th October 2012 : Milieu Ltd presented a legal analysis at a European Parliament Committee on Petitions workshop.

et Martha BALLESTEROS, Principal Legal and Policy Advisor, l’a longuement et parfaitement analysé et a ainsi appuyé les arguments qu’elle contenait, non sans rappeler qu’aux termes de l’article 17 du Traité fondateur de l’UE, aucune interdiction ne pouvait être prononcé par le Parlement Européen concernant l’exploitation des Gaz et huiles de schiste.

Néanmoins, je pense avoir contribué utilement à avoir fait « bouger les lignes » puisque l’attitude de la Commission Européenne a évolué favorablement dans mon sens en revenant sur la position tranchée qu’elle avait exprimé lors du Workshop du 28 février dernier et celui du 9 octobre en acceptant de reconsidérer les risques et le cadre législatif de la réglementation européenne. Une VICTOIRE pour nous tous.
DISCOURS :

Madame la Présidente,

Mesdames et Messieurs les eurodéputé(e)s,

Je vous prierai tout d’abord d’excuser quelques digressions par rapport au texte original dû à l’actualité récente.

Par le combat que nous menons quotidiennement bénévolement, nous nous efforçons d’agir pour l’environnement, la planète et la biodiversité menacée. En effet, nul n’ignore maintenant que le réchauffement climatique est à 90% d’origine anthropique et que cela va occasionner des bouleversements sans précédent sur la biosphère et l’humanité toute entière1. La nécessité se fait donc impérieuse de convaincre nos dirigeants que nos besoins du présent ne doivent pas compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs. Ce combat, nous le faisons aussi pour contrer l’impact très certainement incommensurable, les conséquences sous-évaluées de l’exploitation – qui ne sera jamais sécuritaire par quelque technique que ce soit – des gaz et huiles de schiste.

Si le Gouvernement français maintient l’interdiction de la seule fracturation hydraulique, l’hypothèse d’une exploration par de nouvelles méthodes n’est pas exclue et les Compagnies s’y emploient. Or, il n’existe et n’existera pas de processus industriel écologiquement recevable pour cette extraction.

La situation économique actuelle ne sera pas non plus résolue par cette “énergie de diversion nous éloignant d’une économie soutenable2 ” mais par le recours aux énergies renouvelables car la création d’emplois par les énergies fossiles est un mythe, une main-d’œuvre à haute technicité étant requise pour les emplois on et off-shore.

Pour en revenir aux gaz de schiste, il y a quatre éléments essentiels qui servent de point de départ à l’analyse de cette problématique, parmi lesquelles l’extraction de seulement 20% des huiles et gaz de schiste contenus dans le « shale » ainsi que le rapide déclin de sa production ; comme en atteste les récentes études de l’UE3. La fracturation, créée artificiellement avant l’extraction par la nécessité de libérer le méthane piégé dans la roche-mère, occasionne un processus irréversible d’écoulement du gaz dans les failles naturelles ou créées. Cette migration va se poursuivre pendant des décennies, voire davantage, en une opération où aucune solution technique ne sera disponible pour remettre le shale dans son état d’imperméabilité originelle. Aucun organisme ne peut alors en prévoir les conséquences, surtout par le risque de chevauchement avec le volume potentiel4 de CO2 enfoui. Une autre étude menée par 27 géoscientifiques de l’Université de Boulder5 démontre que l’émission et les fuites de méthane ont un pouvoir réchauffant d’environ 25 fois supérieur au CO2.

Les arguments des foreurs qui imputent les risques de pollution des nappes phréatiques à une défectuosité du tubage sont irrecevables au vu de la tendance naturelle à la dispersion de ce composé volatil, même après la fermeture des puits.

25 séismographes ont été suivis au Texas pendant près de deux ans ayant permis de détecter des tremblements de terre cependant de très faible intensité6, mais localisant leur épicentre aux régions où de fortes injections avaient eu lieu, car, quelque soit la technique employée, la fracturation déstabilise la masse compacte du sous-sol.

Si, comme la Commission l’a indiqué , aucune nouvelle norme n’est, selon elle, nécessaire pour réglementer cette exploitation [Workshop du 28 février 2012], l’application de la réglementation européenne reste difficile car elle est principalement liée aux produits et j’ajouterais que neuf grandes lacunes ont été identifiées telles qu’elles figurent dans « Impacts of Shale Gas and oil extraction on the environment and on human health » [me référant ici à la précédente version], ainsi que l’absence des activités d’exploration et d’exploitation des GDS dans les directives touchant à la limitation des émissions de certains polluants dans l’atmosphère ou à la prévention et à la réduction intégrées de la pollution7.

