La caravane à vélo, de Plogoff à Fessenheim-Wyhl

Vous avez des jours libres en aout ou septembre, ce qui se passe à Fukushima
vous inquiète très sérieusement parce que, vous, vous êtes au courant de ce qui s’y déroule malgré le silence médiatique et politique, et au-delà de Fukushima dans l’ensemble du Japon ; vous pensez qu’il est urgent d’en tirer les enseignements et en particulier pour la France ; vous aimez le vélo, ou vous ne faites pas de vélo mais vous pouvez vous déplacer, alors n’hésitez pas, venez participer avec votre vélo, ou sans en étant présent au départ ou à une arrivée d’étape, à :

La caravane à vélo, de Plogoff à Fessenheim-Wyhl, des indignés du nucléaire de plus en plus inquiets.

Elle partira de Plogoff dans le Finistère le dimanche 5 aout dans l’après-midi après un pique-nique musical festif, pour rejoindre Fessenheim-Wyhl le samedi 8 septembre, après avoir serpenté le long de la transversale est-ouest en passant d’un site nucléaire à l’autre. Une promenade à vélo qui se veut joyeuse, humoristique et colorée avançant à un rythme pépère, et chacun à son rythme : 40 km en moyenne par jour, soit 4 heures de flânerie vélocipédique quotidienne (en gros 2 heures le matin, 2 heures l’après-midi).
Ses buts:
1) réveiller le souvenir des résistances victorieuses à la déraison nucléaire (Plogoff, Erdeven, Le Pellerin-Le Carnet , Wyhl, en ce qui concerne le trajet de la caravane),
2) exiger une date très prochaine pour le débat sur l’énergie promis par le candidat Hollande et qu’il soit d’une durée suffisante afin que nous sachions enfin tirer les enseignements des catastrophes nucléaires, et en particulier celles de Mayak, Three Mile Island, Tchernobyl et Fukushima, surtout de
Fukushima ,
3) réclamer un dorlotement exceptionnel de tous les salariés des centrales nucléaires, y compris bien évidemment les intérimaires, à tous les niveaux de hiérarchie afin de maintenir à leur niveau le plus bas les risques d’accident,
et 4) fixer la date de fermeture de la centrale de Fessenheim.
Pour une seule ou pour plusieurs étapes, à vélo ou non, l’important est de PAR-TI-CI-PER.
Afin de populariser cette caravane et la médiatiser, de lui donner le maximum de publicité, les participants seront si possible déguisés et il est fait appel aux chanteurs(ses) musicien(ne)s, conteur(ses), danseur(ses) et artistes de rue pour animer les soirées d’étape, lesquelles accueilleront également des conférences, et à la tombée de la nuit la projection d’un film documentaire(*). Grâce
à un feuilleton quotidien, écrit (« C’est Nabum » ( Chroniques-ovales) s’est déjà proposé) et peut-être
vidéo, il s’agira de susciter l’intérêt du plus grand nombre de sites et blogs spécialisés, auxquels il
sera fait appel pour le diffuser, et celui des médias traditionnels, régionaux et qui sait nationaux.
Notre slogan central, ou nucléaire : vélo-inactif ce matin, radioactif ce soir. Mais ça pourrait tout
aussi bien être : vélo-inactif aujourd’hui, radioactif demain. Ou : vélo-inactif ce matin, radioactif
demain. Ou…)
Nous fleurirons nos vélos d’hortensias en référence et soutien à la révolution qui se déroule au Japon
(La Révolution des Hortensias – Tokyo : 170 000 personnes disent non à l’insulte nucléaire – Le blog
de Fukushima). Nous espérons que les communes et leurs habitants informés de notre passage nous
accueilleront avec ces fleurs.
A ce propos nous décerneront plusieurs prix au terme de notre équipée:
1)La palme du meilleur des accueils d’étape
et 2) le trop-fait du meilleur désaccueil.
3)de plus, le ou la maire, ou le ou la citoyen(ne) élu(e) à cette occasion ou tiré(e) au sort, de la
commune ou de la ville d’où sera partie l’étape au cours de laquelle auront participé le plus grand
nombre d’indigné(e)s vélo-actifs se verra offrir au choix :
-pour sa commune : en raison de cette conscience de l’engagement prioritaire, en résistance au
rythme chronophage hyperactif et stressant imposé par notre société hyper-industrielle et
consumériste (perdre sa vie à la gagner) : une étape CONTRE la montre dans le Tour de France 2013
– pour lui ou elle-même un diner aux chandelles (forcément !) dans un restaurant bio avec Delphine Batho, ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie.
-ou alors un troisième prix dont nous réservons la surprise mais qui devrait plaire. Par exemple quelque chose comme :
– une journée passée en compagnie de notre Président et de sa compagne, mais sans repas compris.
Ou en cas d’indisponibilité (catastrophe nucléaire, guerre contre l’Iran, fugue du tchat du couple…): un diner en tête à tête avec notre Premier-ministre. Ou pareil : une journée si vous préférez ; mais alors toujours repas non compris.
– Un jacuzzi entièrement rempli des eaux authentiques des piscines de la centrale de Fukushima Daïchi.
– Un saut à l’élastique du haut d’une tour de refroidissement de votre choix Deux options sont possibles : avec la tour en fonctionnement ou non.
– Une expérience unique en compagnie d’un fil-de-fériste qui vous fera vivre une expérience unique à
haute tension
– Une épilation complète réalisée au cœur d’un réacteur.
Liste non exhaustive. Toutes les suggestions sont les bien venues !

CONTACT : karavelopf1@gmail.com
Un blog est en voie de réalisation

(*) projection précédée de l’incontournable minute nécessaire de Bridget Kyoto (Chaîne de BridgetKyoto – YouTube )(qui sera présente, au départ de la caravane, en tant que journaliste de Libé)

Les premiers textes de C’est Nabum : Parade du cycle énucléaire , Contre-Parade du cycle Nucléaire – 2 , Inexplosible, vous croyez ? , La Caravane Plogoff- Fessenheim, Suivez leur panache blanc …

Lettre ouverte à François le Terrible Président de la République Française

Monsieur le Président,

« Le changement, c’est maintenant », disiez-vous. De fait, vous auriez pu changer le cours de l’histoire. Vous ne l’avez pas fait. Tel est le regrettable motif de la présente lettre. Je l’adresse aux rédactions des organes dits d’information nationale, qui, sauf honorable exception, ne la publieront pas, comme à leur habitude. L’omerta médiatique vous protège encore, mais pas devant l’Histoire.

