Ours & fêtes médiévales – STOP

Bonjour,

J’ai pris connaissance par hasard qu’un spectacle d’ours allait se dérouler dans un village voisin courant la prochaine fête médiévale locale d’octobre. Faute de financement à l’évidence, la concrétisation de ce spectacle a été possible par un financement participatif!!

J’ai lancé une pétition début mai, et vu l’ampleur des signataires un article dans le Dauphiné Libéré a été publié. Après lecture, il semble que ni l’association à l’origine de ce “projet”, ni le maire de la commune se sentent concernés, et l’animation est toujours d’actualité. Il y a plus de 44 000 signataires à ce jour.

Je poursuis l’action et j’ai écris une lettre ouverte plus générale à ce sujet. Je vous joins le lien de cette pétition pour prendre connaissance notamment du contexte et de la “mise à jour de la pétition”.

A diffuser, à signer, à faire du bruit, SVP pour qu’enfin ce genre de “spectacle” s’efface de notre paysage au lieu de se développer et de s’y ancrer !

Merci de votre attention et pour votre participation.

 

 

SONDAGE Corrida

Traduction
Le maire de Saint-Sébastien, Eneko Goia, a indiqué que la plate-forme antitaurine qui promeut la réalisation d’une consultation sur les corridas dans les arènes municipales d’Illunbe a réuni les signatures nécessaires pour mener à bien ce vote, qui pourrait avoir lieu en septembre.

Cette date dépend de deux décisions. La première des tribunaux de Justice, parce que le règlement de consultations a été contesté par l’Administration de l’État, bien que le maire ait indiqué l qu’on attend un verdict avant deux mois.

La deuxième est que la consultation ne peut coïncider avec aucun processus électoral et en Euskadi les élections autonomes pourraient avoir lieu en automne.

Doit-il y avoir des corridas à San Sébastien ? Votez

http://www.diariovasco.com/san-sebastian/201604/18/consulta-sobre-toros-donostia-20160418115953.html

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Il faut donc continuer à mobiliser.

ATTENTION : Dans Firefox, avec Adblock qui supprime les pubs le bouton Votar disparait. Il faut retirer temporairement Adblock !
ou changer de logiciel d’accès à internet.

Un peuple civilisé doit trouver des solutions pour arriver pacifiquement à un résultat acceptable par tous.

Monsieur le président de la république, Monsieur le premier ministre, Madame la ministre de l’environnement,
Les projets d’aménagement du territoire divisent très souvent la population. Le processus de décision n’est pas exempt de reproches et l’opposition, pour se faire entendre, doit souvent braver la loi. Cette situation est source de tensions qui peuvent dégénérer en violences. Un peuple civilisé doit trouver des solutions pour arriver pacifiquement à un résultat acceptable par tous.

Dans le cas du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes, pour désamorcer les tensions, vous avez décidé d’organiser un referendum dont le résultat s’imposerait aux parties de façon définitive. C’est une intention louable. Recueillir l’agrément de la population concernée est en effet une condition nécessaire. Mais elle n’est pas suffisante et ne justifiera pas l’abandon de la contestation. Les opposants pensent que l’homme a des devoirs vis-à-vis de la nature, de l’environnement, de la biodiversité et que les projets ne doivent pas aller à l’encontre de ces devoirs. Une loi votée à l’assemblée ne pourra être appliquée que si elle est reconnue compatible avec la constitution. De la même façon, un projet d’aménagement, voulu par les élus, approuvé par la majorité, doit aussi respecter des principes supérieurs pour être réalisé. Pour gagner en efficacité, il serait préférable de vérifier l’adéquation aux principes avant de demander l’accord de la population.