Puisque la politique de l’Union dans le domaine de l’environnement vise un niveau de protection élevé, il conviendrait de souscrire aux préconisations de l’OCDE par la généralisation de mécanismes pour que « polluer coûte plus cher que respecter l’environnement » et à cet égard, nous reprenons volontiers à notre compte les recommandations du Conseil Economique Social et Environnemental français de «veiller à l’application de ce principe » afin que l’UE se fixe un objectif de « zéro-impact » et que « dans l’organisation des Etats membres, les fonctions de régulation et de contrôle soient clairement séparées, afin de s’assurer que les préoccupations environnementales sont bien prises en compte ».

Nous adhérons aussi à la SUPPRESSION DES NICHES FISCALES et des SUBVENTIONS AUX ENERGIES FOSSILES et à la nécessité d’inclure les activités liées à l’extraction du gaz à l’annexe III de la directive sur la Responsabilité Environnementale 8 afin de contraindre les opérateurs à libérer une garantie financière obligatoire [comme la Cion ENVI en a adopté la résolution pour le off-shore] et à des exigences en matière d’assurance de « responsabilité civile professionnelle » et d’« atteinte à l’environnement » pour couvrir tout dommage causé du fait de leurs activités, et afin d’offrir une sécurité juridique aux populations concernées9.

En effet, si lorsqu’une menace imminente de dommage environnemental apparaît, l’autorité compétente désignée par chaque État membre peut “obliger l’exploitant à prendre les mesures préventives appropriées pour ensuite recouvrer les frais afférents à ces mesures”, une question cruciale reste en suspens : celle des assurances, compte tenu des coûts élevés liés aux accidents dans les industries minières.

On le voit, des incertitudes juridiques subsistent – même si la notion de « préjudice écologique » a été enterinée par la jurisprudence du procès de l’Erika – afin de déterminer, par exemple, à quelle hauteur doit-on dépolluer – pour parvenir à une réparation primaire d’un site – surtout lorsque plusieurs activités industrielles s’y sont succédés.

Je vous remercie, Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les eurodéputé(e)s, d’avoir bien vouloir nous recevoir en nos observations et notre pétition ainsi que la Commission ENVI qui appelle à la prudence et à une analyse détaillée du règlement sur les combustibles fossiles non-conventionnels et nous permettre d’œuvrer aussi contre la dégradation des sols à l’échelle européenne, une nécessaire réforme du carbone européen [et j’ai bien noté que le Parlement européen se penchera sur la question le 19 février prochain] et pour un nouveau paradigme de modèle écologiquement durable car, plus que le pic pétrolier, ce sont nos propres limites qui sont atteintes.

Danièle favari,

Juriste en droit et droit européen de l’environnement

Auteur de l’Appel à un Consensus européen pour une transition énergétique, relayé dans tous les pays de l’UE concernés par la problématique des gaz de schiste (Pétition n°0504/2012)

Invitée du Parlement Européen à Bruxelles pour l’atelier sur l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste dans l’Union européenne et son impact sur l’environnement et la politique énergétique du Parlement Européen , du 9 octobre 2012

1 – GIEC 2007

2 – Eloi Laurent, économiste, Conseiller scientifique à l’OFCE, enseignant à Sciences Po et Stanford

3 – « Potential Energy Market impacts in the European Union », “Support to the identification of potential risks for the environment and human health arising from hydrocarbons operations involving hydraulic fracturing in Europe” et « Climate impact of potential shale gas production in the EU »

4 – Michael Celia of Princeton University [ Theodora Shelton Pitney Professor of Environmental Studies, Professor of Civil and Environmental Engineering, Ph.D., Civil Engineering, Princeton University, 1983, M.A., Civil Engineering, Princeton University, 1981, M.S., Civil Engineering, Princeton University, 1979, B.S., Civil Engineering, Lafayette College, 1978] says the biggest threat may be to carbon storage.