Vous nous avez menti. Et vous faites mentir vos “collaborateurs”, comme aurait dit un autre.

Le 22 janvier 2012, au Bourget, vous affirmiez devant 15 000 personnes : “Mon secret, que j’ai gardé depuis longtemps, le voici : j’aime les gens quand d’autres sont fascinés par l’argent.” Pourtant, un mois plus tôt, vous intituliez une tribune libre parue dans Libération : “Dissuasion nucléaire : je maintiendrai”. Elle s’achevait ainsi : “Même si elle ne doit jamais cesser de s’adapter, je serai le garant de la capacité de dissuasion nucléaire de la France. C’est une prérogative spécifique du président de la République : je la revendique et l’assume pleinement.”

Mais que signifie concrètement cette “prérogative présidentielle” que vous n’avez cessé de revendiquer avant comme après votre élection, jusqu’à ce honteux 4 juillet 2012 où l’on vous a hélitreuillé à bord du “Terrible”, notre quatrième Sous-marin Nucléaire Lanceur d’Engins de Nouvelle Génération, capable d’”arroser” avec un seul missile – il en compte 16 à bord – et ses six “têtes nucléaires” – il en compte 96 – la population de Pékin comme celle de Shangaï ?

Votre Premier Ministre déclarait la veille à l’Assemblée nationale : “Face aux grands enjeux internationaux, la France jouera pleinement son rôle et tiendra le langage que le monde a appris à aimer d’elle. (…) La France n’est écoutée et respectée que quand elle est fidèle à elle-même. Respect des droits de l’homme, justice, solidarité à l’égard des pays en développement, dialogue avec les pays émergents …et bien sûr soutien à ceux qui luttent pour la démocratie partout dans le monde : telles sont les pierres angulaires de notre politique étrangère.” Sans oublier le Terrible, autre pierre angulaire de ce langage de paix tenu à nos amis Chinois et autres “émergents” par le pays de Tartufe !

Une fois descendu du ciel par mer belle (c’est plus sûr), vous avez, nous dit-on, félicité les sous-mariniers pour leur “professionnalisme”, dit votre fierté d’être leur chef suprême, et assisté à un simulacre de tir du missile M51. En quoi consiste donc leur profession ? A se tapir au fond des océans dans l’attente de l’ordre qui les conduira à anéantir des millions de civils à l’autre bout du monde. Puis à attendre que le chef de l’Etat ainsi frappé en fasse autant à la population française.

Ce criminel non-sens vous autorise-t-il à prétendre que vous aimez les gens ? Même si – peut-être – vous n’êtes pas comme d’autres fasciné par l’argent, vous l’êtes assurément par le pouvoir que ces armes vous donnent de massacrer des millions de personnes sans avoir à en rendre compte à aucun tribunal, ni avant, ni après la commission du crime ! Excluant même de consulter le peuple qui vous a fait roi, vous vous placez au-dessus des lois de l’Humanité, de la République, de la Constitution, qui vous intiment le respect du droit international, notamment de l’article 6 du Traité de Non Prolifération.

Le 25 juin dernier, vos policiers ont refoulé loin de votre Palais, où on leur avait pourtant annoncé qu’ils seraient reçus, les deux grévistes de la faim dont j’étais, venus vous demander d’organiser un référendum sur la participation de la France à l’abolition des armes nucléaires. En témoignent les images diffusées le soir même par France 3, dont la caméra fut ensuite interdite de filmer.

Ainsi votre Palais est-il, comme votre « domaine réservé », interdit à votre peuple. Le 5 juillet, en revanche, vous y receviez M. Ali Bongo, digne fils de son père, porteur de contrats lucratifs et de promesses d’uranium. La veille, votre Premier ministre déclarait aux députés : “Une rupture avec les dérives de la Françafrique est attendue.” Attendue ? Sûrement pas de vous. Autre mensonge d’Etat.

Sachez donc, Monsieur le Président, que bientôt votre mépris de la démocratie vous vaudra une crise gouvernementale : lorsque vos deux ministres Verts, se pliant à la motion adoptée le 24 juin à la quasi-unanimité par le Conseil fédéral d’EELV, vous demanderont de poser aux Français la question : « Approuvez-vous que la France participe avec les autres Etats concernés à l’élimination complète des armes nucléaires, sous un contrôle mutuel et international strict et efficace ? » Et sachez-le encore : chaque jour des citoyens se relaient pour jeûner, jusqu’au référendum auquel le peuple a droit. En frac ou en treillis militaire, nous ne vous lâcherons plus ni les basques, ni les baskets.

Jean-Marie Matagne, président d’ACDN, gréviste de la faim pendant 42 jours, du 15.05 au 26.06.2012

Contact : 06 73 50 76 61

contact@acdn.net

« Doux : analyser les raisons de l’échec pour mieux rebondir»

Toutes les leçons doivent être tirées de la situation actuelle du groupe DOUX hier encore présenté comme l’un des fleurons du « modèle agricole breton ».

Ce groupe qui a su utiliser « l’arme alimentaire » pour conquérir des marchés et qui, pour ce faire, a largement bénéficié de l’argent public grâce aux aides de la PAC plonge aujourd’hui des milliers d’éleveurs et de salariés de l’agro-alimentaire dans l’angoisse et la détresse.

Les instances régionales se doivent de saisir la cour des comptes afin que soit réalisé un audit financier complété d’une analyse de toutes les conséquences économiques et sociales de ce dépôt de bilan.