Mais quels sont ces principes ? Comment les définir pour qu’ils ne donnent pas lieu à des divergences d’appréciation ? Nous allons en proposer deux, l’un lié à la notion de développement durable, l’autre à des exigences de bonne gestion financière. S’ils sont tous les deux respectés et si le résultat du referendum est favorable, alors on pourra envisager de mener à bien le projet. Remarquons que ces critères ne font que formaliser les engagements officiels de notre pays vis-à-vis de l’environnement et de la réduction des déficits publics. Le but de cette pétition est de vous demander de mettre en œuvre cette démarche pour le cas de l’aéroport Notre Dame des Landes et pour les projets à venir.
Abordons maintenant le premier principe. Le respect de la nature est difficile à définir. A défaut de mieux actuellement, contentons-nous des objectifs de développement durable que personne n’ose remettre en cause. Deux indicateurs qui font l’objet d’études continues depuis plus de 20 ans, nous permettent de savoir où nous en sommes et, par leur évolution au fil des années, dans quelle direction nous allons. Il s’agit de l’empreinte écologique et de la biocapacité. L’empreinte écologique calcule, par pays et par habitant, la surface en ha nécessaire pour remplir tous les besoins : alimentation, habitat, déplacements, services, recyclage. La valeur pour la France est de 5,1 ha. La biocapacité évalue, par pays et par habitant, la surface disponible selon les mêmes critères. La valeur pour la France est de 3,1 ha. Ces chiffres proviennent du site www.footprintnetwork.org et ont été calculés pour l’année 2012. Si la biocapacité est inférieure à l’empreinte écologique, cela signifie que le pays ne peut satisfaire tous les besoins de sa population, qu’il est obligé d’importer des ressources ou qu’il épuise ses stocks. Dans une optique de développement durable, c’est une situation qu’il faut absolument chercher à rééquilibrer en diminuant l’empreinte ou en augmentant la biocapacité. Tout projet devrait être évalué vis-à-vis de son incidence sur ces deux indicateurs. Si le projet dégrade le rapport entre les deux, il doit être abandonné. Si malgré tout des raisons impérieuses obligent à le réaliser, il faut alors mener en parallèle un projet qui contrebalancera la dégradation attendue.

Venons-en au principe de bonne gestion financière.

Si le projet a une vocation économique, il faut en laisser le financement à des intérêts privés, sans aucun engagement ni caution des collectivités publiques. Le risque doit être assumé en totalité par l’investisseur. Si l’argent public est nécessaire, le financement doit se faire sans emprunt et résulter de provisions constituées au cours des années précédentes dans ce but. Emprunter oblige à payer un intérêt en plus du capital et augmente ainsi le coût. De plus, le remboursement d’un emprunt obère les finances, prive de moyens d’action et impose, pour de longues années, des choix antérieurs qui n’ont plus toujours leur justification. Quand on constitue des provisions, on peut espérer un léger revenu durant la période d’épargne. Quand les fonds sont réunis, il est encore temps de réévaluer l’intérêt du projet. Quand l’investissement est lancé, il ne pèse pas sur les années à venir et laisse la liberté de moyens à ceux qui gèrent. On objectera peut-être que le projet est différé le temps de l’épargne. A un niveau collectif, quelques années ont peu d’importance. Dans le cas de l’aéroport Notre Dame des Landes, le projet remonte à plus de 50 ans. Que ce soit pour un particulier ou une collectivité, vivre avec des économies plutôt que des dettes, c’est conserver de la liberté et une bonne capacité d’adaptation. Mais les dettes d’un particulier s’éteignent quand il décède, alors que les dettes de la collectivité sont léguées aux générations suivantes. Il est donc tout à fait immoral de contracter des emprunts qui devront être remboursés par d’autres. Honte à nous qui accumulons des dettes sans impérieuse nécessité et dégradons ainsi les conditions que connaîtront nos enfants.

Pour le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes, l’Europe impose avant le début d’exécution des travaux, une étude d’impact environnemental. L’évaluation de l’incidence sur l’empreinte écologique et la biocapacité y aurait naturellement toute sa place. Ce devrait être la première étape de faisabilité du projet. Si elle est vérifiée, les modalités de financement seront à examiner. Si cette deuxième condition est aussi vérifiée, alors il pourra y avoir tenue d’un referendum. Il conviendra de bien en définir les règles, mais c’est un autre sujet qui ne sera pas développé ici.