5 – Journal of Geophysical Research, publiée le 21 février 2012 :

http://www.colorado.edu/Law/centers/nrlc/events/documents/oil%20shale/Oil%20Shale%20PowerPoints/PPT%20-%20BOAK,%20Jeremy.pdf

6 – moins de 3 sur l’échelle de Richter

7 – (Directive 2010/75/UE du 24 novembre 2010 relative aux émissions industrielles (prévention et réduction intégrées de la pollution) (Directive 2011/92/EU codifiée du 13 décembre 2011 concernant l’évaluation des incidences de certains projets publics et privés sur l’environnement)

8 – Directive 2004/35/CE du Parlement européen et du Conseil du 21 avril 2004

9 – Amendement 216 (de Reinhard Bütikofer du groupe Verts/ALE) du projet de rapport Niki Tzavela

VOTE DU 19 SEPTEMBRE 2012 SUR LE PROJET DE RAPPORT sur les incidences sur l’environnement des activités d’extraction de gaz de schiste et de schiste bitumineux de Bogusław SONIK

Texte de Danièle FAVARI Juriste “Mesure Conservatoire” : VOTE DU 19 SEPTEMBRE 2012 SUR LE PROJET DE RAPPORT sur les incidences sur l’environnement des activités d’extraction de gaz de schiste et de schiste bitumineux de Bogusław SONIK et les AMENDEMENTS 1 à 166

Dans la perspective de la réunion de la Commission ENVI du 19 septembre prochain, devant débattre et voter le projet de rapport du MEP Boguslaw SONIK ainsi que les 166 amendements qui ont été déposés,

Nous, citoyens européens, APPELONS LES EURODEPUTÉ(E)S de la Commission ENVI du Parlement Européen

* – à voter NON pour les amendements : 9 |12 |18 | 21 | 23 | 25 | 29 | 52 | 55 | 64 | 75 demande à la Commission de coopérer avec les États membres, l’AIE et les associations de l’industrie à cette fin | 76 demande à la Commission de coopérer avec les États membres, l’AIE et les associations de l’industrie à cette fin |101|103 | 107 | 111 | 112 | 116 | 137 | 138 | 139 | 141 | 145 | 150 | 153 | 154 | 155 | 163 | 164 |165 |

* à recevoir la société civile en ses observations au regard des amendements suivants : |98 : signale cependant que ces volumes ne sont pas significatifs par comparaison aux besoins d’autres activités industrielles| 99 : – d° – | 100 – d° – | | 102 : – d° – | 104 – d° – | 126 demande que le recyclage de l’eau soit, dans la mesure du possible, effectué | 131 invite les autorités nationales compétentes d’enquêtes géologiques à procéder à des échantillonnages de référence des aquifères dans les zones où des autorisations pour l’extraction du gaz de schiste sont accordées, afin de pouvoir évaluer –de manière préalable et préventive – si les incidences potentielles de la présence de méthane dans l’eau potable sont liées d’une manière ou d’une autre aux activités de forage, ou si elles existaient déjà avant le forage | 152 à limiter le torchage aux seuls cas d’inquiétudes concernant la sécurité | 157 reconnaît que les activités de forage peuvent temporairement détériorer les conditions de vie | 160 demande aux Etats membres que les collectivités locales ainsi que la société civile soient pleinement informées et associées, en particulier lors de l’examen des demandes de permis d’exploration et d’exploitation | 161 demande une meilleure information et éducation du public aux activités relatives aux combustibles fossiles non conventionnels afin que celui-ci comprenne et accepte la réglementation de ces activités et ait confiance en elle | 162 éducation du public aux activités relatives aux combustibles fossiles non conventionnels afin que celui-ci comprenne et accepte la réglementation de ces activités et ait confiance en elle |

Mesdames et Messieurs les député(e) s européens,

1. Considérant les importantes conséquences négatives sur l’environnement et la santé publique de l’extraction des combustibles fossiles non conventionnels ;

2. Considérant que la disponibilité des réserves des gaz et huiles non conventionnels reste indéterminée à ce jour ;

3. Considérant que la fracturation hydraulique et l’extraction de combustibles fossiles non conventionnels sont en contradiction avec les objectifs climatiques de l’UE et ne fait pas l’unanimité ;

4. Considérant que l’exploitation des combustibles fossiles non conventionnels, dont les effets à terme sont méconnus mais entraîne des émissions massives de CO2 et contribue à un changement climatique incontrôlable ;

5. Considérant que l’exploitation croissante du pétrole et du gaz a pour effet d’affaiblir l’incitation à une transition vers les énergies renouvelables ;