Ce n’est qu’à cette condition que la région sera à même d’apporter une contribution éclairée à la mise en œuvre d’un autre modèle de développement agricole conforme aux critères d’un authentique développement durable tout à la fois respectueux des producteurs, des consommateurs, des équilibres naturels voire même du bien être animal.

Car si le repreneur de Doux poursuit l’activité selon le même modèle de production, certes il sauvera momentanément des emplois, mais il ne fera que prolonger un modèle dépassé, avec des aides publiques à fonds perdus. Le temps presse. Oui il faut un ou des repreneurs. Mais, simultanément il faut mobiliser tout un territoire – acteurs économiques, responsables politiques, monde associatif représentant la société civile – pour se frotter ensemble (ce sera rude !) et penser une nouvelle stratégie. Un modèle agricole se meurt, un autre demande à naitre. La transition, c’est maintenant.

Contact :
Jean-Yves Griot 06 80 00 28 98
Jean-Claude Pierre 06 76 88 71 43

Doux : analyser les raisons de l’échec pour mieux rebondir.
Jean Yves Griot

Doux, une entreprise inscrite dans le modèle productiviste breton hors sol…

Pour comprendre le formidable développement des productions animales en Bretagne à partir de la fin des années 60, il faut se remettre dans le contexte de l’époque. Avec la mise en place du marché commun agricole, l’agriculture bénéficie d’une protection communautaire efficace avec des prix garantis, supérieurs aux prix mondiaux, tout en ayant la possibilité d’acheter au prix mondial, sans droits de douane, des produits de substitution des céréales (PSC) pour l’alimentation animale. C’est une rente de situation, vendre le produit fini au prix européen, garanti et sans limite, avec des approvisionnements au prix mondial. Plus on produit, plus on gagne, d’où cet emballement dans la course au toujours plus. Les subventions aux exportations, qui permettent d’écouler les excédents, complètent le dispositif.
Ce développement s’est fait au prix d’importations croissantes d’aliments du bétail, manioc, corn gluten feed, et soja. Il s’est fait aussi au prix de quantités croissantes de déjections animales au-delà des besoins des cultures, d’où les pollutions qui sont installées et perdurent.
Mais la rente de situation a été passagère. En 1992, l’Europe décide de baisser les prix européens pour se rapprocher des prix mondiaux et compenser les baisses de prix par des primes sur les surfaces en céréales et oléo protéagineux. Peu à peu les céréales européennes, dont les prix ont baissé, vont reprendre la place des PSC – c’est la reconquête du marché interne de l’alimentation animale par les céréales métropolitaines – mais les importations de soja continueront à croitre. La dépendance en protéines importées augmente et se double d’une dépendance aux aides de la PAC. La rente de situation est moins évidente. La concurrence des pays tiers se fait plus vive, à tel point que Doux choisit de se délocaliser au Brésil, le Brésil ayant l’immense avantage de pouvoir produire sur place les aliments des volailles, d’avoir une main d’œuvre bon marché et pas encore de réglementation environnementale.
Doux au Brésil, sous le nom de Frangosul, concurrence Doux Bretagne d’abord sur les marchés au Proche Orient, et ensuite sur le marché intérieur français. La guerre des prix sur les poulets industriels a tourné à l’avantage de pays tels que la Thaïlande et le Brésil. Bourgoin, le roi du poulet en France, fait faillite en 2000 et son groupe est dépecé. UNICOPA cède en 2008 son activité volailles à l’export. Aujourd’hui 40 % des poulets consommés en France sont importés…. Et nombre de poulaillers ont fermé, ainsi que des outils industriels….

dont la faillite traduit celle du modèle.

Cette production industrielle de volailles, qui s’est développée à l’abri des frontières européennes, bénéficie aujourd’hui encore des aides de la politique agricole commune (primes aux céréales, subventions aux exportations). Selon l’estimation de l’économiste Jacques Berthelot, le taux réel de dumping des volailles entières congelées exportées est de 50 à 80 % selon les années. C’est une production sous perfusion d’aides publiques, avec des emplois mal payés dans les abattoirs et unités de découpe, car la valeur ajoutée produite est très faible, même avec les aides.
Doux a connu 25 fermetures de sites en 20 ans. Doux a fortement bénéficié des aides financières de l’Europe. Tout en important des poulets du Brésil, il a été subventionné pour exporter : 55 millions d’euros par an en moyenne ces dernières années. Doux, endetté, vient de céder à JBS, premier producteur de viandes au monde, sa filiale brésilienne Frangosul d’une capacité de 1,1 million de poulets/jour.

Faire un audit sans complaisance …

Environ 1 milliard d’euros de fonds publics, c’est le total cumulé des aides à l’entreprise Doux : subventions aux exportations, aides des collectivités locales pour des investissements ou la rénovation des sites, aides pour faire face à la grippe aviaire. Ces aides ont été accordées sans conditions, sans contreparties. Le résultat est que la famille Doux s’est enrichie, a investi au Brésil, fermé des sites en France, et est aujourd’hui en redressement judiciaire. D’un côté Charles Doux affiche en 2011 une fortune de 330 millions d’euros, en progression de 18 % par rapport à 2010, 146 ème fortune de France selon le classement de Challenges. De l’autre, on ne peut qu’être inquiet pour l’économie locale : quel avenir pour les 3400 salariés, les 800 aviculteurs et tous les emplois qui sont liés à la filière, au total environ 10 000 emplois ?

A ce nécessaire audit financier sur le groupe Doux, il faut adjoindre une analyse systémique sur les conséquences pour la région Bretagne et les régions limitrophes de ce type de développement. L’entreprise Doux a été particulièrement compétitive pour capter des aides publiques – 1 milliard d’€ – mais en apportant très peu de valeur ajoutée au sein de la filière de production. Ce sont des poulets industriels, bas de gamme, vendus à bas prix, obtenus avec des importations de soja d’Amérique latine, en concentrant la production en Bretagne et participant ainsi aux pollutions dues aux excédents de déjections animales. Le bilan global est à faire, mais gageons qu’il ne sera pas brillant.

pour reconstruire sur de meilleurs bases et dessiner un avenir pour l’aviculture française
La mise en redressement judiciaire de l’entreprise Doux est un coup dur porté à l’économie locale au travers des milliers d’emplois qui sont menacés. L’objectif des pouvoirs publics est semble-t-il de trouver un repreneur pour poursuivre l’activité et sauver les emplois. Et bien évidemment cela se fera avec une nouvelle mise de fonds publics pour accompagner la reprise. En supposant que le repreneur existe, alléché par de nouvelles aides publiques « pour sauver les emplois », on peut craindre que ce ne soit qu’une solution de court terme, le prolongement de l’agonie d’un système à bout de souffle.