Voilà la démarche que nous vous proposons pour mener à bien les projets d’aménagement du territoire et que nous vous demandons d’appliquer dès maintenant pour le cas de l’aéroport Notre Dame des Landes.

Dominique R

Faucheurs volontaires. Un procès en vue ?

Le 13 février 2016, quatre Faucheurs volontaires étaient convoqués au tribunal pour une procédure de composition pénale. Une procédure qui permet au délégué du procureur de la République de proposer une mesure alternative aux poursuites, après les graffitis peints à l’entrée du port de Kergroise en octobre dernier. Les militants ont dit non à la sanction proposée, à savoir une amende de 300 € chacun. « On a refusé la transaction, a expliqué Didier en sortant de l’audition, applaudi par les 70 militants anti-OGM rassemblés devant les grilles du tribunal. « On va peut-être être poursuivis. C’est une bonne nouvelle pour les faucheurs ». Satisfaction aussi pour Yves, un autre militant entendu : « On aura enfin la parole au tribunal pour réclamer l’étiquetage des produits OGM et un moratoire sur les importations d’OGM ». Yvon, un militant venu soutenir ses collègues, revendique sa « désobéissance non violente ». « On pollue et on assume notre geste. Le tribunal peut nous offrir une fenêtre médiatique, mais le procureur semble botter en touche. Les industriels ne veulent pas de publicité ». La prochaine marche mondiale contre Monsanto est prévue le 21 mai. Un rassemblement pourrait être organisé à Lorient.

Projet de décret affichage publicitaire

Message de Pierre-Jean DELAHOUSSE, président de Paysages de France, GRENOBLE le 29 janvier 2016

Chères amies, chers amis (si vous me permettez ce terme),

Plus que jamais, nous avons besoin de serrer les coudes pour répondre à ce coup de force téléguidé par le lobby des afficheurs, mais relayé par un gouvernement jusqu’à présent aux ordres.

Car le comble est que ce dernier obtempère sans même connaître le dossier, sans même que la moindre évaluation des conséquences qu’auraient les mesures envisagées n’ait été faite.

En effet, tout démontre que, contrairement aux allégations du gouvernement, ces mesures auraient non seulement des effets catastrophiques sur notre environnement, mais également des effets calamiteux sur le plan économique !

Le ministre Macron est-il à ce point incompétent ? Ou alors se moque-t-il des citoyens ?

Comment peut-il aller jusqu’à répondre n’importe quoi, quand le Président de la République et le Premier ministre lui demandent de répondre à Paysages de France ?

Car le ministre Macron trouve le moyen, dans la lettre qu’il a adressée récemment à l’association, d’accumuler de grossières contrevérités https://drive.google.com/file/d/0B00A_17bQp3cOVJ1bnFvNTFuNG8/view.

Lisez le dernier communiqué de Paysages de France et vous comprendrez tout : http://paysagesdefrance.org/spip.php?article911

Je tenais donc aussi à remercier les milliers de citoyennes et de citoyens qui participent actuellement à cette cyberaction http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/consultation-publique-cours-denonco-1094.html et expriment leur indignation.

Plus nous serons nombreux, plus le refus de nous écouter, si tel devait malgré tout être le cas, serait incompréhensible, indigne et condamnable.

Car ce serait même violer ouvertement la Convention européenne du paysage, ratifiée par la France le 17 mars 2006, qui, dans ses “dispositions générales”, demande aux Etats signataires (38 aujourd’hui) de définir des “objectifs de qualité paysagère” répondant aux “aspirations des populations en ce qui concerne les caractéristiques paysagères de leur cadre de vie” (article 1b) https://rm.coe.int/CoERMPublicCommonSearchServices/DisplayDCTMContent?documentId=090000168008062a

Les paysages sont une composante essentielle du “patrimoine commun de la nation” (loi du 2 février 1995). Les paysages de France sont une composante du patrimoine commun de l’humanité. Notre devoir est donc de faire barrage à ce projet odieux et à ceux qui voudraient envers et contre tout se faire non seulement les complices d’un véritable crime contre l’environnement mais également les complices de délinquants de l’environnement (les dispositions du code de l’environnement n’ont cessé d’être violées depuis 35 ans par nombre d’afficheurs).