6. Considérant qu’il n’existe pas actuellement de directive(-cadre) de l’UE régissant les activités minières ;

7. Considérant qu’il est essentiel qu’un principe de prévention et de précaution et, le cas échéant, le principe du « pollueur-payeur » soient appliqués à tout développement futur de ressources en Europe, en appelle la Commission à inviter les États membres à exiger des opérateurs suffisamment de garanties financières obligatoires suffisantes en matière de responsabilité environnementale et civile ;

8. Considérant que les projets d’exploitation du gaz de schiste ne font généralement pas l’objet d’une étude d’impact des incidences sur l’environnement, et ce en dépit des risques environnementaux que comportent ces projets ;

9. Estime qu’une analyse approfondie du cadre réglementaire de l’UE en ce qui concerne l’exploration et l’exploitation des combustibles fossiles non conventionnels est nécessaire avant que de nouvelles mesures ne soient prises dans ce domaine ;

10. Prie instamment les États membres de ne pas autoriser la poursuite des activités concernant le gaz de schiste, le schiste bitumineux et le méthane de houille, compte tenu des risques graves pour l’environnement et la santé que comporte la fracturation hydraulique destinée à extraire le gaz de schiste au moins tant que la question de savoir si le cadre réglementaire actuel de l’UE couvre de manière satisfaisante les risques liés à la fracturation hydraulique n’est pas résolue ;

11. Estime qu’il est nécessaire d’au moins exiger une mesure des teneurs naturelles de référence en méthane et en substances chimiques dans les eaux souterraines des aquifères, ainsi que des niveaux de qualité de l’air sur les sites de forage potentiels, avant le début de nouvelles opérations de fracturation hydraulique ou d’autres activités d’exploration ou d’extraction de combustibles fossiles non conventionnels ;

12. Invite la Commission à émettre sans délai des orientations relatives à la mise en place de données de référence de surveillance des eaux nécessaires à l’évaluation des effets de l’exploration et de l’extraction du gaz de schiste sur l’environnement, ainsi qu’aux critères à utiliser afin d’évaluer les incidences de la fracturation hydraulique sur les réservoirs d’eau souterraine dans différentes formations géologiques, y compris les éventuelles fuites et les incidences cumulées;

13. Demande à la Commission d’ éliminer progressivement les subventions aux combustibles fossiles; de sorte que l’exploration et l’exploitation des sources de combustibles fossiles, y compris les sources non conventionnelles, ne puissent pas être subventionnées par des fonds publics ;

14. Insiste pour qu’une étude préalable de l’impact sur l’environnement englobe les incidences de l’ensemble du cycle de vie sur la qualité de l’air, la qualité des sols, la qualité de l’eau, la stabilité géologique, l’affectation des sols et la pollution sonore ;

15. incidences négatives sur l’environnement, la santé et l’affectation des sols, et lorsqu’il est impossible de garantir l’absence de toute détérioration des ressources en eau due à la fracturation hydraulique, à suspendre les activités d’exploitation du gaz de schiste ou d’autres combustibles fossiles non conventionnels actuellement en cours, et à ne plus délivrer d’autorisations pour de nouveaux projets d’exploration ou d’exploitation.

Nous vous en remercions par avance et vous prions de croire, Mesdames, Messieurs les Député(e)s européens en l’assurance de notre très haute considération.

Bulletin climatique mondial de juin 2012

Selon le bulletin climatique mondial de juin 2012[1], émis par le National Climatic Data Center, les températures moyennes de surface de notre Planète, ont battu de nouveaux records[2] pour un mois de juin :
1°) Température moyenne globale des continents
La température moyenne globale des continents a atteint une hausse record de 1,07°C[3]
Après mai 2012, ce mois de juin est le deuxième mois d’affilée, où la température moyenne globale des continents présente une hausse record.
2°) Température moyenne des continents de l’Hémisphère Nord
La température moyenne des continents de l’Hémisphère Nord a atteint une hausse record de 1,30°C.
Après avril et mai 2012, ce mois de juin est le troisième mois d’affilée, où la température moyenne des continents de l’Hémisphère Nord présente une hausse record.

D. Delestre

[1] State of the climate. Global Analysis. June 2012. National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA). National Climatic Data Center (NCDC) http://www.ncdc.noaa.gov/sotc/global/2012/6
[2] Records établis depuis 1880
[3] Les hausses indiquées sont relatives aux valeurs moyennes enregistrées au cours du 20ème siècle (de 1901 à 2000)