Et si l’on se donnait l’ambition de voir plus loin, de penser l’avenir de la production de poulets, plus globalement de la production de volailles, de toutes ces productions « hors sol », y compris la production porcine, et des industries agroalimentaires qui en découlent ? Y a-t-il un avenir pour ces filières et à quelles conditions ?

Un avenir est possible, car il y a des acquis qui sont des atouts. Un réseau dense d’éleveurs qualifiés avec un encadrement technique et scientifique, des entreprises d’amont et d’aval. Les hommes et les outils de productions existent. Mais il ne suffit pas de produire, il faut retrouver de la valeur ajoutée en mettant sur le marché un produit répondant aux attentes sociétales.

Le groupe Doux va mal, mais ce n’est pas toute la filière volaille qui est en crise. D’autres volaillers, qui ont fait d’autres choix, vont mieux … par exemple LDC avec en son sein les Volailles de Loué qui font des productions sous label et ne mettent en production que ce qui est vendu. N’est ce pas un exemple à méditer ? Non pas chercher à produire encore plus pour prendre les parts de marché du concurrent, et faire baisser les prix, mais produire ce que le marché intérieur peut absorber et rechercher les complémentarités entre producteurs.

Le premier objectif doit être de reconquérir le marché intérieur de manière à anticiper la fin des restitutions, c’est-à-dire la fin des exportations subventionnées. Pour cela il faut fidéliser le consommateur régional et le consommateur français, en lui donnant de bonnes raisons d’acheter ce poulet produit ici. Faire un produit bas de gamme et espérer fidéliser le consommateur parce que c’est un produit français est une démarche à courte vue et condamnable au niveau européen, car nous sommes dans un marché unique. C’est pourtant ce que tente le logo VPF pour les porcs. La marque « Produit en Bretagne » ne fait guère mieux, malheureusement. Quelles peuvent être les bonnes raisons de consommer local ? Il faut être crédible en donnant au consommateur des garanties qui devraient être au minimum les suivantes :
produit ici : on indique la provenance des produits
produit dans le respect de l’environnement (directives européennes)
produit dans le respect du bien être animal (directives européennes)
produit en assurant un revenu décent à ceux qui travaillent, éleveurs et salariés, c’est-à-dire que l’on doit une transparence des coûts tout au long de la filière.

Nourrir sans OGM
Comme chacun le sait, les aviculteurs bretons ont besoin d’importations de soja pour apporter aux poulets en croissance rapide les protéines en quantité et en qualité suffisantes. Une majeure partie de ce soja importé est transgénique, c’est-à-dire génétiquement modifié pour tolérer le glyphosate (nom commercial : le round up de Monsanto). La plante pousse en présence de l’herbicide et s’en imprègne. Donner du soja transgénique aux animaux que l’on consomme, c’est faire entrer le glyphosate dans la chaine alimentaire. Déjà le glyphosate et ses dérivés sont présents dans 90 % des eaux de surface en France. Un jour cet herbicide sera interdit comme l’a été l’atrazine, désherbant du maïs qui était aussi très présent dans les eaux de surface.
sachant que les consommateurs français et européens ne veulent pas d’OGM dans leurs assiettes (et ils ont raison),
sachant que l’étiquetage « nourri sans OGM » est autorisé depuis le 1er juillet 2012,
sachant qu’il n’y a pas de difficulté à trouver les quantités suffisantes de soja non OGM sur le marché mondial
sachant que le surcoût du soja non OGM est essentiellement dû au coût de la traçabilité et de la séparation des filières,
sachant que le fait d’avoir deux filières séparées dans les ports, les usines d’aliments et les transports engendre des surcoûts et des risques de contamination,
il est clair qu’il y a un intérêt majeur pour la Bretagne, mais aussi les autres régions de se déclarer exempte d’OGM en cultures et en importations. Tout milite pour cela : le bon sens pratique, le besoin de redonner une image de qualité aux productions animales de l’Ouest, et le bénéfice économique qui en résulterait. Et voilà ce qui serait une bonne raison pour les consommateurs de préférer les produits d’ici.

Au bout du compte, cela pourrait faire quelques centimes de plus au kg, peut être jusqu’à 10 ou 20 centimes. Ce n’est pas insurmontable à condition que le consommateur sache pourquoi, et n’ait pas l’impression d’être trompé. Sollicité comme il l’est par les messages publicitaires permanents, il est devenu dubitatif et peu enclin à faire confiance. Nous faisons cependant le pari que si le consommateur ordinaire a de bonnes raisons de payer un peu plus cher, il en est capable. Nous ne sommes plus dans le domaine de la pub, mais dans celui de la citoyenneté. Il ne faut pas sous estimer nos concitoyens. C’est là qu’intervient la responsabilité du consommateur, individuel et collectif. La restauration collective, qui relève en grande partie des élus locaux, a une responsabilité particulière car elle peut avoir un effet de levier.

Soyons clairs, la réorientation du modèle de production est une responsabilité partagée entre producteurs et consommateurs. Il faut que dans son acte de consommation, le consommateur valide les efforts qui auront été faits en amont. Ce n’est pas inné. Cela se construit en expliquant les enjeux et en mobilisant les organisations de producteurs, les associations, le territoire. C’est clairement de la responsabilité du politique. Il ne fera pas tout, mais il doit prendre une place qu’il a trop longtemps désertée en se déchargeant sur le pouvoir économique. Et il appartient aussi au monde associatif, qui alerte depuis longtemps sur les impasses économiques, environnementales et sociales du modèle agricole breton, de prendre sa part pour impulser et accompagner la nécessaire réorientation du modèle agricole.