Alertez toutes celles et tous ceux que vous connaissez, informez-les : la plupart ne sont pas au courant de ce qui se cache derrière les grandes déclarations faites par les plus hautes autorités de l’Etat dans le cadre de la COP21.

Il y va aussi de la survie de notre démocratie, de plus en plus minée par des pratiques occultes…

2016 : Brennilis, Flamanville Appel à une forte mobilisation des anti-nucléaires

Suite au communiqué du Collectif anti-nucléaire Ouest du 15 janvier 2016 (1), la Fédération anti-nucléaire Bretagne invite les groupes de Bretagne à relayer samedi 30 janvier 2016 dans le plus grand nombre de villes, l’annonce du grand rassemblement des 1er et 2 octobre 2016 à Flamanville afin de faire renoncer à la mise en service de l’EPR et au rafistolage (appelé officiellement « grand carénage ») des réacteurs arrivant à 30 ans d’âge que ce soit à Flamanville, Paluel, Penly et ailleurs.

Nous sommes à un moment clé où près de 3/4 des réacteurs nucléaires français auront plus de 30 ans en 2016 et donc dépassé leur limite d’âge. Le risque de catastrophe est donc imminent. Comme à Tchernobyl et à Fukushima, ce seront des milliers de km2 inhabitables, des centaines de milliers de personnes déplacées, des millions de victimes, des centaines de milliards d’euros volatilisés…

N’acceptons pas que plus de 60 milliards soient injectés dans leur rafistolage, que le chantier de l’EPR de Flamanville dont le prix a triplé pour dépasser les 10 milliards d’euros continue avec les nombreuses malfaçons dont la plus grave est celle de la cuve du réacteur, élément-clé de sûreté.

Mobilisons-nous massivement pour qu’enfin la page du nucléaire soit tournée. Cette technologie est moralement et socialement inacceptable, c’est une énergie de destruction massive

30 ans après l’explosion du réacteur de Tchernobyl et 5 ans après ceux de Fukushima, la Fédération anti-nucléaire Bretagne organise à Brennilis le 23 avril 2016 et à l’Ile Longue (Crozon) le 24 avril deux journées de rassemblement avec films, débats, conférences, marche, fest-noz, vélorution pour l’arrêt immédiat du nucléaire civil et militaire.

(1) http://www.can-ouest.org/communique-du-15012015/

Contacts presse : Chantal Cuisnier : 06 84 14 58 87 / Alain Rivat : 06 65 72 31 66 / Marie Nicolas : 06 72 50 89 14

Un triton dans la mare (fable pour espèces protégées-NDDL)

Par David Derrien

D’hier à aujourd’hui, de jour comme de nuit,  la mare des Fosses Noires n’admet aucune indulgence envers une quelconque aquarelle aquatique. L’obscurité a son domaine, ce trou. Un trou qui, abandonné par l’usage, ressemble davantage à une vulgaire vasière, dont la cavité centrale plonge, à première vue et peut-être à s’y méprendre, à quatre pieds sous terre.

Ceinturée de plantains et de roseaux, la mare échappe au palabre des alentours et n’offre un repos qu’aux sangsues fangeuses et autres phytophages qui décortiquent le feuillage. Sa tempérance est aidée en cela par l’abondance de brume nécrophage. Et quand bien même la brume retirerait sa robe fadasse, beau présage à la chaleur de passage, la pluie surgit soudaine et, étouffe la lumière dans des nappes souterraines.  L’eau croupissante ajoute à l’inhospitalité de la mare. A part l’agitation désordonnée de quelques gerris en patrouille, qui rident sa toilette, ajoutant à son air un grand âge, l’eau semble, elle-même, sédimentée par le désœuvrement. Les rigueurs de l’hiver en veulent pour leur compte et attribuent une apparence cadavérique, voire mortifère, à l’atmosphère. Le seul avantage qui se soustrait de la gelée, pour le coup salutaire, est l’envahissement freiné des salicaires.

L’ambiance appartient au silence abyssal de la mare. Nulle envie pour l’homme de lézarder à ses côtés. Nul besoin de porter les lèvres au sel de sa surface. Qui fut alors cet intrus qui vint tritonner dans un tel marais ? Qui osa interrompre l’ineffable volonté antédiluvienne de la mare de se taire et se terrer ?  Pourtant, et s’étant bien gardée d’attirer le passant, la mare devint, malgré elle, le décorum d’un drame. Mais, après tout, n’était-ce pas là son devoir ? Voici son récit.

Aux bords intérieurs de la Bretagne, à la jonction des bassins versants de la Vilaine et de la Loire, le bocage nantais exhibe sa pilosité naturelle par des landes préservées. Les talus et les haies se tissent en mailles et s’étirent loin, dans des lignes courbées, souvent chevauchés par des chênes pédonculés. Servantes, les rivières Isac et Hocmard serpentent à travers les champs, selon la soif des occupants, abreuvant avec parcimonie les plus gourmands.  L’habitat sauvage s’apparente à une zone de refuge pour des espèces d’une grande rareté, disséminées dans les prairies humides et le bas marais, qui, selon les cas, rivalisent harmonieusement pour conserver certaines d’entre elles.

Le triton à crête et son homologue marbré, migrant au gré de leur existence, convoitaient de s’y établir, coexistant, indifférents, avec ceux qui croassaient à l’accueil de la mare. Les pratiques de procréation du triton ne revêtent aucune fantaisie, hormis une révélation rêvée pour un naturaliste tel qu’Arthur d’Isle du Dréneuc, en 1858 : le croisement sexué de la crête et du marbré donna naissance à un hybride, le triton de Blasius. Dévoiler sa population serait vain car les accouplements furent fortuits et probablement la résultante d’un interdit encombrant les désœuvrés en mal d’actes hardis.

Clandestinement, le triton de Blasius s’établit au lieu-dit les Fosses Noires, dans les parages de Notre-Dame-des-Landes. Amphibien, il fit bien, au fil des saisons, de confondre son corps d’un noir verdâtre sur sa tranche supérieure et d’un aspect jaunâtre sur la frange inférieure. La nature l’a bien doté. La crête, dressée tout le long de l’arête dorsale, lui confère un air rebelle : intimider le prédateur est le rôle de cet attribut idéal.  Plus que belligérant, le triton de Blasius s’affirme résistant. Il ne lui en faudra d’ailleurs pas moins pour affronter un serf émérite, le laborantin.

Le laborantin est employé par l’Université d’Angers via le Groupe Écologique et de Conservation des Vertébrés. Ce laboratoire mena, en toute discrétion, une étude financée par l’Aéroport du Grand Ouest sur la biologie des populations de tritons et l’efficacité des éventuelles mesures compensatoires. Tout le secteur prévu pour l’implantation de l’infrastructure aéroportuaire fut passé au peigne fin. Denis Defage, le laborantin, et son équipe d’étudiants, procédèrent à des relevés de populations, annotèrent les lieux de repos et de reproduction, cartographièrent l’ensemble des mares. Une seule échappa à leur vigilance, la mare des Fosses Noires. Par là même, le triton de Blasius qui ne figurait sur aucun inventaire, fut ignoré. Les visiteurs pénétrèrent pourtant dans les Fosses Noires. Le manque de discernement et, à défaut d’acuité, la mare resta occulte à leurs yeux d’initiés. Peut-être était-ce le trop plein de zèle ou l’enveloppe épaisse remise par Vinci qui anima Denis Defage, mais le laborantin se montra plus coriace, plus aguerri et certainement plus présomptueux. Sa fouille l’emmena loin dans les Fosses Noires. La minutie était son meilleur outil et son allégeance sa meilleure ambulance.