La tri articulation sociale *

Le réseau Cohérence réunit producteurs, consommateurs et environnementalistes. Depuis une quinzaine d’années, il œuvre pour un développement durable et solidaire, pour une réorientation du modèle agricole breton. Nous savons que la responsabilité du mode actuel de production est une responsabilité partagée, qu’il serait injuste d’accuser les seuls agriculteurs.
Nous sommes tentés aussi d’accuser « les politiques ». Il est vrai que nos politiques, au nom de la sainte croissance, et des emplois, laissent le champ libre aux entreprises pour qu’elles se développent. Tout emploi est bon à prendre et mal venu serait le politique qui ergoterait sur l’utilité sociale de telle activité, les atteintes à l’environnement ou la précarité des emplois.
Nous avons acquis la conviction que l’on ne peut faire confiance aux seuls acteurs économiques, ni aux acteurs politiques. La société civile, au travers de ses multiples formes d’organisation, les associations, les syndicats, les clubs de pensée, etc… doit prendre une part active aux choix de société et à leur mise en œuvre.
Ceci nous fait dire que sur cette question concrète de l’avenir de la production régionale avicole, la responsabilité est partagée ente les acteurs économiques, les élus et le monde associatif. Mais il n’est pas encore dans les mœurs de travailler ensemble….

* en référence au livre de Nicanor Perlas (2003) : « La société civile, le 3ème pouvoir »

Pour conclure, si le repreneur de Doux poursuit l’activité selon le même modèle de production, certes il sauvera momentanément des emplois, mais il ne fera que prolonger un modèle dépassé, avec des aides publiques à fonds perdus. Le temps presse. Oui il faut un ou des repreneurs. Mais, simultanément il faut mobiliser tout un territoire – acteurs économiques, responsables politiques, monde associatif représentant la société civile – pour se frotter ensemble (ce sera rude !) et penser une nouvelle stratégie. Un modèle agricole se meurt, un autre demande à naitre. La transition, c’est maintenant.

SOLEIL

Le ministère de la Santé nous recommande de nous protéger du soleil de midi à 16 heures, heures légales, sans même tenir compte de nos deux heures d’avance sur le soleil, en été.
Ainsi, à midi, pas de souci, puisqu’ il n’est que 10 heures au soleil. Alors qu’à 16 heures, il est en réalité 14 heures, le soleil est encore bien haut dans le ciel…
Cet été, en l’occurrence, en raison de notre avance de deux heures sur le soleil, n’oublions pas d’ajouter deux heures à l’horaire indiqué par le ministère des Affaires sociales et de la Santé.
De 14 heures à 18 heures pas d’exposition solaire, pour protéger notre peau et celle de nos enfants, à la plage notamment.
Ensemble, provoquons le changement,
LA MÉRIDIENNE

LETTRE DU GIET – MAI 2012

Chers amis du GIET,

Mille excuses, tout d’abord, pour ce long silence lié à un excès de travail chronique.

Résumé des thèmes actuels du GIET :

L’objectif est toujours de mettre en démocratie la problématique très problématique de l’avenir de l’humanité.

Directement à ce propos :

un livre à lire absolument et à faire lire DE FORCE !
Il est préfacé par notre ami JP Berlan, qui emprunte beaucoup aux textes du GIET, mais on ne lui en veut pas. Le livre s’appelle « Une brève histoire de l’extinction en masse des espèces » auteur : Franz BROSWIMMER éditions Agone.
Il traite de l’histoire (et de la préhistoire) de l’écocide, avec force références.
Un article de Nature, fondamental : Barnosky,A.D. « Approching a state shift in earth’s biosphere » Nature 7 june 2012 vol 486 pp 52-58

Axes principaux :

La Métamorphose Culturelle par la démocratie Réelle (MCDR)

Nous avons changé Démocratie Participative (DP) en Démocratie Réelle (DR) car la DP se situe dans un cadre institutionnel et dans un cadre conceptuel. Elle est adaptée aux problèmes pratiques. La DR est mise en scène par les citoyens eux-mêmes et interroge le cadre conceptuel. Les principes de la MCDR sont évoqués sur le site www.metamorphose.culturelle.org (si possible, regarder les vidéos).

Actuellement, nous avons surtout commencé à mettre en place un réseau avec des universitaires essentiellement lyonnais dans le but de constituer un point de départ pour une réflexion de fond entre scientifiques, sociologues, philosophes et citoyens, en espérant joindre rapidement des politiques (actuellement, la seule intéressée est Lela Bencharif, vice-présidente de la Région Rhône-Alpes).

Deux thèmes qui servent de support : la « vulnérabilité d’une société confortable » et « la libération de la parole ». Sur le premier de ces thèmes, une table-ronde a été organisée à Lyon avec comme intervenants : Ioan Negrutiu (professeur de biologie végétale à l’ENS de Lyon), Matthieu Calame (agronome et directeur de la Fondation pour le Progrès de l’Homme), Hervé le Meur (chercheur en mathématiques et Président d’OGM Dangers) et Frédéric Jacquemart (Président du GIET).

Trois conférences-débats ont été données par le GIET, dont deux en Suisse, sur des thèmes équivalents et deux autres sont prévues à Avignon et Orléans.

L’idée est d’inciter un public de départ pour installer des échanges sur le site de la MCDR (qui devrait être adapté à cette fin prochainement par Sciences et Démocratie). La libération de la parole part de la constatation que les débats sur les questions des nouvelles technologies sont très fortement contraints. En simplifiant, seul le domaine technoscientifique est culturellement posé comme pertinent, alors que ce n’est manifestement pas le domaine du ressenti de ceux qui s’interrogent ou s’opposent à la déferlante technologique qui caractérise l’époque moderne.