Comme beaucoup d’étudiants en master de biologie, Defage connaissait la thèse selon laquelle, une autre espèce d’amphibien, du nom de « triton de Blasius »,  jusque là seulement, et prétendument découverte par Du Dréneuc, s’adonnait avec mesure aux joies de la prolifération. Seul, le naturaliste du 19ème siècle pu attester de la présence du triton de Blasius dans ces contrées marécageuses. Les paris, des plus audacieux, concluaient que cela relevait de la légende ou du fantasme de quelques chercheurs en mal de reconnaissance, Du Dréneuc tentant de dissimuler l’incommodante malchance de verser dans une carrière de crapahuteur crotté. Defage, souffrant certainement du peu d’empathie que soulevait sa condition, s’il jalousait les découvreurs, enviait les légendes. Les légendes entravent les consciences d’un mystère aussi épais que la brume des Fosses Noires. Elles se confinent dans les mémoires travesties, et, se destinent à épouser, œcuméniques, l’œuvre mystique des dieux.

Quelles que fussent ses motivations, Denis Defage parvint, après avoir franchi la palissade de roseaux, aux abords du trou d’eau. Les premiers examens de la mare ne soulevèrent guère chez le laborantin de brins d’entrain. La banalité de l’envol de la libellule, surprise, ou l’apathie indécente de la physe, peina le peu d’enthousiasme qui le fuyait. Il s’assit, agacé. Posa la sacoche près de lui, perturbé. Trifouilla la face émergée de la vase avec ses bottes, tracassé. S’immobilisa un bref instant, sidéré. Déplia prestement les jambes, décidé. Pencha le buste en avant et se mit à rire avec une jubilation qu’il ne se connaissait pas. Le triton de Blasius se montrait enfin ! L’animal, dérangé dans sa retraite, n’avait pour sursis que la poudre d’escampette. C’était sans compter sur la dextérité de Defage, tout excité, à l’idée d’entériner les exposés de Du Dréneuc, considéré, à tort, comme un excentrique ou, au pire, un affabulateur, mais surtout de se prêter au supplice de dissection du fameux Blasius, afin d’étaler au vu et au su de tous les curiosités spécifiques au spécimen. Defage saisit le triton de la main droite. De la main gauche tenta d’ouvrir la sacoche. Un regard à droite, puis un regard à gauche.  La seconde boucle résiste. Un regard à droite, puis un regard à gauche. La main gauche est fébrile tandis que, mouillée, la droite semble virile. Un regard à droite, puis un regard à gauche. Le temps à la main gauche de se soulager du labeur, le triton de la main droite a fugué comme un voleur. Defage se fige, foudroyé. Defage fulmine, se fourvoie. Il met la main droite dans la gauche et, tout en serrant le poing contre le front, se maudit. Les yeux fermés et sur les genoux, il reprend ses esprits. Il reviendra, c’est promis. Maintenant que la mare et le triton sont l’objet de sa convoitise, il reviendra, c’est écrit. Le triton, se pressentant trituré, trouva refuge dans les tréfonds de son trou. A l’affût il vit le vilain s’éloigner pour, au final, ne plus former qu’un voile. Dans l’immédiat, le danger s’est effacé. Mais s’il revenait ? Et peut-être plus nombreux ? C’est certain !

Si le dialogue est indigent entre le triton et le laborantin, les insectes, s’invectivant peu, s’échangent leur savoir sibyllin. Il en est un qui peut transformer l’eau en vin. Ce savoir, prisé par les sangsues, consiste à soulager leur sac du sang confisqué à un cadavre. Pour recueillir le liquide, un réceptacle est préférable. Ca tombe bien, dans sa précipitation, le laborantin a laissé choir sa gourde d’eau, encore pleine, dont le bouchon à visser a éclaté, conséquence du choc sur le sol. Le triton de Blasius, après avoir détaillé ses mésaventures aux sangsues de la mare, n’ordonne rien, confiant dans le sort réservé à l’eau de la gourde.