La simple convocation des scientifiques dans le débat leur fait prendre de facto une position politique forte sans que ce processus pervers ne soit mis à jour et discuté. Le projet de mise en démocratie de ce sujet a été initié avec l’association Vivagora, mais le projet est en panne faute de financements complémentaires à ceux de la Région Ile-de-France. Il a donc été évoqué lors de diverses conférences du GIET et fera l’objet d’une rencontre universitaires-politiques-citoyens suisses et rhône-alpins, à Lausanne, sous l’égide de la FPH, en principe en février 2013.

Sur ce thème aussi, nous espérons une participation sur le site de la MCDR.

La partie « sensible » du programme avance doucement, notamment du fait des difficultés financières et du manque de temps. Une expérience importante a pu néanmoins être mise en chantier grâce à la pugnacité de l’équipe du Lien Théâtre et notamment d’Anne-Pascale Paris, Calin Blaga et Mélanie Perron : à partir du texte de l’épopée de Gilgamesh, le Lien théâtre crée un spectacle avec des habitants de Bron, en prenant appuis sur l’expérience passée de la troupe dans la co-création de spectacles théâtraux avec des détenus de prison lyonnaises.
Ce spectacle, prototype d’une création participative, sera terminé à la fin 2012 et servira entre autres à alimenter la réflexion sur la mis en démocratie des autres thèmes de la MCDR.

D’autre part, Ioan Negrutiu va inaugurer, en septembre, l’Institut Michel Serres sur les ressources et nous invite à participer à cette inauguration.

Programme « RiskOGM »

Rappel : il s’agit d’un appel d’offre de l’Etat visant à développer une approche globale de l’évaluation des nouvelles technologies. Cet appel d’offre a été attribué au GIET en collaboration avec l’unité de philosophie des sciences de l’INSA de Lyon et l’Association PEUV (Pour l’Emergence de l’Université du Vivant).

Après une première table ronde avec des philosophes, et une séance de travail avec Léo Coutellec, philosophe de l’INSA, ce programme est un peu en plan. Une nouvelle table ronde est prévue pour juillet ou septembre avec deux spécialistes du hasard.

Entre temps, Léo Coutellec devrait produire un argumentaire pour montrer que l’intentionnalité est un caractère épistémique de tout objet fabriqué par l’homme, ce qui nous permettra d’argumenter contre la volonté de la Commission Européenne de changer la définition des OGM en la limitant aux seuls aspects techniques. Cette volonté de modifier la définition des OGM, issue des pressions des semenciers, est un enjeu très important actuellement.

OGM

En dehors de l’action ci-dessus, qui fait la transition, les enjeux actuels sont très importants, car les semenciers veulent faire céder les portes de l’Union Européenne. La révision des Lignes Directrices (qui indiquent ce qui doit être fait par les pétitionnaires lorsqu’ils déposent un dossier d’autorisation) qui a été décidée suite à la demande des ministres européens de l’écologie (et en grandes parties grâce aux actions du GIET) tourne à la farce.
Les ministres ont demandé une amélioration de l’évaluation des OGM, l’AESA1, en charge de la révision des Lignes Directrices, fait exactement l’inverse.

Dans un épais document où sont proposées de réelles améliorations, on trouve trois lignes qui disent que s’il y a équivalence en substance entre une plante OGM et une plante de même espèce non OGM, alors, on ne fait pas d’évaluation du tout !

La Commission Européenne s’aligne sur les USA (comme le demandent les semenciers). Le GIET, FNE et Inf’OGM ont alerté le gouvernement français, qui a fait remonter à Bruxelles son opposition à ces propositions. Nous avons déjà pu passer le message au nouveau ministère de l’écologie, que nous allons bientôt rencontrer, ainsi que celui de l’agriculture.

Le moratoire sur le MON810 a été obtenu par une large coalition d’organisation anti-OGM dont évidemment le GIET. Il reste à pérenniser la situation.

Le GIET a participé aussi à la campagne « on a plus besoin des besoin des abeilles que des OGM » à la suite de l’interdiction, par la Cour Européenne de Justice, du miel contenant du pollen de MON810 (affaire Bablok).

La Commission Européenne s’apprête à autoriser plusieurs OGM pour la culture, ceci probablement dès cet été. Nous sommes évidemment mobilisés contre ces décisions.

La question de la subsidiarité est à nouveau mise sur la table des négociations. Le GIET et ses partenaires s’y opposent, au moins tant que la question des lignes directrices évoquée plus haut n’est pas tranchée dans le bon sens. En effet, par subsidiarité, il faut comprendre théoriquement : possibilité pour un Etat Membre, d’interdire un OGM pour des raisons socio-économiques. En pratique, cette possibilité ne tenant pas en cas de recours devant l’OMC, il s’agit d’un leurre permettant à la CE d’assouplir les conditions d’autorisation des OGM.

Annulation des extractions de sable aux Duons ( Baie de Morlaix )

Sauvegarde du Trégor a gagné sa requête au Tribunal Administratif de Rennes contre l’autorisation préfectorale d’extraction de sable aux Duons dans la Baie de Morlaix. Ce jugement met fin à des autorisations d’extractions de sable provisoires accordées illégalement par la Préfecture du Finistère. La Compagnie Armoricaine de Navigation, bénéficiaire de ces autorisations, avait déjà été condamnée en 2008 pour les mêmes motifs sur le gisement de Beg an Fry dans la Baie de Lannion, ce qui ne l’a pas empêché de récidiver.
Ce jugement, comme le précédent, doit lui faire comprendre qu’elle n’est pas au-dessus des lois, rappel important au moment où elle fait une demande d’extraction de sable démesurée dans la même Baie de Lannion au large de Trébeurden. Au cas où elle l’oublierait, Sauvegarde du Trégor saura le lui rappeler, et continuera quoiqu’il arrive ce combat pour la préservation de ces richesses naturelles qui appartiennent à la République pour le bénéfice de tous.