Le triton ne s’était pas leurré. Le lendemain, aux aurores, le laborantin revint seul. De peur de se faire abuser, Defage entreprit de ne pas divulguer ce qui pouvait faire sa renommée. Tandis qu’il s’apprêtait à poser des appâts, sensés éveiller l’appétit du lézard, Defage reconnut la gourde oubliée. Intrigué par l’odeur semblable à du vin, il la porta à la bouche. Comment dire ? Oui, c’est tout à fait ça, c’était à ravir ! Dans l’euphorie de l’orgie, Defage s’enivra. A tel point que l’alcool le fit sombrer dans un sommeil profond. Le réveil fut douloureux, des jambes jusqu’au sommet du crâne. L’obscurité ambiante, nappée de surcroît par un sinistre brouillard, dissimulait à Defage la mutation de ses pieds en nageoires. Il voulut se relever. Ne trouvant, cependant, aucune assise solide, le triton tituba dans le trou. La panique s’empara du laborantin. La vase aussi. L’eau s’agrippa au triton par des fers agrégés de gouttelettes.  Les roseaux ne furent pas en reste et s’assemblèrent en forme de voûte pour couvrir ce départ. Le triton eut beau se débattre, le dénouement n’avait comme issue que la mare. Une mare dont la cavité centrale plonge, à première vue et peut-être à s’y méprendre, à quatre pieds sous terre.

Epilogue

Une enquête de police fut diligentée. Les moyens de recherche, équipe cynophile, drones, gardes mobiles en faction autour de Notre-Dame-Des-Landes, déployés par le Préfet de Loire-Atlantique, s’avérèrent improductifs. La disparition de Denis Defage ne s’expliquait pas.

Un temps, des partisans de la Zone A Défendre, la ZAD, furent suspectés, car des altercations avaient déjà eu lieu dans le passé avec des équipes de naturalistes, rémunérés par l’Aéroport du Grand Ouest de Vinci. Les accusations et les incarcérations eurent comme résultat une recrudescence des affrontements entre les forces de l’ordre et les activistes écologiques.

Au bout de deux ans l’affaire dite du « triton », référence aux notes mystérieuses retrouvées chez le laborantin, fut classée. La Population, saisie par l’ampleur du drame, contraignit le Président de la République à décréter, dans une allocution télévisée, l’abandon du projet de l’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes.

Journal des bonnes nouvelles du 18/12/15

Il faut garantir les droits à la sélection végétale traditionnelle des sélectionneurs de semences, affirment les députés

OGM : le Parlement européen confirme son opposition aux importations

Le gouvernement lance un plan pour soutenir l’agroforesterie

La femme de Raef Badaoui, blogueur saoudien emprisonné, reçoit le prix Sakharov en son nom

Le retour en force d’animaux menacés

Notre Dame des Landes : réservez votre 16 janvier pour une grande mobilisation

Cyber @cteurs bien parti pour réussir son pari de solder le compte de son fondateur à son départ en retraite et se garder une marge de trésorerie pour assurer la poursuite de sa progression.

2250 de nos cyber @mis ont déjà contribué avec pour certains un effort pour marquer ce départ en retraite. Un millier de contributeurs 2014 ont encore 13 jours pour apporter leur obole.

Mais surtout 70 000 d’entre vous ont encore ces 13 jours pour marquer le coup et témoigner même symboliquement leur attachement à cette aventure humaine collective. Il suffirait d’un euro chacun pour faire des heureux
Par chèque : Association Cyberacteurs C/O Alain Uguen 152 rue F.Pelloutier 29000 Quimper
par paiement sécurisé
par paypal
par virement bancaire
par envoi de timbres

COP21 : regards croisés

texte définitif de la cop21
le PDF est visible à l’adresse :

Nicolas Hulot: «Nous renouons avec l’espoir»

L’avenir en demi-teinte
Fumée blanche au Bourget. Enfin. Après plusieurs décalages successifs et des discussions ardentes jusqu’à la fin, la COP21 accouche d’un accord. La fin d’un rendez-vous important, à l’issue duquel tout, néanmoins, reste à faire.

Accord à la COP : vraie avancée ou poudre aux yeux ?

COP21. Paul Watson :« Cet accord est juste un conte de fées »
Jean Jouzel : “Avec l’accord de Paris, nous avons fait la moitié du chemin”

COP21 : “Le glas des énergies fossiles a été sonné”, assure Nicolas Hulot

: “L’avenir confirmera si Paris a été un tournant historique”

Électrifier l’Afrique : plus simple qu’on ne croit !