Pour Sauvegarde du Trégor, Yves-Marie Le Lay

En attendant la création de l’Organisation Mondiale de l’Environnement (OME)

soifAprès le sommet de la Terre qui s’est tenu la semaine passée (cf.: voir mon billet du G20 au Rio +20 ), et les idées d’une lointaine création d’une Organisation mondiale de l’Environnement dans le cadre de l’ONU (« Ça ne mange pas de pain » d’annoncer des idées qui ne verront probablement jamais le jour avant deux décennies…), on pourrait, tout au moins pour ceux qui prennent vraiment en considération les intérêts de l’espèce humaine dans leur globalité…, commencer par reprendre les idées simples qui sont à la base de notre mode de vie quotidienne et effectuer des changements culturels allant dans ce sens d’un mieux vivre pour tous.

Il est vrai que les idées sont multiples et décrites depuis longtemps, mais les mises en pratiques ont été soigneusement remisées dans les tiroirs et classées dans les archives… pour le futur !

Et pour les raisons évidentes suivantes :

Pour ne parler que de l’alimentation : Quels seraient les pays et ministères qui auraient le courage de remettre en cause les modes de fonctionnement des sociétés dont elles ont la charge ?

En faisant un tour rapide des nations, je n’en ai pas encore trouvé…

L’idée même que l’humain doive se passer d’alimentation animale pour sa consommation effraie tous les politiques (et religions sclérosées sur des habitudes un peu dépassées et déconnectées de la réalité contemporaine !).

Cela impliquerait une véritable révolution qu’aucun état ne tient à mettre en œuvre…

Et pourtant…

Comme vous le savez sûrement, à vouloir continuellement surconsommer de l’alimentation à base animale, nous hypothéquons gravement l’équilibre de notre écosystème terrestre (en plus de notre santé !) et cela provoque un manque sérieux de céréales qui pourraient être utilisées pour la nourriture des humains qui sont plus d’un milliard à souffrir gravement de la faim (et de la soif !).

Plusieurs articles et ouvrages s’en sont déjà fait l’écho depuis des années voir des décennies. Je ne mentionnerai donc que : “Face à la croissance de la faim dans le monde, il est urgent d’adopter un mode de vie plus éthique” ou deux livres comme “La société de consommation face aux défis écologiques” et tout récemment on pouvait lire un article intitulé : “Quand l’industrie de la viande dévore la planète” : Lire ici !

Cela est d’autant plus intéressant, qu’il est bon de rappeler que l’anatomie et la physiologie de l’espèce humaine n’est pas carnivore mais bien herbivore comme le montre les travaux de Milton R. Mills, M.D. (Lire la traduction française).

Ajoutons en plus à ce sujet le fait que nous pourrions résoudre ce problème de la faim dans le monde en augmentant le niveau de vie des pays défavorisée.

En effet, il a été constaté que l’amélioration du niveau de vie permettait aux peuples nouvellement favorisés, de baisser leur taux de natalité sans heurts et brutalités contrairement aux politiques volontaristes et rigides de ces trente dernières décennies dans ces pays. On pourrait alors voir à l’échelon planétaire, une natalité basée sur une configuration de trois enfants par famille qui serait un niveau d’équilibre pour notre espèce sur Terre. (voir aussi le livre au titre provocateur : Faire des enfants tue : Eloge de la dénatalité ».

En fait, redistribuant les richesses, il est démontré par les experts internationaux de l’ONU, et des organismes écologiques, que nous pourrions être sans problème majeur 11 milliards d’habitants si nous savions gérer nos richesses naturelles et les redistribuer de façon plus égalitaire en adoptant un autre mode d’alimentation qui ne soit plus majoritairement animal…

Il est vrai que cela implique une véritable révolution des mentalités dans les sociétés et met en jeux de futurs affrontements avec les forts lobbies des multinationales alimentaires et des métiers basés sur les circuits de la viande (bouchers, charcutiers, etc.) qui représentent de véritables « poules aux œufs d’or » pour l’économies des pays habitués à la surconsommation.

Pourtant ce changement de vie nécessaire est une question de courage si nous ne voulons pas nous entre-déchirer dans les décennies à venir…

Mais hélas, la lâcheté prouvée des politiques étant ce qu’elle est, il ne faudra compter que sur les sociétés civiles et ONG pour faire avancer ce débat et cette prise de conscience salutaire.

Quand aux états (et religions concernées), ils sont bien trop frileux pour changer leurs habitudes…

Chers lecteurs, en attendant cette réalisation optimiste salutaire, et comme un célèbre humoriste le disait « Dieu a dit  : “Je partage en deux, les riches auront de la nourriture, les pauvres de l’appétit. » (Coluche), je ne peux que vous souhaiter un bon appétit… tout au moins, pour ceux qui ont la possibilité de s’alimenter…

Bien à vous, votre relayeur d’idées de service !

Pierre Sarramagnan-Souchier, le 24 juin 2012.

Note : Voir 18 photographies végétariennes !

RIO+20 : 2 rassemblements pour la justice sociale et écologique à Biarritz et à Bilbao

   350 personnes ont constitué ce mercredi 20 juin à 19H00 sur la grande plage de Biarritz une grande chaine humaine pour la justice sociale et écologique. A l’initiative de plus d’une vingtaine d’associations locales, le thème global de cette manifestation était « La nature est un bien commun, non à leur « économie verte » ! ».

    Une partie des manifestants portaient chacun une grande lettre, le tout composant des messages du type de « La nature n’est pas à vendre » ; « Mer poubelle ou source de vie » ; « Changeons le système pas le climat » ; « L’agriculture intensive tue la planète » ou encore « Non à la LGV destructrice, inutile et ruineuse ».

    Cette chaine humaine répondait à l’Appel international à se mobiliser lancé par le « Sommet des peuples pour la justice sociale et écologique, contre la marchandisation de la vie et pour la défense des biens communs » qui se tient à Rio de Janeiro en parallèle de la conférence Onusienne dite RIO+20. Un autre rassemblement a eu lieu le même jour à Bilbao autour du siège social de la compagnie électrique Iberdrola.