COP 21 : la manifestation pour le climat du 12/12/15
Accord historique à la COP21 : « L’océan va bientôt arriver à Paris »

Quelle est la portée de cet accord engageant de façon universelle 195 Etats ?
L’analyse d’Adéquations :

Corinne Lepage: «L’accord pourrait servir de base à des actions citoyennes en justice»

COP21 : les points clés de l’accord universel sur le climat

L’accord obtenu à la COP21 est-il vraiment juridiquement contraignant ?

Quel bilan pour la COP21 ? (Cercle des économistes)

OP21 : un accord historique mais fondé sur un « droit mou »

COP21 : le mot qui a failli faire capoter l’accord

COP21 : ce que l’accord va changer pour nous

Après la COP 21, tout est possible mais tout reste à faire

COP21 : “Où sont les financements pour le Sud ?”

La COP21 commence aujourd’hui

Cyber @ction La première des solidarités c’est de payer ses impôts ?

Bonjour,

Comme nous le faisons de temps à autre pour vérifier que vous êtes prêts à ce que votre association porte un sujet qui n’est pas forcément dans nos thématiques habituelles, nous vous proposons de décider par votre vote si nous devons organiser une cyber @ction qui vise à la fois à faire payer les multinationales dans les pays où elles ont leurs activités et à défendre l’idée proposée par Piketty de taxation des billets d’avions modulée selon la classe utilisée pour alimenter le fonds vert qui est au centre des débats de la COP21.

Cyber @ction La première des solidarités c’est de payer ses impôts

Connus pour leur réactivité, les géants américains du web n’ont pas tardé à exprimer leur compassion après les attentats du 13 novembre. Le soir des attaques, Facebook est le premier à se faire le champion de cet élan de solidarité.
http://www.marianne.net/facebook-google-apple-merci-solidarite-c-est-payer-ses-impots-france-100238178.html

En début de mois, une étude d’un collectif d’ONG estimait à 4,2 milliards d’euros en 2012 le manque à gagner fiscal lié à l’imagination déployée par les entreprises américaines pour échapper à l’impôt en France.

Des politiques et des économistes s’unissent pour demander aux Etats membres de l’UE de soutenir la proposition de «reporting pays par pays» qui oblige les entreprises cotées à rendre publiques des informations sur leurs activités et leurs impôts

«Nous demandons aux Etats plus de transparence et de coopération»

Nous vous proposons d’interpeller le Président de la République sur la transparence et sur la taxation des billets d’avions pour abonder le fonds vert destiné aux pays émergeants.

Monsieur le Président,

Les géants américains du web champions de la solidarité avec notre pays au lendemain des attentats du vendredi 13 novembre sont aussi les champions dans l’imagination déployée pour échapper à l’impôt. Or la première des solidarités c’est de payer ses impôts qui permettent aux Etats de mener des politiques de solidarité.

Je vous demande donc «de soutenir la proposition de «reporting pays par pays» actuellement en discussion dans le cadre de la «directive sur les droits des actionnaires» et qui oblige «les entreprises cotées à rendre publiques des informations sur leurs activités et leurs impôts».

Je vous demande par ailleurs de défendre l’idée de taxe sur les billets d’avion, avec un tarif plus élevé pour les business class pour abonder le fond vert en discussion à la COP21

Dans cette attente, veuillez

Piketty propose que les plus riches paient l’addition du changement climatique

Des politiques et des économistes s’unissent pour demander aux Etats membres de l’UE de soutenir la proposition de «reporting pays par pays» qui oblige les entreprises cotées à rendre publiques des informations sur leurs activités et leurs impôts

«Nous demandons aux Etats plus de transparence et de coopération»

Évasion fiscale: la France pointée du doigt pour son immobilisme

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‪240.000 euros, c’est ce que Facebook paie au fisc en France

‪Facebook UK a payé 5 800 € d’impôts en 2014

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