    L’un des porte-paroles des manifestants de Biarritz, Mattin Ihidope, a déclaré « nous nous mobilisons aujourd’hui, à Biarritz et à travers toute la planète, pour dire non à cette nouvelle étape dans la marchandisation de la nature et du vivant que constitue l’Economie verte telle qu’elle est proposée par la Conférence officielle du Rio+20 : les biens naturels, tels que l’eau, les sols, ou l’air, ne sont ni des marchandises ni des actifs financiers ! Refusons les marchés du carbone, mécanismes de compensation et spéculation, agrocarburants, brevetage de la nature et du vivant, privatisation des sols et des forêts ! »

    Claire Deruy, autre représentante de la chaine humaine, a défendu une justice sociale et écologique qui remplace la course effrénée à la croissance par le bien vivre et la sobriété, la souveraineté alimentaire, la réappropriation collective des biens communs, la transition énergétique , la relocalisation de l’économie… Elle a affirmé que « Les vraies solutions et alternatives ne manquent pas, notamment au plan local : transports collectifs de proximité plus sobres, transports doux et refus d’une LGV destructrice, inutile et ruineuse ; luttes pour reconquérir la qualité des eaux de rivières et des mers tout en protégeant les ressources, monnaies locales, maintien d’une agriculture paysanne de proximité, multiplication des AMAP, circuits courts de distribution, luttes pour le tri des déchets à la source et contre l’apparition d’un marché spéculatif du gaz (gazoducs divers)… »

Contacts :

Txetx Etcheverry : 06 14 99 58 79 Florence Fatoux : 06 80 44 81 36 Victor Pachon : 06 70 48 07 05

Du G 20 au Rio 20 !

Le désordre ambiant n’interdit pas le militantisme…

Alors que le G20 vient de se terminer et que le Rio 20 a déjà publié ses déclarations finales avant même l’ouverture de ce sommet du Développement Durable, sans surprise, on reste sur notre faim comme d’habitude.
Tout au plus l’on remarquera que (pour une fois !) la France après le G 20 fait un petit pas vers moins de stupidité en annonçant que la taxe sur les transactions financières se fera quand même avec ceux qui le désirent (l’Allemagne) et qu’il ne faut pas attendre que tous soient d’accord pour avancer. (http://www.20minutes.fr/economie/956865-taxe-transactions-financieres-entrera-vigueur-2013-affirme-hollande) La pauvreté dans le monde a encore un bon avenir devant elle…

Pour le Rio 20, même chose, on avance à tout petit pas et la France a quand même la petite satisfaction d’avoir fait avancer un point ou deux. Pour Pascal Canfin (Ministre au Développement français), la progression est visible dans la participation de la société civile aux activités du Programme des Nations unies pour le développement, où elle sera «participant actif et non plus observateur», ainsi que de l’avancée dans l’idée des «financements innovants», dont la taxe sur les transactions financières qui est présente dans le texte «avec une forme plus ambitieuse que ce qu’on peut lire au G20». (http://www.20minutes.fr/article/956635/rio20-on-evite-ca-devienne-rio-moins-vingt).

Là encore, la pauvreté dans le monde a encore un bon avenir devant elle… mais c’est parce que de tous petits pas sont effectués (à cause des égoïsmes des nations réfractaires au partage des richesses planétaires et qui prônent une croissante aveugle et destructrice…) qu’il reste quand même encore quelques raisons d’espérer dans un monde moins stupide avant qu’il ne soit définitivement trop tard… (http://www.liberation.fr/terre/2012/06/15/le-scenario-de-l-effondrement-l-emporte_826664).

Mais cela implique une véritable prise de conscience de la Décroissance du gaspillage et du productivisme à tout va qui serait un thème à découvrir chez les puissants de ce monde et à aborder dans l’éducation des populations développées et émergentes. Le Développement (écologique) Durable devrait être l’atteinte de l’autosuffisance pour tous dans le respect en évitant les excès catastrophiques que l’on constate d’un continent à l’autre… Mais il est vrai que cela demande une discipline « de fer » pour chacun… (et on en est très loin…)

La sagesse voudrait que l’on se rappelle cette phrase : « La civilisation ne consiste pas à multiplier les besoins, mais à les réduire volontairement, délibérément. Cela amène le vrai bonheur. » Gandhi.

Bien à vous. Votre Décroissant Durable de service !
Pierre Saramagnan-Souchier, 20 juin 2012.

Toulouse collecte de vêtements

Le Centre de Développement Chorégraphique organise une grande collecte de vêtements à partir du 11 avril.

Nous avons besoin d’habits en grande quantité dans le cadre de la performance artistique
Un Jardin à la Française conçue par la chorégraphe Marion UGUEN et qui aura lieu le
dimanche 24 juin 2012 sur la place Olivier (Quartier Saint Cyprien – Toulouse) de 11h à 13h.

Un Jardin à la française

Cette performance est organisée dans le cadre de la Fête de quartier Saint Cyprien (19- 24 juin 2012).

Si vous voulez donner une seconde vie artistique à vos vêtements, venez les
déposer au Centre de Développement Chorégraphique.

Attention :
Nous collectons les valises et les sacs de voyage, mais nous n’acceptons pas les accessoires (chaussures, sacs à main…)
Suite à cet évènement, les vêtements collectés seront donnés à des associations.

Lieu de la collecte :
CDC : 4 impasse de Varsovie – 31300 TOULOUSE
Du 11 avril au 30 mai
Du lundi au vendredi de 10h à 18h.
Contact : Marion MOULIN (05 61 59 98 78)

“Une oeuvre éphémère et poétique qui fait vivre la ville différemment, le temps d’une performance.

Dans ce projet, pas de touristes comme dans le parc du château de Versailles, juste des acteurs.

Acteurs également les passants qui s’arrêtent, « juste pour voir ce qui se passe ».

Par leurs regards, ils font exister la chorégraphie :  chorégraphie de la construction du jardin ; chorégraphie des déplacements

du public dont la déambulation est organisée par la disposition des vêtements. Bien entendu, ce n’est qu’une proposition de circulation,

il n’y aura pas de gardiens ou policiers des parterres pour s’assurer que tout le monde emprunte bien les allées.” (Marion Uguen)